Avalon
(Yu Yu Hakusho )
Titre :
Avalon
Auteur : Elfy
Chapitre : 01
Genre : Euh !!!!!! Zarbi.
Couple : Kurama X Yusuke
Disclamer : Les persos ne sont pas à mwoua. J’ai beau supplier, mendier,
menacer. Rien n’y fait, ils ne sont toujours pas à mwoua. Veut Hiei et Yusuke.
Cette fic est dédiée à la sœur de Manu qui semble t-il aime les couple Kurama X
Yusuke. Ceci dit, je trouve assez intéressant ce couple. Moi qui adore faire
dans le pas traditionnel.
Cette fic va également faire plaisir à Val. Kurama est Seme universel pour elle…
Avalon
Le Mazoku se déplaçait à une vitesse époustouflante. Le Yokho malgré son essence
démoniaque avait du mal à tenir le rythme et à suivre son ami.
- Yusuke ! s’écria Kurama. Pourquoi tant de précipitation ? Cela ne te ramènera
pas Kuwabara.
- Je m’en doute, mais cela me soulagera de pulvériser cette saleté d’assassin !
répondit froidement Uramechi. Il ne s’en tirera pas à si bon compte ! Jamais il
n’aurait dû s’attaquer à Kuwa.
- Que cherches-tu ? A terminer comme lui ? demanda le Yokho. Réalises-tu que
nous n’avons pas à faire à un youkai comme les autres ? Nous sommes des démons
de classe S. Celui-ci… Sa puissance est inimaginable, bien plus fort, que Hiei,
moi et même toi le plus puissant des Mazoku, fit remarquer Kurama.
- Je n’en ai réellement rien à foutre ! s’écria Uramechi.
Le brun accéléra sa vitesse, laissant son ami définitivement dans son sillage.
Yusuke était dans un état de fureur extrême. Le conseil de Kurama tombait
vraiment mal. Il n’en avait pas besoin, il voulait juste casser du youkai.
- Yusuke ! cria encore une fois Kurama.
A son tour Kurama, augmenta sa vitesse de manière à parvenir à se maintenir à la
hauteur de son ami.
- Yusuke, sois raisonnable ! Entamer un combat dans un tel état d’esprit n’est
certainement pas la bonne solution. Ton aura est pleine de rage. Ton cœur est
empli de haine. Tu as d’ores et déjà perdu ce combat…
- Je me fiche de tes conseils Kurama ! Je veux venger la mort de mon ami !
Fous-moi la paix ! hurla Yusuke, son regard s’étant illuminé d’une lueur rouge.
Le Yokho fixa son ami surpris. Il ne l’avait jamais vu ainsi. Sa fureur était
telle qu’il rendait tout le monde responsable de ce qui venait d’arriver. Le
décès de Kuwabara l’avait rendu complètement fou. Peu importe celui ou celle qui
se trouverait sur son chemin en cet instant, Yusuke risquait de le pulvériser.
Kurama soupira et une lueur étrange traversa son regard posé sur Uramechi.
Flash Back
Les trois youkai et l’humain écoutaient d’un air d’ennui et d’une oreille
distraite les indications de Kooema. Une fois de plus Botan avait été chargée de
rassembler l’équipe au grand complet. De sérieux et inquiétants événements
nécessitaient leur intervention. Kooema tentait tant bien que mal de leur
expliquer la teneur de leur nouvelle mission. Le Jaganshi, Le Yokho, le Mazoku,
ainsi que le médium ne paraissait pas le moins du monde intéressé par ce que
disait le fils Dieu du monde des esprits. De toute manière, se serait une
nouvelle mission foireuse. Pour ne rien changer….
Le travail consistait à neutraliser et à éliminer un youkai particulièrement
dangereux.
- Je sens que je vais une fois de plus regretter d’avoir accepté cette mission.
Je ne la sens réellement pas ! s’écria Yusuke.
- Allons, allons Yusuke pourquoi tant de haine ? plaisanta Kurama.
Yusuke lui jeta un regard noir.
- Peuff ! Grrrrrr… grommela Hiei, assis sur le rebord de la fenêtre.
- Qu’en penses-tu Kuwa ? demanda Yusuke.
Les trois youkai, le fils de Kooema et la passeuse du monde des morts
reportèrent leur attention sur le médium. Ce dernier avait prit un air absent.
Il semblait parti dans un autre monde.
- Hey ! Kuwabara, lui cria Yusuke à l’oreille. Je tiens à te signaler que je
suis en train de te parler ! Hey crétin !
- Hein ? Pardon ? J’étais ailleurs ! s’écria Kuwa complètement pivoine. Euh !
Que disais-tu ?
- Kuwa ? Es-tu certain que ça va ? demanda Uramechi, en voyant la teinte du
visage de son ami.
Le roux était étrange. D’ordinaire, Kuwabara lui aurait sauté à la gorge pour
lui avoir hurlé dans l’oreille et on sait comment cela se serait terminé.
- Mais bien entendu ! Pourquoi me poses-tu une telle question ?
- Ta physionomie est toute rouge. Tu as l’air d’une tomate à moitié pourrie,
rigola Uramechi. N’aurais-tu pas ingurgité un truc qui serait mal passé ?
demanda Yusuke bêtement.
- De quoi ? Espèce de crétin ! s’écria Kuwa.
Furieux, il passa devant son ami et qui quitta brusquement la pièce.
- Mais qu’ai-je encore dit ? demanda Uramechi complètement largué.
Kooema eut un sourire étrange. Botan se mit en mode félin et se mit à miauler.
Le regard de Hiei s’éclaira d’une lueur étrange puis il renifla de dégoût.
Kurama eut un triste sourire.
- Kuwabara a un comportement vraiment étrange !
Kooema ignora l’interruption, puis il continua ses longues et ennuyeuses
explications. Le nourrisson en lévitation finit par indiquer aux trois youkai la
marche à suivre concernant leur mission. Celle-ci était prévue dans deux jours.
Après avoir quitté le monde des esprits, Kuwabara avait regagné son appartement.
Le médium était assis sur son lit, fixant un point inconnu dans le plafond.
Quelle mouche l’avait donc piqué ? Ce qu’il pouvait être idiot lorsqu’il s’y
mettait. Il avait faillit se trahir. Fort heureusement pour lui, Yusuke était
franchement écervelé. Sans l’étourderie du Mazoku il aurait immédiatement
réalisé que l’état dans lequel il se trouvait n’avait rien à voir avec une
indigestion.
- Je suis persuadé que les autres l’ont remarqué. Je dois impérativement cesser
de penser à lui. Si cela continue, je risque de péter un câble et devenir fou.
Comment le pourrais-je ? Il est constamment en mon esprit, dans mon cœur. Je ne
peux songer à personne d’autre que lui. La meilleure solution consisterait à ce
que je parte... Comment suis-je arrivé là ? J’avais pourtant un bel avenir avec
Mlle Yukina… Je suis certain que j’aurai eut un bel avenir avec elle… Mlle
Yukina, si merveilleuse, possédant tant de qualités… Toutes réunies en une seule
personne, douce, merveilleuse, tendre, compatissante… La parfaite épouse…
Lorsqu’elle vous fixe de ses yeux innocents, n’importe quel être se sentirait
particulier, alors pourquoi pas moi ? Pourquoi ai-je envie que ses yeux
n’appartiennent qu’à lui, que ses attentions, ses regards viennent de lui ?
Yusuke…
Un bruit assourdissant le fit sortir de ses pensées. Quelqu’un tambourinait
comme un forcené sur la porte…
- Hey ! Kuwabara ! Crétin ! Vas-tu ouvrir cette porte ou faut-il que je la
défonce ?
Le Mazoku ? Que faisait-il ici ?
- Yusuke ? Oh ! Non ! Pas lui ! Tire-toi ! Je ne veux voir personne.
- Ouvre, voyons ! hurla Uramechi. Mais que t’arrive t-il ? C’est moi, Yusuke.
Espèce d’idiot !
- Tire-toi ! Tu es bouché ou quoi ? s’énerva le médium.
- Hors de question !
- Ce n’est pourtant pas difficile à comprendre ! Je ne veux voir personne ! Ne
puis-je pas avoir un peu d’intimité ?
- De l’intimité depuis quand ? Je t’en ficherai moi de l’intimité !
- Fiche le camp Uramechi ! Je désire être seul, n’est pas un peu légitime…
fiche-moi la paix…
- Très bien ! Tu l’auras voulu connard ! s’écria Yusuke.
Kuwabara n’entendit plus son ami vociférer. Tout à coup un bruit de craquement
sinistre se fit entendre. Puis il vit Yusuke dans l’embrassure de la porte
complètement défoncée, une expression furieuse sur le visage. De plus il tirait
une tronche de démon à effrayer des enfants…
- Es-tu satisfait de toi débile profond ? l’insulta Kuwa troublé. Tu paieras le
remplacement de cette porte.
- Si tu avais daigné m’ouvrir ! Rien de tout cela ne serait arrivé, se justifia
Uramechi.
- Que me veux-tu ? demanda le rouquin qui s’était rassit sur le lit.
Yusuke demeura silencieux. Il observa son ami. Son rival, son frère. Il était
étrange depuis quelque temps. Que lui arrivait-il ? Le Mazoku se dirigea vers la
fenêtre et s’assit sur le rebord de celle-ci comme avait l’habitude de le faire
Hiei.
- Ton attitude m’inquiète. J’aimerais bien connaître les raisons de ton soudain
changement de comportement. Je ne te reconnais plus. Aurais-tu des difficultés
dans le déroulement de tes études ? demanda le Mazoku à son ami.
- Je tiens à te signaler que tu es aussi nul que moi. Tu es assez mal placé pour
jouer les proviseurs, vieux ! fit remarquer Kuwa.
- Ce que tu peux être con, quand tu t’y mets ! J’attends ! Dis-moi ce qui te
tracasse.
- Ce qui me tracasse ? Comment pourrais-je lui avouer une telle chose ? Si tu
savais Yusuke…
- Continue à t’enfermer dans un mutisme complet, je puis te garantir que je vais
sévir, lui dit Yusuke en sautant sur lui. Aurais-tu fait école avec Hiei ?
- Pardon ??? Qu’à avoir ce crétin avec moi ou mes états d’âmes ?
Yusuke, exaspéré par l’évidente imbécillité de son ami, s’énerva. Il commença à
taper le médium. Le bourrer de coups de poings. Seul remède efficace pour lui
remettre les idées en place. L’aplatissement de Kazuma en règle dura quelques
minutes. Des tonnes poussières s’élevaient tandis que Kuwa se faisait
copieusement piétiner. Le poing vengeur d’Uramechi se dirigeait une fois de plus
vers le visage salement amoché de son ami. Le brun réalisa que ce dernier ne
réagissait pas. La main du jeune homme demeura en suspens.
- Kuwabara ? Mais que t’arrive t-il ? demanda t-il à son ami.
Le roux détourna les yeux.
- De quoi veux-tu parler ? demanda Kuwa d’un air absent.
Yusuke saisit son ami par le col. La comédie avait assez duré. Il en avait marre
! Tout le monde paraissait savoir ce qui tourmentait le médium, sauf lui. Il
était pourtant son meilleur ami ! Il en avait plus que marre de passer pour le
con de service. Uramechi le remit débout pour ensuit l’envoyer assez brutalement
sur le lit. Le rouquin une fois de plus n’eut aucune réaction. Il retomba
brutalement sur le lit tel un pantin désarticulé.
- Kuwa ? Qu’as-tu ?
- Espèce d’idiot ne comprends-tu pas que je m’inquiète pour toi !
- Tu t’inquiètes ? Cela me parait réellement disproportionné… Aurais-tu oublié
qui je suis et quelle substance coule dans mes veines ? Du sang de démon… Idiot
! Je m’inquiète également pour toi, dit tout à coup Uramechi gêné.
- Est-ce vrai ? s’écria le jeune homme, en se redressant.
- Bien entendu ! N’es-tu pas mon ami ? ! Tu es ma famille, tout comme le sont
Kurama et Hiei. Allez raconte ! Que t’arrive t-il ? demanda le Mazoku.
- A vrai dire, c’est assez difficile à dire. Comment t’expliquer ? Je…..
- Qu’y a-t-il de si difficile à expliquer ? Serais-tu atteint d’une grave
maladie ? demanda Uramechi. Serais-tu condamné ? Te resterait-il que quelques
heures à vivre ? plaisanta le jeune homme.
- Vas-tu cesser tes idioties ? s’énerva le rouquin. Ne peux-tu pas me laisser
seul ? En combien de langues vais-je devoir te le dire…. Je veux rester…. !!!!!!
- J’ai trouvé ! l’interrompit le brun. Ton problème, c’est Yukina. N’est-ce pas
? l’interrompit le Mazoku.
- Yukina ? Comment ça ?
- Aurait-elle refusé pour la énième fois de te rouler une pelle ?
Devant le visage rouge de son ami, Yusuke eut un sourire triomphal. Il ne
réalisa pas que le médium était rouge de colère.
- J’ai deviné juste alors ? continua à rigoler le Mazoku.
Kazuma devient encore plus rouge. Il se contenait. A croire que Yusuke faisait
exprès !
Devant l’évidente stupidité et aveuglement de son ami, le rouquin se fâcha
sérieusement.
- Je commence à en avoir vraiment marre que tu passes ton temps à te payer ma
tête ! hurla Kuwa. N’as-tu pas encore compris ? Je suis amoureux…
- Evidemment que tu l’es ! Ne sais-tu pas que ton secret est un secret de
polichinelle ? Kuwa, ce n’est pas un scoop ça !
- Idiot ! Crétin ! hurla le rouquin. Comment peux-tu être aussi peu observateur
? N’as-tu pas réalisé que celui dont je suis amoureux c’est toi ? hurla le
rouquin.
Yusuke dévisagea son ami, comme s’il le voyait pour la première fois. Son rire
moqueur mourut dans sa gorge. Le regard de Kuwa était si expressif qu’il en
oublia de respirer. Aux creux de ceux-ci il vit toutes les souffrances qui
étaient les siennes, et il comprit dans quelles affres son ami se débattait
depuis si longtemps. Malheureusement il ne pouvait rien pour lui. Il n’était pas
en mesure de mettre fin à ceux-ci.
- Kuwabara… commença le Mazoku.
Le médium regrettait déjà de s’être ainsi laissé aller. Il ne n’avait nullement
besoin de la pitié d’Uramechi…
- Tire-toi Yusuke ! lui ordonna le rouquin.
- Comment ça ?
- Es-tu brusquement devenu sourd ? Je t’ai dit de te tirer… Sans doute
souhaites-tu que je sois un peu plus diplomate ?! Quitte immédiatement ma
chambre, crétin !
Devant l’attitude tête de son ami. Sans manque de réaction, le médium se fâcha.
- Parfait ! Fais comme tu l’entends ! Mais dans ce cas c’est moi qui me tire.
Reste si tu le désires, s’énerva Kuwa.
Sans un mot pour Yusuke qui n’avait toujours pas bougé, il quitta la chambre. Le
brun était abasourdi. Le médium lui avait coupé le sifflet. Comme changé en
statue, il ne bougeait pas et était prostré sur le lit. Pourquoi n’avait-il pas
réalisé ce qui se tramait ? Comment avait-il être si aveugle ? Kuwabara son ami,
son frère, son rival de toujours, amoureux de lui. A vrai dire il n’était
vraiment pas perspicace. Lorsque Yusuke revient à la réalité, il vit qu’il se
trouvait seul dans la chambre…
Honteux de son comportement. De l’aveu qu’il venait de faire à son ami, Kuwabara
après avoir quitté la chambre s’était mis à courir doit devant lui. Il ignorait
où il allait. Il savait juste qu’il voulait s’éloigner d’Uramechi. Les larmes
coulaient le long de ses joues sans qu’il puisse faire quoi que se soit pour
l’en empêcher. Il était honteux, de s’être ainsi laissé aller. Idiot d’avoir
réagit de cette manière. Comment avait-il pu se comporter ainsi ? Avouer ses
sentiments à Yusuke. Le rouquin courrait sans réellement voir où il se rendait.
Accablé. Tout à coup il se retrouva au sol. Surpris, il leva les yeux. De toute
évidence, on venait de lui faire un croche-pied.
- Qui a osé ? commença t-il.
Devant lui se tenait le Koorime ses prunelles sombres le fixant d’une manière
étrange.
- Hiei ! Crétin, je….
- Ferma là ! l’apostropha le Jaganshi.
Son regard était froid. Aussi glacial que la mort. S’était un aspect de Hiei qui
était habituel et que l’on connaissait.
- Le plus crétin de nous deux c’est bien toi !
- Je ne te permets pas de m’insulter ! Je….
- La ferme t’ai-je dit ! ordonna Hiei.
Le sabre que venait de placer le Koorime sur la gorge du médium était un
argument assez convainquant.
- Je t’ordonne de laisser Yukina tranquille.
- Comment oses-tu ? commença le rouquin.
- Et toi ? De quel droit ? Laissez croire à cette fille que tes sentiments pour
elle sont infinis et profonds alors que tu soupires auprès de ce crétin de
Mazoku.
Kuwabara ouvrit de grands yeux. Qu’arrivait-il à Hiei ? Etait-ce une nouvelle
lubie ? Depuis quand s’inquiétait-il des états d’âmes d’autrui ? Et comment ce
crétin de Koorime était-il parvenu à découvrir le poteau rose ? Kuwabara n’était
décidément pas une lumière lorsqu’il s’y mettait.
- Je….
Devant la physionomie de carpe qu’affichait le médium, le Koorime renifla.
- Il n’est nullement utile d’additionner deux et deux, ni d’être une lumière
pour s’en apercevoir.
Kuwabara aurait éclaté de rire s’il ne se sentait pas si mal. Hiei venait tout
simplement de se traiter de crétin.
- Tu es dégoûtant. Tu ne cesses de soupirer comme une fille. Tu le suis telle
une groupie en chaleur, l’insulta presque le Jaganshi.
- Je ne te permets pas de m’insulter espèce de nabot ! Qu’est-ce qui te
dégouttes ? se rebella le jeune homme. Que je sois amoureux d’un homme ?
- Tes orientations sexuelles ne sont pas de mon ressort ! Crétin ! Que tu
soupires auprès de lui comme une jeune vierge à son premier rendez-vous te
regarde ! Ce qui me dégoûte c’est ta lâcheté et ton manque de responsabilité.
- Comment ça ? Kazuma Kuwabara n’a peur de rien ! commença à ergoter le médium.
- C’est sans doute pour cela que tu t’es enfui !
Le Koorime renifla de dégoût.
- Au lieu de prendre tes responsabilités, tu n’as rien trouvé de mieux que de
fuir !
- Comment ça ? J’ai avoué mes sentiments à Yusuke. Que voulais-tu que je fasse
d’autre ?
- Ca je le sais baka ! Ce que je te reproche c’est de t’être sauvé sans avoir
attendu sa réponse ou une réaction de sa part, s’énerva presque le Jaganshi.
- Que voulais-tu que je fasse d’autre ? Je m’étais déjà assez humilié comme ça !
Aurais-tu oublié que Yusuke aime Keiko ?
Le Jaganshi grogna.
- Que t’arrive t-il ? Pourquoi ce soudain intérêt pour moi et mes affaires de
cœur ? demanda le rouquin méfiant.
- Mes motivations ne te regardent en aucune manière. Tu ferais bien mieux de
discuter avec Yusuke avant tout autre chose, l’avertit le Koorime.
Kuwabara le dévisagea plus que surpris.
- Hiei ???? Mais que ????
Le regard du Jaganshi devient froid.
- Parle à quelqu’un de la discussion que nous venons d’avoir et je t’égorge,
menace t-il le rouquin.
Il accentua la pression de la lame sur sa gorge.
L’aveu de Kuwabara avait jeté un certain froid entre les amis. Le médium évitait
Yusuke comme la peste. Kazuma suivait consciemment les conseils du Jaganshi
malheureusement à l’envers.
Que s’attendre d’autre de la part d’un crétin !
De son côté, Yusuke tentait de rétablir le contact qui s’était rompu.
Malheureusement, Kuwabara trouvait les plus fallacieux prétextes afin de
l’éviter. Il ne pouvait donc avoir une franche explication avec son ami. Las de
l’attitude fuyante de son ami, Yusuke avait décidé de prendre le taureau par les
cornes. Ce jour là, Yusuke pénétra dans la classe à l’heure de la pause. Il
saisit sans un mot son ami par la peau du cou. La plus part des camarades
présents avaient l’habitude des disputes des deux garçons, ils ne leur jetèrent
qu’un regard indifférent. Sans se soucier des cris de protestations de son ami,
de ses insultes il le traîna jusqu’au toit de l’école.
- Crétin ! Mais qu’est-ce qui t’a pris ? s’énerva le rouquin.
- J’en ai assez de ton attitude fuyante ! De toutes les manières, avec toi il
n’y a que la manière forte qui fonctionne !
- Que me veux-tu Uramechi ?
Le médium poussa un soupire ennuyé. Pourquoi ce crétin le relançait-il ? N’en
avait-il pas assez fait ? Kuwabara se sentait déjà assez mal d’avoir ainsi avoué
ses sentiments au brun. De s’être ridiculisé. Il n’osait même pas regarder son
ami dans les yeux.
- Kuwa ! Regarde-moi ! lui ordonna son ami.
- Ne me suis pas assez ridiculisé comme ça ? s’écria le roux.
- Il faut croire que non ! plaisanta le brun.
- Espèce de crétin ! Fiche-moi la paix !
- Kuzuma Kuwabara regarde-moi !
Le médium sursauta. Son ouïe devait lui jouer des tours. Le ton de Yusuke était
différent de celui qui était le sien d’ordinaire. Il était moins dur, moins
froid. Surpris, le médium leva les yeux vers son ami. Il le fixa avec tendresse
et inquiétude. Kuwabara était troublé. Que lui arrivait-il ? Pourquoi le regard
d’Uramechi le troublait-il autant ? Ce regard là ! Uramechi le tira de ses
pensées…
- Veux-tu me répéter ce que tu m’as dit dans la chambre la dernière fois
Kuwabara ?
- A quoi cela servira t-il ? Qu’à tourner le couteau dans la plaie !
- Je veux juste une confirmation, répondit Yusuke.
- La confirmation de quoi ? Que je suis un crétin fini ! Il me semble que je
l’ai déjà prouvé et à plusieurs reprises ! s’énerva le médium.
- Arrête de raconter des conneries ! Et répète s’il te plaît !
- Tu m’agaces Uramechi ! Je t’ai dit que je t’aimais. Es-tu content ? Allez,
maintenant tu peux te moquer autant que tu le souhaites.
- Comment peux penser une telle chose de moi ? Je suis ton meilleur ami. Ton
plus fidèle ennemi. C’est moi Yusuke ! Je ne suis pas un de ces crétins de
lycéens à l’esprit étroit ! Moi aussi je t’aime mon ami.
- Je vois ! Ca me fait une belle jambe ! soupira le roux…
- Arrête un peu de faire le con ! D’ailleurs tu ne vois pas plus loin que le
bout de ton nez. Penses-tu que je réfuterais mes sentiments pour toi, s’ils
étaient passionnés, simplement parce que tu es un mec et que j’en suis un ? Si
réellement c’est ce que tu penses de moi, dans ce cas tu me connais bien mal.
J’aurais éprouvé des sentiments amoureux à ton égard que tu sois une fille ou un
garçon n’aurait rien changé à la situation. Néanmoins je ne souhaite pas gâcher
notre amitié, crétin ! Mais je suis d’accord pour que tu continues à m’aimer.
Yusuke un sourire charmeur qui le fit fondre. Le Rouquin sentit son cœur battre
la chamade.
- Je ne désire pas non plus la perdre, avoua le médium. Tes paroles
signifient-elles ce que je crois ? demanda le médium surpris.
- Que je ne m’offusquerais pas de tes démonstrations d’affections… lui dit
Yusuke.
- Es-tu sérieux ? demanda le rouquin.
- Que veux-tu dire ? Que ma parole ne vaut pas un clou ? plaisanta le Mazoku.
Evidemment que je suis sérieux idiot ! répondit Uramechi.
Kuzuma était heureux. Son ami lui redonnait espoir. L’amour ne viendrait pas
immédiatement, mais avec du temps…
- Yusuke ! s’écria Kuwa.
Le rouquin de jeta dans les bras de son ami. Uramechi lui rendit son étreinte,
en toussotant.
- Euh… Kuwa te plaît, évite ça devant les autres. Entre nous ça va, tu vois ce
que je veux dire ?
- Ouais ! Tu as raison. Ils sont tellement stupides ! Yusuke ?
- Qu’y a-t-il ?
- Merci…
- Pourquoi ? demanda le Mazoku surpris.
- Parce que je suis heureux et ce, grâce à toi, répondit son ami.
Une rafale de vent se leva et emporta de nombreuses feuilles jaunies. Sur l’une
des branches se situant face à l’immeuble de l’école se tenait Hiei. Son jagan
largement ouvert. Son regard était glacial et une expression indéfinissable
marquait ses traits…
- Ces humains ? Peuff !! grogna t-il avant de le refermer sur l’image du couple
enlacé.
La relation entre les deux amis avait changé. Elle avait évolué. Elle était
devenue moins tendue. Ils étaient plus amicaux l’un envers l’autre. Plus tendres
même, néanmoins ils continuaient à avoir leurs éternelles bagarres. Yusuke et
Kuwabara étaient devenus réellement complices… Le Mazoku et le médium avaient
abordé leur nouvelle mission avec beaucoup de sérénité qu’au début. Il était
évident qu’ils éprouvaient beaucoup de plaisir à être ensemble. Tout faire à
deux…
- Hey ! Yusuke ? Qu’est-ce donc que cet endroit ? demanda Kuwa, en souriant à
son ami.
- Selon les indications du nabot à la tétine, nous serions au cœur d’un monde
au-delà de celui du monde des esprits, répondit Yusuke, en lui souriant à son
tour.
- Mince ! La visibilité est inexistante !
Il prit un air encore plus crétin que d’habitude. Le Jaganshi grogna…
- Humf ! Baka, maugréa t-il.
Il renifla de dégoût. Kurama de son côté commençait à avoir du mal à supporter
de les voir pratiquement roucouler.
- Yusuke, Kuwabara ! Ne pourriez-vous pas cesser de sourire aussi niaisement.
Le ton du Yokho était assez cassant.
- Que se passe t-il Kura ? Serais-tu de mauvaise humeur ? Allons mon ami soit un
peu moins crispé, lui dit Yusuke.
- C’est vrai ça ! Tu me fais tout à coup penser au nabot… rigola Kuwa.
- Humf ! Baka ! maugréa une fois de plus le Koorime.
Brusquement le Jaganshi tira son sabre. Les deux youkai et le médium ne virent
que l’éclair du sabre du Jaganshi. Puis des morceaux de youkai tombèrent sur le
sol.
- Les idiots ! S’imaginaient-ils pouvoir me surprendre ? grogna Hiei.
Qu’arrivait-il à ces idiots de youkai ? Pourquoi les attaquaient-ils ? Ils
étaient conscients de n’être pas de taille ! C’était du suicide ! Les trois
youkai et le médium ne parvenaient pas à comprendre l’attitude des monstres.
Quelque chose ou quelqu’un semblait les effrayer au point de les pousser à agir
de manière aussi folle. Tandis qu’ils se posaient toutes ses questions une voix
s’éleva…
- Qu’avons-nous là ? Un met de choix… Hiei le sanguinaire Koorime. Yokho Kurama
le plus célèbre voleur du Makai, également le plus cruel ! Yusuke Uramechi, fils
de Raizen et selon certains youkai, un puissant guerrier. Tu es un Mazoku, l’un
des nôtres. Pourquoi décimes-tu tes frères ?
- Vous n’êtes en aucune manière mes frères, ni vous ni ses débiles de youkai que
vous avez sous vos ordres !!
- Pourquoi tant de haine ? se moqua la voix. Mais quelle est donc cette chose ?
Tu n’as aucune force astrale, elle est minime. Un humain ! Comment de si
puissants youkai que vous peuvent-ils accepter d’être vus en compagnie de ce…
cet humain… Ce ne sont que des larves ?
- Qui traites-tu de larves, espèce de pourriture ! Je suis Kazuma Kuwabara le
plus grand guerrier que le monde n’ait jamais porté.
- Kuwa ? Soit un peu plus modeste s’il te plaît, le sermonna Yusuke.
Ce dernier ne semblait pas avoir entendu. Il continua à se vanter, à vociférer.
- Qu’attends-tu pour te montrer ? Si tu ne me crains pas, laisse-moi donc voir
ta sale physionomie de primate ! lui cria le médium.
- Kuwabara arrête ! l’avertit Kurama. Nous ignorons à qui nous avons à faire.
- Crétin ! grogna le Jaganshi.
La voix s’éleva de nouveau.
- Si tel est ton désir, murmura la voix. Je veux bien volontiers me montrer à
toi, cependant tu risques d’être mort avant cela.
Un rire sardonique retentit de nouveau.
- Montre-toi espèce de lâche ! lui gueula Yusuke cette fois là.
Tandis que le Mazoku insultait copieusement son invisible ennemi, Kuwabara
sentit une douleur lui vriller le cerveau. L’instinct, le sixième sens du médium
venait de s’activer. Un avertissement. Aucun de ses autres compagnons ne s’était
encore aperçu du danger imminent. Le medium vit la trajectoire de la lame
d’énergie plus qu’il ne la sentit. Il était pourtant invisible pour un œil
humain, cependant pour c’était différent. Il était médium et il était en mesure
de voir, de sentir et ressentir de l’énergie astrale. Il la vit se diriger droit
vers le cœur de Yusuke. Ce dernier ne paraissait avoir vu ni senti l’attaque. Le
Mazoku était de dos, malgré sa rapidité Kazuma doutait fort qu’il ait le temps
de réagir et de parer l’attaque de son invisible ennemi, même en étant averti.
Kuwabara ne prit perdit pas de temps réflexion, il réagit à l’instinct et se
précipita.
- Yusuke ! hurla le médium.
Le roux se plaça devant son bien aimé, lui faisant rempart de son corps.
- Kuwabara ? Hein ???? Que se passe t-il ?
Le Mazoku fit un quart de tour. Il reçut son ami dans ses bras. Le médium le
fixait étrangement, le regard fixe. En voyant l’état de son compagnon de route
il chercha une quelconque blessure mais ne trouva rien. Il effleura le torse de
son ami, s’attendant à trouver, une plaie, du sang ou même un trou, attestant
d’un état grave. Le médium semblait avoir été intérieurement frappé et
immobilisé.
- Kuwabara ? Qu’as-tu ? interrogea Yusuke inquiet.
- La mort Yusuke… répondit-il.
- Que veux-tu dire ? Kuwa.
Yusuke devenait brusquement hystérique. Il ne parvenait pas à comprendre ce qui
arrivait à son ami et surtout ce qui le poussait à parler de mort. Il n’avait
aucune blessure.
- Méfie-toi… l’avertit le médium. Ce youkai est un traître, lui dit Kuwabara.
Le roux renvoyant une quantité importante d’hémoglobine.
- Kuwa, Kuwa ! hurla Yusuke.
Le Mazoku paniqua. L’état de son ami l’inquiétait. Comment pouvait-il renvoyer
du sang ? Il n’avait pas été touché. Il l’aurait vu, senti…
- Calme-toi Yusuke ! Ce n’est pas si grave. Ce n’est juste qu’une étape à
passer. Nous, nous retrouverons là bas… Je regrette seulement… balbutia t-il.
Le médium ne termina pas sa phrase. Dans un souffle ultime, il rendit l’âme. Les
trois youkai étaient anéantis et abasourdis par cet évènement tragique qui
venait de se dérouler sous les yeux. Ils avaient perdu un ami, un compagnon, un
ennemi bien aimé. Jamais au cours des longues missions qu’ils avaient eut à
effectuer, ils n’avaient perdu l’un des leurs. Evidemment, la mort était leur
lot quotidien, et plus souvent que rarement ils étaient blessés. Chacun veillait
sur l’autre, prenant garde à ce que rien n’arrive à aucun d’entre eux.
Malheureusement, ils n’avaient pas été assez vigilent… Et… Kurama baissa la
tête, afin de cacher ses larmes. Hiei détournait la tête, afin que nul ne puisse
apercevoir l’expression de tristesse qui marquait son visage.
- Kuwabara !!!!!!!!! hurla Yusuke. Non !!!!!!! Non, non ! C’est impossible ! Je
refuse d’y croire ! Allez crétin réveille-toi, criait le Mazoku. Il se mit à
secouer le Médium.
- Débile ! Ta blague ne me fait pas rire !!
Il entreprit de le baffer dans tous les sens. Malheureusement cela n’avait aucun
effet sur le roux.
Il avait bel et bien rendu l’âme.
- Yusuke, c’est inutile ! Kuwabara n’est plus, murmura le Yokho.
- Fiche-moi la paix ! Tu n’en sais rien ! Il ne peut pas mourir. Il est Kazuma
Kuwabara, le plus puissant guerrier que la terre n’ait jamais porté. De plus il
ne me ferait pas ça, il sait pertinemment que je lui en voudrais à vie ! rigola
Uramechi. Allez Kuwa cesse de faire le l’idiot ! Ce n’est réellement pas drôle.
Yusuke refusait d’admettre que le médium était passé de vie à trépas, pourtant
les larmes se mirent à couler, sans aucune retenue le long des joues du Mazoku.
Cela faisait deux fois quelqu’un le faisait pleurer. Il ne l’avait jamais fait.
Il était un dur…Un Mazoku, ça ne pleure pas…
- Il ne peut pas mourir, répétait le brun.
Les trois youkai pleuraient la mort de leur ami, chacun à leur manière. Le rire
sardonique de l’assassin s’éleva. Il résonna comme un écho, dans leur esprit,
dans leur cœur, les glaçant, mais surtout déclenchant leur haine. Celui-ci se
répandit dans l’espace, il les enveloppa complètement.
A suivre …