Avalon
(Yu Yu
Hakusho
)
Titre : Avalon
Auteur : Elfy
Chapitre : 03
Genre : Idem
Couple : Kurama X Yusuke
Disclamer : Ca n’a pas changé.
Avalon
Deux mois plus tard
- Bonjour mon ange, murmura Kurama en s’approchant de Yusuke allongé dans le
futon.
Il le fixait amoureusement, tendrement. Le brun se redressa en s’étirant.
- Bonjour, répondit-il timidement.
- As-tu bien dormi ? demanda le Yokho.
- Merveilleusement bien, répondit Yusuke.
Le regard de Kurama se fit triste. Il était évident que le Mazoku mentait.
Pourquoi ? Que lui dissimulait-il ? Kurama était peiné mais qu’y pouvait-il ?
Après tout il avait mérité ce qui lui arrivait ! N’avait-il pas menti lui aussi
? Kurama soupira, puis leva les yeux vers son ami et lui fit un large sourire.
Il posa le plateau qu’il avait en main au sol et vint s’asseoir près de son
aimé.
Doucement, il posa sa main sur la joue du jeune homme. Yusuke leva lentement les
yeux vers lui et les plongea dans les siens. Ce denier approcha son visage de
celui du Mazoku, il le vit approcher lentement, les yeux verts du Yokho le
fascinaient, l’envoûtaient, il était hypnotisé…
Encouragé par la docilité de celui qu’il aimait de toutes les fibres de son
corps, le jeune homme à chevelure rose fit délicatement glisser ses doigts le
long du cou d’Uramechi. Ce dernier frémit imperceptiblement, doucement. De
manière à ne pas le brusquer, ni l’effrayer Kurama approcha ses lèvres de celles
de son aimé.
Cette nuit là, Yusuke n’avait pas seulement perdu la mémoire, le Mazoku semblait
s’être perdu.
Le Yokho tentait par tous les moyens de le ramener. Malgré sa tendresse Yusuke
demeurait toujours froid, craintif. Le brun ne réagissait toujours pas. Les
lèvres de Kurama étaient toutes proches de celle de son amour. Il sentit son
souffle effleurer ses lèvres, chaud, brûlant. Pourquoi ne pas se laisser aller ?
Qu’est-ce qui l’en empêchait ? Kurama l’aimait, il en était conscient, il le
désirait. Mais lui n’avait aucun souvenir du Yokho, de l’amour qui était sensé
les unir… Il ignorait ce qu’il ressentait pour cet être qui s’était montré
depuis deux mois si gentil… Pourtant il se sentait merveilleusement bien en sa
compagnie. Malheureusement, il ne pouvait lui offrir ce qu’il désirait tant.
Yusuke détourna la tête, Kurama sentit son cœur se serrer… Il le fuyait
toujours… Il était toujours effrayé. En deux mois les choses n’avaient pas
réellement progressées… Malgré toutes ses attentions ils en étaient au même
point. Le Yokho s’éloigna de quelques centimètres de son ami, afin de ne pas
d’avantage l’indisposer.
- Je te prie de bien vouloir me pardonner Kurama. Je sais parfaitement ce que tu
ressens. Tes sentiments, tes désirs. Je souhaiterais y répondre et ce, de tout
mon être. Malheureusement ma mémoire m’en empêche… Ces souvenirs qui ont fuient
mon esprit font obstacle au bonheur qui pourrait être le nôtre. J’ignore qui je
suis, ce que je suis, ce que j’ai été. Je ne parviens pas à me rappeler.
- Cela n’a aucune importance… Ils reviendront avec le temps et tout le reste
suivra, le rassura Kurama, en faisant un sourire brave.
Effectivement….Mais la preuve de sa trahison, de son mensonge sera dans ce cas
également fait…
- Ca l’est pour moi. Ce détail me rend la vie impossible, nous empêche de vivre
heureux. Tu es l’homme de ma vie, mais je ne le sais que parce que tu me l’as
dit. Tu m’aimes, malheureusement je ne peux répondre à tes sentiments. J’ignore
si ceux-ci existent en moi. Je ne ressens rien à part un immense bien être en ta
présence. J’aimerais tant retrouver mes souvenirs afin que nous puissions être
enfin heureux. Je souffre Kurama.
Le Yokho jeta un regard inquiet à son bien aimé.
- De quel ordre est cette souffrance ? Ne me dit rien. Je devine parfaitement.
Tu as la sensation d’être emprisonné… Je….
- Il n’est nullement question de cela, l’interrompit le jeune homme. Ma
souffrance vient de là, dit-il en posant sa main sur son cœur, continua Yusuke,
en lui faisant un triste sourire à son ami. J’ai du mal à supporter de ne
pouvoir te rendre cet amour… Je n’en ai aucun souvenir… Mon cœur ne cesse de me
répéter que j’éprouve quelque chose pour toi, néanmoins je ne parviens pas à
mettre le doigt dessus. A quoi me servent de beaux sentiments, sans avoir aucun
souvenir…
- Ne te formalise pas pour cela, le rassura Kurama.
Le Yokho invita son ami à s’allonger.
- Oublie tes tourments, tout ce qui te tracasse. Ne songe qu’à une seule chose :
retrouver tes souvenirs…
Kurama prit le Mazoku dans ses bras et le serra contre lui.
- Dors mon bel ange, je suis là. Je te protégerai, promit-il.
Il avait fallu de longues heures avant que le brun ne parvienne enfin à trouver
le sommeille.
Kurama était resté durant quelques minutes à admirer le Mazoku dormir. Le cœur
du Yokho s’était serré… Qu’avait-il fait ? Il pensait avoir agit au mieux pour
son bien aimé. Mais sa réaction n’avait-elle pas été celle d’un égoïste ?
Pourquoi se voiler la face ! La perte de mémoire de Yusuke était tombée à point
nommé… Le Yokho l’avait mise à profit afin de tenter de renverser la situation à
son avantage. Il avait tenté par la ruse d’obtenir l’amour de celui qu’il
aimait. C’était l’exacte et décevante vérité.
Le Yokho remontait de l’eau du puits. Le soleil tapant sur le torse nu du jeune
homme était brûlant. Kurama leva les yeux vers celui-ci et le fixa sans que ses
yeux n’en souffrent. Il poussa un long soupir résigné.
- Yusuke ! Qu’ai-je fais ? J’étais persuadé que parvenir à te rendre heureux,
ainsi que tes souvenirs suffiraient. Malheureusement je me suis trompé sur toute
la ligne. Je t’ai fait une promesse que je suis conscient d’être incapable de
tenir.
***********
Kuwabara était mort… Hiei l’avait emporté, ayant promis à Yusuke de s’en
occuper. Kurama avait fait la promesse solennelle au Mazoku de le protéger. Le
guerrier Renard avait quitté le Nigenkaï, en compagnie de son ami et l’avait
emmené à Avalon.
Avalon, un paysage presque sauvage, très éloignée de toute civilisation,
inaccessible pour un être normal. La terre y était cependant accueillante et
fertile. Kurama possédait un lopin de terre sur lequel était bâtie une petite
maison. Le Yokho s’y rendait lorsque le besoin de fuir la civilisation, les
combats, le train, train monotone de la vie se faisait sentir. C’était à Avalon
qu’il avait emmené son ami, son amour. Il espérait que ce cadre idyllique, calme
permettrait l’épanouissement des sentiments au fond du cœur du Mazoku.
Le Reïkan
De nombreux gardes circulaient dans tous les sens. Tous paraissaient être en
ébullition.
- Les avez-vous retrouvé ? demanda Kooema, un pli soucieux barrant son front.
- Malheureusement, non votre Majesté, répondit l’un des gardes personnels du
petit Dieu.
Ce dernier pour une fois avait gardé sa taille adolescent.
- Malgré les nombreuses et minutieuses recherches, nous n’avons rien trouvé. Ils
semblent s’être brusquement volatilisés, expliqua le garde d’un air coupable.
- Cela est matériellement impossible ! Deux Youkai de classe S ne peuvent avoir
ainsi disparu ? Sans laisser la moindre trace, s’écria Kooema. Il n’y a aucune
trace de leur force sacrée, cela est réellement incompréhensible. Je serais
tenté de penser qu’ils se sont volatilisés, fit-il remarquer.
Le fils du Dieu des morts, fut interrompu par la bruyante arrivée de Botan dans
la pièce.
- Seigneur Kooema, Seigneur Kooema, s’égosillait t-elle, en rentrant comme une
tornade.
- Qu’as-tu trouvé Botan ? demanda le fils du Dieu des morts.
- Nos recherches se sont étendues aux moindres recoins de l’univers,
malheureusement sans aucun succès. Il semblerait que Kurama et Yusuke se soit
littéralement évaporés.
- Qu’en est-il de Hieï ? L’as-tu retrouvé ? demanda Kooema.
- Apparemment il aurait également disparu. Depuis que vous lui avez confié cette
délicate mission, nous ne l’avons plus revu. Je me permettrai de
respectueusement vous signaler que ce n’est pas l’une de vos meilleures idées,
de confier l’âme de Kuwabara à un Jaganshi pour une cérémonie de réintégration,
fit remarquer la jeune femme.
Kooema jeta un regard noir à la jeune femme qui se tu et baissa les yeux.
- On ne peut décidément faire confiance à personne ! Quant à ce Koorime il va
m’attendre ! avertit le fils du Dieu des morts. Ce Jaganshi est une vraie tête
de mule, nous aurons beau taper du pied, il ne réapparaîtra qu’une fois qu’il
l’aura décidé et pas avant.
- En attendant, nous sommes tous dans l’expectative, fit remarquer Botan.
J’avoue que nous sommes tous particulièrement inquiet quant au devenir de Kurama
et Yusuke. Leur disparition me paraît pour la moins suspecte. Qu’en pensez-vous
Seigneur Kooema ? demanda la jeune fille. Aurions-nous à faire à un nouvel
ennemi surpuissant ?
- Sincèrement, je n’en sais rien, avoua l’adolescent.
- Je suis las de jouer les psychiatres auprès d’Atsuko. Elle est encore
persuadée que Yusuke a une fois de plus rejoint le monde des morts et ne cesse
de pleurer. J’ai de plus du mal à tenir Keiko qui s’imagine que Yusuke est
entrain de jouer les jolis cœurs dans le Makai. Elle commence à poser
d’embarrassantes questions. La cerise sur le gâteau est Shizuru qui se met à
voir des choses qu’elle ne devrait pas. J’ignore où donner de la tête, dit
Botan.
Kooema ignorait quoi faire. Même ses pouvoirs ne lui permettaient pas de
retrouver la trace des trois youkai et de l’humain.
- Le mieux serait que vous leur foutiez la paix, dit tout à coup Hieï qui était
sortit de l’ombre.
Comme à son habitude, il avait fait une entrée discrète mais particulièrement
marquante.
- Hiei ! s’exclamèrent Kooema et Botan en même temps.
- Connaîtrais-tu l’endroit où sont retenus nos amis ? demanda Botan, en s’avança
vers le Jaganshi.
Ce dernier lui jeta un regard noir, exaspéré, froid comme la mort…
La jeune fille en voyant l’expression du regard mit très vite la marche arrière.
- Calme-toi Hiei. Répond à la question posée je te prie ! Sais-tu où se trouve
Kurama et Yusuke ? demanda Kooema, en fixant le Koorime droit dans les yeux.
- Inutile de me fixer ainsi, je n’ai rien à te dire, nabot, l’apostropha le
Jaganshi. Fichez-leur un peu la paix.
Kooema vit rouge et faillit avaler sa tétine.
- Comment oses-tu ? s’écria t-il.
Hiei le défia du regard…
Kooema malgré son essence divine frémit
- Sont-ils au moins en bonne santé ? demanda le petit Dieu des morts, plus
prudemment.
- Humf ! Penses-tu que je serais ici s’ils étaient en danger ? fit remarquer le
Jaganshi, en lançant un regard de la mort qui tue au jeune homme.
Le Dieu des morts frémit.
- Si vous leur fichiez un peu la paix, peut être ne chercheraient-ils pas à se
cacher ! Ils reviendront lorsqu’ils seront prêts, expliqua farouchement Hiei.
- Nous n’avons d’autre choix que de te faire confiance, soupira Kooema. Botan tu
devrais aller rassurer Atsuko, ordonna le Dieu des morts. Pour Keiko tu sauras
te débrouiller. Quant à Shizuru, à sa réaction elle doit certainement se douter,
fit remarquer le brun.
- Entendu Seigneur Kooema, dit la jeune femme.
Elle fit apparaître sa rame volante et l’enfourcha. Puis elle s’envola par la
fenêtre et disparut de la vue des deux hommes. Kooema darda son regard sur le
Koorime.
- Alors Hiei ? Comment se porte Kuwabara ? Souhaitez-vous que l’on vous fiche
également la paix ? se moqua t-il.
Le Jaganshi lui jeta un regard noir.
- Grrrrrr ! marmonna le Koorime entre ses dents. Qu’est-ce que ça peut bien vous
faire ? l’apostropha t-il.
- Contrairement à ce que tu pourrais croire, je m’inquiète pour vous tous, lui
apprit Kooema.
- Ne me faites pas rire ! Inutile de vous inquiétez pour nous ! se récria le
Jaganshi. Nous, nous portons tous parfaitement bien, répondit farouchement Hiei.
Nous n’avons aucunement besoin de votre sollicitude. Kuwabara se porte à
merveille.
- Hiei, je trouve que cette situation n’est pas vraiment seine, que se soit pour
vous deux ou pour Kurama et Yusuke, fit remarquer Kooema.
- Ce que nous faisons ne regarde que nous Nabot, s’écria Hiei.
- Et forcer l’amour de quelqu’un penses-tu que cela soit bien ? le sermonna le
brun.
- Vous êtes mal placé pour nous faire la morale, vous qui avez décidé de faire
de Yusuke le détective du Reïkan, sans sa permission. Vous avez gâché sa vie.
Vous nous avez enrôlé de force, ne nous donnant aucune alternative. Travailler
pour vous ou mourir, s’énerva le Jaganshi.
- Cela ne vous a pourtant pas mal servi non ? fit remarquer Kooema.
Hiei lui jeta un regard noir puis maugréa avant de disparaître.
A Avalon
Kurama s’activait dans la cuisine. Le Yokho avait été saisi d’une terrible envie
de faire plaisir à Yusuke.
Il connaissait son péché mignon : la nourriture. Toutes les tentatives du jeune
homme pour éveiller la mémoire du Mazoku s’étaient soldées par un échec. Kurama
était démoralisé…Le brun le craignait toujours… Il appréhendait tout contact
physique ou marque d’affection venant de sa part. Etait-ce dû à son ancienne
mémoire ? Se rappelait-il ce qu’il avait fait ? Si c’était réellement le cas,
pourquoi demeurait-il avec lui ? Kurama était dans l’expectative. Cependant, le
Yokho avait finit par réaliser qu’il était inutile de se voiler la face. Leur
relation n’évoluerait pas plus… Il devait donc rendre Yusuke à sa vie, à sa
famille…. Même ce cadre enchanteur ne parvenait en rien à réveiller les
souvenirs de son ami. Il était inutile de continuer ainsi. L’amour, le
réconfort…
Tout ce que lui apportait Kurama ne remplacerait jamais tout ce que le brun
avait perdu. Sa mémoire, sa famille, ses amis, sa vie, Kuwabara… Yusuke
appartenait au médium. Pourquoi avait-il accepté d’écouter cet idiot de Hiei ?
Pour une fois qu’il avait une idée….De se lancer dans cette aventure qui ne lui
laissait que le goût amer de la défaite, et la cuisante douleur d’un amour
inaccessible. Kurama se concentrait sur ce repas qu’il préparait avec amour, un
repas d’adieu, une larme coula le long de sa joue…. Il ne fit rien pour la
retenir.
- Peu importe ! Son bonheur seul compte à mes yeux. Cela n’a aucune importance
qu’il le soit sans moi.
Kurama redressa la tête et essuya la larme. Que lui arrivait-il ? Il était Yokho
Kurama ! Le légendaire démon renard, célèbre voleur et pervers de son état…. Il
était hors de question qu’il laissa le destin se jouer de lui ainsi ! Il aimait
Yusuke. Il allait le lui prouver un moins une fois…. Il chasserait ses peurs,
ses craintes…
Yusuke était allongé, il songeait à Kurama, à cette perte de mémoire qui se
faisait insistante.
Le jeune homme était attentionné, prévenant, aimant…Il se sentait bien en sa
présence, il aimait sentir ses bras autour de lui lorsqu’il avait froid,
entendre sa voix, lui susurrer de tendres mots d’amour. Etait-ce cela l’amour ?
Même cela il l’ignorait.
Comme si le seul fait de penser à lui l’avait matérialisé, il vit le jeune homme
dans l’embrassure de la porte.
- Kurama, souffla t-il, en se redressant.
Sans un mot le Yokho s’approcha du jeune homme. Il s’assit sur le lit puis se
pencha vers lui et prit passionnément les lèvres de Yusuke. Ce dernier ne parut
pas surpris par ce geste, il attendait, il espérait que cela arrive… Depuis
combien de temps ? Il l’ignorait. Yusuke était uniquement conscient de son
désir, des lèvres de Kurama effleurant les siennes. Le brun glissa ses bras
autour du cou de son ami et l’attira à lui sur le futon. Encouragé par
l’initiative du Mazoku, Kurama s’allongea sur lui, Uramechi frémit en sentant le
corps de son compagnon contre lui. Le guerrier renard détacha ses lèvres des
siennes puis le fixa.
- Yusuke, murmura Kurama.
- Kurama je… J’ignore comment dire…. Je…
Doucement, le jeune homme aux cheveux rose se redressa. Il s’installa sur le
ventre de Yusuke et délicatement commença à le déshabiller. Puis il se pencha et
de ses lèvres commença à langoureusement redessiner le corps du Mazoku. Ce
dernier se tendit en gémissant, encourageant son futur amant à aller plus loin.
Yusuke l’avait comprit. Kurama allait l’aimer. Il allait être prit. Bien
qu’amnésique, le jeune homme savait d’instinct n’avoir jamais expérimenté ce
genre de relations. Kurama serait son premier. La bouche du Yokho sur son ventre
le ramena à la réalité… Lorsque les lèvres délicates de Kurama l’atteignirent en
son âme, en s’emparant de son trésor le plus secret, le Mazoku su qu’il avait
enfin trouvé ce qu’il cherchait. Il était inutile qu’il retrouve ses souvenirs
pour comprendre ce qu’il ressentait. Il voulait Kurama, il le désirait
maintenant. Kurama le goûtait, le dévorait avec passion et délicatesse. Parvenu
à la limite Yusuke se libéra en un cri de plaisir. Haletant, il leva les yeux
vers son amant qui se redressait afin de le fixer. Doucement, il se glissa entre
les cuisses de son compagnon et s’insinua en lui.
Yusuke poussa un gémissement de plaisir. Jamais il n’aurait imaginé ressentir
cela ! Kurama commença à aller et venir en son amant, délicatement,
passionnément… Il augmenta la vitesse et la fréquence de ses mouvements au fur
et à mesure. Les gémissements de plaisir de Yusuke allaient également en
augmentant. Les coups de reins de Kurama étaient un vrai bonheur…
C’était Divin ! Le Mazoku sentait des ondes de plaisir lui traverser tout le
corps. Il haletait… Il posa ses mains sur la taille du Yokho l’attirant
d’avantage à lui, il voulait le sentir, le ressentir d’avantage, encore et
encore…
Kurama n’en pouvait plus. Il était perdu dans un monde de plaisir, de désir et
de passion… Yusuke était si doux, si chaud, si étroit… Un vrai délice ! Il
l’aimait tellement. C’était tellement merveilleux. Le jeune homme se plongeait
et se replongeait dans l’intimité tendre et chaude de son amant. Yusuke
gémissait, le suppliait d’aller plus loin, demandait d’avantage…
Incapable de se retenir, Yusuke se libéra entre leurs deux ventres, laissant
fuser entre ses lèvres le nom du Yokho.
Kurama sentit son amant se resserrer autour de lui, ce fut plus qu’il ne put en
supporter.
Il se libéra en un ultime coup de rein… En sentant son amant, jaillir
puissamment en lui, Yusuke ouvrit de grands yeux, son esprit s’ouvrit, ses
pensées affluèrent. Tout lui revint… Il ferma les yeux, haletant puis il les
rouvrit…
Kurama était abasourdi par ce qu’il venait de vivre. Il n’avait jamais au cours
de sa longue existence, connu une telle félicité… Yusuke de son côté était
hébété… Kurama lui avait fait éprouver des sensations qu’il n’avait jamais
connues. Il fixa son amant au fond des yeux…
Un sourire étira ses lèvres.
- Kurama, souffla t-il. C’était… Merci… Tu m’as offert ce à quoi je n’aurais
jamais aspiré obtenir. Kurama tu m’as rendu, ma vie, mes souvenirs... Kurama…
Je…
En entendant ses paroles, le Yokho comprit que Yusuke avait retrouvé la mémoire,
mais également ce que cela impliquait, sa supercherie était découverte, Yusuke
ne lui pardonnerait jamais…
- Je t’aime Yusuke, dit-il. Tu ne sauras jamais à quel point.
Puis il posa un doigt sur le front du Mazoku qui s’endormit… Kurama se leva,
quitta le futon, puis cette chambre qui avait accueilli leur première étreinte.
Dans le Makaï
Hiei fixait Kuwabara avec animosité.
- Je n’ai plus aucun droit de te retenir en ces lieux, disait Hiei à Kuwabara.
- Que veux-tu dire par là nabot ? s’écria le médium, en fixant le Koorime une
lueur étrange dans le regard.
- J’ai accepté de m’occuper de toi en raison d’une promesse posthume, lui apprit
le Jaganshi.
- Qu’es-tu entrain de me dire que tu étais en mission ? demanda le médium.
- J’avais fait une promesse à Yusuke, je l’ai tenue, maintenant il est temps que
tu te tires. J’en ai réellement marre d’entendre tes jérémiades à longueur de
journée. Deux mois ça fait long, très long… Je vais donc te ramener, lui apprit
le Jaganshi
- Comment ça des jérémiades ? Comment oses-tu ? Espèce de…. commença Kazuma.
- Vas-tu la boucler à la fin. Tu es pire que Yusuke. Incapable de voir ce qui se
trouve à portée de ta main. Vantard, orgueilleux… Tu… Je ne veux plus te voir,
j’en ai réellement marre de toi, s’énerva le Koorime.
Le médium fixa Hiei surpris. Il ne parvenait pas à comprendre pour qu’elle
raison il se montrait aussi dur ! Que lui avait-il fait ? Les deux mois qu’il
avait passé en compagnie de Jaganshi avait été pour lui une surprise. Il avait
découvert un Hiei comme il ne l’avait jamais vu. Le médium s’était même imaginé
qu’il avait cessé d’être ennemis… Qu’ils étaient devenus des amis et même bien
plus. Le roux s’était trompé sur toute la ligne. Finalement il n’était qu’un
idiot. Quant à Hiei, il ne changerait jamais… Il demeurerait toujours un éternel
nabot crétin ! Kazuma fronça les sourcils, s’apprêtant à donner sa manière de
penser au Jaganshi. Ce fut d’autres mots qui fusèrent de ses lèvres.
- Que… Tu n’es qu’un…. Hiei, est-ce vrai ? Tu ne veux plus de moi ? interrogea
le médium. Je ne suis plus le bien venu en ces lieux ?
- Souhaites-tu réellement que je te fasse un dessin ? s’écria le Jaganshi.
Le regard du roux, se voilà d’une lueur de tristesse.
- Parfait ! hurla le médium. Puisqu’il en est ainsi, je m’en irai. Il est hors
de question que je demeure en un endroit où ma présence n’est pas souhaitée !
s’insurgea t-il. Tu n’es qu’un crétin de nabot, l’insulta t-il. Inutile de me
raccompagner, je suis parfaitement capable de retrouver seul mon chemin.
Furieux, Kuwabara s’en fut. Il planta le Koorime au milieu du Makai… Ce dernier
ne broncha pas. Hiei poussa un soupire à fendre l’âme.
*********************
La vie avait semble t-il reprit son cours normal. Le petit groupe du Mazoku
s’était à première vue reformé, néanmoins amputé de deux membres. Hiei et
Kurama. Yusuke et Kuwabara s’étaient retrouvés… Les anciens sentiments étaient
toujours présents, encore vivaces. Cependant de nouvelles émotions avaient fait
leur apparition. Le médium et le Mazoku l’avaient senti…
Plus rien n’était comme avant. Ils avaient toutefois décidé de donner une chance
à leurs sentiments. A cet amour qui n’avait put éclore en raison des nombreux
événements intervenus durant ces mois.
**********************
Yusuke était assis à une table face à Kuwabara. Un café refroidit depuis
quelques bonnes minutes témoignait du désintéressement total du brun pour la
conversation. Le Mazoku avait le regard perdu dans le vide. Il était ailleurs, à
Avalon… Kuwabara se mit à passer et repasser sa main devant le visage du youkai.
- Allo ! Yusuke Uramechi est demandé dans le monde réel, se moqua le roux.
Qu’as-tu Uramechi ?demanda Kuwabara.
Le brun sortit de son abrutissement et jeta un regard de reproche à son ami.
- Idiot ! Vas-tu cesser de faire le pitre ! l’apostropha t-il.
- Comment veux-tu que je réagisse autrement ? Depuis ton retour de cette
contrée, cet Avalon tu es différent, lui reprocha le médium.
- Qu’entends-tu par différent ? questionna ce dernier.
- Je ne reconnais plus le Yusuke qui était est mon ami et dont j’étais tombé
amoureux. Tu soupires, tu es distant, tu sembles constamment ailleurs.
T’ennuies-tu en ma compagnie ? demanda le médium. Je viens brusquement de
réaliser que nous avons fait une erreur.
- Pourquoi parles-tu au passé de nos sentiments ?
- Yusuke, cessons de nous voiler la face, lui conseilla le roux. Des mois se
sont écoulés depuis notre première déclaration, de nombreux évènements sont
intervenus… Nous avons connu d’autres passions, fait d’autres découvertes. Nous
avons eut un coup de foudre c’est vrai, mais il n’a pas duré très longtemps en
fait, continua t-il. Reconnais le, Uramechi, nous, nous sommes fourvoyés dans
nos sentiments.
Yusuke fixa son ami. Il avait beau être un crétin sur les bords, ses paroles
n’en demeuraient pas moins criantes de vérité. Kuwabara avait raison. Ils
s’étaient égarés en cours de route. Sans la mort subite du médium, jamais ils
n’auraient été en mesure de découvrir leurs véritables sentiments.
- Que veux-tu que je réponde à cela ? s’écria Yusuke.
- Rien à vrai dire. Yusuke, tu es mon meilleur ami et mon premier amour. Jamais
je ne t’oublierai. Tu tiendras éternellement une place particulière au fond de
mon cœur, commença Kazuma.
Yusuke fixa son ami en souriant. Ils se comprenaient.
- Es-tu entrain d’essayer de me dire quelque chose de particulier ? demanda le
Mazoku.
- Yusuke je suis mort, tu le sais… Puis, je me suis éveillé dans les bras de
Hiei.
- Pardon ? s’écria Yusuke, faisant quelques client se retourner.
- Inutile de prendre cet air scandalisé ! Hiei était à mes côtés et j’ai passé
ces mois en sa compagnie, expliqua t-il.
- Je vois… Il a donc respecté ma volonté, murmura Yusuke en souriant.
- Il me l’a dit. Hiei m’a ramené à la vie, continua le roux.
- Comment cela ? Kooema ne lui avait-il pas demandé de te rendre ton âme ?
question le Mazoku, qui avait du mal à voir où voulait en venir le roux.
- Comment t’expliquer l’expérience que j’ai vécu là bas ? Hiei a partagé son âme
avec moi. J’ai vu un Hiei que je n’avais encore jamais vu auparavant.
- Tu es tombé amoureux de notre démon de feu ? le taquina Uramechi.
- Est-ce si visible que cela ? demanda le medium qui était passé en mode
écrevisse bouillie.
- Tu ne peux t’imaginer ! pouffa Yusuke.
- Vas-tu cesser espèce d’idiot ! s’énerva presque le médium. Quelle ironie !
J’imaginais le haïr…
- J’ai appris, il y longtemps de cela que l’amour et la haine sont les deux
faces d’une même pièce. Kuwa, n’ai aucune crainte, ni aucune honte, je comprends
parfaitement ce que tu ressens. Kurama m’a également ressuscité. Nos cœurs se
sont appelés, nos âmes se sont parlées. Lorsque nous avons fait l’amour, je me
suis senti en parfaite symbiose avec lui, avoua le Mazoku.
Kuwabara fixa le brun surpris. Avait-il bien entendu ? Kurama et Yusuke ?
- Ai-je bien entendu ? Tu as couché avec Kurama ? hurla presque le médium.
Yusuke lui jeta un regard de la mort qui tue.
- Crétin ! l’apostropha le Mazoku, en lui aplatissant le nez. Ne te gène pas !
Pourquoi ne prendrais-tu pas un mégaphone et ne les crierais-tu pas sur tous les
toits !
- Aïe ! Ne pourrais-tu pas être un peu plus délicat avec moi. Je suis quand même
ton ami, et le premier homme être tombé amoureux de toi, plaisanta t-il.
- C’est qu’il me prend pour un idiot en plus !
- Tu es également amoureux ? Cela se voit !
- Comme je ne l’ai jamais été, malheureusement Kurama a disparu. Pour une raison
que j’ignore, il me fuit, expliqua le Mazoku.
- Le Koorime et le Yokho se sont, semble t-il, donnés la main. Hiei m’a chassé,
et j’ignore pourquoi d’ailleurs. Crois-tu qu’ils pourraient être ensembles ?
demanda bêtement Kuwa.
Yusuke jeta un regard de la mort qui tue à son ami. Ce qu’il pouvait être idiot
lorsqu’il s’y mettait ! Pour les questions bêtes il était vraiment doué. Si l’on
devait décerner un prix, il remporterait la palme d’or.
- Décidément, lorsque tu t’y mets ! soupira le Mazoku. J’ignore pour toi, mais
moi je commence sérieusement à m’impatienter. Je ne vais pas passer mon temps à
me morfondre, attendant patiemment que Kurama veuille bien réapparaître et
daigne me donner signe de vie, s’exclama le brun. Je vais rendre une petite
visite de courtoisie à Kooema.
- Pourquoi veux-tu lui rendre visite ? interrogea le médium qui n’avait encore
rien compris aux intentions de son ami.
- Mais réfléchit deux secondes ! s’exclama Yusuke. Le seul qui soit en mesure de
retrouver le Jaganshi alors qu’il ne le souhaite pas n’est autre que Kooema,
expliqua t-il.
- Pourquoi aurions-nous besoin de l’aide de Hiei ? demande tout aussi bêtement
Kazuma.
Uramechi poussa un soupire exaspéré. Il se demandait si c’était naturel chez lui
ou peut être prenait-il des cours ?
- Grand dadet ! Fait un peu fonctionner ta cervelle de moineau ! l’insulta t-il
presque. Je suis certain que le Koorime connaît la cachette de Kurama. Il me
fuit, qu’à cela ne tienne j’irais au devant de lui. Il devra me supporter.
Le médium fixa son ami un instant, puis sourit. Il reconnaissait bien là le
Mazoku.
Dans le Reïkan
Les espoirs de Yusuke furent malheureusement déçus. Kooema n’avait aucun moyen
de retrouver le Jaganshi. Apparemment ce dernier brouillait toutes les pistes.
Même les plus fins limiers du Reïkan, revenaient bredouille. A moins d’un
miracle… Que Hiei décide de revenir de lui-même, Yusuke voyait ses chances de
retrouver Kurama s’envoler.
- Je suis navré Yusuke ! Apparemment Hiei ne souhaite en aucune manière être
retrouvé. Il semblerait, qu’il en aille de même pour Kurama, se désolait Kooema.
- Comment un youkai peut-il tenir ainsi en échec Kooema Jr ! s’écria Yusuke,
furieux. N’es-tu pas un Dieu ? Pour toi, rien ne devrait être impossible, hurla
presque Uramechi. Ce nabot ne devrait pas être si difficile à retrouver !
continua t-il à hurler.
Ses yeux s’étaient illuminés d’une lueur rouge et dangereuse.
- Te fâcher, hurler ne te sera d’aucune utilité Yusuke. Hiei et Kurama ont prit
cette décision en leur âme et conscience, ils ne réapparaîtront qu’une fois
qu’ils l’auront décidé.
- Et nous ? Que font-ils de nous ? De l’inquiétude qui nous ronge ? Des
interrogations qui nous saisissent ? Ils nous jurent amour, fidélité, nous
aiment, puis ils nous abandonnent comme de vieilles chaussettes, inutilisables,
s’énerva le Mazoku.
Koeema, Kuwabara fixaient Yusuke, surpris. Ils n’avaient jamais vu le youkai
ainsi. Il était réellement amoureux du Yokho. Sa disparition lui avait semble
t-il fait très mal.
- Inutile de t’exciter à ce point mon grand ! J’ai parfaitement comprit le
message, dit-il.
Le roux s’assit en position du Lotus.
- Nous avons partagé une âme Hiei et moi. Je suis certain qu’en lançant cet
appel de pouvoir l’atteindre.
- Te souviens-tu de qui nous sommes en train de parler là ? Du Koorime, je te
signale.
- Ne pourrais-tu pas le fermer deux minutes crétin ! l’apostropha Kazuma. Un
minimum de concentration m’est nécessaire afin de parvenir jusqu’à lui.
Kuwabara ferma les yeux et se concentra au maximum sur l’aura de Hiei. Pendant
quelques minutes, le corps du médium rayonna d’une lumière intense. Durant ce
laps de temps, tous demeurèrent silencieux… Yusuke était abasourdi. Son ami
avait gagné en puissance, du moins ses pouvoirs. Il réalisa que le roux avait
mis ces mois à profit de manière à améliorer sa technique et à augmenter ses
pouvoirs. Yusuke dû admettre qu’il était fier de lui. Lentement Kazuma rouvrit
les yeux.
- L’appel a été lancé…Quel que soit le lieu où se trouve le nabot, il le recevra
et l’entendra, lui apprit Kuwabara. Reste à savoir s’il viendra, soupira t-il.
- Que me veux-tu ? Pourquoi hurles-tu si fort ? s’écria le Jaganshi qui s’était
brusquement matérialisé devant le médium. Je t’ai bien signifié mon désir de ne
plus avoir à faire à toi, s’écria le Koorime. Pourquoi m’as-tu dérangé ?
s’énerva t-il. D’ailleurs qui traites-tu de Nabot ? continua à s’énerver Hiei.
Le cœur du médium fit un bon dans sa poitrine. Hiei était là et il avait entendu
son appel. Kuwabara était si heureux de le voir….
- Hiei ? Tu as reçu mon message ? s’écria Kuwa les joues rouges d’émotion.
- Il m’était difficile de ne pas l’entendre, s’énerva le Jaganshi. Même si
j’avais voulu l’ignorer cela aurait été difficile. Je ne suis pas sourd, il
était inutile de hurler si fort, lui reprocha Hiei.
- Que veux-tu dire par hurler ? Je ne gueulais en aucune manière ! s’insurgea le
roux. Idiot n’as-tu pas reconnu mon appel ? Celui du cœur…. Oh ! Non ! s’exclama
Kuwabara,
Le roux mit sa main sur sa bouche. Quel idiot ! Hiei allait immédiatement
comprendre ce qu’il avait voulu dire. Il allait être furieux…
- Qu’as-tu dis ? s’écria Hiei.
Il saisit le médium par le tricot et l’abaissa jusqu’à lui. Voilà ! Il avait
encore gaffé et il allait passer un mauvais quart d’heure. Pourquoi chercher à
dissimuler ses sentiments ? Ils étaient sincères et authentiques… Il ne faisait
rien de mal… Il laissait juste s’exprimer son cœur.
- Serais-tu sourd ? Je viens de te dire que je t’aime, répondit le médium.
Le roux ferma les yeux… Hiei n’allait pas tarder à laisser exploser sa colère…
Il allait très certainement terminer en Sushi… Quelle idée saugrenue finalement…
Kazuma attendit une punition qui ne vient pas… Il ne ressentit qu’un doux
effleurement sur ses lèvres. Le médium ouvrit les yeux, surpris. Sa vue
était-elle entrain de lui jouer des tours ? Non ! Ca ne pouvait être qu’une
illusion, un fantasme… Hiei ne pouvait être en train de l’embrasser ? Pourtant
cette sensation de douceur, ce bien être qu’il ressentait ne pouvait être le
fruit de son imagination.
Fermant les yeux, et sans se préoccuper des autres qui les regardaient, Kazuma
répondit au baiser du démon de feu. Un raclement de gorge impatient, les ramena
à la réalité.
- Je suis navré de vous déranger durant un moment aussi merveilleux, cependant
je ne suis pas vu ici pour vous voir vous rouler des pelles, s’exclama le
Mazoku.
Le Jaganshi détacha ses lèvres de celles du médium qui était passé en mode
écrevisse bouillie à l’extrême. Il fixa Yusuke et lui jeta un regard de la mort
qui tue… Puis contre toute attente, un sourire étira ses lèvres. Chose carrément
impossible, venant du Jaganshi.
- Kurama se trouve à Avalon, dit-il simplement le Jaganshi, avant de sauter sur
le rebord de la fenêtre.
- Ha non ! s’écria Kazuma. Ca ne va pas recommencer !
Le médium retint Hiei par le pan de sa cape. Le démon de feu manqua de passer
par la fenêtre pour de bon. Il battit des mains comme un oiseau. Néanmoins se
redressa de justesse.
- Pourrais-je savoir ce que tu fais ? s’écria le Koorime.
- Il est hors de question que tu quittes ces lieux sans moi, lui dit
farouchement le jeune homme.
- Dans ce cas, lâche ma cape crétin ! Et suis-moi, dit-il, en tendant la main au
médium qui obéit et saisit la main de celui qu’il aimait.
Yusuke regarda ses deux êtres tout à fait différents… Si opposés l’un de
l’autre. Ils formaient un couple adorable finalement… L’idiot de médium et un
démon de feu tout aussi crétin… Yusuke sourit, puis il se souvint. Kurama était
à Avalon, mais où se trouvait cette contrée ?
- Minute ! s’écria Yusuke. Où se trouve Avalon ?
- Suis ton cœur, lui conseilla Hiei avant de disparaître, en compagnie de
Kuwabara
Quelques jours plus tard
Yusuke avait entreprit de retrouver Kurama à Avalon… Malheureusement cette
entreprise s’était avérée plus difficile que prévu. Aucune carte n’indiquait où
se trouvait cette contrée merveilleuse… Il avait le souvenir des jours heureux
passés en compagnie du Yokho. Manque de chance il n’avait aucun souvenir du
chemin emprunté pour s’y rendre. Kurama l’avait transporté à Avalon alors qu’il
était inconscient, difficile dans ses conditions de se rappeler l’exacte route à
suivre. Le Mazoku marchait depuis de longues heures. Il commençait sérieusement
à fatiguer. Mais également à s’impatienter de ne pas trouver le bon chemin.
- Suis ton cœur ! Suis ton cœur ! Cet idiot de Jaganshi en a de bonne ! Comment
serais-je en mesure de le suivre si j’ignore ce qu’il souhaite me dire et
surtout où il désire m’emmener… Cette marche dure depuis des jours. Je n’ai pas
encore rencontré un seul être vivant. Personne susceptible de m’indiquer le
chemin… Avalon… Avalon.
Yusuke était épuisé, énervé. Il ne parvenait pas à trouver le lieu où s’était
réfugié Kurama.
Pourtant il était un Mazoku. Il donna un grand coup dans un arbre qui se
trouvait sur sa route.
- Je ferais mieux de me calmer. La fureur ne même à rien.
Le youkai s’assit contre l’arbre qu’il venait de frapper et qui ployait
lamentablement. Il ferma les yeux et se concentra, sur sa respiration, ce qui
l’entourait, les battements de son cœur, sur Avalon…
- Je t’ai trouvé, murmura t-il triomphalement.
Le Yokho était entrain de remonter de l’eau du puits lorsqu’il sentit une
présence familière.
Il leva les yeux vers l’arrivant : Yusuke. Son cœur fit un bon. Il était parvenu
à trouver Avalon, à le retrouver. Cela signifiait qu’il avait écouté son cœur.
Le jeune homme sourit intérieurement. Il fixa le Mazoku longuement.
- Entre, lui dit Kurama. Tu es épuisé après un si long voyage.
Il précéda le youkai. Un bruit de chute attira son attention. Yusuke venait de
perdre connaissance.
- Ce Mazoku, soupira t-il. Quelle petite nature ! dit-il en se pencha pour le
prendre dans ses bras.
Le jeune homme ouvrit les yeux. Où était-il ? Il se rappelait : Avalon. Leur
maison, leur chambre, leur lit. Il l’avait trouvé. Yusuke respira l’odeur de
Kurama imprégnant encore le futon. Celui aux creux duquel il s’était
passionnément donné au Yokho
Le Mazoku se leva et partit à la recherche de son amant. Il trouva son aimé
affairé dans la cuisine.
- Tu cuisines toujours aussi bien ! Ca sent délicieusement bon ! Qu’es-tu en
train de préparer ? demanda Yusuke.
- Rien que de bonnes choses, répondit Kurama. Je savais que tu aurais faim après
cette longue route. Atteindre Avalon n’est pas si évident.
- A qui la faute ! Ce crétin de Koorime ne m’a fourni aucune indication. Il m’a
seulement dit : suis ton cœur.
- Apparemment tu l’as fait puisque tu es ici ? fit brusquement remarquer le
jeune homme aux cheveux rose.
- Aurais-je dit ou fait quelque chose qui t’aurait déplut ? demanda Yusuke,
surpris par le ton de son ami.
- D’après toi ? l’apostropha Kurama.
- Tu ne manques pas d’air ! s’écria Yusuke scandalisé.
- Comment ça ? s’insurgea Kurama.
- Si mes souvenirs sont exacts, il me semble que c’est toi qui m’as abandonné
après m’avoir fait l’amour. M’avoir dit et répéter à quel point tu m’aimais ?
- Que voulais-tu que je fasse d’autre ?
- Assumer tes actes Yokho ! Tu m’aimes et tu as prit la décision de profiter de
moi durant mon amnésie, fit-il remarquer.
- Yusuke, je… Je suis désolé…
- Je me fiche de tes excuses Yokho ! l’apostropha le Mazoku. Ce que je veux
c’est autre chose, s’enhardit-il.
Kurama le fixait surpris… Qu’attendait-il de lui ? Que pouvait-il lui offrir de
plus que ses plus plates excuses ?
- N’as-tu pas encore comprit ? demanda le brun. Ce que je veux Yokho c’est toi.
- Pardon ? s’écria le jeune homme aux cheveux rose. J’imaginais que tu m’en
voudrais pour…
- C’est exact ! Tu t’es montré particulièrement machiavélique, en m’enlevant et
en me faisant croire que j’étais ton petit ami.
- Yusuke… Je suis….
- Je ne t’en veux pas ! Tu as utilisé des chemins détournés, mais qu’attendre
d’autre d’un Yokho, sourit perversement le Mazoku.
Yusuke avait enlacé Kurama. Ce dernier frémit.
- Ce que tu m’as fait ressentir, je ne l’avais jamais éprouvé au cours de mon
existence. C’était merveilleux, enivrant, délicieux… Kurama je l’ai senti,
souffla le Mazoku à son oreille.
- Qu’as-tu ressenti Yusuke ? demanda t-il curieux.
- La symbiose de nos cœurs, de nos âmes et de nos corps, répondit-il.
- Yusuke, murmura le jeune homme. As-tu comprit ? demanda t-il.
- Oui, répondit ce dernier, en se serrant passionnément contre son amant. Je
désire rester à Avalon… Avec toi….Pour toujours, balbutia le brun.
Le Yokho accentua son étreinte autour du corps de son aimé. Emu, heureux… Il
s’imaginait avoir perdu son bien aimé. Ce dernier lui était revenu. La douleur
qui enserrait son cœur venait brusquement de disparaître.
- Je t’aime Yusuke, murmura Kurama dans le cou du Mazoku.
- J’ai faim, s’écria ce dernier.
Le Yokho releva la tête et jeta un coup d’œil surpris à son amant. Il n’avait
décidément pas changé… Il était toujours aussi crétin quand il le voulait… Et la
nourriture restait toujours l’une de ses priorités. Yusuke… Comme il l’aimait…
Tout à coup, le Yokho éclata de dire.
- Je te prie de bien vouloir m’excuser, mais durant ses longs jours de marche je
n’ai rien avalé, se justifia le Mazoku.
- J’ai parfaitement reçu le message ! sourit Kurama. Je vais te préparer un
super repas. Mais avant, un baiser.
Kurama prit passionnément les lèvres de Yusuke. Le Mazoku répondit sans
hésitation au baiser de ce dernier. Le brun sentit s’envoler son cœur et
rejoindre celui de l’homme qu’il aimait. De l’être à qui il s’était donné corps
et âme. Tout à coup, il entendit une musique. Il avait la sensation d’entendre
le chant envoûtant et merveilleux des anges…
- C’est la musique d’Avalon, lui apprit Kurama contre ses lèvres. La musique de
nos cœurs mon amour.
Fin