Karuto
( Dragon Ball Z )
Titre :
Karuto
Auteur : Elfy
Chapitre : Fic Entière
Genre : Lisez vous saurez
Couple : Il n'y en a pas
Disclamer : Les personnages ne sont pas à moi.
Note de l’auteur : Que se passerait-il si Karuto avait été promis
nourrisson à Végéta et que trente ans plus tard il ne se rappelait plus que de
ce prénom sans parvenir à mettre un visage dessus et à savoir à qui il
appartenait. Que se passerait-il ?
Les délires d’un esprit perturbée, d’une auteuse qui aime Végéta mais que Goku
énerve ^___^
Karuto
Planète Végéta (30 ans plus tôt)
La nursery venait d’accueillir, cinq nouveaux nés. Karuto le fils de Bardoc,
Broly, fils de Paragus, Kinoko, fils Biako, Mame fille de Darekas, et Yasai,
fille de Maus. Chaque nouveau né était doté d’une force de combat à la
naissance, celui dont la force de combat était la plus importante s’avérait être
Broly alors que celui à la plus faible force se trouvait être Karuto.
La plupart des enfants étaient des guerriers nés, destinés à combattre. Les plus
faibles seront envoyés sur des planètes afin d’y vivre, apprendre leurs coutumes
propres et ensuite tout détruire afin de pouvoir les revendre. Les autres
grandiraient sur la planète Végéta et certains entreront au service de sa
majesté Freezer.
La nursery était silencieuse, mais tout à coup une voix s’éleva, un nourrisson
commença à pleurer et les trois autres l’imitèrent. Le nouveau-né en question
était Karuto et à côté de lui, Broly, qui était silencieux, se mit à pleurer à
son tour sans s’arrêter. Il pleura tant et si bien que sa force de combat
s’éveilla, alertant les nourrices. Lesquelles, inquiètes, en référèrent aussitôt
au roi.
Le roi comprit que cet enfant n’était autre que le légendaire super guerrier,
doté d’une puissance incommensurable. Il réalisa qu’ils seraient tous en danger
s’il demeurait en vie, y comprit son fils de sept ans, Végéta. Son inquiétude le
poussa à ordonner l’élimination de ce nourrisson, ainsi que de son père qui
risquait de s’opposer à ce projet. Ils furent abandonnés à une horrible mort.
Ce que le roi ignorait c’était que la puissance de Broly était telle qu’elle
sauva sa vie et celle de son père. Persuadé d’avoir éloigné la menace que
représentait le guerrier légendaire le roi reprit sa vie normale. Végéta fut
entraîné en vue de devenir un puissant roi et destiné à devenir le guerrier le
plus puissant de la planète Végéta, faisait déjà montre d’une force incroyable
et d’une maîtrise du combat peu commune pour un enfant de son âge.
Le jeune prince était admiré, craint, voir même détesté, mais tout cela il s’en
fichait.
Une coutume sur la planète Végéta permettait au prince de choisir un guerrier en
vue de devenir son compagnon. Le plus souvent ce dernier était choisi parmi les
classes moyennes de guerriers.
Ce jour était celui où le prince devrait choisir un compagnon. Il se savait
attendu, pourtant, il ne se rendit pas à la salle de réunion.
Le jeune Végéta déambulait dans les couloirs, rêvant de conquêtes, de puissance,
de victoires. Très ambitieux, il avait malgré tout la force de caractère, le
charisme d’un meneur d’homme – et donc d’un futur roi. Ses pas le menèrent en un
endroit qu’il n’avait que rarement l’occasion de visiter. La nursery.
Pourquoi ?
Il l’ignorait.
Avait-il été attiré ?
Il ne pouvait en être un certain.
Alors qu’il arrivait au niveau de la nursery, il entendit des pleurs, de
nourrisson. Comme ces criaillements pouvaient être agaçants. Le prince Sayan,
comme attiré, se plaça face à la vitre afin d’identifier le propriétaire de
cette voix aussi puissante qu’agaçante. Il aperçu quatre nourrissons dans des
couveuses. Deux filles et deux garçons. Celui qui pleurait était un bébé à la
chevelure brune. C’était, à n’en point douter, un véritable Sayan, un futur
guerrier de l’espace, cependant la puissance qu’afficha le compteur le surpris.
Sa force de combat n’était que de dix unités seulement. Pour un mâle avec un
organe sonore aussi puissant, sa force de combat était décevante. Il renifla
presque de dédain. Pourtant lorsque son regard plongea dans celui du nourrisson
il fut surpris. Comme s’il avait sentit la présence du prince, il avait cessé de
pleurer. Le jeune guerrier posa sa main sur la vitre cherchant à voir l’enfant,
tandis que ce dernier agitait les bras vers quelque chose d’invisible qu’il
cherchait à saisir.
Durant quelques secondes le Sayan et le nourrisson semblèrent évoluer dans la
même sphère, donnant l’impression de pouvoir communiquer. Lorsqu’une voix ramena
Végéta à la réalité.
- Majesté, je ne m’attendais pas à vous trouver au niveau de ces quartiers, lui
dit un guerrier de l’espace.
Plus grand que le prince d’environ une tête, l’homme devait bien être de dix ans
son aîné, l’un des meilleurs soldats pour son âge. C’était un bel homme, avec
des cheveux mi-longs et une balafre qui barrait son visage de la tempe droite à
la joue gauche. Ses lèvres semblaient constamment étirées par un sourire
sardonique.
Ce guerrier de l’espace se nommait Tama-negi. C’était un guerrier cruel, et même
si Végéta lui-même n’avait rien contre la cruauté, il n’en restait pas moins que
Tama-negi était un être lâche. Il l’avait d’ailleurs prouvé à maintes reprises,
ne s’attaquant qu’à plus faible que lui, n’engageant un combat que s’il était
certain de le remporter. Il n’avait aucun orgueil.
Bien qu’il soit plus âgé que l’héritier du roi, ce dernier le battait
régulièrement à plate couture lors des duels, des entraînements… Tama-negi ne
devait sa survie qu’à son grade, vu qu’il était l’un des guerriers aspirant à
intégrer l’armée du seigneur Freezer.
Cependant, Végéta le savait, un jour sa chance tournerait et ils se
retrouveraient face à face, sans son protecteur….
- Depuis quand ai-je des comptes à te rendre ? interrogea Végéta.
- Je n’ai pas voulu vous manquer de respect majesté, je suis simplement étonné
que quelqu’un de votre rang s’intéresse aux nourrissons de classe inférieur,
fit-il remarquer. Je trouve votre choix un peu étonnant. Ces deux nourrissons ne
sont-ils pas trop jeunes pour que l’un d’entre eux soit votre compagnon ?
- Que veux-tu insinuer ? demanda Végéta une lueur haineuse dans le regard.
Qu’est-ce qui te fait croire que je m’intéresse à lui ? interrogea Végéta d’un
ton méprisant.
- Ai-je parlé de quelqu’un en particulier ? Je vois que le fils de Badack
semblait être candidat pour devenir le compagnon de votre majesté. C’est un
honneur, surtout pour un être inférieur dont la force de combat n’excède pas dix
unités. Quantité dérisoire s’il en est. Mais je suis certain qu’avec un mentor
tel que vous il sortira de sa médiocrité et vous fera honneur, dit-il avec un
sourire moqueur.
- Ferme donc cette bouche d'où ne s’échappent qu’insultes et venin. Ce bébé ne
m’intéresse pas, répondit Végéta.
- Réellement, pourtant j’imaginais le contraire. Je suis d’autant plus ravi que
je dois également me choisir un compagnon. Je compte donc prendre en
considération votre suggestion et reporter mon choix sur le jeune Karuto.
Cependant, si votre majesté venait à changer d’avis, je serais prêts à renoncer
à ce garçon en votre faveur, dit-il narquois.
Végéta fronça les sourcils, en se moquant ouvertement de lui, l’autre guerrier
jouait sa propre vie. Silencieusement, il s’avança vers Tama-negi, comme s’il
allait lui répondre cependant il n’en fit rien. Il se contenta de le croiser
pour quitter le couloir et au passage il lui administra un violent coup de poing
dans l’estomac. Surpris, ce dernier tomba à genoux, plié en deux.
- Si je puis te donner un conseil, ce serait d’éviter de me pousser dans mes
derniers retranchements. Protecteur ou pas, tu pourrais le regretter, dit-il
avant de quitter le couloir en direction de ses quartiers.
Végéta avait regagné ses appartements. Quelques objets furent victimes de sa
fureur. Le jeune prince était en train de fixer l’espace de sa fenêtre lorsque
l’on vint lui annoncer que la cérémonie allait commencer. Sans un mot le jeune
prince suivit le serviteur. Il arriva dans une grande salle. Son père s’y
trouvait déjà en compagnie de nombreux guerriers, la cours du roi. Parmi ces
guerriers, le jeune prince devait faire son choix. Certains étaient
impressionnants par la musculature, d’autre par leur beauté presque féminine.
Chacun s’était mit à son avantage, dans l’espoir d’être choisi par le prince
Végéta. Il vit également Tama-negi qui le fixait une lueur moqueuse dans le
regard.
Végéta l’ignora superbement et se dirigea vers on père pour le saluer.
- Mon fils ? As-tu choisi ton futur compagnon ? interrogea t-il.
- Non père, mon choix n’est pas encore fait, je dois avouer qu’aucun de ces
guerriers ne me paraissent être dignes de moi, fut la réponse du prince.
- Te voilà bien sélectif mon fils. Tu es le prince, tu devras faire un choix.
Nos lois sont strictes, si le prince n’a pas choisi en temps voulu son
compagnon, la décision en revient au second qui devra faire un choix.
Souhaites-tu que Tama-negi choisisse un compagnon avant toi, dit-il comme une
menace.
- Que m’importe cette larve. Je viens de vous dire que cette sélection ne me
convenait pas, rétorqua de nouveau Végéta, défiant presque son père.
- Nos lois sont très strictes, si le prince refuse de s’y conformer alors
j’userais de ce droit, intervint le guerrier et mon choix est fait, commença
t-il.
Tous virent entrer un homme poussant une sorte de capsule, la plaçant au centre
de la salle. A l’intérieur, un nourrisson et une étiquette d’identification
portant le nom de Karuto. Des murmures de surprises parcoururent la salle.
- Tama-negi ! N’est-il pas un peu jeune afin d’être ton compagnon ? interrogea
le roi.
- C’est ce bébé que j’ai choisi, répondit l’interpellé.
- Sa force de combat est si faible que je me demande s’il parviendra jusqu’à
l’âge de sept ans, fit remarquer le souverain.
Végéta fixait la capsule sans mot dire. Pensait-il à quelque chose ? C’était
probable, néanmoins, rien dans sa physionomie ne permettait de tirer des
conclusions quant à son état d’esprit.
- Ce jeune Karuto sera parfait Majesté, répondit Tama-negi.
Lentement, il se dirigea vers la capsule, il demeura quelques secondes à
observer l’enfant endormit. Il souleva le couvercle. Comme si ce simple geste
déplut au bébé, il ouvrit brusquement les yeux et fixa le guerrier avant de se
mettre à pleurer.
- Quelle triomphe ! Il ne paraît déjà pas t’apprécier, cela risque de devenir
intéressant pour l’avenir, fit remarquer Végéta moqueur.
Le nouveau-né pleura de plus belle. Agacé, Tama-negi le saisit par la queue et
le souleva. Il se mit à le secouer, ce qui ne mit pas un terme aux cris de
Karuto, loin de là. Le guerrier le secoua tant qu’il le cogna contre le rebord
de la capsule, un minuscule filet de sang coula de sa tempe tandis qu’il se
mettait à hurler.
Ces sons n’avaient rien à voir avec des cris de douleur. C’était des hurlements
de colère, de rage. Karuto continuait de se balancer dans le vide, s’agitant
comme un beau diable, donna des coups de pieds. Il parvint à se retourner alors
que le guerrier le tenait toujours par la queue et, avec un cri, il se jeta sur
lui, le mordant violemment au bras.
Tama-negi, furieux, envoya de petit Karuto valser à travers la salle avec la
volonté manifeste de la projeter contre un mur.
Les autres Sayan présents furent surpris par tant de violence envers un
nourrisson et surtout, par la combativité dont avait fait preuve le nouveau-né.
Ces derniers s’attendaient à entendre un bruit d’os broyés, des pleurs, des
cris, du sang. Pourtant rien de tout cela, ne se produisit. Le seul son qui se
fit entendre fut un rire. Ceux qui avaient fermé les yeux afin de ne pas
assister au carnage imminent les rouvrir, pour voir Karuto dans les bras de
Végéta. L’enfant faisait des gazouillis en lui tenant le pouce. Il ne pleurait
plus, il paraissait même calmé. Comme s’il avait trouvé celui qu’il cherchait….
- Végéta ? Que ? commença son père.
- Je viens de trouver mon futur compagnon, dit Végéta. Il sera un excellent
combattant j’en suis certain, continua t-il.
- Je proteste Majesté ! Le prince Végéta avait renoncé à son droit de choisir.
Ce nourrisson m’appartient, protesta Tama-negi. Le prince Végéta ne l’a pas
désigné le premier, j’exige qu’il me soit rendu, ordonna le guerrier.
- Comment oses-tu ? Tu n’es qu’un guerrier. Cet enfant a lui-même fait son
choix, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. Ne t’avise jamais de m’ordonner
quoi que se soit, tu pourrais le regretter. N’oublie pas à qui tu t’adresses
Tama-negi! S’exclama le roi, furieux.
- Je n’oublie pas qui je suis, ni qui vous êtes. Je me suis laissé emporter,
votre altesse, et mon intention n’était pas de vous manqué de respect, ni à vous
ni au prince Végéta. Cependant en tant que guerrier lésé, je demande réparation
comme l’exige la loi. Ce nourrisson était à moi, dit-il.
- Très bien, comme il en est d’usage tu as le droit de demander réparation. Que
soit appliquée la sanction des guerriers, admit le roi.
- Dans ce cas, j’accepte ton défi, cependant sache que se sera le dernier qui
nous opposera car il sera à mort, lui apprit Végéta.
- Majesté, j’ai une requête, demanda le guerrier.
- Une requête, quelle est-elle donc ?
- Je demande le libre passage pour moi et qu’aucune sanction ne soit retenue
contre moi si je venais à tuer le prince Végéta, expliqua Tama-negi, un sourire
moqueur étirant ses lèvres.
- Tu me parais réellement sur de toi, remarqua le roi.
- Profite en bien. Demande tout ce que tu souhaites car se sera la dernière fois
que tu en auras l’occasion, lui apprit le jeune prince.
- Ta requête est accordée Tama-negi, accepta le roi.
Le prince Sayan se dirigea vers la capsule et alla y reposer le nouveau-né.
Karuto ne semblait pas disposé à lâcher le doigt qu’il avait agrippé, cependant
il finit par s’exécuter.
- Soit sage je reviens, dit Végéta un brin moqueur.
Calmement, il commença à ôter sa cape. Malheureusement, Tama-negi, impatient,
l’attaqua. La lâcheté évidente d’un tel geste ne resterait pas impunie. Végéta
esquiva l’attaque et la lui renvoya au visage.
Le prince Sayan n’attaquait pas, il ne faisait qu’éviter et se défendre. Il
observait la tactique de son adversaire, afin de trouver la faille. Ce qui il
faut l’avouer ne risquait pas d’être difficile, étant donné que le guerrier
n’avait aucune notion des règles de combats.
Végéta laissa Tama-negi attaquer, se contentant toujours de parer ses attaques
sans le moindre effort. Après plusieurs attaques n’ayant pour effet que de
permettre à Végéta de faire un peu de gymnastique, il laissa venir son ennemi.
Malheureusement ce petit jeu devait prendre fin. Le prince Sayan commençait à
s’ennuyer. Il le laissa attaquer une fois de plus, l’évita en se laissant en
partie glisser vers le sol avant de se redresser, le bras tendu à la verticale.
Il planta sa main dans la poitrine de son adversaire à seulement cinq
centimètres du cœur, une expression froide peinte sur le visage. Tama-negi
écarquilla les yeux sous le coup de la surprise.
Le combat était terminé….
Non ! C’était impossible, il ne pouvait pas avoir perdu. Il s’entraînait depuis
si longtemps.
Toutes les défaites, les humiliations subies qu’il avait subit pour en arriver
là. A une mort misérable, donnée par un gamin de sept ans.
- Tama-negi, je t’avais prévenu de ne pas me pousser dans à bout, lui dit
simplement Végéta.
- Je n’accepterais jamais une telle défaite, je ne partirais pas seul. Hors de
question, je vais emmener un de tes biens précieux, dit-il en faisant un sourire
qui ne disait rien qui vaille.
Végéta sur le coup ne comprit immédiatement ce que voulait dire son ennemi,
cependant lorsqu’il le vit former une boule d’énergie qu’il lança, et que
celle-ci se dirigeait vers une cible qui n’était pas lui, son sixième sens
s’éveilla. Il se retourna brusquement afin de le voir se diriger vers la capsule
où reposait Karuto. Sans prendre le temps de réfléchir il fit un bon, arrachant
sa main du torse de son ennemi. En un bond formidable il atteignit la capsule
devant lequel il se plaça. Il reçu l’attaque de plein fouet, la boule d’énergie
le frappant avec violence. Il pu ressentir tout la haine que ressentait
Tama-negi dans ce seul coup.
Un hurlement s’éleva. Le nouveau-né s’était réveillé et commençait à pleurer. Du
sang coula, empourprant le drap. Karuto pleurait toujours.
Végéta se retint aux rebords de la capsule, un sourire satisfait étirant ses les
lèvres.
- Tu m’appartiens petit Karuto, dit-il avant de commencer à fermer les yeux.
- Majesté !!! entendit-il avant de fermer définitivement les yeux.
Végéta ouvrit lentement les yeux. La capsule de régénération à l’intérieur de
laquelle il se trouvait, se vidait peu à peu du liquide salvateur qu’il
contenait. Le prince Sayan regarda autour de lui, il était encore sur la planète
Végéta.
Que s’était-il passé ? Il se rappelait… Tama-negi l’avait attaqué comme le lâche
qu’il était avant de recevoir le châtiment qu’il méritait. Un des hommes chargés
de soigner les blessés s’approcha de lui.
- Majesté vous voilà revenu à vous, nous avons cru ne jamais vous revoir, lui
dit le médecin, apparemment soulagé.
- Je suis un prince Sayan ce n’est pas une ridicule blessure qui viendra à bout
de moi, répondit Végéta.
- Nous en sommes conscient, cependant vous êtes resté deux semaines inconscient,
cela ne vous était encore jamais arrivé, lui dit le médecin.
- N’ayez aucune crainte, je suis plus robuste que j’en ai l’air. Il en faut plus
pour venir à bout de moi, dit-il en se rhabillant.
Végéta quitta la salle de régénération et se rendit à la salle du trône où se
trouvait son père. Ce dernier était agenouillé devant le grand Freezer. Même
s’il n’en laissait rien paraître, Végéta n’aimait pas ce type. Le prince Sayan
s’inclina simplement.
Végéta avait fait il y a très longtemps le serment de ne jamais s’agenouiller
devant qui que se soit. Il n’aimait décidément pas Freezer. Les guerriers de
l’espace acceptaient de le servir simplement parce qu’ils n’avaient pas d’autre
choix. Ils étaient des mercenaires et Freezer payait bien. Cependant Végéta
était certain que si l’occasion se présentait, cette créature était bien capable
de se débarrasser d’eux. Plus le jeune prince réfléchissait, plus il venait à
penser que la meilleure chose à faire serait de faire disparaître le tyran. La
voix de ce dernier le ramena à la réalité.
- Tu es le jeune prince Végéta, le fils de mon fidèle serviteur. J’ai entendu
parler de toi, en termes fort élogieux. Je me suis laissé dire que tu avais une
puissance hors du commun pour ton âge.
- C’est ce que l’on dit majesté, répondit le jeune prince.
- Ton père m’a présenté une requête. Il souhaiterait que tu intègres mon armée,
en tant que mercenaire. Je n’y vois aucun inconvénient. A la vérité, mettre ton
bras à mon service est la meilleure chose qui puisse t’arriver. Il semble que tu
n’aies plus rien à apprendre ici, fit remarquer Freezer.
- Si tel est le souhait de mon père, accepta Végéta un brin distrait.
- Un nouveau mercenaire, donc, dit Freezer en faisant un étrange sourire.
- Majesté je vous remercie de bien vouloir faire cet honneur à mon fils, lui dit
le roi.
- Puis-je me retirer ? interrogea le jeune prince.
- J’en ai terminé, répondit Freezer un sourire mystérieux éclairant ses lèvres.
Végéta s’inclina puis quitta la salle calmement. Une fois hors de la pièce, il
ne regagna pas ses quartiers mais se dirigea vers la pouponnière. Il déambulait
le long du couloir, puis s’arrêta devant la vitre. Il vit la capsule où était
inscrit Karuto. Celle-ci était vide.
Le prince fronça les sourcils. Sans autorisation il ouvrit la porte et pénétra
dans la nursery.
- Majesté, lui dit l’une des nourrices. Vous ne devriez pas vous trouver ici,
c’est la pouponnière, expliqua t-il.
- Où se trouve le jeune Karuto, demanda t-il, sans même prendre la peine de
répondre.
- Ne vous inquiéter pas. Votre protégé est juste à la toilette, ce ne sera pas
long. Le voilà, répondit la sage-femme.
En effet une autre nourrice revenait avec le nouveau-né qui pleurait. Il sembla
pourtant sentir la présence de Végéta car il se calma immédiatement et commença
à gazouiller. La nourrice regarda le prince Sayan un peu surpris par sa
présence. Sans un mot il s’avança vers le médecin et lui prit l’enfant des bras.
Immédiatement Karuto lui prit le doigt pour jouer avec, tout en gazouillant
gaiement.
- Vous seriez venu une heure plus tard et vous n’auriez trouvé qu’un berceau
vide. Le nouveau-né Karuto a été choisi afin d’être envoyé sur une planète bleu
appelé la terre, il y grandira apprendra leur coutume. Une fois prêt, il pourra
se débarrasser des habitants et la revendre au plus offrant. Même un guerrier de
son niveau y parviendra.
- Ce nourrisson a plus de ressources que vous ne pouvez l’imaginer. Je me suis
suffisamment amusé sur cette planète. Je vais demander au seigneur Freezer de
m’envoyer dans un autre système, là où je pourrais trouver des adversaires à ma
mesure, fit remarquer le prince.
- Vous pourrez rendre visite à votre compagnon chaque fois que vous le
souhaiterez, continua la nourrice.
Végéta ne répondit pas, il regarda le jeune Karuto qui jouait avec son doigt en
faisant des gazouillis. Le prince vit le tatouage du côté gauche de son torse un
V - son initial - que lui seul était en mesure de voir.
Pour la première fois depuis des années un sourire étira imperceptiblement ses
lèvres, laissant les nourrices estomaquées.
Jamais, depuis sa naissance le prince n’avait esquissé de sourire. En
grandissant cela n’avait pas changé.
- Quelque soit l’endroit où tu seras je te retrouverais petit Karuto, lui dit
Végéta.
Un lien s’était tissé entre le prince Sayan et le nourrisson Karuto, une
connexion que rien ne pourrait jamais briser, pas même la mort.
- A bientôt Karuto ! dit Végéta.
** ** **
- Karuto !!!!!!!
Végéta s’éveilla en sursaut. Lentement, il ouvrit les yeux. Le décor était
différent. C’était celui d’une chambre. Il se rappela qu’il se trouvait dans la
sienne, à Bulma et à lui. D’ailleurs cette dernière était allongée à ses côtés.
Oui, il était bien à Satan City. Il s’assit sur le lit et se passa la main dans
les cheveux. Son épouse remua à ses côtés, il l’avait réveillée.
- Végéta, tu as encore rêvé de ce Karuto ? demanda t-elle. Qui est-ce ? Un ami ?
demanda Bulma.
- Je n’en sais rien. Ce n’est qu’un rêve qui revient depuis quelques temps.
Allez, rendors-toi Bulma, lui conseilla le guerrier.
- Cela devient une obsession mon chéri, tu devrais en parler avec un médecin ou
avec Goku, c’est ton ami après tout, lui dit-elle.
- Goku n’est pas mon ami, dit-il avec véhémence. Il est mon ennemi, continua
t-il.
- Bien sûr mon chéri, allez rendors toi, sans quoi tu seras d’une humeur
massacrante demain, dit-elle en fermant les yeux.
Le Sayan se leva et alla à la fenêtre, il fixa la lune, elle était pleine. Ce
rêve était de nouveau venu le hanter.
Pourquoi ne parvenait-il pas à oublier ce Karuto ? Qui était-il ? Pour quelle
raison le visage de cet enfant avait-il été effacé de sa mémoire ? Pourquoi seul
son prénom demeurait ?
Owari