Mouu
( Gensomaden Saiyuki)





Titre : Mouu
Auteur : Elfy
Chapitre : Fic Entière
Genre : Shonen Aï
Couple :  GojyoXSanzo - HakkaiXGoku
Disclamer :  Les personnages ne sont pas à moi.


Mouu


POV De Sanzo

La pluie,
Je ne supporte pas cela. Ces éléments déchaînés me rappellent trop de mauvais souvenirs. Cela me rappelle un enfant, une rivière. Je continue à fixer l’eau, la pluie qui s’abat violemment sur la roche de la caverne dans laquelle nous, nous sommes réfugiés. Je n’aime pas la pluie, elle me rappelle beaucoup trop de mauvais souvenirs. Elle me rappelle mes peurs, mes faiblesses. Je ne supporte pas celle-ci…..
Afin de tromper mon énervement, cette peur que je sens s’insinuer en moi, tel un serpent visqueux et sournois, je saisis mon paquet de cigarettes afin d’en prendre une. Manque de chance il est vide, mon humeur n’est pas au beau fixe, et cette découverte ne l’améliore pas. Le bruit d’un briquet attire mon attention. J’aperçois Gojyo qui en allume une.
Baka d’ero kappa. Je sais qu’il le fait exprès, encore une provocation. Depuis que nous, nous connaissons ces provocations sont devenues, habitudes. Il sait que je n’aie plus de cigarettes, ce n’est pas un secret que cela me calme durant les intempéries, pourtant il s’en allume une, juste dans le but de me narguer. Je serre les dents et ne dit rien. Il s’imagine sans doute que je vais m’abaisser à lui en demander une, il se trompe. Je le vois se lever et se diriger vers moi. Il se penche vers moi et ôte la cigarette de ses lèvres et la glisse entre les miennes.
Surpris je ne réagis pas…
« C’était ma dernière moine pourri entend-je ».
Je le fixe toujours aussi surpris. Ce kappa cherche toujours une manière afin de se distinguer. Je n’ai pas le temps d’exiger la moindre explication, car il sort de la grotte et disparaît sous les éléments.
Que lui arrive t-il ?
Pourquoi ce geste ?
Que cherche t-il à prouver ?
Pourquoi aujourd’hui ?
Est-ce parce qu’il a ressentit mon angoisse ? Je n’ai nullement besoin de sa pitié !
Furieux je m’apprête à jeter rageusement la cigarette au sol, pourtant je ne m’exécute pas. Je la saisit et la savoure.
Cela me calme, m’apaise.
Les éléments sont toujours autant déchaînés. Finiront-ils par se calmer ?
La pluie,
Je me sens tout à coup à l’étroit dans cette grotte, il faut que je sorte malgré ma crainte.
Pourquoi ? Je l’ignore, cependant je dois sortir.
Je me lève et sans un mot quitte la grotte, ignorant l’appel de Goku et la mise en garde d’Hakkai. Je n’ai nulle envie de donner la moindre explication à mon comportement.



POV de Goku


La pluie,
Je n’aime pas lorsque les éléments sont déchaînés. Cela rend Sanzo sombre.
Pourquoi est-il si triste lorsqu’il pleut ?
Je ne comprends pas ce fait. Recroquevillé au sol, j’ai la tête posée sur les cuisses d’Hakkai. Sa main dans ma chevelure est tellement agréable.
Sensation si douce, si apaisante. Je ne peux que fermer les yeux et savourer cet instant.
Hakkai sait comment me remonter le moral lorsque je suis triste. Lorsque nous sommes tristes. Je demeure silencieux. Combien de fois ai-je demandé à Hakkai de m’expliquer le pourquoi de la réaction de Sanzo face à cette pluie. A chaque fois j’ai eut doit à une réponse évasive. Je sais que c’est un secret, qui n’appartient qu’à Sanzo.
Je pousse un long soupire et passe tout à coup mes bras autour de la taille de mon ami. Je suis comme un enfant. Un gamin perdu qui à besoin de réponses aux questions qu’il se pose, bien que parfaitement conscient qu’il ne les obtiendra jamais.
Lorsque Sanzo est triste, nous le sommes. C’est méchant à dire cependant il jette un froid qui ne s’estompe qu’une fois qu’il est redevenu lui-même.
Est-ce à dire que nous vivons que par lui ?
Sanzo est pour moi l’ami, le mentor et tant de choses. Gojyo en un peu le frère ennuyeux.
Et Hakkai ? Qui est-il pour moi ? Il est devenu très important à mes yeux. Notre relation s’est un peu plus poussée.
Hakkai toujours gentil avec moi, toujours prévenant. Cependant il se comporte comme si je n’étais qu’un gamin. J’ai pourtant dix neuf ans. Je dois avouer que j’aime les attentions qu’il a envers moi, je voudrais juste qu’il me voit autrement. Qu’il cesse de me voir comme un enfant, qu’il me voit comme un adulte, qu’il soit adulte avec moi.
Hakkai, mon ami, mon grand frère, il est l’homme que j’aime….



POV de Hakkai

La pluie,
Les éléments se déchaînent. Ce n’est pas très bon. Sanzo est toujours de très mauvaise humeur lorsqu’il pleut. Son humeur je dois l’avouer influent sur nous. Surtout sur Goku qui s’inquiète beaucoup pour lui.
Je glisse ma main dans sa chevelure et tente de le calmer. Je désirerais faire plus, cependant je ne dois pas oublier qu’il n’est qu’un enfant. Il a dix neuf ans, il a grandit, pourtant je le vois toujours ainsi. Cependant lorsque ses bras s’enroulent autour de ma taille que je sens ce corps si adulte se serrer contre le mien, je ferme les yeux et me concentre sur le fait qu’il n’est qu’un enfant.
Notre relation à changer depuis quelques temps, nous sommes beaucoup plus proche, cependant pas assez à mon goût. Malheureusement je ne parviens pas à franchir le pas.
Goku n’est qu’encore qu’un enfant à mes yeux.
Doucement je resserre mon étreinte, en continuant à caresser sa chevelure châtaine.
Je tiens dans mes bras l’être qui compte le plus pour moi. La seconde personne qui a réussit à faire battre mon cœur : Goku.


POV de Gojyo


Que fais-je sous cette pluie ?
Pourquoi suis-je partit ? Je l’ignore.
Pourquoi ai-je donné ma dernière cigarette à ce moine perverti ? Cela je le sais mais jamais ne me l’avouerais.
La pluie n’a pas cessée. Et tant que cela ne sera pas le cas ce maudit moine sera le même.
Qu’ai-je à faire des états d’âmes de ce maudit bonze ?
Mais pourquoi suis-je en train de m’intéresser à lui ?
Pourquoi suis-je en train de m’inquiéter de ce qu’il ressent ?
Je sais parfaitement pourquoi cependant je ne l’avouerais pas.
Ce moine nous pourri tous la vie avec sa mauvaise humeur, ses états d’âmes. Il nous met mal à l’aise. Pourtant nous continuons à le suivre.
Pourquoi ?
Cela je sais, cependant jamais je ne me l’avouerais.
Je presse le pas et m’enfonce d’avantage dans cette forêt. Je suis trempé, j’ai ôté mon foulard afin de m’essuyer le visage, effort à vrai dire inutile. Je le glisse dans ma poche. Ma chevelure me tombe sur le visage, je continue à avancer, toutefois je m’arrête. J’ai une étrange sensation, comme une impression de danger.
Je l’aperçois, face à un arbre. Le front contre celui-ci, les poings serrés.
Que fait-il ?
Que dois-je faire ?
Dois-je m’en aller ?
Le laisser seul afin de ne pas encourir ses foudres. Je suis partagé entre l’envie de le rejoindre ou celle de partir.
Lentement je me détourne et m’apprête à quitter les lieux, cependant mon corps en a décidé autrement et inexorablement je me dirige vers lui. Je m’arrête à quelques centimètres de Sanzo, puis lentement je m’approche et sans un mot je me colle à lui comme pour le protéger de cette pluie. Je pose doucement ma main sur son poing crispé. Lentement je niche mon visage dans son cou.
Suis-je suicidaire ?
Que suis-je en train de faire ?
Je risque de me faire éradiquer. Pourtant je m’en fiche.
« Tu ne devrais pas rester sous cette fichue pluie, moine pourri, tu vas attraper la crève, je murmure à son oreille »
Je le sens se contracter. Je sens également que ma dernière heure est arrivée. Pourtant je demeure là, sans bouger.
Peut importe désormais. Advienne que pourra…..


POV de Sanzo


Pourquoi ai-je quitté la grotte ?
Pourquoi suis-je sortit sous cette pluie ?
J’ignore depuis combien de temps je suis en train de marcher. Je me suis enfoncé dans la forêt.
Me suis-je perdu ? Je l’ignore et à vrai dire je m’en fiche.
Cette maudite pluie tombe de plus en plus en plus. Je m’arrête près d’un arbre.
Je suis un gamin apeuré, un enfant qui ne supporte pas la pluie….
Pourquoi ne suis-je pas resté dans la grotte ?
Je devrais repartir, malheureusement je suis tétanisé, je ne parviens pas à faire le moindre geste.
Tout à coup je me sens enveloppé par une douce chaleur.
Qu’est-ce donc ?
Suis-je le jouet d’une illusion ?
Ce corps chaud et doux contre le mien, cette odeur je la connaît : Gojyo.
Que fait ce pervers ?
Tient-il tant à mourir ?
Ce corps me réconforte, cette main se posant sur mon poing crispé me détend. Je devrais le repousser, sortir mon arme et lui mettre une balle dans la tête.
Pourquoi ne le fais-je pas ?
Que m’arrive t-il ?
Que m’a-t-il fait ?
Est-ce la pluie qui me rend ainsi ?
Je ferme les yeux et me mord la lèvre.
Que dois-je faire ?
Quelle va être ma réaction ?
Je ne bouge pas, je ne libère pas de cette étreinte. Etrangement je me sens bien.
« Pourquoi ? Je demande ».
« Parce tu en as besoin, entend-je ».
Pour qui se prend t-il ?
Je devrais le repousser, le frapper, lui loger une balle dans la tête pourtant je ne m’exécute pas. Mon poing crispé se détend sous sa main, puis les doigts de Gojyo s’entrelacent aux miens ou se sont les miens qui se sont entrelacés aux siens.
Nous ne bougeons plus. Nous demeurons ainsi sans bouger. Lui me protégeant et moi acceptant cette protection. Je ferme les yeux et savoure cette sensation : celle d’être protégé…
Combien de temps sommes-nous restés ainsi ?
Je l’ignore. Cependant lorsque j’ouvre les yeux, la pluie a cessé. Je ne sens plus le corps de Gojyo contre le mien. Je ne sens plus sa chaleur. Etrangement cela me manque.
Ai-je rêvé ?
N’était-ce qu’un fantasme. Un désir engendré par ma peur qui m’a fait imaginer cet instant ?
Je me retourne et je réalise que tout était réel. Je le vois s’éloigner sans mot dire en silence. Je demeure ainsi sans bouger. Je le laisse s’éloigner, puis à mon tour prends le chemin du retour.
Plus jamais nous ne parlerons de cet intermède. De cet instant que nous avons partagé. De ce moment de faiblesse.
Nous voilà de retour dans la grotte. Goku est blottit contre Hakkai. Je me demande ce qui peut exister entre eux ? Je ne m’étais pas encore aperçu que ce singe était devenu un adulte. Je ne jette aucun regard au kappa assis dans un coin.
Je sais qui ne parlera pas. Nous demeurons silencieux lorsque qu’Hakkai nous questionne.
La pluie a cessé nous pouvons reprendre notre voyage vers l’Ouest. Du moins lorsque cet idiot d’Ero kappa aura moins de fièvre et que cette fichue grippe m’aura quitté….






Owari…..