Passion Fraternelle
( Saint Seiya )





Titre : Passion Fraternelle
Auteur : Elfy
Chapitre : Fic Entière
Genre : POV de Shun, Ikki et Shiryu / Shonen Ai (inceste suggéré) – Lime légère.
Couple :  IkkiXShun - HyogaXShiryu - SeiyaXSaori (suggéré)
Disclamer :  persos pas à moi, tous à Masami Kurumada.


Passion Fraternelle


(Shun)



Quelle touchante réunion de famille !
Les cinq saint de bronze entouraient celle qui nous mènera à la victoire : Athéna. Bien qu’il ait été mon ennemi, je remercie le chevalier des flammes, car grâce à lui mon cher frère Ikki est revenu à la vie. La providence a voulu que notre affrontement se déroule à quelques lieux de l’endroit où est tombé mon frère.
Saori-san et moi-même nous trouvions dans l’un des chalets appartenant à la famille Kido, dans les montagnes. Durant notre combat, les attaques du chevalier furent si violentes, ses flammes si intenses que leur chaleur ranimèrent mon frère.
Une seconde vie lui est offerte.
Le voir si fort, si empli d’énergie m’a fait un choc. Je croyais ne jamais le revoir… Je suis tellement heureux que j’en pleure.
Mon cher frère me sourit et les larmes envahissent ses yeux. Son sourire me parle. Il me fait comprendre par là qu’il ne repartira plus.
Quelle charmante réunion : nous cinq ainsi que Saori-san et Tatsumi. Nous trinquons à la santé du nouveau membre de notre équipe. Puis nous vidons nos verres de jus. Une fois de plus les larmes me viennent aux yeux, je suis particulièrement heureux. Ikki l’est aussi car je vois les larmes perler aux coins des siens. Je soupire de bonheur lorsqu’il me serre contre lui, en un geste fraternel. Nous sommes enfin réunis, nous allons pouvoir attaquer le Sanctuaire sans crainte. Seiya le préconise et Ikki semble d’accord. Shiryu et Hyoga son prêt à suivre Seiya, moi je suis prêt à suivre Ikki jusqu’en enfer.
Athéna tempère notre précipitation et nous exhorte à la prudence. Nous ne pouvons nous permettre de lancer une attaque contre le Sanctuaire sans avoir au préalable établi un plan.

De plus nos ennemis ne se risqueront pas à une offensive directe, sans être certain d’avoir l’armure d’or. Nous avons donc le temps de voir venir. Nous pourrons donc prendre un peu de repos avant la bataille finale. J’aurai le loisir de profiter au maximum de mon cher Ikki.
Malgré le bonheur qui m’étreint à cette perspective, une douleur inconnue s’empare de mon être.
Que m’arrive t-il ? Pourquoi suis-je tout à coup envahi par la tristesse ?
C’est étrange ! Je devrais me réjouir, mon cœur devrait déborder de joie. Le retour de mon bien aimé frère devrait me rendre heureux. C’est pourtant le contraire qui se produit. Je me suis fait des illusions car j’imaginais qu’à son retour tout redeviendrait comme avant. Je croyais retrouver Ikki, mon ami, mon frère, mon protecteur. J’ai réalisé que c’était là, une chose désormais impossible. La menace de bataille qui se profile à l’horizon y est peut-être pour quelque chose. Nous sommes conscient que nous ne nous en sortirons pas vivants. Je ne sais plus très bien, j’avoue ne plus savoir où j’en suis. La perspective de ne pas survivre à ces combats est-elle responsable de ce malaise ?

Non ! Je sais pertinemment que mon mal être n’a rien à voir avec la crainte cette mort qui stagne au-dessus de ma tête… Celui-ci est plus profond, plus honteux, plus horrible ! Cette douleur et cette gêne sont involontairement générées par Ikki. Ce frère que j’aime profondément tout en le haïssant passionnément. Ces sentiments sont parfaitement contradictoires mais c’est ainsi ! Ikki s’est substitué à nos parents à la mort de ceux-ci.
Il m’a protégé au péril de sa vie. Il s’est sacrifié en prenant ma place sur l’île de la mort.
Son départ et sa soudaine disparition dans ma vie m’ont apprit à vivre et à grandir seul, mais je n’ai jamais cessé d’espérer le retrouver, ni de l’aimer. Cette île maudite d’où il est revenu complètement changé : empli de haine envers l’humanité, mais également envers moi, le responsable de son calvaire durant ses longues années…. Désormais tous ces tristes évènements sont loin. Seul compte le fait qu’il soit là. Il n’est revenu que pour moi, j’en suis parfaitement conscient et j’en suis heureux. Néanmoins, demeura t-il mon frère, mon ami,
mon protecteur lorsqu’il réalisera que mes attentes envers lui, sont bien au-dessus des responsabilités que sont les siennes ?
Qu’il réalisera que mes sentiments n’ont rien de fraternels, qu’ils sont ceux d’un amant……




(Ikki)

Quel don merveilleux que la vie ! Quelle sensation merveilleuse que de se sentir vivant !
Je ne parvenais pas à y croire, jusqu’à ce que je serre mon Shun dans mes bras. Pour la première fois de ma vie, je remercie quelqu’un : ce chevalier des flammes. Grâce à lui je peux revoir mon cher frère, le serrer encore contre moi et continuer à le protéger. La garde personnelle d’Athéna est enfin constituée : elle est entourée de ses cinq saints de bronze.
Ici dans ce paysage, dans ce chalet, tout va recommencer comme avant. Je me leurre : plus rien ne sera désormais comme avant. Mon esprit rebelle, mon amour m’ont ramené, aidé en cela par les flammes de ce chevalier. Je suis revenu pour Shun et je ne l’abandonnerai plus.
Je le protégerai au péril de ma vie.
Je fixe tour à tour mes amis… mes amis !!!! Ce mot est si nouveau pour moi. J’avoue qu’il me fait un peu peur. Je n’en ai jamais eu… Ils sont tous sincèrement heureux de ma résurrection et de mon retour parmi eux. Il y a six ans de cela nous, nous connaissions à peine. La plupart d’entre nous se haïssaient. Après la disparition de mes parents, je suis devenu l’unique présence pour Shun et je n’ai connu que son amour. Cependant j’ai toujours été solitaire.
Shun, mon cher petit frère. Son amour, son admiration sont évidents pour moi. Je suis conscient qu’il attend de moi : attention et protection continuelle. D’ailleurs, je les lui accorde.
Ne suis-je pas revenu pour lui ? Afin d’accomplir mon devoir ? Celui d’un frère ?
Quel mensonge !
Un vif malaise s’empare de moi. Un désir impérieux de m’isoler me saisit. Me retrouver au milieu de plus de deux personnes me rend un peu mal à l’aise : je suis un solitaire. Je les observe tous : ils sont heureux, je le vois, je le sens. Mon regarde se porte sur Shun, sur son visage est marqué par la joie. Il est heureux, néanmoins ses yeux… Ceux-ci reflètent la tristesse, ils ne mentent jamais.
Pourquoi ?
Je ressens un manque en lui mais quoi ? Cette mélancolie est certainement due aux sentiments qu’il doit éprouver pour une tierce personne. Sans doute Shiryu car je vois mon frère le fixer de manière étrange. Mon cœur se serre brusquement.
Que m’arrive t-il ? Suis-je en train de devenir fou ? Ce sentiment ne devrait pas m’envahir.
Quelles horribles émotions sont la jalousie et le fait de se sentir impuissant ! Je ne supporte pas de le voir ainsi : malheureux et si triste. Pourtant lorsque son regard se pose sur moi, il s’illumine. J’aime le voir ainsi…. Mais ce n’est que momentané. Moi je ne suis que le frère tandis que Shiryu lui apportera ce qu’il désire car il est évident qu’il est celui qui fait battre son cœur. Je ne peux exiger plus de Shun qu’il ne peut m’en donner. Je ne peux non plus courir le risque qu’il me déteste…. Je suis conscient que cela arrivera tôt ou tard ! Lorsqu’il réalisera que mon amour a surpassé notre fraternité et qu’il s’est lentement acheminé vers la passion…..


(Shiryu)

Ce sont d’étranges retrouvailles.
Nous sommes tous heureux du retour d’Ikki, pourtant le concerné ne semble pas l’être.
Shun paraît tout aussi mal à l’aise que le chevalier Phoenix. Les deux frères partagent un secret, mais celui-ci n’est pas mutuel. L’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre est évident, ils semblent être les seuls à ne pas l’avoir remarqué. J’imagine les tourments qui sont les leurs : le regard des autres, les questions de principes, la honte…. Je connais parfaitement les problèmes avec lesquels se débattent certains concernant leurs préférences.
Comment accepter le fait que l’on puisse éprouver des sentiments passionnés pour son propre frère ?
L’amour est un sentiment si étrange, si compliqué et si simple à la fois !
Etre capable de gérer ce genres d’émotions est très difficile, voir quasiment impossible.
Cependant, il arrive qu’il faille faire abstraction de ses principes Le bonheur ne vaut-il pas quelques sacrifices ?
Avoir la volonté de vaincre, celle de surmonter les épreuves dressées sur la route que nous empruntons nous rend plus fort et augmentent la puissance de cet amour pour lequel nous, nous battons. Mon apprentissage a été dur et long et ma prise de conscience très, très lente.
Dès notre première rencontre, je me suis focalisé sur Seiya et les sentiments qu’il m’inspirait.
Il était si différent de nous, de moi : c’était un rebelle. J’imaginais que ce courageux et téméraire chevalier représentait mon avenir. Je l’aurai suivi en enfer s’il l’avait fallu… Malheureusement le cœur de Seiya était déjà pris. Pourtant j’ai continué à l’aimer en silence.
Attendant, espérant que peut-être cet amour que je prenais pour une passade s’éteindrait de lui-même. Nous avons grandi et mes sentiments se sont intensifiés au point de me consumer complètement. Je n’avais pas réalisé que Seiya appartenait à Saori. J’ai sombré dans la folie et j’ai souhaité disparaître. Au plus profond de mon désarroi, je sentais une présence constante, pourtant discrète. Sa présence. Il me réconfortait de manière effacée, mais particulièrement efficace.
Je lui dois mon salut…
Grâce à lui j’ai enfin prit conscience de mon erreur. Je dois parler à Ikki et à Shun de mon expérience, arriver à leur faire comprendre que se dissimuler leurs sentiments mutuels les détruiront. Que leur amour n’a rien de sale. Que l’on ne peut ignorer les appels de son cœur et aller à l’encontre de la décision de celui-ci. Même si ce choix paraît malsain ou inconvenant.
Je dois leur faire comprendre que l’amour est « volcan, tempête, torrent ; soleil, pluie et vent mais également brisé légère ». Qu’il est aussi la fusion de deux cœurs, de deux âmes, de deux esprits et de deux corps…..
Les lèvres de mon bien aimé sur mon corps me l’ont prouvé et continuent à me le démontrer...
Ces douces caresses me ramènent à la réalité et je fais glisser mes doigts dans la blonde chevelure de mon amant afin de lui prouver que j’ai compris et ainsi l’encourager.
Ses mains parcourent langoureusement mon corps, effleurent chaque parties sensibles de mon être, accompagnant ses lèvres, s’attardant sur certaines… Je soupire d’aise, gémit de plaisir et j’halète en murmurant son nom : Hyoga. Il me jure de m’aimer toujours, de me préserver de la souffrance…
Je le crois, je l’aime…
Mes mains quittent sa chevelure pour s’accrocher à son cou. Je l’attire d’avantage à moi, le serre un plus contre moi et prends ses lèvres tendres. Je savoure leur douceur. Je désire beaucoup plus. Je souhaite aller plus, qu’il aille plus loin. Je lui appartiens corps et âme.
Je l’aime, je suis complet. Je l’aime tant. Durant de cette étreinte, j’ai une pensé pour Ikki et Shun …
Leur amour est passionnel, fusionnel et si évident. Mon souhait est qu’ils trouvent un bonheur aussi grand que le nôtre. Cette félicité auquel chaque être à droit… Je leur parlerai de la satisfaction qui est le mienne, du plaisir que m’apporte cet amour. La joie que j’éprouve lorsque je lui murmure ces deux mots : je t’aime. L’euphorie que me procure cette liberté : celle d’aimer.
Je leur en parlerai……


(Ikki & Shun)

Le sombre voile de la nuit a très vite enveloppé la région. Tout à tour, nos amis quittent le chalet : Saori-san et Seiya ont regagné la fondation. Shiryu et Hyoga sont impatients de rejoindre leur petit nid d’amour.…
Je les comprends…
Ce doit être merveilleux de pouvoir se retrouver en compagnie de celui pour qui ne bat que son cœur. Pouvoir rester seul avec Ikki !! Quel merveilleux moment serait-ce ! Je Souhaite être possédé par lui !
Mais, quelle utopie !!
Nous voici seuls, rien que nous deux comme auparavant.
Quelle raison l’a poussé à rester ? J’imaginais qu’il avait autre chose à faire. Je suis heureux qu’il soit resté, car c’est cette nuit ou jamais. Par ses paroles Shiryu a su me faire comprendre ce qu’impliquerai un silence de ma part. Il est si sensible, si compréhensif et sa passion pour Hyoga est si simple, si claire, si évidente. Shiryu m’a fait prendre conscience de la puérilité de mon attitude. Nous ne sommes pas responsables des sentiments que nous éprouvons. Nous n’avons rien fait de mal, nous n’avons blessé personne. Les seuls qui risquent de l’être sont Ikki et moi-même.
Ma décision est prise : ce soir j’ouvrirai mon cœur à mon frère. La crainte qu’il ne me rejette après cela m’envahit, mais peu importe ! Cela vaut la peine d’essayer !! Je ne peux désormais plus me dérober, je n’en ai d’ailleurs plus envie.
Le regard perdu dans le vague, je fixe sans les voir les multitudes d’étoiles, scintillant dans le ciel.
Quelle nuit magnifique ! Merveilleusement romantique ! Inconsciemment ou consciemment je murmure le prénom de mon frère. Mon cœur a lancé un silencieux appel que mes lèvres n’ont pu s’empêcher d’émettre. Aucune réponse audible ne me parvient. Seule sa présence, la chaleur de son corps contre le mien, la douceur de son torse effleurant mon dos me répondent.
Ce contact me faire frémir doucement. Ses bras autour de moi me font frissonner de plaisir.
Son souffle chaud contre ma nuque me rend fou. Je ferme les yeux et savoure cette caresse.
Je ne dois pas laisser l’euphorie s’emparer de moi, il est impératif que je demeure stoïque si je souhaite lui ouvrir mon cœur et lui confier le secret qu’il renferme.
Je ne parviens malheureusement pas à me calmer et continue à trembler et à frissonner.


Quelle merveilleuse sensation que de sentir le corps de mon bien aimé Shun contre moi !
Je savoure pleinement les sensations que me procurent celui-ci. Je devrais cesser immédiatement ce petit jeu car cela risque de nous emmener trop loin. Je crains de ne pouvoir me contrôler. Je dois me concentrer de manière à être pleinement lucide afin d’écouter ce qu’a à me dire Shun. Ma discussion avec Shiryu m’a ouvert les yeux et fait prendre conscience de certaines réalités. J’étais loin d’imaginer que ce chevalier aussi calme, aussi silencieux puisse être si compréhensif, si sensible… Il a su mettre l’accent sur des points que jamais je ne serai parvenu à accepter sans ses conseils éclairés.
Pourquoi a-t-il fait cela ?
Nos affinités sont quasiment inexistantes. Néanmoins, grâce à lui j’ai accepté le fait que de confier à Shun le secret de mon cœur est la seule solution, bien que je sache que la seule réaction que j’obtiendrai de lui sera un rejet. Je profite encore un peu de la sensation de plaisir que j’éprouve à sentir le corps de mon frère tout contre le mien. Je m’imprègne de sa chaleur une dernière fois…
- Nissan, balbutie t-il.
Sa voix est si mélodieuse. J’aime le timbre de celle-ci. Je suis idiot !
- Nissan ! continue t-il. Serais-je capable de t’avouer une telle chose en face ? Tu es mon frère, mon ami et mon protecteur. Je n’ai jamais existé avant toi. Je n’ai fait que survivre. Tu es l’air indispensable à ma respiration, la chaleur qui réchauffe mon cœur. Tu lui permets de battre. Ikki je t’aime…
- Oh ! Shun ! Je t’aime aussi, je lui réponds.
Son aveu m’a atteint en plein cœur. Je suis merveilleusement heureux…. J’ai envie de hurler mon bonheur… Je dois me calmer, Shun n’a pas encore terminé.
- Ikki… Ikki, tu n’assemble t-il pas compris ce que….
- Shun n’ai aucune crainte… Nos cœur se sont parlés, appelés. Je t’aime également…

Afin d’accentuer la pleine signification de mes paroles, je le serre tendrement et passionnément entre mes bras. Je le sens se contracter.
Est-ce de la peur ? Où est-ce dû à la surprise ? Comment savoir ?
Je souhaite seulement que sa réaction ne soit pas motivée par du dégoût qu’éprouverait brusquement un Shun pris de remords malgré son aveu. Mon cher frère se tourne vers moi et passe ses bras autour de ma taille et se serre passionnément contre moi.
- Ikki ! Mon bien aimé frère. Je t’aime, je t’aime….. je t’aime tant…
- Shun…
Je le vois se dresser sur la pointe des pieds et approcher ses lèvres sensuelles de mon oreille.
- Ikki… Montons, me chuchote t-il, avant de cacher son visage dans mon cou.
Je suis si ému que je ne peux pour l’instant lui fournir aucune réponse. Je me contente juste de le serrer d’avantage contre moi. Doucement nous gravissons les escaliers, passionnément serrés l’un contre l’autre. Nous voici devant la porte de notre chambre, celle que nous partageons en frère depuis que je suis revenu à la vie. Ce soir nous allons la partager de manière différente.
Cette nuit sera la nôtre….
Eclairés par les rayons lumineux de la lune nous allons laisser nos sentiments, notre désir s’exprimer.
Ce soir sera notre première nuit en tant qu’amants…





FIN