Pensées
( Weiss Kreuz )
Titre :
Pensées
Auteur : Val_rafale
Chapitre : Fic Entière
Genre : Yaoï / Romance.
Couple : Crawford x Schuldig
Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.
Autre : En gras, la conversation téléphonique.
Pensées
Tout est particulièrement calme dans mon bureau où je travaille tranquillement
sur un dossier que j’ai reçu d’Este un plus tôt dans la journée. C’est une
mission très simple durant laque je dois assassiner un homme devenu trop gênant
pour mes patron. Cette personne est un scientifique qui a eut la témérité de
quitter le groupe avec d’importants dossiers compromettant.
Enfin cela n’est pas vraiment mon problème, étant là uniquement pour obéir aux
ordres donnés. Cet homme ne sera qu’une victime de plus sur la longue liste de
mes crimes commis. Ce serait un jeu d’enfant pour moi de mettre fin à ses jours.
De plus cela ne me ferait aucun mal de sortir un peu et de faire autre chose que
travailler sur mon ordinateur ou bien de lire dans ma chambre quand je n’ai rien
d’autre à faire.
En effet, depuis l’affaire Takatori, Este ne nous avait plus confié aucune
mission, prétendant qu’ils auraient bientôt besoin de nous pour quelque chose de
plus délicat, exigeant le meilleur de notre personne. Ce fut donc un repos
obligatoire pour tous les membres des Schwarz.
Cependant, cette situation commençait à réellement me peser. Étant une personne
qui aimait travailler sans relâche, cet arrêt forcé, était bien plus fatiguant
pour moi encore. Heureusement pour moi, j’ai toujours réussi à trouver du
travail, ne serait-ce que de la comptabilité… Bref, de quoi occuper le
travailleur invétéré que je suis…
Mes pauvres pensées furent à ce moment là coupé par l’entrée tout en douceur et
particulièrement discrète de l’un des membres de mon groupe. Visite un peu
inattendu je dois l’avouer, ne l’ayant pas eu en vision. Mais c’est fort peu
surprenant, je ne peux pas non plus tout prévoir.
Bref, je relève la tête pour planter mon regard dans ces magnifiques yeux bleus
intenses. Un fin sourire, ironique mais toujours très mystérieux, étire les
lèvres de mon visiteur. Ses longs cheveux roux tombent doucement sur ses
épaules, ondulant très légèrement alors qu’il avance vers mon bureau.
J’observe silencieusement Schuldig, le voyant contourner mon bureau avant de
s’asseoir dessus, son regard planté dans le mien, intense comme si il cherchait
à lire en moi. A n’en pas douter, c’est ce qu’il essaye de faire, son petit jeu
favori. Lentement je remonte mes lunettes en soupirant un peu.
- Que veux-tu ? » demandai je d’une voix neutre.
Il me fixe encore, silencieusement, intensément, cherchant toujours à savoir ce
que je pense. Cela en devient exaspérant et agaçant. Je ne cesse de lui répéter
de ne pas faire ce genre de chose avec moi mais cela est totalement inutile. Pas
que je n’ai pas d’autorité sur lui, cependant, il a tendance à n’en faire qu’à
sa tête et donc ne pas m’écouter. Généralement il agit ainsi quand il a décidé
quelque chose, changeant difficilement d’avis, plus entêté qu’une mule.
- Sch….
- Je voudrais que tu me laisses m’en occuper. » me coupe-t-il souriant toujours.
S’en occuper ? J’hausse un sourcil quelque peu surpris par cette demande,
faisant comme si je ne savais pas de quoi il parlait. Bien entendu c’est
totalement faux. Je sais parfaitement qu’il veut cette mission. C’est tout à
fait compréhensible, lui aussi commence à en avoir assez de rester à rien faire
et de tourner en rond comme un lion en cage.
- Alors ? » fit la voix de mon ami me ramenant à la réalité.
Je le fixe avec calme, restant encore un peu silencieux, me demandant si je dois
oui ou non accepter de lui donner ce travail. Pas que je ne lui fasse pas
confiance, bien au contraire. Schuldig a toujours mené à bien les assassinats
que je lui avais demandé de commettre. Même si ses méthodes étaient discutables
et très souvent empreint de sadisme, il était du genre à faire son travail
jusqu’au bout.
Je ferme un instant les yeux, remontant mes lunettes au passage, réfléchissant
encore. Je ne vois rien qui m’empêche de la lui confier, le principal étant que
le travail soit fait. De plus, je serai certain que durant quelques heures, il
ne serait pas là à essayer de lire mes pensées ce qui a tendance à m’énerver.
- Cela te dérange tant que ça ? » me demande Schuldig en se penchant sur moi,
tout sourire.
Je le fixe de nouveau, plus durement, lui rappelant ainsi de cesser ce genre
d’amusement avec moi. Mais cela s’avère inutile, je ne l’impressionne
aucunement. J’en viens à me demander pourquoi je me fatigue toujours à lui faire
la remarque puisque cela ne sert à rien. Enfin, tout cela n’est que détail et
j’en ai pris l’habitude finalement.
Je remonte doucement mes lunettes en poussant un léger soupir. Je saisi
lentement le dossier, le refermant puis le tends à mon ami.
- Il est à toi. » répondis je avec calme, comme toujours.
Schuldig prend le dossier en me dédiant un beau sourire dont lui seul à le
secret, mystérieux avec un soupçon d’ironie. Cependant, il n’y pas que cela que
je détecte dedans. J’ai l’étrange impression qu’il se veut aussi charmeur. Mais
je dois me faire des idées. Malgré ce physique à faire pâlir plus d’une
personne, il n’est pas du genre à jouer de ses charmes. Il n’en a pas l’utilité,
son pouvoir suffisant amplement. Il a juste à lire les pensées de ses victimes
pour les manipuler et se servir d’eux comme bon lui semble.
Pourtant, plus je le regarde, plus j’ai cette impression que ce sourire est
celui d’un séducteur. Et ce regard perçant et intense, pourquoi ai-je la
sensation qu’il me contrôle ? Qu’il vient de prendre possession de moi ? De mon
corps, de mon esprit… Je dois me faire des idées. Ce n’est pas possible…
Dans ce cas, pourquoi je n’arrive pas à me détacher de ces yeux ? Pourquoi ai-je
envie de m’y plonger plus profondément encore ? Pourquoi ai-je ce brusque désire
de le serrer dans mes bras ? De l’embrasser jusqu’à en perdre la tête ?
- Parce que c’est ce que tu désires au plus profond de toi…. » me murmure à ce
moment précis Schuldig.
Cela me fait l’effet d’un coup de fouet, je sursaute imperceptiblement dans mon
fauteuil, mes yeux s’ouvrant en grand sous l’effet de la surprise qui m’envahit.
Ce que je désire au plus profond de moi ? Comment cela est-il possible ? Comment
peut-il savoir cela ? Alors que moi même l’ignore… Aurait-il réussi à pénétrer
mes pensées ? Je ne vois pas d’autre explication à cela…
- C’est exactement ça… » réponds mon ami en approchant son visage du mien. « Tu
étais bien moins attentif ces derniers temps, trop concentré à chercher une
activité pour t’occuper, alors j’en ai profité. Et quelle ne fut pas ma surprise
lorsque j’ai vu ce que tu cachais… »
Ce que je cachais ? J’ignorais que je ressentais ce genre de chose… Ou bien
ai-je cherché à le refouler ? Comme beaucoup d’autres sentiments auquel je n’ai
pas le droit de céder, mon statut d’assassin me l’interdisant. Je l’ignore…
- L’esprit humain est très compliqué mon cher Crawford… Et le tien bien plus
encore… » déclare d’une voix douce le télépathe de mon équipe.
Il passe une main sur ma joue, doux contact, léger comme le serait celui des
ailes d’un papillon. Je ferme les yeux, fronçant très légèrement les sourcils,
ne comprenant pas très bien ce que je ressens. Il est difficile d’analyser ce
genre de sensations lorsque l’on est un homme aussi froid que moi, faisant
abstraction de tout.
C’est à ce moment que je sens quelque chose de délicat, de sucré sur mes lèvres.
J’ouvre les yeux brusquement pour me rendre compte que Schuldig est penché sur
moi, m’embrassant doucement. Un baiser… Mes visions me font défauts en ce
moment… Je n’avais pas prévu que cela arriverait… Suis-je si troublé par ce que
vient de me dire mon ami ? Par ce baiser que nous échangeons ?
Il s’écarte alors de moi et me fixe intensément, son éternel sourire étirant ses
lèvres fines. Sa main caresse à nouveau ma joue, toujours aussi légères et
délicate.
- J’ai juste utilisé mon don pour te forcer à bloquer tes visions… » m’explique
Schu en se redressant un peu. « Je l’ai fait dans l’unique but de te permettre
de laisser libre court à tes sentiments. Si tu avais une vision de cela, tu
aurais tout fait pour l’en empêcher. Et je pense que tu as assez gardé pour toi
ce genre de chose. Je vais d’ailleurs te confier un petit secret… »
Il se penche à nouveau sur moi, approchant doucement ses lèvres de mon oreille
afin de me murmurer quelques mots. J’ouvre alors de grands yeux surpris, ayant
du mal à croire ce que je viens d’entendre. Schuldig se redresse à nouveau puis
s’écarte de moi pour se diriger vers la porte. Il l’ouvre mais se tourne une
dernière fois vers moi, en souriant toujours, l’air malicieux…
- Médite sur tout cela mon cher Crawford. » me conseille-t-il d’une voix douce.
« Dès que tu as une réponse… Tu sais où me trouver. »
Ces quelques mots prononcés, il sort, me laissant seul, encore sous le choc de
ces mots qui résonnent dans mon esprit telle une mélodie incessante. Tous les
sentiments que j’avais refusé de voir jusque là, m’envahissent et s’emparent de
mon être. Je ne sais quoi faire… Je ne sais quoi penser… Je retire mes lunettes
puis ferme les yeux en me laissant aller dans mon fauteuil cherchant une
réponse…
Après de longues minutes de réflexion sans parvenir à trouver de solutions, je
me lève et quitte mon bureau pour me rendre dans la chambre de Schuldig. Étant
celui qui a instauré le trouble en moi, il doit être capable de m’aider… Du
moins de me guider dans ce tumulte que sont mes sentiments.
Je pénètre donc dans cette pièce après avoir frappé à la porte et aperçois mon
ami allongé sur son lit, lisant un roman. Il tourne légèrement la tête dans ma
direction en souriant puis ferme son livre avant de se redresser pour s’asseoir
sur le bord de son lit.
- Approche… Je vais t’aider. » m’invite-t-il avec douceur.
Je ferme alors la porte derrière moi, acceptant ainsi de laisser ressortir des
sentiments que je ne pensais pas possible pour un homme comme moi.
OWARI.
FIN