Cruelle destinée.
( Weiss Kreuz )





Titre :  CRUELLE DESTINEE
Auteur : Val-rafale
Chapitre : 02
Genre : Yaoi / Romance.
Couple : Crawford x Schuldig.
Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas


Descente aux enfers


Un mois complet venait de s’écouler depuis que Crawford avait reçu sa nouvelle mission. Tout ce temps, il l’avait passé à sa préparation, étudiant les moindres détails des documents et des clichés qui composaient le dossier. Il passait ses journées entières, enfermé dans son bureau à lire et relire les mêmes papiers pour éviter toute surprise lors de la future intervention.
L’oracle regarda machinalement sa montre et sursauta en voyant l’heure, huit heures du soir passé. Il n’avait pas réalisé qu’il avait passé autant de temps dans son bureau à travailler. Il se leva donc tranquillement puis commença à ranger correctement le dossier avant de le mettre dans un tiroir. Le brun sortit ensuite de son bureau et se dirigea vers la cuisine où des bruits de vaisselles se faisaient entendre. Il entra, y trouvant ses compagnons en train de manger en silence. Crawford s’appuya contre la porte en observant son groupe.

- Vous auriez peut être pu me prévenir qu’il était l’heure de dîner. » leur reprocha-t-il d’une voix froide.

Les trois membres du groupe installés à la table, levèrent le nez de leur assiette quelque peu surpris d’entendre la voix de leur leader. Un fin sourie étira les lèvres de Schuldig qui quitta sa chaise afin de s’approcher de son amant. Il déposa un doux baiser sur ses lèvres avant de le fixer avec toujours cette même expression d’amusement qui le caractérisait.

- Nous ne voulions pas te déranger dans ton travail. » répondit-il d’une voix douce.
- Quelle délicate attention de ta part. » répliqua l’oracle en attirant son amant contre lui.

Lentement, il descendit son visage dans son cou pour y déposer un baiser avant de remonter ses lèvres à son oreille afin de lui murmurer quelques mots.

- J’aurais néanmoins pensé que tu serais venu me rejoindre dans le bureau… » fit-il d’une voix douce. « Tu aurais pu me faire un massage… »
- J’avais l’intention de t’en faire un quand nous serions dans notre chambre, tous les deux… Seuls… » répondit l’allemand en souriant toujours.
- J’ai hâte d’y être alors… » assura le brun en souriant. « Mais avant… j’ai un peu faim… »

Crawford s’écarta de son amant et s’avança dans la cuisine. Il sortit une assiette et des couverts avant de s’installer à sa place. Il se servit ensuite du plat qu’avait préparé le plus jeune de leur équipe. Schuldig reprit place à ses côtés et le fixa toujours souriant. Il posa un coude sur la table en continuant de l’observer.

- Où en est la préparation de la mission ? » demanda-t-il par curiosité.
- J’ai terminé d’étudier le dossier. » répondit Crawford en coupant doucement sa viande. « Je n’ai plus qu’à aller faire un tour afin d’effectuer les vérifications d’usage. »
- Tu as l’intention d’y aller quand ? » interrogea le rouquin avec sérieux.
- Demain. » déclara calmement l’oracle.
- Tu veux que je vienne avec toi ? » questionna l’allemand sereinement.
- Hm… Ce ne sera pas nécessaire. » refusa le brun avec un sourire. « Je ne pense pas en avoir pour longtemps. »

Schuldig ne répondit pas et se replongea dans son dîner. Ils terminèrent leur repas dans le plus grand silence, chacun pensant à cette future mission que Crawford allait bientôt leur donner à accomplir.
Un peu plus tard dans la soirée, le leader des Schwarz et son amant s’étaient installés sur le canapé. L’allemand était pelotonné contre son amant. Tous deux regardaient tranquillement un film d’action à la télé dans le plus grand calme. Soudain, le rouquin sentit le corps de son compagnon se contracter. Il se redressa pour l’observer en haussant un sourcil. Crawford avait les yeux fermés, certainement une vision qui s’imposait à lui. C’était quelque chose de tout à fait normal pour un oracle. Cependant, un détail intriguait le rouquin. En effet, les sourcils de son amant étaient froncés et les traits de son visage tendus. C’était comme si ce qu’il voyait, était difficile à supporter.
Quel genre de vision avait-il pour le mettre dans un tel état ?
Schuldig se le demandait. Ce qui était certain, c’est que ce n’était pas un futur des plus joyeux à en juger par son expression. L’allemand se redressa tout doucement sans quitter son leader du regard. Il attendit patiemment que la vision cesse. Ce qui arriva au bout d’un court instant, l’américain rouvrit donc les yeux.

- Alors ? » demanda l’allemand, le fixant toujours. « Qu’est-ce que tu as vu ? »
- J’ai vu Nagi se faire tuer lors de la mission. » révéla l’oracle en soupirant. « Il recevait une balle dans le dos par un gardien, je suppose. Il ne semblait pas l’avoir vu venir. »
- Que vas-tu faire ? » demanda le rouquin avec sérieux.
- Je crois qu’il va rester ici pendant que nous accomplirons la mission. » décida Crawford en se passant une main sur le visage. « Je ne veux pas prendre de risques. Je refuse surtout de perdre un seul des membres de mon groupe. »

Un fin sourie étira les lèvres de Schuldig. Il aimait entendre son amant dire ce genre de paroles. Cela prouvait à quel point il tenait au groupe, ses partenaires, ses seuls amis. Le rouquin s’approcha doucement de son compagnon pour le serrer dans ses bras. Crawford laissa échapper un soupir de bien être. Il se laissa aller dans les bras de son amant et ferma doucement les yeux, fatigué par cette dernière vision. Etrangement elle l’avait épuisé, cela ne lui arrivait que rarement. Mais peut être était-ce dû à sa dure journée de travail.

- Je suis un peu fatigué… » avoua-t-il doucement.
- Tu veux aller te coucher ? » interrogea le plus jeune en le fixant.
- Tu me laisseras dormir ? » questionna Crawford en rouvrant les yeux.
- Hm… Ca se discute. » déclara l’allemand en souriant. « Si tu es vraiment fatigué, oui mais dans le cas contraire… »
- Je ne suis pas si fatigué que ça tout compte fait. » coupa l’américain en posant une main sur la joue de son amant.

Le sourire de Schuldig s’élargit un peu plus. Brad s’écarta de lui avant de se lever. Il se dirigea lentement vers sa chambre, suivi par le télépathe.
Le lendemain, après son petit déjeuné et sa douche, l’oracle se rendit sur les lieux de la mission. Il observa les allées et venues des vigiles ainsi que des employés du laboratoire pendant près de deux heures. Il ne remarqua rien de spécial par rapport à ce qu’il avait étudié dans ses dossiers, il décida donc de rentrer chez lui. En arrivant, il trouva Nagi assit dans la cuisine devant son ordinateur portable. Il s’approcha de lui et regarda ce qu’il faisait.

- Ce sont tes devoirs ? » demanda-t-il aimablement.
- Crawford… » murmura le plus jeune en sursautant. « Oui, je suis en train de travailler. »
- Je vais t’interrompre un instant alors pour te parler de la mission… » déclara l’oracle en s’asseyant à ses côtés.
- Il y a un problème ? » interrogea Nagi inquiet.
- J’ai eu une vision… » avoua l’américain en le regardant dans les yeux. « Je t’ai vu te faire tuer. J’ai donc décidé que tu ne viendrais pas en mission. Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur. »
- je comprends… » murmura-t-il. « Merci Brad de toujours veiller sur moi. »

Crawford lui dédia un sourire en guise de réponse. Il se leva puis déposa un baiser sur le front de son jeune compagnon avant de le laisser seul. Il se dirigea dans le salon où se trouvait son amant. Ce dernier l’observa.

- Tu es déjà de retour ? » demanda-t-il en s’approchant de lui.
- Oui. » répondit l’oracle en serrant le télépathe dans ses bras. « J’ai tout vérifié. Nous allons pouvoir passer à l’attaque demain soir. J’ai tout dit à Nagi. Il l’a bien pris. Mais j’ai l’impression qu’il est un peu déçu de ne pas pouvoir venir. »
- C’est normal. Mais c’est mieux ainsi.

Crawford ne répondit pas. Il saisit Schuldig par la taille et l’attira à lui pour l’embrasser avec passion. Le sentir contre lui était une sorte de garde fou. Il l’empêchait de sombrer doucement dans une folie dont ses visions seraient responsables. Mais il était là, un excellent soutient.
Le lendemain soir, les trois Schwarz étaient assis dans la voiture qui les conduisait jusqu’au laboratoire. Schuldig était au volant. La pluie tombait abondamment alors que des éclairs zébraient le ciel obscur. Tout le monde était silencieux. Farfarello regardait le paysage défiler devant son œil unique tandis que Crawford sondait le futur s’assurant que la mission se passerait pour le mieux. Selon ses visions, le travail se déroulerait parfaitement bien. Après une demi heure de route, ils arrivèrent sur les lieux. Comme Brad l’avait prévu, il n’y avait pratiquement plus personne dans l’entreprise, mis à part les vigiles.
Schuldig gara la voiture dans une rue parallèle et tous descendirent avant de se diriger discrètement vers le poste de garde. L’américain jeta un coup d’œil à Farfarello qui commença à s’avancer seul. Aussi silencieusement qu’un félin, il parvint à entrer sans se faire remarquer dans la cabine des gardiens. La musique était très forte. A aucun moment, les deux hommes présents ne l’entendirent s’approcher. L’irlandais glissa la lame de son pic à glace sous la gorge du premier puis la lui trancha le plus lentement possible prenant plaisir à faire souffrir sa victime. Le deuxième homme sentit sa présence et se leva brusquement. Il s’apprêtait à prendre son arme posée sur la table mais ne put terminer son geste. Un couteau cloua sa main sur le bois. Farfarello regarda alors sa future victime un sourire étirant ses lèvres. Il saisit le garde par le cou.

- Tu vas mourir… » dit-il d’une voix froide.

Il enfonça doucement son pic à glace dans le bas ventre de l’homme qu’il tenait. Le plus lentement possible, il remonta la lame, ouvrant le ventre du type. Ce dernier eut un soubresaut. Il toussota et un filet de sang s’écoula de sa bouche. L’irlandais le lâcha à ce moment. Le corps du garde s’écroula au sol. Farfarello regarda son œuvre sans cacher son plaisir. Il approcha la lame de son pic à glace à ses lèvres pour se délecter du sang de ses victimes.

- Tu as fini de t’amuser avec eux ? » demanda alors la voix de Schuldig derrière lui.

L’irlandais ne prit pas la peine de répondre. Il ne fit que se retourner et sortir du poste de garde. Les trois Schwarz, de nouveau réunis, se dirigèrent vers le grand bâtiment qui servait de laboratoire. Le rouquin montra une fenêtre au troisième étage d’où provenait une lumière. Crawford regarda puis reporta son attention sur ses compagnons.

- Notre cible est là haut. C’est son bureau qui est éclairé. » leur confia-t-il froidement. « Allons-y. »

Les tueurs pénétrèrent dans le bâtiment. Ils avancèrent le long des couloirs sombres de l’entreprise. Ils empruntèrent les escaliers qui les menèrent à l’étage de leur cible. L’oracle s’arrêta alors.

- Farfarello, surveille le couloir et élimine toutes les personnes qui tu croiseras. » ordonna durement l’oracle. « Schuldig, tu m’attends à l’extérieur du bureau et tu surveilles que personne ne vienne me déranger. De toute façon, je n’en ai pas pour longtemps. »
- D’accord.

Farfarello disparut dans le couloir qu’il allait parcourir à la recherche d’éventuelle cible à éliminer. Crawford se dirigea d’un pas assuré vers le bureau et y entra franchement. Schuldig ferma la porte derrière lui, restant à l’extérieur. A l’intérieur de la pièce, la cible sursauta en voyant un homme entrer ainsi.

- Qui êtes-vous ? Comment avez-vous pu entr… ?

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’un coup de feu étouffé par un silencieux était tiré. Le patron de l’entreprise posa sa main sur son épaule et se rassit dans son fauteuil, les yeux grands ouverts tandis que du sang s’écoulait de sa blessure.

- Bien maintenant que vous avez décidé de vous taire, je vais pouvoir me présenter. Je suis Bradley Crawford. Vous avez peut être déjà entendu parler de moi, je travaillais pour Este ainsi que mon groupe. » se présenta-t-il poliment cependant durement.
- Que me voulez-vous ? » demanda le type effrayé.
- Vous tuer. Vous travaillez pour Rosenkreuz et j’ai juré d’éliminer tout ce qui touche de près ou de loin à cette organisation. » expliqua l’oracle avec calme. « Trêve de discussion… Adieu. »

Sans un mot de plus, Crawford tira une balle dans la tête du patron de l’entreprise. Il éparpilla ensuite tous les papiers qu’il put trouver dans la pièce pour y mettre le feu. Ce dernier s’étendit très rapidement. L’américain, après s’être assuré que tout brûlait, sortit du bureau. Il appela Farfarello et ils se dirigèrent calmement vers la sortie. Ils étaient presque sortis du bâtiment quand ils entendirent un déclic familier derrière eux.

- Ne faites plus un geste ! » lança la voix terrifiée d’un homme.

Les Schwarz se retournèrent lentement. Un jeune gardien, âgé de vingt ans tout au plus, se tenait à quelques mètres d’eux. Crawford eut un petit ricanement amusé et fit un pas en sa direction en tendant une main.

- Si j’étais vous, je lâcherais cette arme. » conseilla-t-il froidement. « Vous ignorez à qui vous avez à faire. »
- N’avancez pas !! » ordonna le jeune vigile en reculant apeuré. « Je vais tirer !! »

Brad remonta ses lunettes, son sourire s’agrandissant sur ses lèvres. Il s’avança encore, ne craignant pas cet homme. Il savait ce que l’avenir lui réservait. Ce n’était pas un jeune homme comme lui qui allait le tuer. Pendant qu’il s’approchait de lui, Farfarello et Schuldig s’écartaient doucement de leur leader afin d’encercler le jeune homme. Ce dernier ne savait plus où donner de la tête.

- Lâchez votre arme et je vous promet une mort rapide et sans douleur. » déclara l’américain d’une voix calme.
- Jamais !! » s’entêta le gardien ne sachant plus qui prendre pour cible.

Il était encerclé et n’avait aucune chance de s’enfuir, ni de tous les arrêter. Il prit alors sa décision. Il pensait que le brun était le chef de ce groupe donc l’homme à abattre. Le jeune homme pointa son arme sur lui et se prépara à tirer. Cependant, Schuldig fut plus rapide. Il lui décocha un violent coup de pied dans la main qui tenait le revolver. L’arme vola pour atterrir à quelques pas d’eux. Le rouquin lui assena ensuite un coup de poing à la mâchoire. Un combat s’engagea alors entre les deux hommes. Le plus jeune n’avait aucune chance contre Schuldig qui avait plusieurs années d’expérience derrière lui. Il était perdu d’avance. Crawford décida donc d’abréger ses souffrances rapidement. Surtout qu’ils n’avaient guère de temps à perdre en amusement de ce genre. Il sortit tranquillement son pistolet puis le pointa vers le garde. Ce dernier le vit faire et au moment où l’oracle tira, le jeune homme se coucha par terre par réflexe. Tout se déroula alors lentement, comme dans un film au ralenti. Schuldig qui était derrière la cible vit la balle arriver vers lui. Elle s’enfonça dans sa poitrine à quelques millimètres du cœur. L’allemand tomba en arrière, les yeux grands ouverts, une expression de surprise sur le visage.

- SCHULDIG !! » hurla Crawford en le voyant s’écrouler.

Il accourut vers lui pendant que Farfarello se chargeait d’éliminer le jeune homme responsable de cet accident. Brad arriva aux côtés de son amant. Il le souleva et observa sa blessure. Elle était profonde, le sang s’écoulait rapidement, abondamment. Le brun ouvrit le col de sa chemise, ne sachant quoi faire d’autre. Il était trop angoissé pour l’homme de sa vie pour penser correctement.

- Schuldig !! Schuldig !! » appela-t-il plus qu’inquiet.
- Brad… » murmura faiblement l’allemand.
- Schu. Ce n’est rien. Tu vas t’en sortir. » tenta de la rassurer le brun.
- Men…teur… » fit l’allemand en souriant.
- Schu !! Ne m’abandonne pas !! Je te l’interdis !! » s’écria l’oracle en serrant les dents.
- Brad… Ne… pleure… pas… » fit Schuldig en posant une main sur la joue de son amant.

Celui-ci s’empressa d’en embrasser la paume. Il voulait le rassurer, il désirait qu’il vive. Le perdre l’achèverait, il en était certain. Le brun s’était attaché à cet homme avec le temps. Il était devenu son amant, sa raison de vivre. Sans plus il n’était plus rien.

- Schuldig… Tu vas t’en sortir… Ne t’inquiète pas, je ne te laisserai jamais me quitter… Je te le jure… » fit-il doucement pour le tranquilliser.

Le blessé ricana avec difficulté. Il avait parfaitement conscience qu’il allait mourir contrairement à ce que lui disait son amant. Mais il ne semblait pas effrayé à cette idée. La mort ne lui faisait pas peur pour la simple et bonne raison que selon lui il l’était depuis bien longtemps. Là ce n’était qu’un passage de plus à passer. Ce qui faisait mal c’était de le laisser seul, son oracle.

- Ce… qui vient…. de se passer… devait… arriver… Tu… sais… » déclara-t-il en ayant de plus en plus de mal à parler.
- Schuldig… Tout est de ma faute… Pardon… Pardonne-moi… » s’excusa Crawford en plongeant son visage dans le cou de l’homme qu’il aimait. « Pourquoi… ? Pourquoi n’ai-je rien vu ? Pourquoi n’ai-je pas eu de vision de ça ? »

Crawford ne pouvait plus retenir ses larmes. Il savait qu’il était trop tard, il savait que Schuldig allait le quitter à tout jamais. Mais il ne pouvait l’accepter. Tout était de sa faute. Il lui avait tiré dessus. Il aurait pu voir cet accident en vision s’il s’était concentré. Mais non, il avait eu trop confiance en lui et l’homme qui lui était cher à son cœur payait pour son erreur. Pourquoi avait-il fallu qu’il emmène Schu avec lui ? Pourquoi avait-il fallu qu’il accepte cette mission ? Pourquoi son amant devait-il payer ? Il était prêt à tout donner pour être allongé à la place de Schuldig.

- Ne… te… pose pas… toute… ces… questions… » fit le rouquin faisant sortir le brun de ses pensées. « Ce… n’est pas… ta… faute… »
- Schuldig… » murmura Crawford en le fixant. « Si tu savais à quel point je t’aime. Je t’en prie ne me laisse pas… Ne m’abandonne pas… Je ne suis plus rien sans toi… »
- Brad… Je… t’… aime…. » murmura Schuldig dans un dernier souffle sans perdre son éternel sourire.

Tout doucement, les beaux yeux bleus de l’allemand se fermèrent alors que la vie quitta son corps. Sa tête se pencha doucement sur le côté en direction de son amant, son sourire n’avait pas quitté ses lèvres.

- NON !!! » hurla Crawford en serrant son amant contre son torse.

Les larmes coulaient abondamment sur ses joues sans qu’il puisse les arrêter. Son corps tremblait à la fois de rage et de peine. De rage contre lui-même d’avoir été incapable de prévoir ce qui allait se passer, d’avoir laissé son amant mourir, d’avoir tiré la balle qui avait mis fin à ses jours, de ne pas lui avoir d’avantage prouvé qu’il l’aimait. Et de peine de l’avoir, à tout jamais, perdu. Il ne pourrait plus jamais rire à ses blagues idiotes. Il ne sentirait plus sa présence rassurante, apaisante auprès de lui, ni ses mains sur lui, ni ses douces caresses, ni ses tendres baisers. Il ne pourrait plus jamais le serrer dans ses bras pour ressentir sa chaleur, son amour.
Tout était fini…
Crawford était fini. Il n’était plus rien sans Schuldig, rien d’autre qu’une masse de chair et de sang sans âme.

 


A suivre …