Tendresse un soir de pluie.
( Weiss Kreuz)
Titre :
Tendresse un soir de pluie.
Auteur : val-rafal
Chapitre : Fic Entière
Genre : Yaoi/ Romance.
Couple : Ken x Aya (Oui, dans ce sens.)
Disclamer : Les personnages ne sont pas ma propriété
Tendresse un soir de pluie.
La pluie tambourine contre ma fenêtre…
Je suis seul dans ma chambre pour ne pas changer de mes habitudes. Allongé sur
mon lit, je n’arrive pas à dormir, comme toujours. Je lis un livre pour me
changer les idées. Seul petit problème, je ne parviens pas à me concentrer
dessus. Cependant, je ne le pose pas pour autant, insistant dans l’espoir de
réussir à entrer dans l’histoire. Cela en devient routinier.
Ma vie est d’une monotonie désespérante.
C’est tous les jours la même chose. Tous les jours le même cinéma. Je me lève
après avoir dormi à peine cinq heures, je déjeune puis me lace avant d’ouvrir le
magasin que je ne quitte pas de la journée. Le soir, je le ferme pour ensuite
partir en mission avec mes équipiers. Nous revenons, je me couche et je n’arrive
pas à dormir. Le lendemain, tout recommence. Comme si je vivais dans un cercle
vicieux.
Mes journées sont vraiment remplies de… Vide.
Parfois je fais une petite entorse à mes habitudes pour aller rendre visite à ma
chère sœur qui est dans le coma. Mais sinon, c’est toujours pareil. Tout cela me
met de mauvaise humeur ce qui devient aussi une habitude au fil des jours.
Hélas, cela empire au fur et à mesure que le temps passe. Ceux qui en subissent
les conséquences, sont mes équipiers, Yohji, Ken et Omi. Je suis de plus en plus
froid et distant avec eux, au point de les blesser.
Mais qu’est-ce que cela peut me faire ?
Cela m’est complètement égal. Du moins, j’aimerai m’en convaincre. Je dois quand
même reconnaître que cela me fait mal d’être ainsi avec eux. Surtout avec une
personne en particulier.
Et voilà que je recommence, je pense de nouveau à lui. Mais que m’arrive-t-il ?
C’est juste un partenaire de travail rien de plus. Cependant, il est le seul
parmi tous à me donner une quelconque joie de vivre. J’ignore encore pourquoi je
ressens ça pour lui et surtout pourquoi lui ? Cela aurait pu être Yohji ou Omi,
non il s’agit de Ken. Etrangement, tout en lui me plaît. Que ce soit sa bonne
humeur, son sourire, son corps…
Je secoue la tête énergiquement. Il ne faut pas que j’y pense. Je n’ai aucune
chance d’être avec lui un jour. Pourquoi voudrait-il d’un homme comme moi ? Je
suis froid, j’ai mauvais caractère… Que pourrait-il me trouver d’intéressant ?
La pluie tombe de plus en plus fort à l’extérieur…
Soudain, quelqu’un frappe à la porte, me faisant sortir de mes pensées. Qui peut
bien avoir envie de me voir ? Dois-je répondre ? Je n’ai aucun désir d’avoir de
la visite. Je me complais dans ma solitude. Malheureusement, mon visiteur
insiste. Je soupir et me décide quand même à l’inviter à entrer.
- Entrez. » fis-je d’une voix froide.
Mon invité ouvre, entre et referme la porte derrière lui. Il s’avance ensuite
vers moi tandis que je me redresse sur mon lit pour l’observer, quelque peu
surpris.
Ken…
Ken est là, dans ma chambre. Que fait-il ici ? Je l’ignore encore. Mais je ne
resterais longtemps dans l’obscurité. Je pose mon livre sur la table de nuit et
fixe froidement mon visiteur.
- Que veux-tu ? » lui demandai-je durement.
- Je suis venu discuter avec toi. » m’avoue-t-il en souriant.
- Discuter de quoi ? » interrogeai-je froidement.
Je le vois qui baisse les yeux, l’air attristé. Pourquoi ? Serait-ce à cause de
ma façon de lui parler ? Je ne sais pas. Cependant en le voyant ainsi, j’ai
envie de le serrer dans mes bras pour lui faire passer sa tristesse. Mais, je
m’en empêche, certainement par crainte d’être repoussé.
- Je t’écoute. » fis-je durement. « Qu’as-tu à me dire ? »
- Pourquoi… ? » me demande-t-il d’une voix basse.
- Pourquoi quoi ? » questionnai-je à mon tour toujours aussi aimable.
- Pourquoi es-tu d’aussi mauvaise humeur ? Pourquoi n’arrêtes-tu pas de nous
crier dessus, de nous faire des reproches ? » me questionne tristement celui que
j’aime. « Qu’avons-nous fait de mal pour mériter ça ? »
Je reste silencieux. Que puis-je répondre ? Je ne peux pas me permettre de
dévoiler ce que je ressens, à savoir mon ennui, mon dégoût de cette vie, mon
écœurement pour moi-même, mon amour pour lui. Je ne veux pas. Ce serait une
faiblesse de ma part et, je n’ai pas le droit de paraître vulnérable.
Dehors, la pluie redouble encore d’intensité…
- Aya… » murmure Ken en relevant les yeux vers moi.
Je le regarde à nouveau. Il a un léger mouvement de recul comme surpris.
Pourquoi ? Certainement dû à la froideur de mes yeux, il n’y avait pas d’autres
raisons. Mais étrangement, il avance une main vers mon visage. Ses doigts me
frôlent la joue. C’est à mon tour de reculer surpris. Néanmoins, Ken continue
son mouvement et efface quelque chose d’humide sous mes yeux.
- Pourquoi pleures-tu Aya ? » me demande-t-il, tristement. « Qu’est-ce que tu as
? »
- Rien. » lui répondis-je en détournant le regard.
- Aya… Tu ne pleures pas pour rien… » insiste doucement mon équipier en
m’obligeant à le regarder. « Tu peux tout me dire... Nous sommes amis, après
tout. »
Amis ? Il me voit comme un ami ? Cela me surprend. Avec le caractère que j’ai,
qui voudrait d’un ami comme moi ? Pourtant, Ken vient de me dire que nous étions
amis. Rien qu’en pensant à ça, je sens mon cœur battre plus fort. Je ne lui
montre pas la joie qui m’envahie en ce moment. Pourtant, elle est là.
A l’extérieur, l’averse commence à se calmer…
- Ken… » murmurai-je d’une voix qui me semble-t-il, était faible.
Il m’observe intensément, puis caresse ma joue pour effacer les larmes qui
coulent encore sur mon visage. Je ne me rends même pas compte que je pleure.
- Aya… Arrête de pleurer… » fit-il doucement en m’attirant à lui.
Je me laisse entraîner dans ses bras. Il me serre contre lui et je ressens une
douce chaleur m’envahir. Que je suis bien là… Je me sens apaisé. Ken me caresse
doucement les cheveux.
- Chut… Là, Aya… C’est fini… Chut… » me réconforte-t-il alors qu’il ignore tout
des raisons de mon état.
- Ken… Pardon… » m’excusai-je en enfouissant ma tête dans le creux de son
épaule. « Je suis désolé de vous faire autant de mal à toi et aux autres… »
Je le sens sursauter. Mon aveu a dû lui faire un choc. Je n’ose pas le regarder
mais il doit être plus que surpris. A ce moment, une de ses mains se pose sur
mon menton et relève mon visage vers le sien. Je sens alors ses lèvres chaudes
se poser sur les miennes.
Il m’embrasse ?
Ce n’est pas possible, ce doit être un rêve. Cela ne peut être réel. J’ai peine
à y croire. Pourtant, je sais que tout est vrai. Il s’écarte de moi quelques
instants plus tard. Je le fixe. Cette fois-ci, je ne peux masquer mon
étonnement.
- Ken… » murmurai-je plus que surpris.
- Chut... Je t’aime, Aya. » m’avoue-t-il en me souriant tendrement.
- Ken…
- Chut… » fit-il en me serrant une fois de plus dans ses bras.
Je me laisse faire. Je suis tellement bien.
En sécurité…
En paix…
- Ken… Moi aussi… Je t’aime… » lui avouai-je d’une voix tremblante.
Ses bras se resserrent plus autour de moi. Il me pousse doucement sur le lit
pour m’allonger. J’entends son cœur battre à une vitesse hors norme, tout comme
le mien.
La pluie a définitivement cessé de tomber.
FIN