Amour, Cécité et Paralysie...
( Weiss Kreuz )
Titre : 
 Amour, Cécité et Paralysie...
Auteur : Elfy
Chapitre :  01
Genre : Lisez vous saurez
Couple : Brad X Aya
Disclamer :  Pas à moi
Amour, Cécité et Paralysie…
Une assiette vola à travers la pièce et alla se fracasser contre la 
porte. Un cri strident et outré s’éleva. 
- Vous êtes insupportable Fujimiya san, sermonna la voix. Si vous continuez à 
vous comporter de manière aussi violente, la prochaine visite sera celle de 
notre infirmier le plus imposant. Je puis vous garantir qu’il ne sera pas aussi 
concilient que moi, le menaça t-elle.
Cette voix ferme, néanmoins douce était celle d’une jeune femme d’une vingtaine 
d’année. Son visage agréable était auréolé de boucles brunes. Ses lèvres étaient 
étirées par un charmant sourire. Elle se nommait Yumiko. C’était elle 
l’infirmière qui avait la charge de s’occuper de l’assassin apparemment alité. 
Le roux était assis sur le lit dans une tunique immaculée.
Se regard couleur de l’améthyste fixait droit devant lui, sans paraître 
réellement voir ce qui l’entourait. Pourtant ses yeux n’avaient nullement perdu 
leur combativité et leur froideur.
Quant au sourire de Yumiko pour l’instant, il semblait avoir disparu. La 
tentative d’agression à l’assiette contre sa personne ne lui avait pas du tout 
plut. 
Comment Aya Fujimiya s’était-il retrouvé dans une telle situation ?
*************
Le japonais avait été transporté d’urgence, il y avait deux semaines. Dans un 
état grave…. Et surtout inconscient. Victime à première vue d’un accident de la 
route. Le réveil pour l’Abyssinian s’était avéré particulièrement brutal. Une 
émergence dans l’obscurité. Fujimiya avait été plus atteint que l’on ne l’aurait 
cru. Les dégâts occasionnés par cet accident étaient plus que marquants, surtout 
pour un individu habitué à ne compter que sur lui-même. Son accident lui avait 
laissé des séquelles : perte de la vue et une paralysie des membres inférieurs 
d’une durée impossible à déterminer.
Les blessures du roux étaient superficielles et les bleus s’en iraient bien 
vite, néanmoins les deux handicaps dont il était frappé étaient présents. De 
nombreux spécialistes s’étaient succédés au chevet du roux. Ils étaient parvenus 
au même diagnostique : une Cécité et une paralysie impossible à déterminer. En 
apprenant que peut être il ne serait plus ni en mesure de voir ni de marcher, 
Fujimiya était entrée dans une fureur sans nom. Il avait commencé à mener la vie 
dure aux pauvres médecins et infirmier qui se succédaient à son chevet.
« Aya traumatisait ceux-ci. Se débattait lorsque l’on tentait de lui faire sa 
toilette. Renversait les plateaux repas et refusait tous soins infirmiers. 
L’assassin était une véritable teigne ». Ce petit manège se déroula pendant une 
semaine. Celui où le roux traumatisait et faisait fuir l’équipe médicale, sans 
compter qu’il dérangeait les autres malades en se montrant si violent et si 
virulent.
Las, de cette attitude peu sociable, les infirmiers finirent par opter pour une 
solution radicale.
Durant les soins prodigués, la toilette faite et la prise des repas, Fujimiya 
était purement et simplement attaché à son lit.
Le roux, furieux de la manière dont il était traité passait son temps à les 
insulter, leur promettant les pires représailles. La damnation éternelle. Ou de 
purement et simplement les décapiter. Malgré ses menaces, l’assassin dû se 
rendre à l’évidence qu’il était bel bien dépendant des infirmiers.
Incapable pour l’instant de voir et de bouger, il devait compter sur leur aide, 
afin de se baigner, manger… C’était pour lui, l’homme froid et dur, l’assassin 
solitaire, s’étant toujours débrouillé seul, la pire des humiliations… Réduit à 
l’état d’handicapé, il ne pouvait que subir et accepter les mains tendues.
Quelle honte !
Aya Fujimiya était devenu un assisté.
*****************
La voix courroucée de l’infirmière e ramena à la réalité.
- Comment parvient-on à vous supporter ? s’écria t-elle. Vous êtes tout 
simplement imbuvable, se plaignit-il. 
- Je tiens à vous signaler que je ne vous ai rien demandé. Je vous prie de bien 
vouloir sortir ! hurla t-il. Veuillez immédiatement quittez cette chambre avant 
que je ne perde mon sang froid et que je ne vous tue, continua à crier Aya.
La voix de l’Abyssinian était froide, chargée de menaces. Furieux, le roux 
saisit le plateau qui se trouvait encore sur la table devant lui et le lança à 
l’aveuglette. Cependant dans le but d’atteindre Yumiko. Le cri de cette dernière 
retentit.
- C’en est trop ! C’est plus que je ne puis en supporter ! s’insurgea t-elle. 
Vous désirez que l’on vous laisse en paix ? Qu’à cela ne tienne ! Vous voilà 
exaucez ! dit-elle passablement énervée. Sachez que je ne remettrais plus jamais 
les pieds ici ! hurla t-elle.
Le roux entendit la porte se refermer brutalement. Aya poussa un soupire de 
soulagement.
Enfin seul !
Quelques bonnes heures de répit, sans tous ces gens papillonnant autour de lui, 
dont il était incapable de distinguer la physionomie, mais dont il entendait 
parfaitement les paroles.
Les paroles compatissantes. Certainement accompagnés de regards désolés. Il 
n’avait que faire de leur pitié. Il les détestaient tous, avec leurs paroles 
rassurantes. Fujimiya baissa la tête.
Qu’était devenu ?
Il n’était désormais plus que la moitié de lui-même. Incapable de reprendre la 
tête du groupe.
Il n’était d’ailleurs certainement plus considéré comme le leader des Weiss. 
Certainement pas après le petit speech qu’il leur avait servi après la deuxième 
visite de ses compagnons de route. Il leur avait fait comprendre qu’il n’avait 
nullement besoin de leur pitié et que ce n’était certainement pas leurs visites 
répétées qui l’aiderait à guérir.
L’assassin s’était montré dur, à la rigueur méchant. Cependant Aya n’avait pu 
s’empêcher de laisser sortir sa rancœur, face à l’injustice de la situation et 
surtout en raison de son état.
Il était vain qu’il se voile fasse. Sa cécité et sa paralysie faisaient de lui 
un leader inutile.
Maudit véhicule ! Que brûle à jamais ce chauffard dans les flammes de l’enfer 
!!!!
Non !!!
L’unique responsable de cette situation n’était autre que son ennemi juré. 
D’ailleurs il demeurait toujours l’unique coupable aux yeux de Fujimiya.
Bradley Crawford…
**************
Tout avait commencé quelques jours auparavant. Les deux groupes s’étaient 
retrouvés une fois de plus en compétition pour la même affaire. Et c’est au 
cours de cette mission que l’incroyable se produisit. Une fois de plus les 
Schwarz avait un train d’avance sur eux. Cette constatation avait décuplé la 
rage de Fujimiya qui s’était pour ne rien changé précipité tête baissé. Au lieu 
de se préoccuper de leur cible, le roux s’était retourné contre son ennemi 
mortel afin de l’éliminer. 
Mettant à profit se retournement de situation, la cible s’était enfuie. Puis 
celle-ci s’était brusquement transformée en chasseur. Les deux groupes s’étaient 
retrouvés dans une position assez inconfortable. Ils étaient devenus les cibles 
de leur cible.
Encore une fois le manque total de sang froid de l’Abyssinian face à son ennemi 
était responsable de cette situation. Aya, loin de se calmer afin d’arranger les 
choses avait laissé éclater sa fureur avant de se précipiter à la poursuite de 
cette proie, dans le but de l’embrocher, fermement décidé à lui faire payer son 
audace. La colère étant mauvaise conseillère, le roux était bien entendu tombé à 
pieds joins dans un piège où il faisait une cible parfaite. Il fut sauvé in 
extrémiste par Crawford qui le connaissant, l’avait suivi. Ce dernier avait au 
passage reçu au bras la balle destinée à aller terminer sa course dans le cœur 
de Fujimiya. La réaction de l’oracle avait surpris Aya, ainsi que se compagnons. 
Sans aucune explication, Bradley Crawford avait éliminé la cible avant de 
quitter les lieux. Laissant un assassin roux trépignant de colère. Leur groupe 
venait de perdre une nouvelle cible. C’était un manque à gagner pour eux. Si ce 
genres d’incidents continuaient à se produire, les Weiss risquaient de vivre 
définitivement de leur métier de fleuriste.
Crawford ! Encore lui !
Comment avait-il osé lui sauver la vie ?
L’oracle l’avait mit dans une position vulnérable, il était redevable de sa vie 
à son pire ennemi.
Le Weiss décida que les choses n’allaient certainement pas en rester là, le brun 
devait payer au centuple, cette humiliation. Malheureusement, ce malencontreux 
accident avait mit fin à ses projets de vengeance.
**************
Le Leader des Weiss revint lentement à la réalité. Horrible et décevante, il 
était désormais seul…
Ne l’avait-il pas cherché, en refusant catégoriquement la main amicale que lui 
tendait ses amis ?
Malheureusement Fujimiya était ainsi. Il était incapable de démonstration 
d’affection. Le roux ignorait comment exprimer ce qu’il ressentait. Pourtant 
l’affection qu’il éprouvait pour chacun de ses compagnons était bien réelle, 
néanmoins il avait simplement une manière assez singulière de le montrer.
Oui, il était bien seul. De plus, il avait horriblement faim.
Quel idiot d’avoir fracasser l’assiette qui lui avait été présenté ! Ne 
pouvait-il pas modérer son tempérament ?
Aya poussa un soupire agacé.
Tandis que l’Abyssinian se posait tant de questions, un individu se glissa 
silencieusement dans la chambre. L’intrus était un brun. Il était vêtu d’un 
smoking blanc et était en train de remonter ses lunettes sur son nez, tout en 
observant Fujimiya, un sourire narquois étirant ses lèvres. L’individu s’adossa 
à la porte qu’il venait de silencieusement refermer. Puis il continua à observer 
le Weiss qui ne paraissait pas avoir une position sur lit. Ce dernier se sentant 
brusquement observé, se mit à regarder tout autour de lui, sans bien entendu 
avoir l’opportunité de voir quoi que se soit.
Le roux fronça les sourcils. Son odorat venait de capter des effluves assez 
particulières.
Celles-ci ne lui étaient pas inconnues, il avait simplement du mal à rassembler 
ses idées et à se souvenir à qui elles pouvaient bien appartenir. Furieux de 
n’être pas en mesure d’identifier ses odeurs, Fujimiya commença à s’énerver. 
- Inutile de vous dissimuler, je sais parfaitement que je ne suis pas seul dans 
cette pièce ? s’écria t-il passablement énervé. 
Devant la réponse résolument silencieuse, le roux s’enflamma presque.
- Allez vous cessez vous idioties et vous identifiez sur le champ, hurla t-il. 
Trouvez-vous amusant de venir vous gaussez d’un non voyant ? continua t-il à 
s’énerver, une lueur de colère dans le regard.
- Je suis encore étonné que tu sois en vie, fit remarquer son visiteur.
Aya fronça les sourcils, ayant immédiatement reconnu le timbre de la voix de son 
vis-à-vis. 
- Je me suis toujours demandé de quelle manière tu étais jusqu’ici parvenu à 
demeurer en vie avec l’horrible, le volcanique et impulsif caractère qui est le 
tien ! Ne sais-tu pas que la colère est très mauvaise conseillère dans notre 
métier, se moqua t-il. 
- Je n’ai que faire de tes conseilles Crawford, le rembarra le roux. Quant à tes 
sarcasmes tu sais ce que tu peux en faire ?! L’apostropha t-il. 
- Que de véhémence et d’agressivité ! s’écria l’oracle. Je souhaitais juste me 
montrer amical, ironisa le brun. Tu dois sans doute te sentir bien seul au sein 
de cette obscurité, incapable de faire le moindre geste, se moqua t-il. Pauvre 
Fujimiya, je suis certaine qu’en cet instant tu meures d’envie de me passer ton 
Katana au travers de la gorge, dit-il méchamment. Il est navrant qu’il t’ait été 
confisqué, ironisa t-il, continuant à mentalement le torturer.
Le roux serrait les poings de fureur contenue. 
- Si je puis te donner un conseille Crawford, c’est de quitter immédiatement 
cette chambre avant que je ne perde patience et que je ne te tue, murmura t-il 
froidement. 
- Je dois avouer que tu particulièrement amusant. Néanmoins sache que je fais ce 
que je veux et que je ne suis pas l’un de tes toutous obéissants de compagnons 
qui accourent au moindre claquement de tes doigts, le provoqua t-il. A toutes 
fins utiles, je tiens à te signaler qu’en temps normal tu es incapable de 
m’atteindre. Je doute que tu sois en mesure de me faire grand mal dans l’état 
dans lequel tu te trouves, fit remarquer Brad froidement. 
Aya accusa le coup, en serrant les dents et les poings de rage. Le Weiss du 
reconnaître que l’oracle avait raison. 
Que pouvait-il concrètement tenter ? Doublement handicapé : rien. 
Habituellement, il était impuissant face à non seulement la technique de combat 
du brun mais également à ses pouvoirs.
Quelle marge lui restait-il en étant si diminué ?
Fujimiya poussa un soupire résigné. Malgré cette constations, le roux ne se 
laissa pas démonter pour autant. Il n’allait certainement pas laisser l’oracle 
se moquer impunément de lui sans réagir.
- Je suppose que tu ne me rends pas de visite de courtoise, fit-il remarquer. 
Sache que tes intentions sont parfaitement claires, je sais que tu n’es présent 
que dans un seul but. Tu es venu achever ta sale besogne, l’accusa t-il. Comment 
comptes-tu t’y prendre cette fois là ? Vas-tu tenter de m’assassiner en me 
soûlant de paroles ? se moqua t-il. Vais-je succomber sous l’ennui ? continua 
t-il à ironiser. Seigneur quelle horrible mort !
- Je te trouve particulièrement hilarant Fujimiya, le complimenta t-il 
narquoisement.
- Je n’ai que faire de ton admiration Schwarz ! l’apostropha Fujimiya. Je sais 
pertinemment que je te dois le fait de me retrouver sur ce lit d’hôpital, 
paralysé, privé de la vue, l’accusa t-il. Nul besoin d’être un oracle pour le 
comprendre, continua le roux. Tu me dégoûtes Crawford ! hurla t-il. Je te 
croyais moins lâche que cela. Tu as été incapable d’effectuer personnellement le 
sale boulot, non tu as préféré reléguer cette tâche à des sous fifres, l’accusa 
t-il. 
Le roux renifla avec dégoût. Une magistrale gifle le réduisit au silence. 
Fujimiya n’avait pas sentit l’oracle lorsqu’il s’était approché de lui.
Comment était-il parvenu à ce qu’il ne soit même pas en mesure de sentir ses 
déplacements ?
Avec ses handicaps il semblait apparemment avoir perdu ses réflexes. Couramment, 
lorsqu’un individu est frappé de cécité, d’instinct il s’opérait un 
développement des autres sens, afin de pallier à ce handicap. Apparemment 
celui-ci ne paraissait pas s’être déclenché chez le roux.
Il était non seulement impuissant, cependant incapable de développer des 
défenses pour remédier à cela. Cette découverte anéantie le Weiss qui ne réagit 
même au fait que son ennemi ait porté la main sur lui.
A quoi cela lui servirait-il de se rebeller maintenant, ces propres sens le 
trahissait ? 
Sa capacité exceptionnelle d’assassin ne l’aiderait pas face à l’oracle. En 
temps normal ce dernier avait toujours une longueur d’avance sur lui et 
remportait chacun de leurs duels, s’il ne s’amusait pas avec lui. 
Quelle marge lui resterait-il privé de la vue et paralysé des membres inférieurs 
?
- Va-y défoule toi Crawford ! dit-il résigné. Je suis incapable de me défendre, 
reconnu t-il.
L’oracle renifla avec dégoût.
- Je te trouve pathétique Fujimiya ! fit-il remarquer. Le rôle de la victime ne 
te sied réellement pas, continua t-il. L’assassin froid névrosé était plus 
intéressant.
Assassin froid, névrosé ?! Comment osait-il ?
Aya poussa un soupire résigné. A quoi bon s’énerver cela ne servait à rien ! 
Néanmoins, il était un être fier et même privé de la vue, il n’allait pas 
laisser l’oracle lui marcher sur les pieds.
- Il est inutile de tourner le couteau dans la plaie je m’en étais déjà aperçu, 
rétorqua rageusement le roux. 
S’il avait eut en cet instant un couteau dans la main, il l’aurait planté avec 
plaisir dans l’une des parties de l’anatomie de l’oracle. Comme si ce dernier 
avait lu dans son esprit.
- Voilà qui est mieux ! murmura t-il. Le Fujimiya que j’ai plaisir à combattre 
semble être de retour, ironisa le brun.
- Je te prierais de garder tes sarcasmes pour toi Crawford ! s’énerva le roux.
Brusquement ce dernier rougit. Son ventre venait d’émettre un bruit très 
significatif. Fujimiya fronça les sourcils, en entendant le rire du brun.
- Je t’interdis de te moquer ! s’écria t-il. Tu peux t’estimer heureux que je 
sois aveugle, le menaça t-il. Cependant tu ne perds rien pour attendre. Je puis 
te garantir qu’une fois que j’aurai retrouvé la vue, je te le ferais payer très 
cher, le menaça t-il. 
Puis Fujimiya poussa un cri de rage…
- J’en ai plus qu’assez de toi oracle de malheur ! Quitte immédiatement cette 
chambre ! hurla t-il.
- Pourquoi veux-tu que je m’en aille alors que je viens tout juste d’arriver, le 
taquina le brun.
- Crawford !!! s’insurgea le roux, plus que furieux.
- Fort bien ! Je me rends compte que mes efforts afin de me montrer un peu plus 
aimable s’avèrent inefficace face à ta froideur. Dans ce cas puisqu’il en est 
ainsi je m’en vais. Cependant je me demande ce que je vais pouvoir faire de ce 
repas, fit-il remarqué en soupirant. 
L’oracle faisait mise de se parler, sans se soucier de Fujimiya qui avait 
redressé la tête en entendant ce mot repas. Son ventre ne cessait de le trahir.
- Qu’as-tu dit Crawford ? interrogea t-il, faisant un effort d’amabilité. Ai-je 
bien entendu ? Aurais-tu parlé de repas ? demanda le roux, particulièrement 
intéressé. 
- C’est exact ! répondit Brad. J’avais préparé un petit en cas : du riz au curry 
accompagné d’un poulet frit aux oignons. 
Involontairement, le Weiss se mit à saliver, à presque baver sur ses draps. 
L’oracle sourit imperceptiblement.
- Pour quelle raison te promènes-tu avec ton repas ! l’accusa t-il presque.
- Je dois avouer que j’avais prévu de déjeuner dehors et te rendre visite je 
dois le reconnaître n’était pas prévu au programme. J’admets que j’ai agit sur 
un coup de tête. J’ai été saisit d’un brusque désir de venir me moquer de toi, 
continua t-il à le provoquer. Cependant je dois avouer que tes mauvaises 
manières, et tout le reste m’ont coupé l’appétit. Je pense que je vais me 
débarrasser de ce plat, commença le brun.
Aya poussa un cri de rage.
- Comment oses-tu dire une telle chose ? s’insurgea le roux. Ne sais-tu pas le 
nombre d’enfants qui meurt chaque jour de faim dans le monde ? le sermonna t-il. 
Honte à toi Crawford ! lui reprocha t-il. Il est hors de question que tu jettes 
cette nourriture ! Il ne me reste plus qu’à me porter volontaire afin de sauver 
ce pauvre repas sans défense, menacé de disparition, fit-il sérieusement.
Le roux avait l’air si convaincu de faire une bonne action en disant cela que 
l’oracle ne pu s’empêcher de pouffer en regardant son vis-à-vis.
- Quel altruisme Fujimiya ! ironisa le brun. J’en reste sans voix.
Aya se fichait de sarcasmes de son ennemi. Il avait faim et un délicieux repas 
l’attendait, l’oracle pouvait se moquer tant qu’il le souhaitait.
Le brun s’assit sur le lit près du roux, puis sortit le bento qu’il avait emmené 
et le posa sur la table devant l’Abyssinian. Puis il l’ouvrit. Une merveilleuse 
odeur se rependit. Aya poussa un soupire de plaisir, en inhalant la merveilleuse 
odeur.
- Hum, délicieux, reconnu le roux.
Crawford saisit les baguettes et prit un peu de riz.
- Il serait préférable que tu goûtes au lieu de te nourrir des odeurs, fit 
remarquer le brun. Ouvre la bouche Fujimiya, ordonna t-il. Je doute fort que tu 
sois en mesure de voir où se trouve les baguettes encore moins trouver le chemin 
de tes lèvres, se moqua le brun.
Aya ne releva pas la moquerie. Il avait beaucoup trop faim pour protester. 
Crawford pouvait se gausser autant qu’il le souhaitait, il n’allait certainement 
pas laisser ses nerfs l’empêcher de faire un excellent repas. Obéissant, il 
ouvrit la bouche et attendit que l’oracle le fasse manger. A la première bouche 
Fujimiya sentit les larmes lui monter aux yeux. Il devait se l’avouer, il 
n’avait jamais mangé de poulet frit et un riz au curry aussi succulent.
- C’est absolument divin, ne put-il s’empêcher de murmurer. Encore Bradley, 
supplia t-il.
L’oracle fixa le roux surpris.
Sa main demeura en suspens. Intrigué, le jeune homme regarda vaguement dans la 
direction où il sentait sa présence.
- Comment peux-tu te monter aussi cruel en un instant pareil ! s’écria le roux. 
Ne pourrais-tu pas faire une trêve au nom de ce succulent repas ? s’écria t-il. 
Osez me torturer en un moment pareil ! s’apitoya le roux.
Brad fixa Fujimiya un instant, puis sourit.
- Je te prie de bien vouloir excuser ma réaction, cependant je dois avouer que 
tu m’as surpris, en faisant usage de mon prénom, répondit. 
- Je serais prêt à te dire que tu es mon meilleur ami si cela pouvait me 
permettre d’avoir ce succulent repas, répondit le Weiss.
- Pourquoi ne suis-je pas étonné, murmura Brad en riant. 
- Sans doute parce que tu me connais parfaitement, admit le roux.
- C’est exact ! répondit l’oracle en fixant intensément l’Abyssinian. Sans aucun 
doute.
A suivre …