Le Destin d'une colombe noire
 





Titre : Le destin d’une colombe noire
Auteur : Myushi & Elfy 
Chapitre : Prologue
Genre : Intrigue, romance, policier, Yaoï
Couple : ????
Disclamer : Tous les persos nous appartiennent.                                                                                                                                                       Résumé : Quand un enfant abandonné des siens se retrouve dans l’univers d’un autre enfant craint de tous… Quand le temps passe et que les enfants grandissent… Qu’advient il ? Où conduit les pas de cette colombe noire qui guide le chemin de deux êtres perdus ? Là est la question… Là est la raison de toute vie…

 


Prologue


Dans une grande avenue de Londres se dressait un immense bâtiment grisâtre, entouré par une grille en fer forgé, et terminée par de terribles pics. Il était certain que si l’on tentait de passer par cet endroit, l’on risquait de s’empaler tout simplement. Les lieux étaient immenses, cependant austère et très vétusté si l’on y regardait de plus près. Le bâtiment était partagé en plusieurs parties. Tout d’abord au rez-de-chaussée, on trouvait le bureau, ainsi que les appartements de la directrice, les plus beaux il fallait avouer. Au premier étage, on pouvait trouver les chambres des instituteurs qui avaient plus l’air de gardiens de prisons qu’autres choses, ainsi que les cuisines et les chambres des employés. Au secondes étages se trouvait la chambre des petits pensionnaires bien plus nombreux que la capacité réelle du bâtiment. Pour terminer au troisième étage se trouvait les vestiaires et douche publique, ainsi qu’une pièce appelé la salle du châtiment. C’était une pièce sombre, sans la moindre ouverture, il était impossible de s’y mettre debout, il y avait juste un petit trou pour y faire ce que vous savez… Les murs étaient lézardés et la peinture aurait du être refait depuis bien longtemps, mais apparemment un manque de fond devait cruellement faire défaut.

Cet endroit plus qu’étrange et à la limite effrayant, était un orphelinat. L’orphelinat le plus peuplé de Londres. Tous les enfants abandonnés semblaient y être rassemblés. Il y en avait de tout âge. Depuis le nourrisson, jusqu’à l’adolescent de quatorze. Cependant c’était la limité d’âge pour demeurer en ces lieux. Si l’enfant n’était pas adopté, il était abandonné à son sort dans les rues ou parfois, des hommes de mains ayant besoin de larbins afin d’exécuter leurs basses besognes, venait acheter un adolescent que la directrice leur vendrait à des prix exorbitants. Que voulez la pauvre était bien forcé de trouver les fonds afin que son institution continue à fonctionner. Madame la Directrice qui répondait au nom d’Agatha Mayfind, n’avait qu’un seul but, amasser des fortunes afin de pouvoir quitter cet endroit maudit qu’elle haïssait. Elle avait hérité de cet orphelinat, de son père. John Mayfind, 5ème du nom et comte désargenté. En son temps, l’orphelinat avait été prospère et accueillait de nombreux enfants qui y étaient heureux cependant à la mort de ce dernier, sa fille avait hérité de ce bâtiment vétuste et des dettes de son père. Malheureusement pour elle, étant un héritage de famille, elle ne pouvait le vendre, elle du prendre la succession ainsi que les dettes.

Que pouvait-elle faire avec quelques malheureux employés qui se plaignaient toujours de ne point être payés ? Elle décida que l’orphelinat de ne serait plus gratuit, tout le monde devrait payer d’une manière ou d’une autre. Usant de subterfuge, de chantage afin d’obtenir les fonds nécessaires afin de tenir à flot ce navire, Agatha avança ainsi dans la vie. Lorsqu’elle découvrit que le commerce des enfants était particulièrement lucratif elle ne se gêna pas afin de s’y adonner. Malgré tout, tricher, vendre des enfants n’étaient pas suffisant afin de renflouer les caisses enfin les siennes. Elle participa à toutes sortes d’affaires, trafics de toutes sortes. Elle pouvait se le permettre dès l’instant où elle évitait de se faire prendre.

C’était là, l’horrible directrice de l’orphelinat. « Hope And Joy »

Que dire des employés, ils n’étaient pas tous mauvais, cependant il y en avait certain qui profitait de leur situation afin de s’octroyer des privautés et se les faire octroyer. Il y avait pour n’en citer qu’un. L’instituteur qui s’adonnait à un passe temps des plus horrible, torturer physiquement et moralement les plus faibles, les effrayer. Il avait la fonction de gardien et malheur à celui qui tentait de s’échapper. Une fois un jeune orphelin s’y était hasardé, lorsqu’il était sortit du bureau de l’instituteur il n’avait plus jamais prononcé une seule parole. Que lui avait-il fait ? Nul ne l’avait jamais su. Le responsable n’avait jamais cherché à aller au sommet afin de se plaindre. Cela aurait-il servit à quelque chose ?

Les autres employés de la maison n’étaient pas différents. Il y avait ceux qui se souciaient peu de ce qui se passait dès l’instant où ils étaient payés et s’ils ne l’étaient pas, ils se servaient tout simplement. Puis les autres qui profitaient de la situation.


Il ne fallait pas oublier les orphelins eux-mêmes. Il y en avait de toutes sortes, on pourrait même parler de hiérarchie. On pouvait observer, les chefs de troupe. Des jeunes de huit à neuf ans qui profitaient de plus jeunes. Leur prenant leurs repas ou s’octroyaient certaines privauté dont il serait préférable de taire le nom… Ensuite arrivait les protecteurs, certains adolescents qui approchaient de leur quatorzième année et qui s’étaient érigés en protecteurs de ses pauvres enfants incapables de se défendre seuls. N’ayant aucun moyen de le faire. Ceux-ci restaient très peu et les pauvres orphelins à leur départ devaient se soumettre ou mourir… Cependant il y avait deux sortes de « protecteurs ». Ceux qui accordaient leur protection parce qu’ils le désiraient, sans exiger quoi que se soit en retour, et ceux qui le faisaient en échange de services ou autres…

Que dire des autres pièces ? Un évènement étrange s’y déroulait toujours. Si ce n’était pas dans les chambres des occupant, cela s’avérait être dans les douches publiques. Il ne faisait pas bon s’y promener en petites tenues, il était préférable de s’y rendre habiller et de s’y baigner ainsi, à moins d’être accompagné de son protecteur… Cependant, il n’y avait pas que ce genres d’incidents… De nombreuses disparitions avaient été signalées à Hope & Joy, et les policiers s’y étaient à plusieurs reprises rendus, avaient enquêtés sans trouver le moindre indice. Il faut avouer que la directrice payait grassement le commissaire afin qu’il ferme les yeux. Même le jour où un nourrisson avait trouvé la mort dans des circonstances plus qu’étranges, l’affaire avait été étouffé, grâces aux relations de la Directrice.

Voici donc le terrible orphelinat qu’était « Hope & Joy »…

*****

Deux silhouettes se tenaient devant la grille de l’orphelinat. L’une était grande et l’autre plus petite. En s’approchant de plus près, on pouvait remarquer qu’il s’agissait d’un homme brun assez trapu, vêtu de aillons et d’un petit blond, aux yeux bleu, à l’air efféminé et vêtu de vêtements qui paraissaient ne pas avoir été changés depuis quelque jours. Ses cheveux étaient crasseux et un peu emmêlés. Il se tordait les mains et paraissait supplier l’adulte qui l’avait saisit par le pauvre tricot un peu sale qu’il portait afin de prévenir toute fuite…

- Je vous en prie père, pourquoi désirez-vous me mettre à l’orphelinat ? Qu’ai-je fait ? » Interrogeait le blond en pleurant.
- Je te l’ai déjà dit Jens. Je ne suis pas ton père. Heureusement d’ailleurs, je ne vois pas comment j’aurais pu avoir rejeton comme toi ! » Lui répondit méchamment le brun.
- Pourtant je vous ai rapporté de l’argent aujourd’hui ainsi que hier… » Se défendit-il.
- Hier et aujourd’hui uniquement, cependant les autres jours, rien. Tu es une bouche de trop à nourrir. Vous êtes déjà quinze et en comptant ta mère et moi, cela fait un compte de dix sept. Je ne suis pas un prince, je ne roule pas sur l’or. Si tu ne me rapportes rien, tu n’es plus bon à rien et dans ce cas, je préfère me débarrasser de toi.
- Père, je ne suis pas responsable si les gens ne veulent plus rien me donner. Ils ont compris mon manège. Je vous promets je me débrouillerais autrement, mais je rapporterais de l’argent. » Promit-il.
- Et comment feras-tu en vendant ton corps ? Même comme cela je ne pense pas que tu parviendras à obtenir de l’argent, tu es trop maigre, nul ne voudrait de toi ! » Se moqua l’homme.
- Vendre mon corps ? Mais que voulez-vous dire par là ? » Interrogea le blond en fixant de ses yeux innocent celui qu’il considérait comme son père.
- Seigneur ! Quel idiot innocent ! Il est préférable que je t’abandonne ici, sans quoi tu risques de te faire dévorer tout cru. » Maugréa l’homme.
- Non, non je refuse d’y aller pitié père… » Hurlait Jens en pleurant et en se débattant.
- En voilà assez ! » Cria le brun, en le giflant violement, ce qui eut pour effet de l’envoyé valdingué sur le paver une belle marque rouge sur la joue.

Le gardien attiré par le vacarme, accouru.
- Mais que se passe t-il ici ? » S’écria t-il, en posant en regard effrayant sur Jens au sol.
Tant bien que mal, le blond se redressa, et porta sa main à sa joue douloureuse.
- Je suis désolé de vous déranger Monsieur, mais j’emmenais ce petit que j’ai trouvé ici. » Mentit-il. « - Il est un peu récalcitrant, mais si on sait le tenir, il est très obéissant et peut rendre de nombreux service. » Vanta le brun.

Le regard empli de convoitise, pensant déjà aux tortures qu’il pourrait faire subir à Jens, le gardien ouvrit la barrière afin de faire entrer le gamin.
- Vous êtes beaucoup trop crasseux pour franchir le seuil de ce bâtiment, allez vous-en avant que je n’appelle la police. » Menaça le gardien.
- Quel accueil ! » S’indigna le brun. « - Très bien je m’en vais mais faite attention à lui, c’est un petit sauvage quand il veut. »
- Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais les mater, ces morveux. » Ricana le gardien avec plein de projets en tête pour le nouveau résident.

Profitant d’un moment d’inattention, Jens sauta sur l’homme et le mordit violemment au bras. Ce dernier hurla de douleur en frappant le pauvre blond qui tomba lourdement au sol.

- Je vous avais pourtant prévenu, ricana le brun. Vous feriez mieux de l’attacher. » Conseilla le père du garçon. *ça t’apprendra espèce d’idiot orgueilleux !*

Sans un mot, un regard qui avait apparemment été son fils, le brun quitta les lieux. Jens fut saisit pas sa chevelure et neutralisé. Le gardien qui de toute évidence était équipé sortit une corde de sa poche à l’aide laquelle il ligota le blond.
- Vous me faites mal monsieur. » Signala le blond.
- Je te conseil de te taire petit morveux insolent, sans quoi je t’étrangle sur place. » Le menaça t-il en le traînant pratiquement derrière lui jusqu’au bourreau de la directrice…

En les voyant entrer celle-ci fronça les sourcils.
- Mais qu’est-ce donc que cette chose ? Ne croyez vous pas que nous sommes assez surpeuplés ainsi. » S’énerva t-elle.
- J’en suis consciente Milady, cependant l’homme qui nous l’a mené m’a assuré qu’il pouvait rendre de grands services. De plus une fois arrivé en âge vous pourrez le vendre aux prix fort. Après un bon bain, je suis certain qu’il sera plus présentable. »

La directrice se mit à réfléchir, aux gains que pourrait lui rapporter la prochaine vente de Jens. Elle se leva et s’approcha de lui.
- Comment te nommes-tu mon garçon ? » Interrogea t-elle.

Jens demeura silencieux, bien décidé à ne pas répondre. S’il se montrait insolent. Peut être le mettrait on dehors et il pourrait aller retrouver sa famille. Même si celle-ci ne souhaitait plus sa présence parmi elle…
- Quel gamin sans la moindre éducation ! » S’écria la jeune femme outrée.
- Répond immédiatement où je te frappe jusqu’à ce que tu ne sentes plus ton corps. » Le menaça à nouveau le gardien.
Effrayé le blond opta pour une obéissance stratégique.
- Jens Arthwiller… » Dit-il du bout des lèvres.
- Voilà qui est mieux. Cependant cet enfant à d’horribles manières, il mériterait une bonne leçon. » Souligna avec un sourire entendu la directrice. « - De plus où allons nous le mettre, nous n’avons plus de lits disponibles, les enfants dorment déjà à huit dans une minuscule chambre et ils doivent se mettent à deux dans des lit inadéquat pour cela. Personnellement je me fiche de leur confort, cependant m’encombrer d’un autre morveux… » Soupira la directrice d’un air faussement dépité.
- Il reste la chambre « 13 ». » Fit remarquer l’homme avec un sourire cruel.
- Vous parler de la chambre de ce démon de Ryura ? » Interrogea t-elle. « - La dernière fois que nous lui avons amené un petit compagnon, il l’a tellement frappé que nous avons du appeler un médecin et le changer de chambre. D’ailleurs j’ai du répondre à d’embarrassantes questions, fit remarque d’un air de reproches la Directrice.»
Le gardien rentra sa tête dans son coup et se tassa sur lui-même.
- C’est tout à fait cela. Nous allons lui apprendre à ce gamin, ce que le respect et les bonnes manières sont. » Répondit l’homme particulièrement satisfait.
- Très bien dans ce cas, montrez lui sa nouvelle chambre. » Ricana Agatha. « - Peut être après un petit traitement de faveur, il sera plus enclin à parler de lui et à obéir. » S’exclama t-elle impitoyablement.

Un sourire cruel étirant ses lèvres, le gardien traîna le blond qui s’était mit à pleurer à gesticuler, en entendant qu’on allait lui faire partager la chambre d’un horrible gamin qui de toute évidence allait le frapper à longueur de journée.
- Non pitié ! Laissez-moi je refuse d’y aller. » Pleurnichait le blond en se débattant tant bien que mal.
- Vas-tu cesser, ton horrible voix m’horripile. » Grogna le gardien, en traînant le blond, profitant pour le cogner fortement à tous les meubles, escalier et autres qu’il se trouvait sur leur chemin…

Les cris de Jens étaient si perçant que toutes ceux présents dans le bâtiment furent ameutés et sortir afin de voir ce qui arrivait. Arrivés aux deuxièmes étages le blond était couvert de bleus, à moitié assommé mais continuait à gesticuler à hurler à la mort. Les autres pensionnaires durent d’ailleurs sortir. Furieux, le gardien le traîna, puis ouvrit violemment la porte « 13 » et l’envoya valdinguer à l’intérieur et la referma à clef. Jens se précipita sur celle-ci, la frappant de ses petits poings faibles, les larmes coulant le long de ses joues, la peur au ventre, ses poignets douloureusement entamés par la corde.

- Laissez-moi sortir ! » Hurlait-il, en pleurant. « - Je n’ai rien fait… Pitié laissez-moi rentrer chez… chez moi… »

Il hurla, pleura, jusqu’à que n’ayant plus de voix, il s’écroula contre la porte, réalisant que personne ne viendrait l’aider et que surtout il se trouvait dans l’antre du démon…







A suivre …