Le Destin d'une colombe noire
Titre :
Le destin d’une colombe noire
Auteur : Myushi & Elfy
Chapitre : 01
Genre : Intrigue, romance, policier, Yaoï
Couple : ????
Disclamer : Tous les persos nous appartiennent.
Le chant de la colombe
La nuit était tombée depuis de longues heures déjà. Le silence régnait en maître
dans cette rue aux ombres menaçantes. Pas un chat ne semblait de sorti ce soir.
Pourtant, des bruits de pas commencèrent à se faire entendre. Peu à peu, une
atmosphère lourde naissait avec une troublante douceur. Et d’un coup, tout se
stoppa. Le silence réapparut, après un cri… Tout s’était passé très vite. Le pas
qui était lent au départ, s’était accéléré, il était devenu course. La
respiration de l’homme avait changé, de sereine, elle était passée à peur. Et
plus rien, si ce n’était un déclic, un bruit sourd, suivit d’un autre bruit qui
signait la chute d’un corps au sol. Le silence se réinstalla, un néon joua de sa
lumière… Et la mort s’éloigna, laissant cette scène figée dans la nuit, sans
rien d’autre qu’un cadavre, du sang, et une plume teintée en noire. La colombe
Noire avait chanté une nouvelle fois. La Colombe Noire venait de sceller un
nouveau destin…
******
Un brun, assez grand, vêtu de son long manteau, pénétra dans un café réputé de
la ville. Il s’installa à une table, et commanda un café triple, avant de
prendre un livre, et commencer, tout doucement, à le lire. Il attendait de la
compagnie, d’une minute à l’autre, mais rien en ce moment précis ne pouvait le
montrer ou le démontrer. Il calme, froid, de glace même. Le serveur avait peine
à venir à lui, ne semblant pas engageant du tout. Heureusement, il le
connaissait. Le brun était un client régulier. Il buvait toujours du café, rien
d’autre. Ne semblait jamais rien manger. Il restait une énigme à part entière
pour les employés. Et la compagnie attendue, arriva. Avec un sourire débordant
de naïveté, avec bruit et bonheur. Tout l’opposé du brun. Même jusqu’à sa
couleur de cheveux qui brillait avec légèreté comme l’or. L’homme n’eut pas
besoin de lever les yeux pour savoir qu’il était là. Il se contenta tout
simplement de ranger son livre, de se redresser un peu, tout en faisant signe au
serveur pour qu’il commande un thé vert, avec une pointe de miel et des
gourmandises en tout genre. A peine eut-il terminé, que le blond était assis
devant lui, grand sourire aux lèvres, et la tête quelque peu inclinée sur le
côté.
- Bonjour, bonjour ! Comment vas-tu ? J’espère que tu ne m’as pas trop attendu ?
» Commença t’il avec l’enthousiasme d’un enfant dans le corps d’un adulte
pourtant. « - Mais tu ne devineras jamais ce qu’il s’est passé. Tu sais, la
route au nord, celle qui mène dans le quartier des affaires, et bien elle est
coupée par des barrages. Il parait qu’un homme s’est fait tué. Tu te rends
compte ? J’aurais bien…»
- Bonjour ! » Coupa le brun, veine pulsante, avec un ton quelque peu froid. « -
Ton thé et tes gâteaux arrivent ! »
- Mais… mais Saï ! Tu ne m’écoutes pas ? Je te dis quelqu’un s’est fait tuer pas
loin d’ici. Ca te fait rien ? »
Le brun lutta fermement avec lui-même de ne pas commettre un autre meurtre. Et
cette fois-ci, il ne sera pas loin d’ici, puisqu’il sera ici même. Mais il ne
fit rien. Cependant, une main sur sa tempe lui rappela pourquoi il avait
toujours des cachets contre le mal de tête sur lui. Il n’y avait pas à dire, Saï
sortait toujours très fatigué de ses rendez-vous avec ce blond plein d’énergie.
Et pourtant, il continuait de le voir. Il devait avoir un côté suicidaire
quelque part. S’il en doutait encore, il commençait tout de même à en être
certain. Or, ne laissant rien paraître se ses pensées, il se contenta de laisser
passer un grognement, avant de se redresser, se pencher et tout bonnement
frapper derrière la tête de son invité, d’un petit coup, pas pour lui faire mal,
mais pour le faire taire, tout en prenant calmement, et ce, malgré cette veine
pulsante, la parole.
- Silence ! » Souffla t’il. « - Nous nous voyons pas pour un imbécile mort trois
rues plus loin ! »
- Mais euh… Ca fait mal… » Lança le blond en se massant la tête. « - Tu n’es
franchement pas drôle Saï. Tu devrais te décoincer un peu et… »
Il se tut quand il croisa le regard de son ami. Il comprit qu’il n’était pas
préférable de continuer sur cette voie. Il savait les limites à ne pas dépasser.
Faut dire qu’il connaissait Saï depuis un moment déjà. Il avait sept ans et Saï
douze ans à leur première rencontre. Il s’en souviendrait toujours. Dire qu’il
l’avait prit pour un monstre. Le blond se mit à pouffer de rire en y resongeant
que le regard glacial de son ami le ramena à la réalité. Il se gratta alors la
tête un peu maladroitement, riant assez bêtement avant de s’excuser… Tout aussi
bêtement ?
- Désolé, tout cela m’a fait repenser à notre première rencontre ! » Il eut un
sourire assez niais et repris. « - Tu sais, tu ne m’as pas répondu. Tu vas
comment ? Ca faisait longtemps que nous ne nous sommes pas vu. Tu es toujours en
déplacement. J’ai pas trop compris ce que tu fais comme travail, mais je l’aime
pas. Il me retire à … »
Un signal d’alerte de danger imminent le poussa à se taire, alors qu’il attrapa
une pâtisserie qui venait de lui apporter, histoire réduire au silence sa langue
un peu trop bavarde sur le coup.
- Je vais bien… Et mon travail, c’est mon affaire ! » Coupa le brun avec son
attitude habituelle. « - Et toi ? Comment vas-tu ? Ton travail chez cette
famille te plait ? Ils ne te font rien de tendancieux ? »
Bon le brun s’inquiétait peut-être un trop. Mais que voulez-vous. ? Autant qu’il
se souvienne, le blond avait toujours eut le don de se plonger dans les
problèmes les plus sérieux. Alors mieux valait prévenir que guérir. Ce qui
causait beaucoup moins d’ennuis, croyez le. Soupirant, un peu dépité de tout
cela, alors qu’un pourquoi moi se glissait dans ses pensées, il écouta, ou
plutôt entendit la réponse de son ami, alors que deux policiers entraient dans
le café, attirant son regard, mais aussi son attention.
- Je vais très bien. Et oui, tout se passe vraiment bien. Mais tu sais je sais…
Saï ? »
Le blond avait bien remarqué que son ami ne faisait plus attention à lui. Il se
tourna pour voir ce qui se passait et découvrit à son tour les deux policiers.
Tout content, il les salua, et se tourna vers le brun qui était revenu à lui,
plus que dépité, bien qu’un poil agacé.
- Ils doivent être là pour leur pose café. Tu sais, il parait qu’ils sont là
avant que le soleil ne se soit levé. L’homme a été nuit en pleine lui. Et j’ai
entendu… Tout à fait au hasard, hein… qu’il y avait une plume noire à côté du
cadavre. C’est marrant non ? Je croyais qu’il n’y avait que toi qui
collectionnait ces… »
Saï lui coupa le sifflet en lui mettant un croissant dans la bouche.
- Jens, au lieu de jouer les commères, mange pensant qu’ils sont encore chauds !
» Grogna le brun qui se plongea dans son café, histoire de se calmer un peu.
Plus de doute à cela… Pourquoi lui ? Voilà là où étaient toutes centrées ses
pensées en cet instant. Y’a des jours comme ça. Il avait subitement très mal à
la tête là. Le brun soupira et commanda un autre café, sa tasse à peine
terminée. Il sentait qu’il allait en avoir besoin…
Jens saisit le croissant et commençant à le déguster, en fixant le brun de ses
yeux rieurs. Ce qu’il pouvait être grognon quand il s’y mettait. Une véritable
porte de prison. Il était quand même étrange. C’était pourtant un évènement
auquel on devrait s’arrêter quand même. Pourquoi Saï se montrait-il aussi peu
enclin à en parler, de plus cette plume noir près du cadavre… Le seul individu
qu’il connaissant collectionnant ce genre de choses, c’était Saï. La coïncidence
était un peu surprenante. Le blond leva les yeux vers son compagnon de table.
Finalement rien n’avait changé en dix huit ans. Ils étaient devenus des adultes
depuis l’orphelinat, ils menaient chacun une vie différent, cependant le blond
était heureux que son ami d’enfance, son protecteur continue de le voir après
tant d’années. Il était rare que des compagnons de chambrés continuent à se
fréquenter après toutes ces choses vécues. Leur réaction serait en premier lieu
d’éviter de se rappeler à certains souvenirs, surtout si ceux-ci n’avaient pas
été heureux. Oui… Des souvenirs bien douloureux. Du moins concernant sa
rencontre avec celui qui allait devenir son ami, son protecteur, sa famille…
*****
Flash Back
Toute force paraissait avoir quitté son corps. Il avait tant hurlé, tant pleuré
qu’il ne se sentait plus rien. Ses poings étaient douloureux et la corde qui
l’entaillait ne l’aidait pas beaucoup. Sa joue lui faisait horriblement mal. Son
père n’y était pas allé de main morte. Son père ? Ce dernier l’avait lâchement
abandonné dans cet orphelinat aux mains d’individus étranges et mauvais. Qu’y
pouvait-il ? Il était seul, abandonné et faible. Cependant l’idée de passer
toutes ses journées en compagnie d’un démon qui n’aurait comme unique passe
temps que celui de le frapper ne l’enchantait guère. A cette idée, le blond se
remit à tambouriner sur la porte en hurler.
- Ouvrez cette porte par pitié. Laissez-moi sortir d’ici, je n’ai rien de fait
de mal. » Criait-il, tandis que les larmes coulaient le long de ses joues.
- Tu vas la fermer ! » S’éleva une voix au milieu de la chambre. « - Je tiens à
te signaler que j’essaye de me concentrer » Signala t’il d’une voix dure.
En entendant le ton brusque, froid, Jens se tassa contre la porte. Si cela avait
été possible il s’y serait certainement incrusté. Les yeux agrandis par la peur,
le cœur prêt à exploser, il vit une ombre approcher, elle paraissait être
immense et si effrayante. Jens se recroquevilla presque sur lui-même, fixant
avec des yeux horrifiés le monstre qui s’avançait vers lui.
- Qu’est-ce que tu fiches dans ma chambre. Je ne t’ai pas invité il me semble.
Je ne me sens pas assez seul pour souhaiter de la compagnie. » Annonça t’il
toujours aussi froidement tout continuant à avancer vers lui.
Jens avait fermé les yeux, ne souhaitait ni voir, ni connaître celui qui allait
être son bourreau. Il se l’imaginait déjà, horrible, un sourire cruel étirant
ses lèvres, une face à vous faire perdre connaissance. Non en aucune manière il
ne souhait. Il était tétanisé et incapable de prononcer la moindre parole. Même
s’il avait souhaité répondre faire un petit effort afin de se montrer poli et
peut être, éviter de se faire frapper il aurait fait, malheureusement Jens était
comme figé…
- C’est à toi que je parle là… Mais tu as quoi ? Tu es qui toi ? » Interrogea le
brun de toute évidence de très méchante humeur.
Le blond sentit soulever assez brusquement par la corde qui enserrait ses
poignets et qui lui faisait horriblement mal. Jens comprit qu’il était prit au
piège, qu’il était inutile de tenter de lutter. Il fit traîné et le pauvre se
laissa faire, il se sentit projeté sur quelque chose d’assez doux, beaucoup plus
agréable que sur ce qu’il avait l’habitude d’être. Malgré ce positon un peu
rassurant, le blond garda les yeux obstinément fermés. Un claquement sec et très
significatif le fit sursauter : un canif. C’était la fin, il allait se faire
égorger comme un animal, dans une chambre, par un démon, loin de tout… Pourtant
à la place de la douleur il sentit ses poignets libérés. Immédiatement le blond
ouvrit les yeux de surprise et là, ce fut le choc, la surprise. Les yeux de Jens
s’agrandirent d’étonnement. L’être qui se trouvait devant lui, le démon qu’il
s’était imaginé était bien différent. C’était un être humain, tout comme lui. Il
devait mesurer quelques centimètres de plus que lui mais ce qui le frappa plus
que tout autre chose, ce fut son regard bleu glacial, pratiquement dénué
d’expression. Le blond demeura sans bouger comme changé en statue.
- Tu veux me dire pourquoi tu me fixes comme un idiot ? » S’écria son compagnon
de chambré, en regardant ses poignets. « - Pourquoi ils t’ont attachés ? »
Demanda t-il. « - Oh et puis je m’en fiche pas mal ! » Termina t’il avec la
ferme intention de ne pas débuter une conversation.
- Je… je… je ne voulais pas me montrer irr… irespectueux envers vous monsieur… »
Bégaya le blond, tout tremblant. « - J’ai mordu le méchant monsieur qui voulait
m’emmener. » Ce fut hélas la réponse de Jens.
- Sans blague, une vraie terreur. » Se moqua le brun. « - Toujours est-il que
cela n’arrange pas mes affaires, je ne te veux pas dans ma chambre. D’ailleurs
il n’y a qu’un seul lit et je n’ai nullement l’intention de le partager avec
toi. » Lui fit comprendre le brun sans le moindre ménagement.
- Je ne vous demande rien monsieur. Si cela ne tenait qu’à moi, je préférerais
être à cent mille lieux d’ici, malheureusement je suis enfermé avec un monsieur
grognon, égoïste… » Commença t-il dans un sursaut de passion rébellion. « -
Pardon ce n’est pas cela que je voulais dire. » Se défendit-il, réalisant sa
prise de parole, tout en levant les mains afin de se protéger le visage,
prévenant un coup ou une gifle.
Une veine pulsante apparue sur la tempe gauche du brun. Grognon, égoïste. Non
mais il ne manquait pas d’air ce maigrichon blond sortit de sa campagne ! Saï
sentit qu’il allait faire un malheur et préféra s’éloigner de Jens qui avait de
toute évidence envie de se faire frapper. Pour aller se positionner devant la
fenêtre ouverte. Le brun posa son regard bleuté glacial sur l’horizon. Le temps
était bien grisâtes. Un corbeau vint se poser sur le rebord de celle-ci, il
baissa les yeux vers lui et le fixa un moment, puis dans un mouvement lent, il
prit quelques miettes dans le bout de pain qui se trouvait sur la table non loin
de là et les laissa tomber devant le volatile. Ce dernier fixa le brun, puis se
pencha et se mit à picorer les morceaux de pain offerts.
Jens surpris, observait ce spectacle un peu incongru. Son compagnon de chambré
n’avait pas réellement la tête de l’emploi, étant donné tout ce qu’il avait
entendu sur lui. C’était assez surprenant que le volatile ne se soit pas envolé
de peur. Le blond en profita pour observer celui avec qui il allait apparemment
partager cette chambre. Il remarqua que ses cheveux étaient d’un sombre étrange
tel le plumage de l’oiseau, il portait un débardeur noir et un pantalon aussi
sombre et qui ne paraissait pas être très neuf. Physiquement il faisait plus
viril que le blond si l’on devait faire une comparaison. A n’en pas douter, il
n’aurait aucun mal à l’écraser si l’envie lui prenait. Jens remua
imperceptiblement sur le lit, ce fut cependant suffisant afin de faire fuir le
volatile et casser l’ambiance étrange qui s’était installée. Le brun se retourna
et soupirant en voyant le blond toujours assis. Sans doute s’était-il imaginé
qu’en l’ignorant, qu’il disparaîtrait. Sans un mot, il ramassa la plume qu’avait
abandonné le corbeau en s’envolant. Comment un paiement ou un remerciement au
repas offert.
- Tu es encore là ! Vire moi ton fessier de mon lit avant que je m’énerve ! »
Ordonna le brun d’une manière assez brutale.
Le blond ne se le fit pas dire deux fois et fit un bond obéissant immédiatement,
se levant du lit en moins de temps qu’il en fallait pour dire « ouf ». Le pauvre
se tassa dans un coin, tandis que le brun venait s’asseoir sur ce même lit et
qu’il tendait la main vers un livre que Jens apercevait pour la première fois.
Malheureusement le titre était incompréhensible pour lui. Dans la rue, il
n’avait pas eut d’opportunité pour l’apprentissage de la lecture. Jens savais
griffonner son nom, mais était incapable de lire. Son père le lui avait bien
fait comprendre. Aucune connaissance ne lui serait nécessaire lorsqu’il serait
dans la rue à mendier, alors l’école n’était pas vraiment pour lui. Le blond
avait bien tenté d’apprendre seul, mais avait vite renoncé et aujourd’hui, il
n’était même pas en mesure de lire le titre d’un livre. Le blond soupira… Son
hôte l’ignorait royalement et il commençait à être fatigué, néanmoins il était
hors de question de demander quelque chose au brun grognon, il allait tout
simplement se faire rembarrer. Mais il fallait bien commencer par quelque chose
non ?
- Je me nomme Arthwiller Jens et vous monsieur ? » Demanda timidement le blond,
tentant d’entamer la conversation.
- Personne et je me fiche de ton nom. » Répondit brusquement le brun sans lever
son nez de son livre.
- Vous pourriez être un peu plus agréable, j’essaye d’être poli et faire la
conversation. » Fit remarquer le blond.
- Bon écoute la chose gesticulante, nous ne sommes dans un salon de thé, je ne
suis pas ton ami, tu n’es rien pour moi. Juste un truc gênant que je suis forcé
d’accepter. Alors mets là en veilleuse et oublie-moi. » Conseilla le brun de
mauvaise humeur.
- Vous n’êtes pas drôle et vous êtes méchant. » S’écria le blond. « - Espèce de
gros ours mal léché. »
- Bon alors là, j’en ai marre. » Hurla le brun, en se redressant et en marchant
vers lui. « - Tu vas la fermer. » dit-il en lui administrant une magistrale
baffe.
Le pauvre Jens se retrouva au milieu de la chambre, un peu sonné, une joue
encore plus douloureuse.
- Vous m’avez fait mal. » Signala t’il en commençant à pleurer. « - En plus j’ai
faim ! » Se plaignit-il, en continuant à pleurer.
- Mais ce n’est pas vrai ! » Soupira le brun. « - Pourquoi moi ? Pourquoi ? Tu
vas la fermer, ta voix est insupportable. » S’énerva le brun.
- Mais j’ai faim et j’ai mal. » Couina Jens pour se défendre.
- Si tu continues, je vais te faire encore plus mal. » Le menaça son compagnon
de chambre.
La menace eut l’effet contraire et les pleures redoublèrent.
- Mais ce n’est pas vrai ! » S’écria le brun. « - Mais je vais le tuer. » Hurla
t-il presque, en s’avançant vers la table pour y prendre le bout de pain,
s’accroupir près de Jens et le lui tendre d’un air grincheux. « - Avale ça, ça
t’occupera la bouche. »
* et si tu pouvais t’étouffer avec se serait parfait !* Songea agacé le brun.
- Et ça me soulagera. » Lui dit-il en lui mettant la demi miche de pain dans les
mains.
Oh ! Miracle, les pleures cessèrent. Le blond se redressa, s’assit et commença à
dévorer le bout de pain, qui paraissait dater de la veille.
- Hum, Merchi, monsieur. » Dit-il la bouche pleine.
- Cesse de parler la bouche pleine, et je m’appelle Saï, Sai Ryura. » Grogna
t’il sur le coup.
Jens leva les yeux vers le brun et les plongea dans les siens, demeurant
quelques minutes à le fixer. Une expression étrange comme s’il le voyait pour la
première fois. Une expression qui aurait peut être du inquiéter le brun
d’ailleurs… Mais qui ne lui mit pourtant pas la puce à l’oreille.
- Merci, Saï ! Finalement tu n’es pas si méchant que cela. » Dit-il tout
innocemment.
- Bon ça va si non je te frappe. » Menaça le brun en se redressant et en allant
se réinstaller sur son lit et se replonger dans sa lecture, tandis que Jens
continuait à dévorer la miche de pain, un petit sourire heureux étirant ses
lèvres.
Fin du Flash Back
*****
Oui des souvenirs bien douloureux, cependant ils étaient ses souvenirs, les
siens… Jens eut un sourire, et termina son croissant, son air innocent et sa
tête toujours aussi pleine de malice.
A suivre …