Les
Surprenants Chemins de l'amour
Titre : Les Surprenants chemins de l’amour
Auteur : Elfy
Chapitre : 11
Genre : PG-13
Couple : Pas encore défini
Disclamer : inchangé
Résumé : Fatiguée
Convention : Ecriture en italique : pensées de Sargo. Italique, couleur :
l’âme d'Alexandra
Prémices ???
Les
préparatifs de départ se font doucement. Maman a été fort surprise d’apprendre
que nous souhaitions nous rendre au Japon, afin d’y terminer nos vacances.
J’avoue, je lui aie menti. Mais là, ce n’est qu’un pieu mensonge : je me répète
que c’est pour son bien, je ne souhaite pas qu’elle s’inquiète. Maman ne m’a pas
encore donné de réponse. Si elle savait pour qui et pourquoi je me rends là bas,
je suis certain qu’elle refuserait.
Donc nous attendons patiemment l’approbation de ma mère.
Quelles vacances étranges !
Alexandra avait raison, ma vie est en train de prendre un tournant significatif.
Je n’aurai jamais imaginé qu’en rencontrant Fly que je puisse vivre autant
d’aventures et rencontrer tant de personnes si intéressantes.
En parlant de personnes intéressantes. Marin m’a appelé hier, complètement
catastrophé. Il ne sait plus quoi faire, il pense que Léo le trompe. J’ai mit
deux heures à essayer de le convaincre que cela s’avérait impossible.
Léo est beaucoup trop amoureux pour faire une telle chose, il doit y avoir une
autre explication. Marin est intraitable, il croit dur comme fer à l’infidélité
de son bien-aimé et tant qu’il n’aura pas une preuve flagrante de son innocence,
il n’en démordra pas. J’ai dû accepter de l’accompagner dans son excursion aux
preuves.
Ma décision a agacé Mathieu qui s’est fâché et m’a formellement interdit d’y
aller. Nous, nous sommes disputés. Il m’a reproché ma manie de me mêler des
histoires des autres, de vouloir jouer les cupidons. Il a même osé me dire que
je n’aurais jamais dû me lancer dans l’informatique, mais carrément ouvrir une
agence matrimoniale. Il m’a reproché ma trop grande naïveté. Il a rajouté que
mon innocence faisait que l’on profitait de moi et que cela risquait de me jouer
des tours. Il m’a également accusé de mettre en danger la vie de ceux dont je
suis responsable. J’ai parfaitement compris l’allusion. Je dois dire que j’ai vu
rouge et je lui ai pour la première fois donné ma façon de penser.
Je lui ai clairement signifié que je n’étais pas Alexandra et que me surprotéger
n’effacerait pas la culpabilité qu’il ressent depuis que ma sœur est dans le
coma. Je lui ai reproché son attitude égoïste et de ne songer qu’à lui. Je
reconnais que j’y suis allé vraiment fort, mais ça devait sortir.
Matt l’a cherché après tout !
Et puis, il n’y en a que pour Alexandra. Je ne suis qu’un idiot ! Je suis jaloux
alors que je ne devrais pas.
Alexandra est en moi, elle fait partit de moi et j’ai l’impression de jour en
jour que nous entrons en symbiose. J’ai parfois l’impression de ne faire qu’une
seule et même personne avec elle. Cela m’effraie un peu et me ravi à la fois.
J’ai toujours rêvé d’être parfaitement proche de ma chère sœur, je le suis
maintenant.
C’est là ou le bât blesse.
Aux yeux de Matt, je ne suis que la représentation physique d’Alexandra et je
m’en rends compte de jour en jour. Cette vie par procuration je commence à
pleinement la ressentir et j’en ai honte. Je ne peux malheureusement pas me
résoudre à vivre autrement. J’aime Matt depuis le jardin d’enfants et je ne peux
imaginer la vie sans lui. Il est une partie de mon âme, de mon cœur. Tout comme
Fly. Je voudrais tant les avoir tous les deux.
Je sais que ce n’est qu’une utopie. Et finalement, à courir deux lièvres on en
attrape aucun.
Fly agonise au Japon et Matt me fait la tête.
Cela fait déjà deux jours que nous, nous croisons sans même nous jeter un
regard. J’en souffre ! Je lui en veux et lui aussi m’en veut je le sais. Nous
sommes tous les deux trop orgueilleux pour le reconnaître et faire le premier
pas. Il m’a fait mal et en retour je lui en ai fait. Matt vient se coucher très
tard pour ne pas avoir à me parler et une fois au lit, il me donne son dos. Je
suis conscient d’avoir réagit un peu trop vivement, mais mes tentatives de
réconciliation sont entravées par sa mauvaise volonté. Je ne suis pas le seul
fautif quand même ! Je suis malheureux et Mathieu l’est également.
Monsieur est encore endormi alors que je me lève. Du moins il fait semblant. Je
sais parfaitement qu’il est éveillé, mais il refuse toujours de m’adresser la
parole. Poussant un soupire à fendre l’âme, je quitte le lit et me dirige vers
la porte pour descendre prendre mon petit déjeuner.
Il est sept heures et Mathieu n’est toujours pas descendu. Je m’inquiète. Nous
sommes sensé partir pour un pays étranger. « Des Chrétiens en terre païenne».
Nous y allons pour soutenir Fly, au besoin le ramener de gré ou de force avec
nous. Mais déjà nous ne nous entendons pas, comment allons nous faire pour tenir
tête à tous ceux que nous aurons à « affrontez » ?
Ce voyage s’annonce mal et ces vacances risquent de se terminer tout aussi mal.
J’allume la gazinière et mets une casserole pleine d’eau sur le feu. Un peu de
thé me fera du bien. Je ne peux malheureusement pas terminer ce que j’ai
entrepris.
Je me sens aspirés. L’impression de traverser un tunnel temporel me saisit.
Alexandra, elle m’appelle.
Je reste debout sans bouger face à la gazinière, la main toujours sur le manche
de la casserole en aluminium. Je me dis que je devrais l’ôter de là, que je
risque de le regretter, que le retour risque d’être très brûlant, mais je ne
peux me soustraire à l’appel.
Je ferme les yeux et me laisse envahir par la présence, la douceur, la tendresse
de ma sœur. J’ouvre les yeux, elle se tient face à moi, plus resplendissante que
jamais, pourtant son magnifique regard triste.
- Sargo, je suis vraiment désolée, me dit-elle. Mince quelle entrée en matière !
Pourquoi s’excuse t-elle ? Elle n’a rien fait de mal que je sache !
- Alex ? Qu’y a –t-il ? je lui demande. J’ai toujours un peu de mal m’habituer à
cette histoire de télépathie. C’est étrange et amusant à la fois.
-J’ai été égoïste, m’avoue ma sœur tout à coup, me ramenant à la réalité.
Pourquoi parle t-elle d’égoïsme ? Si l’on cherche un égoïste, j’en ai un tout
désigné.
- Je n’ai une fois de plus songé qu’à moi, seule. Qu’arrive t-il à mon Alexandra
? Qu’est-elle en train de me faire là ??? Je me sentais coupable d’avoir laissé
Matt ainsi et j’ai voulu me racheter, en te mettant sur sa route. Non ! Je t’ai
littéralement jeté dans ses bras, me dit ma sœur. Oh ! Sargo, je suis tellement
désolé, me dit-elle. Qu’ai-je fait ???
- Je vois ma sœur s’approcher de moi. Elle est si douce, son aura est agréable.
Elle tend la main pour m’effleurer la joue. Je sens une douce chaleur m’envahir,
j’ai l’impression d’être dans un cocon protecteur.
- Je suis navré mon ange ! Je me suis servit de toi. J’ai complètement occulté
tes sentiments. J’ai agit froidement et vous ai poussé l’un vers l’autre, en
vous forçant à vous côtoyer sans cesse. Que j’ai honte ! En voulant le bonheur
de Matt, j’ai entraîné ton malheur. Je croyais qu’en vous réunissant, je vous
rendrai heureux, je me suis fourvoyée. Je te fais vivre une vie par procuration
et Matt, lui est tout aussi malheureux. Ne sachant plus où il en est. Tu es
partagé entre deux hommes. Matt et Fly. Tout est de ma faute. Si je ne n’avais
pas ….
-Arrête ! je m’écrie ! Arrêtes immédiatement, je hurle. J’aime Matt depuis le
jardin d’enfants et même si Fly n’était pas apparu dans ma vie, j’aurais quand
même aimé Mathieu. Oui je l’aime et toi mieux que quiconque le sais. Mais j’aime
également Fly. Je l’avoue, je les aime tous deux et je les veux tous deux. Mon
vœu le plus cher se réaliserait si nous pouvions être tous les trois ensemble,
mais je suis conscient que ce n’est qu’une utopie. Un rêve d’adolescent. Ils se
détestent cordialement. Comme tu le sais, Matt est hétéro et n’aime que toi. Je
vois ma sœur sourire. Ce petit sourire qu’elle fait lorsqu’elle complote quelque
chose ou qu’elle sait quelque chose dont personne n’est au courant. Que
manigance t-elle encore ?!
- Si je te dévoile ton avenir, cela risque d’être moins intéressant, me
dit-elle. Qu’essaye t-elle de me faire comprendre ?
- Fly, ton voyage, Matt, ce n’est que le début, me confie-t-elle. Vous avez une
longue route à faire ensemble. Une longue route à faire ? Avec Mathieu et Fly.
Ma sœur à certains pouvoirs je le reconnais, mais là, je crois que ses dons sont
en train de lui jouer des tours. Matt, Fly et Moi une longue route ensemble.
Vraiment très drôle.
- Mes prédictions sont toujours exactes mon ange et tu le sauras bien assez tôt,
me prédit ma sœur.
- Je ne mets nullement en doute ses dons, mais je ne vois pas comment la
situation pourrait s’améliorer entre nous deux. Mathieu est particulièrement
remonté contre moi, ce qui implique qu’il ne m’adresse plus la parole depuis
quelques jours. Il me snob carrément. Comment pourrions-nous vivre plus tard de
merveilleuses et nombreuses aventures, s’il refuse de me parler maintenant ? Je
voudrais…
- Il ne le sera pas longtemps, m’interrompt ma sœur. Il est temps de rentrer,
dit-elle.
- Alexandra !!! Que manigance t-elle encore ??? Alex, attends, je l’appelle.
Alex….
- Attention au retour, il risque d’être brûlant, me prévient-elle
malicieusement.
- Alexandra attends ! Que… Je n’ai malheureusement pas le temps non plus de
m’interroger.
Me voilà repartie pour le monde des vivants, cependant mon retour est assez
brûlant.
Je regagne peu à peu mon corps, je n’ai cependant pas immédiatement conscience
de ce qui se passe. Une sensation de chaleur au niveau de ma main me parvient,
puis une douleur cuisante. Je pousse un hurlement et réussit à détacher ma main
du manche de la casserole que je malmène assez vivement (elle termine au sol
alors que je me précipite jusqu’à l’évier pour mettre ma main sous le jet et
calmer la douleur).
Quel idiot je fais ! Alexandra ! Elle va m’entendre ! A notre prochaine
rencontre…..
Elle n’en rate pas une je…. Mes pensées sont interrompues par une douce main qui
entoure mon poignet et maintient ma main sous le jet.
- Laisse, me dit Matt. Je m’en charge. Délicatement, il laisse l’eau couler sur
ma main rougie. Un vrai gamin, me fait-il. Je ne peux pas te laisser seul plus
de cinq minutes, me sermonne t-il.
Je ne peux m’empêcher de frissonner imperceptiblement. La main de Matt sur mon
poignet m’électrise un peu. J’aimerais tant qu’il ne me lâche plus. Puis je me
rappelle que je lui en veux.
- A qui la faute, je lui répond hargneux. Tu m’as snobé pendant des jours, je
lui reproche.
Mathieu ne me répond pas, ça m’inquiète un peu. Ce n’est dans ses habitudes.
Sans lâcher mon poignet, il m’entraîne dans la salle à manger et me force à
m’asseoir sur le canapé. Il lâche enfin mon poignet et disparaît à l’étage. Il
revient quelques secondes plus tard. Toujours silencieux, il s’assied à mes
côtés et pose la trousse à pharmacie dans laquelle il fouille à la recherche
d’un baume capable de soulager la brûlure. Il finit par trouver un tube de crème
sur lequel il prélève une noisette et la pose sur ma paume qu’il masse avec
douceur pendant de longues secondes.
Que c’est agréable ! Que sa main est douce ! J’oublie complètement que je ne lui
parle plus, en fait je lui ai déjà pardonné je crois.
Il est délicat, si doux dans ses gestes, sa manière de faire. Il entoure ma main
douloureuse d’une bande velcro, puis l’élève au niveau de ses lèvres et embrasse
délicatement mon poignet. Je me mets à rougir comme une pucelle. J’aime les
attentions qu’il a envers moi.
- Voilà, me dit-il. Tu n’auras plus mal.
- Je me suis brûlé la paume, pas le poignet, je ne peux m’empêcher de lui
signaler, même si j’ai trouvé cette caresse très agréable.
- Ca guérira plus vite, se moque t-il. Ce n’est pas tout ça, mais nous avons une
longue et dure journée aujourd’hui, me dit-il, en faisant mine de se redresser.
Il parle pour lui. Moi je n’en ai pas terminé avec lui. Pas question qu’il s’en
aille sans que nous ayons crevé l’abcès. Je le saisis par le poignet et le tire
pour qu’il se rasseye.
- Inutile de d’essayer de te défiler, je l’avertis. Nous devons discuter.
- Discuter ? Mais de quoi ? fait-il de mauvaise foi.
Devant le regard noir que je lui jette il soupire et capitule.
- Puisque je n’ai pas le choix, soupire t-il.
- Comment ça pas le choix ! je m’écrie. Je te signale que tu m’as fait beaucoup
de peine, je lui reproche.
- Et toi ? me répond t-il. Ne m’en as-tu pas fait ? Tes paroles étaient
blessantes. J’ai eut l’impression d’être dans la peau d’un profiteur. Tu m’as
accusé de t’utiliser à des fins peu avouables, me reproche Matt.
Je baisse les yeux, honteux. Il a raison, j’y suis allé un peu fort. Les larmes
me viennent brusquement aux yeux. Quelle fillette je fais !
- Sargo ! Pardon ! j’entends Mathieu murmurer. Je lève mon regard violet empli
de larmes vers les siens. Je suis vraiment désolé. J’ai agit comme un idiot. A
ma grande honte, je dois avouer que c’est la peur qui a motivé mes agissements,
me confie t-il. Peur ? Mais de quoi parle-t-il ? Que pourrait-il craindre ? Que
quelque chose m’arrive durant ma filature ?
Je dois avouer que je n’ai pas compris les raisons de sa colère, lorsque je lui
ai annoncé que j’accompagnais Marin. Je souris, Matt regarde trop de polard à
mon goût. Cependant je ne comprends toujours pas ce qu’il craint.
- Je ne suis pas effrayé par ce qui pourrait malencontreusement t’arriver. Car
rien ne t’arrivera tant que je serais là, me fait-il. Cependant j’ai du mal à
comprendre ce que j’éprouve. Cela m’effraie. Je n’ai jamais ressenti cela
auparavant, me confie t-il.
- Ce que tu éprouves, je répète tel un automate.
- J’aime Alexandra de tout mon cœur et je sais que je l’aimerais jusqu’à la fin
de ma vie, continue t-il.
Je commence à paniquer. Qu’est-il en train d’essayer de me faire comprendre ?
- Je ne sais plus où j’en suis, d’étranges sentiments se bousculent en moi.
Que tente de me dire Matt ? J’avoue avoir un peu de mal à suivre le rythme là.
- Matt ??? Essayes-tu de me dire que tu serais amoureux de quelqu’un d’autre ?
je lui demande timidement. Espérant qu’il me répondra par la négative.
- J’ignore comment expliquer ce que je ressens. Je ne saurais dire si je suis
amoureux ou pas. Cependant je me sens particulièrement attiré par lui. Et
l’énorme affection que j’éprouve pour lui, je l’avoue m’embrouille.
Non ! Non ! Pas encore ! Ca ne va pas recommencer ! Je ne peux y croire ! Matt
attiré par une autre personne. Peut-être amoureux ? J’ai le cœur qui bat la
chamade, mes larmes silencieuses redoublent et continuent à couler le long de
mes joues. Non ! Je refuse d’y croire. Après tout ce que nous avons déjà vécu !
Après…
Une minute ! Il a bien dit lui ? Je ne me suis pas trompé, il a dit lui. Ensuite
il a parlé de l’immense affection qu’il éprouverait pour cette personne.
Se pourrait-il que… ?
Non, se serait trop beau pour être vrai ! A moins que mon heure soit arrivée et
que je sois déjà au paradis. Je lève des yeux remplis d’espoirs vers mon
Mathieu.
Et si je m’étais trompé !? Si j’avais mal interprété ses paroles ?
La réponse de Matt confirme mes espoirs.
- Comment pourrait-il être question d’une autre personne que toi ? me dit-il
tout à coup. Tu as toujours été présent dans ma vie et tu l’es toujours. Tu nous
as toujours soutenu Alexandra et moi. Après son départ, tu n’as cessé de me
soutenir, de m’aider, de rattraper mes bêtises, énumère t-il. J’ai d’abord pensé
à de la gratitude. Que mon jugement était faussé par tout ce que tu faisais pour
moi, par la place que tu tenais au fond de mon cœur. J’ai du bien vite à me
rendre à l’évidence. Sargo je suis effrayé par ce que je ressens. Je ne parviens
pas à mettre un nom sur ce que je ressens.
Je continue à fixer Mathieu, incrédule, ayant de mal à croire que ces mots
sortent de sa bouche.
- Je me sens toujours attiré vers toi tout comme je le suis par Alex. Est-ce
parce que justement vous partagés le même corps ? Cette sensation m’effraye un
peu. Pourquoi avoir cette aversion envers Fly ? J’ai peur de ce que cela
signifie. Comment puis-je aimer Alexandra et être tant attiré vers toi ? Je
flippe à mort, m’avoue t-il. Parce que j’ignore quel comportement avoir face à
cette situation !
Je suis heureux et abasourdi. Je ne sais plus quoi dire. Les larmes redoublent
de plus belles et continuent à glisser le long de mes joues. Ce ne sont pas les
paroles que je souhaitais entendre de la bouche de l’homme que j’aime, mais
elles me paraissent tellement merveilleuses. Savoir que je ne lui suis pas
indifféremment me suffit amplement pour l’instant.
- Matt, je m’écrie, en me jetant contre lui.
Surpris, je le sens se contracter. Tant pis pour lui, il n’aurait jamais du
m’avouer ses états d’âmes, moi je ne le lâche plus. Pourtant il se détend.
- Que se passe t-il ? me demande t-il.
Je me serre contre lui, et je ne vais plus le lâcher.
- Rien ! Je suis juste heureux, je lui réponds. Une partie de mon vœu vient
simplement de se réaliser. Je t’aime.
- Je sais depuis cette fameuse journée au café ce que tu ressens pour moi.
J’avoue m’être voilé la face. J’avais peur de ces sentiments, cependant sache
que tu comptes de manière particulière pour moi, m’avoue t-il.
J’ai l’impression que mon cœur va exploser. Alex avait raison. Ses prédictions
étaient exactes !
Et dire qu’à notre prochaine rencontre je comptais la sermonner ! Alex, ma chère
sœur, mon ange gardien. Merci, merci pour tout.
- Pardon, je m’excuse tout à coup. Pardon pour toutes les paroles blessantes que
je t’ai dites.
- Nous avons été tous les deux blessants. Néanmoins, tu avais raison : j’ai
profité de toi. Je n’ai pas une seule fois songé à ce que tu pourrais ressentir,
seuls comptaient les sentiments que je porte à Alexandra. J’ai fait fi de tes
sentiments et je le regrette.
- Ce n’est rien Matt, je te pardonne.
- Tu es si indulgent. J’ai honte !
- Je t’aime, je ne peux que te pardonner, je lui réponds.
- Je sais et tu aimes ce Fly, dit-il agacé.
- Tu désapprouves n’est-ce pas ? je lui demande.
- Tu es tellement fragile. Si innocent et si confiant. J’ai peur que l’on
profite de toi je…
- Qu’il profite de moi, mais tu te trompes. Fly m’aime je le sais, je lui
réponds. Cesse de t’inquiéter pour moi. Tu es adorable, je lui souris.
Je suis heureux Matt, éprouve quelque chose pour moi, qu’importe que ce ne soit
pas de l’amour, mais je ne lui suis pas indifférent. C.ela me suffit
- Sargo ! m’appelle t-il.
Je lève des yeux emplis d’étoiles vers lui.
- Je vais vous accompagner Marin et toi tout à l’heure ? me demande t-il.
Je souris heureux, vraiment heureux. Afin, de bien lui faire comprendre ma joie
et aussi lui donner ma réponse, je le bouscule contre le canapé et me serre
contre lui.
Je suis si heureux de sa proposition ! J’ai peur qu’il ne se rétracte je
m’inquiète pour rien, il ne se dérobe pas et me rend mon étreinte. Je me
redresse légèrement et l’observe. Il est vraiment adorable et je l’aime.
Ses yeux marron pailletés d’or sont magnifiques.
Sa chevelure brune flotte éparse sur ses épaules. Une étrange sensation
m’envahit. Je ne sais plus ce que je fais. Je devrais arrêter de manière à ce
que je ne choque pas mon Mathieu et que ça ne dégénère pas, mais je ne peux me
soustraire à cette envie qui m’étreint. Je ne semble plus être maître de mon
corps, ma volonté parait être annihilée. Je me penche vers Matt et le fixe
longuement dans les yeux. Il ne dit rien, mais il n’a toujours pas bronché. Je
me penche d’avantage vers lui, puis effleure doucement et prudemment ses lèvres.
Je ne veux pas le brusquer.
Je me sens étrangement euphorique.
C’est notre premier baiser sérieux et surtout conscient. Je continue à
l’embrasser avant de m’enhardir, en glissant ma langue à l’intérieur de sa
bouche. Il a un mouvement de surprise, mais il ne se dérobe toujours pas. Au
contraire Matt me rend mon baiser.
Je suis aux anges. Je pourrais mourir à l’instant que j’en serais heureux.
Nous, nous embrassons à en perdre haleine. Mathieu s’enhardit à son tour et me
suce la langue.
C’est délicieux ! Merveilleusement bon.
Où a t-il apprit ça ?
Peu importe ! C’est si agréable ! Je me serre d’avantage contre lui. Plus rien
n’existe que nous.
Nos bouches, Nos corps, Nos cœurs qui battent à l’unisson et le désir que je
sens grandir en moi et qui semble faire écho à celui de Matt. La main de Mathieu
sur ma nuque se fait caressante, tandis que sa langue continue sa sensuelle
exploration. Je ne peux m’empêcher de gémir dans sa bouche. Je détache mes
lèvres de siennes, relève la un peut la tête et le fixe.
- Matt, je murmure. Je t’aime, je t’aime…
- Sargo…. Sargo…. Me fait-il, en levant la main, afin de me caresser la joue.
Je ferme les yeux. Je veux pleinement savourer cette délicieuse sensation. J’ai
l’impression d’être sur un nuage. Au paradis.
- Mon ange, continue t-il. Ouvre les yeux.
Non ! Pas question ! C’est beaucoup trop merveilleux !
- Sargo, Allez ! Ouvre les yeux ! revient t-il à la charge.
Que se passe t-il ? Pourquoi insiste t-il ? Je n’ai d’autre choix que d’obéir.
Hein ?????
- Sargo ? Hey ! Mon grand !
C’est Mathieu ! Mais pourquoi me fixe t-il ainsi ? Mathieu est au-dessus de moi
et caresse la joue.
Que s’est-il passé ?
Matt me regarde, une lueur amusée dans les yeux.
- Il devait être vraiment très agréable ton rêve, se moque t-il. J’ignore ce que
tu y faisais, mais ça avait l’air particulièrement intéressant, me taquine t-il
encore.
Un rêve ? De Quoi parle t-il ?
- Un rêve ? je m’écrie.
- Oui. Pourquoi cette surprise ? Nous étions en train de discuter lorsque tu
t’es brusquement…. J’ignore comment expliquer cela. Endormi ou partit. J’ai
attendu patiemment que tu t’éveilles ou revienne à toi. Mais devant ton
inconscience qui se prolongeait j’ai préféré prendre les devants et t’éveiller.
En tout cas, tu ne semblais pas vouloir quitter ce rêve.
Comment ai-je pu croire un seul instant que Matt pourrais m’avouer une telle
chose ? Que de tels mots pourraient franchir ses lèvres ! C’était trop beau pour
être vrai.
Quelle honte ! J’ai les joues toutes rouge. Ce n’était qu’un rêve où j’étais
tout simplement en train de fantasmer. Mon fantasme. Rien de tout cela n’est
réellement arrivé.
- Il me semble que nous avons rendez-vous avec un amoureux transi hystérique, me
fait-il remarquer, me sortant de mon abrutissement.
Je lève mes yeux vers lui, afin de chercher confirmation dans son regard
pailleté d’or.
Je n’y vois qu’une lueur d’interrogation. Il me fait son sourire charmeur
habituel : ce n’était que le fruit de mon imagination.
- Nous devrions aller nous préparer, me conseil t-il.
- Tu as raison, je balbutie. Vas-y ! J’arrive.
Matt se détourne et quitte la salle. Je reste seul, allongé sur le canapé.
Il est pourtant si chaud. J’élève ma main au niveau de mon visage et la passe
sur ma figure, afin de retrouver un semblant de dignité et un peu mes esprits.
Tout ceci n’était pas qu’un rêve. Cette bande velcro en est la preuve.
Mais où s’arrête la réalité et où comme le rêve ?
Je suis perdu !
Je pousse un énorme soupire.
Quels changements radicaux, effectivement ! Je suis décidément condamné à
n’aimer que des gens inaccessibles. Je ne vois plus Matt.
Ca aura été un moins un rêve bien agréable…..
A suivre …