L’aube du vampire
Titrteur
: elfedemoniaque
Adresse : moushra@yahoo.fr
Titre : L’aube du vampire
Chapitre : 07
Source : Originale
Genre : Yaoi (Lemon, sûrement)
Disclaimer : Ils sont tous à mwa !
Présentation : Toujours Nevada et Chel. Les choses ont avancé depuis. Et de
beaucoup.
Chapter 7- Test And Origin (part 3)
Nevada vit rouge. Pour ne pas déroger à la règle, le jeune vampire eut la
réaction à laquelle l’on s’attendait. Toutes canines et toutes griffes dehors,
il fondit sur ennemi. Le jeune vampire était persuadé de se trouver face au
vampire qui le hantait et dont il souhaitait ardemment la mort.
Chel… Pourquoi le menait-il à Axel ? Que cherchait-il ? Tout ce qu’ils avaient
vécus n’avait-il était que mensonges ? Non ! Chel l’aimait, il ne pouvait le
trahir ainsi en le menant à son ennemi ! C’était ce qu’il avait cru mais
apparemment il s’était trompé. Leblond avait senti que son amant allait lui
jouer un tour pendable, il n’aurait certainement pas imaginé qu’il pousserait la
plaisanterie à le jeter dans la gueule du loup. Pourquoi agissait-il ainsi ?
Est-ce encore une manière de lui prouver son amour ? Que représentait-il dans ce
cas pour le roux ? Apparemment pas grand-chose, s’il se permettrait de le livrer
à son pire ennemi. Toutes ces déclarations, ses serments à quoi avaient-ils
servi ? Sans aucun doute à l’amadouer pour mieux le faire tomber dans son piège
dans ce cas. Cette constatation décupla la fureur de jeune vampire. Chel n’avait
pas encore remarqué le changement intervenu chez son amant, cependant son
sourire disparu lorsqu’il s’en aperçu. Son amant fut si rapide, qu’il fut
incapable d’esquisser le moindre geste afin de le stopper.
- Nevada ! l’avertit Chel. Tu te trompes ce n’est…...
L’ancien fixa Nevada sans mot dire et secoua la tête.
- Humf ! Quand apprendra t-il ? soupira le Doyen. Il ne changera jamais !
Beaucoup trop impulsifs ! murmura t-il.
Nevada fut brusquement arrêté dans son élan. L’ancien l’avait saisi par la
gorge, le tenant à bout de bras sans pour autant lui faire trop de mal. Il
l’avait purement et simplement stoppé en pleine action.
- Enfoiré ! couina t-il. Je te tuerais !
- Modère un peu ton langage jeune prince ! Cela ne sied point à un futur roi,
lui dit-il. Quelle impulsivité ! Je vois que tu as de l’énergie à revendre, se
moqua t-il. C’est excellent, si tu es aussi enthousiaste durant tes
entraînements, cela sera parfait, continua t-il à l’asticoter.
Le blond continuait à fixer le Doyen surpris.
- A ta vive réaction, et à l’expression d’étonnement qui s’est peinte sur ton
visage, j’en déduis que Chel a omis de te préciser ce petit détail. Que ton
ennemi juré et moi-même nous ressemblons, continua t-il, un sourire narquois
étirant ses lèvres.
- Ca devrait être interdit de ressembler à cette pourriture ! s’écria le blond.
Le jeune vampire avait presque craché ses mots. Le Doyen soupira.
- Je risque d’avoir énormément de travail avec toi, tu n’es réellement pas prêt,
soupira Alexandre en le libérant.
- Vous prétendez ne pas être lui, croyez-vous que je vais vous croire sur parole
? s’insurgea t-il.
- Si j’avais réellement été Axel, je doute fort que tu te trouverais encore face
à moi entrain de te poser tant de questions ? Ne crois-tu pas ?
Le blond toisa le brun en reniflant, apparemment indifférent aux paroles de
l’ancien.
- Je vois… Qu’aurais-tu fait jeune prince si j’avais réellement été Axel ?
demanda tout à coup le Doyen.
- Je l’aurais trucidé, se vanta le blond. Vous êtes cependant parvenu à me
convaincre. Vous ne pouvez être Axel. Il ne se perd jamais son temps en palabres
inutiles, lâcha le blond.
Alex fit un sourire narquois, tandis que Chel se prenait le visage dans les
mains.
- Ca commence bien, soupira t-il.
- Crois-tu réellement qu’Axel se serait laissé éradiquer si facilement ? lui
demanda le brun.
- Je suis parvenu à le surprendre en Grèce, se venta le blond. J’en serais
définitivement venu à bout de lui si Chel ne m’avait pas neutralisé, fit-il
remarquer.
- Vraiment ? Tu te contentes de peu, le taquina t-il. Malheureusement avec Axel,
une fois ne suffit pas ! Sache que si Chel ne l’avait pas fait, tu ne serais pas
ici pour te vanter d’être parvenu à surprendre ton ennemi. Il t’a non seulement
sauvé, mais également le peuple des vampires, lui apprit le Doyen.
- Ca, c’est vous qui le dites !
- Puis-je te faire humblement remarquer mon prince que je suis parvenu à te
neutraliser ?
- Vous m’avez prit par surprise ! répondit-il de mauvaise foi.
- Vraiment ? Un prince, un roi digne de ce nom n’à que faire de ses notions. Tu
dois être prêt à toutes éventualités. Tes sens doivent constamment être en
alerte. Tu dois être en mesure de prévoir le danger, bien avant qu’il ne
survienne. Etre capable de prévoir l’imprévisible.
- Vous avez de bonnes ! Prévoir l’imprévisible !! Vous utiliser des méthodes
malhonnêtes, afin d’arriver à vos fins… Vous…
- Nevada ! s’insurgea Chel.
- Laisse donc, sourit le Doyen. Notre prince est très jeune, très expérimenté et
il n’a de toute évidence pas sa langue dans sa poche, ce qui est un peu
rafraîchissant. Ton jeune amant est particulièrement impulsif, fit remarquer
l’ancien. Néanmoins ses manières laissent à désirer, ce qui est regrettable pour
un futur roi, soupira le brun.
- Nous ne sommes pas amants, se récria t-il. Enfin pas encore, se radoucit
Nevada. Je ne vous permets pas de me critiquer ! s’enflamma le blond.
Chel lui jeta un regard noir.
- Je m’en rends compte, répondit Alex. Il a négligé de te parler de beaucoup de
choses. Entre amants il n’y a aucun secret.
Nevada rougit de honte, de fureur.
Vexé, le jeune vampire jeta un regard haineux au Doyen tout en portant sa main à
sa gorge et la massant. Il ressentait encore la pression des doigts de l’ancien
sur celle-ci bien qu’il n’ait pas serré ceux-ci.
- Je dois me tenir sur mes gardes ! Ce Doyen ne
m’inspire aucune confiance. Comment fait-il ? Il m’a à peine effleuré, pourtant
j’ai l’impression d’encore sentir sa main sur ma gorge. J’ai la sensation que
s’il ne m’avait pas lâché qu’il aurait pu m’étrangler. Je suis certain qu’il
dissimule sa puissance. Je ferais mieux de le surveiller. Quel être étrange, ce
Doyen ! Il ne me plait vraiment pas !
La voix de l’ancien le ramena à la réalité
- Je suis découvert ! s’exclama ce dernier. Je ne peux plus le dissimuler.
J’avoue, je suis le jumeau d’Axel, se moqua le Doyen. Bien que physiquement nous
soyons identiques, mentalement et moralement nous sommes différents. Comme a dû
te confier Chel, je suis un vampire humain alors que mon jumeau est un
convaincu. Selon ce que j’ai pu observer, ta haine pour lui semble égaler la
mienne. Bien qu’il soit de mon sang.
Nevada jeta un regard froid au brun.
- Je suis peut-être jeune et inexpérimenté toutefois je ne suis pas idiot !
s’écria le jeune vampire. Le sang qui coule dans vos veines à tous deux est le
même. Vous êtes jumeaux donc identiques. Des enfoirés ! insulta t-il le Doyen.
- Nevada ! s’indigna le vampire. Un peu de respect ! As-tu oublié à qui tu
t’adresses ? Nous, nous trouvons en présence de l’ancien.
- Rien à foutre ! Serait-il le pape que je m’en ficherais pas mal !
- Quelle petite peste impolie !
- Apparemment, le langage de notre prince ne s’arrange décidément pas, il faudra
sérieusement y remédier, fit remarquer le Doyen.
Une fois de plus le plus jeune lui jeta un regard noir, empli de haine. Puis il
darda des yeux emplis de colère vers son compagnon.
- Quant à toi crétin ! Je te retiens, l’apostropha t-il. J’aurais du me douter
qu’il y avait anguille sous roche. Qu’une fois de plus, tu me jouerais un tour
pendable.
Le jeune vampire lui lança un regarde glacial cette fois là.
- Pourquoi te fâches-tu ? Ce n’était qu’une plaisanterie, rigola Chel.
- Lorsque celle-ci se fait à mes dépends, j’avoue avoir du mal à trouver cela
drôle, s’enflamma le blond.
Le regard de Chel s’illumina d’une lueur de colère qui ferait n’importe quel
individu se mettre sur la défensive. Au point que ce dernier se montre très
prudent. Nevada était trop impulsif pour le voir.
- Tu n’es qu’une petite, commença le roux, furieux.
- La colère ne te mènera à rien mon doux Chel ! Notre prince est jeune, mais il
finira par comprendre et apprendre, lui dit le Doyen.
L’ancien s’approcha lentement du roux Il se déplaçait silencieusement, d’une
démarche féline.
Il s’arrêta à quelques millimètres du roux, leva la main et la tendit vers lui.
Le doyen lui caressa tendrement la joue, plongeant un regard tendre dans le
sien. Chel posa sa main, sur celle du Doyen qui se trouvait sur sa joue et ferma
les yeux en soupirant. Il se sentait si bien. La présence d’Alex était
rassurante. Le vampire roux releva la tête et fixa son homologue dans les yeux.
Alex plongea son regard dans le sien et sourit au vampire, tandis que de son
pouce il caressait tendrement ses lèvres sensuelles. La lueur qui éclairait le
regard d’Alex n’avait rien à voir avec un regard amical. Elle était sensuelle,
passionnée, langoureuse.
- Cela fait bien longtemps, mon cher Chel. Tu es aussi beau que dans mon
souvenir, lui dit Alex.
L’ancien continuait à sensuellement caresser les lèvres du roux. Ce dernier
avait fermé les yeux, en soupirant. Les deux vampires semblaient avoir oublié la
présence du jeune vampire.
Cet échange sentimental n’échappa pas au regard de Nevada qui sentit un
sentiment de vive jalousie l’envahir. La sensation d’être ignoré le saisit et
l’énerva.
- Ne pourriez-vous pas cesser vos échanges sentimentaux ? les interrompit
Nevada, en élevant la voix. Je suis ici pour apprendre à maîtriser mes pouvoirs
pas pour un cours d’éducation sexuelle ! s’écria Nevada vert de jalousie.
Les deux vampires se séparèrent. Le roux soupira
- Il est d’une impolitesse ! C’en est effrayant ! s’énerva Chel.
Le Doyen posa une main apaisante sur son bras et lui sourit. Puis il se tourna
vers Nevada.
- Inutile de dramatiser, mon tendre Chel. Je te prie de pardonner mon manque de
savoir vivre mon prince. La joie de retrouver mon cher et tendre ami m’a fait
oublier mes bonnes manières. Soit le bienvenu en mon humble demeure,
l’accueillit-il.
Il tendit la main au blond qui demeura un instant sans réaction. Nevada fixa
celle-ci avec méfiance.
S’il s’imaginait qu’il allait la saisir, il se trompait. Pourtant une volonté
autre que celle du blond semblait le guider. Malgré son envie de ne pas
s’exécuter, il tendit à son tour la main et accepta celle du Doyen.
- Comme tu le sais sans doute déjà, je me prénomme Alexandre. Chel a
certainement dû te parler des attributions qui sont les miennes. Elles sont
nombreuses. Beaucoup m’appellent l’ancien, se présenta le Doyen.
- Je sais parfaitement qui vous êtes, l’apostropha le jeune vampire.
Alex sourit, face à l’agressivité de son invité. Nevada serra fermement la main
du Doyen comme s’il souhaitait la broyer. Cela ne sembla pas le déranger. Le
brun observait son vis-à-vis, en souriant. Quelle sensation étrange ! Sa main
était chaude, rassurante. Ses yeux magnifiques et presque envoûtants. Malgré
cette constatation, le blond continua à se braquer, sa jalousie le guidant. Elle
était palpable. Celle-ci le rendait incapable de raisonner clairement et le
poussait à se montrer odieux et très mal élevé. Il finit cependant par libérer
la main de l’ancien.
- Je suis au courant des raisons de ta présence. Tu es ici pour la même raison
que les autres : un apprentissage.
- Pas uniquement, répondit le blond, en défiant l’ancien du regard.
- Oh ! Non ! s’écria Chel.
Le pauvre vampire roux se prit le visage dans la main. Décidément ! Nevada était
vraiment impoli ! La tâche risquerait d’être particulièrement ardue avec lui.
- Laissons là, ces détails domestiques. Que dirais-tu d’un bain rafraîchissant
et odorant ? proposa Alex.
- Je trouve que vous venez d’avoir une excellente idée, répondit Nevada.
Qu’attendez-vous pour nous menez à nos chambres ? s’exclama pompeusement le
blond.
- Nevada ! se récria Chel. Là, tu dépasses les bornes ! s’insurgea t-il.
Le roux était scandalisé par l’attitude de son amant et aussi agacé par son
comportement puéril et impoli.
- Qu’y a –t-il ? Aurais-je dit ou fait quelque chose qui aurait déplu à notre
hôte ? demanda le jeune homme, en faisant des yeux innocents.
Chel se mordit la lèvre inférieure et retient la réplique mordante qu’il
s’apprêtait à lancer à son amant.
Les yeux de Nevada s’illuminèrent d’une lueur de colère, la jalousie l’envahit
de nouveau et vient le frapper en plein cœur.
- Laisse donc Chel ! La jalousie de notre prince excuse ses horribles manières,
se moqua t-il.
- Pardon ??? Qui traitez-vous de jaloux ? De qui serais-je jaloux ? demanda
Nevada. De vous ? Vous plaisantez !
Le jeune vampire avait les joues rouges de honte. Il était furieux d’avoir été
découvert.
- Nevada ! se fâcha son compagnon. Tu vas beaucoup trop loin. Je te prierai de
présenter tes excuses ! hurla t-il presque.
- Comment oses-tu exiger des… commença le jeune blond.
- Il n’y a aucun mal, le rassura Alex, interrompant le blond. L’attitude de ton
compagnon est parfaitement compréhensible Chel. J’aurais la même réaction à sa
place si je voyais un autre que moi te tourner autour, se moqua t-il. Je serais
je l’avoue horriblement jaloux.
Nevada lui lança un regard encore plus haineux. Alex eut un regard étrange alors
qu’un sourire ravi se dessinait sur ses lèvres.
- Si son Altesse veut bien me suivre, je me ferai une joie et un honneur de la
mener à sa chambre, ironisa Alex tout en pouffant.
Le blond préféra l’ignorer.
Nevada suivait le Doyen qui lévitait. Il enrageait, à croire qu’il le faisait
exprès. Il jeta un coup d’œil du côté de Chel, ce dernier avait le visage fermé
et l’ignorait royalement. Il était de toute évidence, furieux contre lui, agacé
par ses excentricités. Nevada avait conscience d’avoir un comportement de gamin
mal élevé. Il ne pouvait malheureusement pas s’en empêcher.
La ressemblance frappante d’Alex avec son ennemi juré, la jalousie grandissante
qui s’emparait de lui chaque fois que le Doyen approchait son compagnon
n’arrangeait pas les choses.
Le blond traversa un nombre impressionnant de salles, fit l’ascension d’un
nombre aussi étonnant d’escaliers. C’était véritablement un labyrinthe. L’ancien
finit par s’arrêter devant une porte en chêne, finement ouvragée et travaillée.
Alexandre tendit la main vers la porte mais ne l’effleura pas. Cette dernière
s’ouvrit lentement. La pièce était magnifiquement décorée. Au milieu de celle-ci
trônait un énorme lit à baldaquin. Les draps étaient de soie rouge ainsi que les
tentures. Malgré la magnificence de cette chambre, une impression de malaise
saisit le jeune vampire. Cette pièce ne lui plaisait pas du tout. Avait-elle été
occupée par Chel ? Avait-il au moins séjourné ici. Alex et Chel avaient-ils été
amant ? Ce lit à baldaquin avait-il été le complice de leurs étreintes
passionnées ? Comment ne pas douter ?! Le comportement des deux vampires était
très équivoque. Si oui, Chel avait-il éprouvé des sentiments pour lui ? En
éprouvait-il toujours pour le Doyen ? Tant de questions qui se bousculaient dans
sa tête et qui ne trouveraient certainement jamais une réponse. Cependant, il
était hors de question qu’il dorme dans le même lit où avait peut-être dormi
Alexandre ! Devant l’hésitation et le regard étrange du jeune vampire, le Doyen
qui n’avait cessé de lire ses pensées prit la parole.
- Que se passe t-il mon prince ? Cette chambre ne serait-elle pas à ton goût ?
demanda t-il.
- C’est exact ! Je refuse d’y séjourner ! s’écria le blond.
- Serait-ce dû à l’orientation de celle-ci ? demanda le Doyen, en souriant.
Aurais-tu des exigences particulières ?
- Mais il est en train de se foutre de moi ! commença à
s’énerver le blond. Pas exactement ! répondit-il. La présence de ce
grand lit ne me convient pas, mentit le blond.
- Vraiment ? Pourrais-je connaître la raison de cette gêne concernant le lit ?
demanda le brun, en fixant Nevada narquoisement.
- Je n’ai aucune envie de dormir dans cette chambre. J’exige que vous m’en
donniez une autre, s’impatienta le jeune vampire.
Chel poussa un soupire plus qu’exaspéré, son compagnon se comportait en
véritable peste gâtée.
- Nevada ! s’impatienta le roux.
Les yeux verts du vampire lançaient des éclairs. Le Doyen eut un sourire
narquois.
- Ce n’est rien ! Si son Altesse veut bien se donner la peine de me suivre,
ironisa t-il. Je pense que la chambre suivante lui conviendra.
Toujours lévitant, il se dirigea vers la chambre adjacente, suivi des deux
autres vampires. Elle était identique à la précédente à quelques détails près.
Les draps et les tentures étaient de couleur bleu pastel. Le lit à baldaquin
était forgé dans un matériau splendide, de toute évidence ouvragé à la main.
- Celle-ci te convient-elle mon prince ? se moqua le Doyen.
N’ayant plus aucun prétexte pour se plaindre, le vampire blond ne put que
capituler.
- Ai-je le choix ? maugréa t-il quand même. Elle fera certainement l’affaire,
dit-il. Qu’en penses-tu Chel ? interrogea t-il son compagnon.
Le blond leva un regard timide vers son bien aimé, espérant que sa colère serait
retombée. Il n’eut pas réellement de chance. Le regard du roux était toujours
aussi électrisé.
- Est-ce à moi que tu t’adresses jeune prince ? ironisa le roux. J’avoue avoir
du mal à comprendre pour quelle raison tu me poses-tu cette question ? répondit
froidement le vampire. Que cette chambre te convienne ou pas, cela m’indiffère
parfaitement, c’est toi qui y dormiras y il me semble ! « Seul ».
Chel avait particulièrement insisté sur ce mot.
- Je te crois tout à fait capable de faire le choix de celle-ci comme un grand.
- Mais… ??? balbutia le jeune vampire.
Il était surpris par la réaction de son amant. Pourquoi l’était-il ? Il aurait
dû s’attendre à une telle réaction de la part de son bien aimé… Oh ! Et puis !
Que lui importait l’opinion de cet idiot de vampire !
- Pauvre con ! l’insulta t-il.
Furieux, le vampire pénétra dans la chambre et referma violemment la porte au
nez des deux vampires.
Ceux-ci se regardèrent longuement, puis soupirèrent. Ils disparurent de devant
celle-ci et se matérialisèrent au salon.
- Je n’ai jamais rencontré un être aussi rebelle, aussi orgueilleux et jaloux,
fit remarquer Alex.
- Et aussi mal élevé, acheva le roux.
- Egalement, sourit son homologue. Son cœur est encore empli de haine, de
craintes. Il est perdu, il ignore quoi faire, l’excusa presque le brun.
- Je comprends ce qu’il ressent, néanmoins cela n’excuse pas son comportement,
autoritaire, ses manières enfantines et son attitude puérile, répondit Chel
durement.
- Que tu es intransigeant mon ange !
- Comment ne pourrais-je pas l’être ? Il est insupportable ? Pourquoi ai-je
choisi un adolescent ? soupira le roux.
- Tu sais parfaitement que tu ne l’as pas choisi. Vous, vous êtes appelés. Vos
cœurs se sont parlés. Quelque soit ce que tu pourras dire, tu l’aimes et tu ne
peux nier cette vérité, sourit le Doyen. Quelques soit le caractère qui est le
sien ou qui sera le sien dans le futur, tu le supporteras, expliqua le Doyen en
souriant.
- Seigneur ! Une vraie torture pour le pauvre vampire que je suis, plaisanta
t-il.
- Pour un peu, je te plaindrais presque ? ironisa son vis-à-vis.
- Mais je le suis, continua t-il. J’en viens même à me demander si j’ai
réellement fait le bon choix ? soupira le roux.
- Pauvre Nevada ! Tu es impitoyable avec lui. Dis-moi mon cœur, tes paroles ne
seraient-elles pas motivées par l’exaspération que tu ressens face au
comportement de ton compagnon ? Je suis certain que tu n’en penses pas un mot.
Je crois également que les manières de vierges effarouchées de Nevada t’excèdent
également, fit remarquer Alex.
- J’aime Nevada. Malheureusement son innocence est pour moi un obstacle
infranchissable.
- Le lui as-tu au moins dit ?
- Non. Je pense qu’il ne comprendrait pas. Pourtant Je ressens parfois un
machiavélisme étrange émaner de lui. Cependant lorsque que le gamin innocent et
sans éducation reprend le dessus, je suis saisit d’une envie de lui mettre une
fessée et parfois de l’étrangler. Malgré tout, je suis incapable de me détacher
de lui. Vivre sans lui serait une torture. Nous sommes liés et ce lien, je le
ressens si fortement…. J’ai la sensation que cette attache n’est pas uniquement
due à la présence de Chelsea en moi. Je sens qu’il y a autre chose. Je ne
parviens malheureusement pas à le définir, expliqua le roux.
Un sourire énigmatique éclaira le visage du Doyen qui demeura silencieux.
- Notre prince est un guerrier très puissant. Sa naïveté, son innocence font de
lui une proie facile. Son impulsivité et son caractère emporté l’entravent dans
ses actions. Néanmoins certain de ses défauts lui donne un avantage réel sur ses
adversaires et font de lui un ennemi imprévisible.
- Peut-être. Et cela n’est pas pour me rassurer ? Ne me suis-je pas trompé ?
interrogea tout à coup Chel.
- Au fond de toi, tu sais parfaitement que ce n’est pas le cas. Si ça l’avait
été ton cœur te l’aurait déjà dit. Tu l’aurais toi-même ressentit. En une
centaine d’années d’existence je ne t’ai vu qu’une seule fois faire le mauvais
choix. Ce jour maudit où tu as accepté de suivre Axel dans sa folie.
- Mais…
- Ne laisse pas le doute t’envahir mon ange. Ton cœur ne s’est pas fourvoyé. Il
l’a bien reconnu.
- Mes doutes ne viennent pas uniquement de son attitude. Ils sont également
alimentés par les sentiments étranges que je ressens. Alex, je suis un vampire
avec mes envies et mes désirs. Ceux-ci deviennent de plus en plus évidents et
intense. J’ai fait une promesse à Nevada, celle de ne pas le brusquer, de
patienter jusqu’à ce qu’il soit prêt. Je suis fermement décider à la tenir,
néanmoins j’avoue perdre de vue mes objectifs lorsqu’il se trouve près de moi,
que je le serre dans mes bras. C’est une véritable torture, soupira le roux.
Nevada n’est encore qu’un adolescent. Un vampire nouveau-né. Anciennement humain
il y a quelques jours de cela. Et pourchassant des créatures de la nuit au nom
d’une vengeance qui n’avait pas lieu d’être. Je comprends que sa vie a été
radicalement chamboulée, qu’il lui faut du temps afin de s’adapter à sa nouvelle
vie, sa nouvelle apparence et tout le reste, pourtant je….
- Seul le temps sera à même de calmer tes inquiétudes et celles de Nevada,
l’interrompit le brun.
- Ses inquiétudes ?
- Chel n’as-tu pas encore comprit que le comportement de ton compagnon est
uniquement motivé par la crainte qu’il éprouve, expliqua t-il.
- Comment pourrait-il être effrayé. Il sait parfaitement que jamais je ne lui
ferais de mal ? s’énerva le vampire.
- Ne le serais-tu pas à sa place ? Nevada à confiance en toi. Essais un peu de
le comprendre. Une succession effrénée d’évènements, une sensualité qui se
développe sans qu’il ne sache comment et pourquoi ? Ses sentiments qui
s’affirment pour un être du même sexe que lui, de surcroît d’un vampire. Avant
d’en devenir un lui-même, il a été tueur de créatures de la nuit. Que veux-tu
que soit sa réaction ? Comment veux-tu que son univers ne soit pas chamboulé et
qu’il ait un comportement différent que celui qui est le sien ? Les réactions de
son corps l’effrayent et le surprennent. Chel mon cœur, tu vas devoir t’armer de
patience et avec Nevada il va t’en falloir énormément, plaisanta le Doyen.
- Rendons grâce aux Seigneur que je sois éternel dans ce cas ? plaisanta le
roux.
Le Doyen éclata de rire.
- N’est-ce pas un peu contradictoire ? lui dit le brun. Nous des créatures des
ténèbres, invoquant le créateur ?
- Serais-je un sacrilège ? plaisanta le roux. Ne sommes nous pas tous des
créatures du Seigneur ? Que nous soyons des humains, des animaux, des plantes ou
des vampires humains.
- C’est exact ! confirma le brun.
- Oui, mais nous sommes une race tout à fait à part des autres races vampires.
- C’est ainsi que nous, nous défissions et comme tu le dis si bien, tu as
l’éternité devant toi.
- Tout à fait et…..
Le roux ne put terminer sa phrase. Un cri strident et étranglé s’éleva. Celui-ci
fut suivit par un chapelet de jurons dans une langue incompréhensible pour le
commun des mortels, mais qui sembla familière à Chel. Le vampire roux demeura
quelques minutes sans aucune réaction. Comme si ce dialecte dans lequel s’était
exprimé le blond, l’avait plongé dans un autre monde.
— Aahhhhhh !!!!!!!
Le cri surpris et strident venait de la chambre qu’occupait Nevada. Celui-ci
sortit Chel de sa torpeur.
Alex et son compagnon se jetèrent un regard étonné, puis ils disparurent du
salon pour se matérialiser presque immédiatement à l’intérieur de celle-ci. Le
roux se jeta pratiquement sur la porte de la salle de bain et l’ouvrit à toute
volée. Il fit pratiquement exploser cette dernière. Le spectacle qui s’offrait à
eux était impossible à décrire sans demeurer longtemps sérieux. Le plus jeune se
tenait debout au milieu de la baignoire, nu comme un ver et grelottait. Nevada
il fallait l’avouer était complètement ridicule et les deux créatures avaient du
mal à se retenir de rire. Ils devaient impérativement l’éviter, connaissant le
blond, il serait capable de piquer une crise. Malheureusement, Chel ne put se
retenir.
Il commença à pouffer puis éclata franchement de rire. Le Doyen demeura stoïque,
il ne voulait pas perdre son sérieux. Il ne put s’empêcher de sourire
imperceptiblement, ayant énormément de mal à garder son sérieux. Nevada était
réellement comique à voir et assez grotesque.
- Va-y ! Moque toi de moi ! s’énerva t-il. Quant à vous, je vous déteste et je
hais votre demeure ! Ne connaissez-vous pas ce que l’on nomme chauffage ?
continua à s’énerver le blond.
- Son altesse ne sait-elle pas que nous, nous trouvons en Pennsylvanie ? En ces
lieux, sur mon domaine, le climat, les intempéries, la température nous ne les
ressentons pas.
- Vous peut-être ! Mais moi non ! Je ne suis un vampire que depuis peu, je n’ai
pas votre peau de crotale ! s’énerva t-il devenant insultant.
Alex sourit à l’insulte.
- J’ignorais que notre prince était si frileux, continua t-il. A l’avenir je
prévoirai tout en conséquence.
Nevada était furieux, rien ne semblait atteindre ce Doyen. Ni les insultes, ni
les sarcasmes, ni l’indifférence. Il avait fait comprendre par son attitude à
l’ancien qu’il le haïssait pourtant ce dernier ne semblait pas s’en formaliser
outre mesure. Il avait du mal à supporter la condescendance du Doyen et ne
pouvait plus tolérer les moqueries et les plaisanteries de son amant qu’il
trouvait douteuses.
Pourquoi se moquait-il toujours de lui ? De plus devant ce Doyen qu’il
horripilait. Pourquoi Chel faisait-il toujours quelque chose pour le contrarier
? Exaspéré et très en colère le jeune vampire se drapa dans ce qui lui restait
de dignité, quitta la baignoire et passa dans la chambre. Chel le suivit du
regard ayant du mal à se retenir lorsqu’il apercevait le corps parfait de son
amant. De ses yeux verts lumineux il ne cessait de dévorer son compagnon. Un
sourire indulgent apparu sur les lèvres du Doyen. Sans se préoccuper de ses deux
visiteurs, le blond se dirigea vers l’armoire et l’ouvrit. A son grand
étonnement, des dizaines de vêtement y étaient soigneusement rangés.
Impeccablement. Certainement des effets d’Alexandre. Ce dernier quitta
discrètement la chambre, laissant les deux amants seuls. Furieux, le blond
commença à éventrer l’armoire.
- Que t’as fait ce malheureux meuble ? s’écria Chel. Ne crois-tu pas que tu
devrais diriger ta colère vers le vraie responsable ?
- Veux-tu parler d’un vampire rouquin qui ne cesse de me mettre en boîte ? Qui
fait fi de mes sentiments ! Qui….
- Oh ! Là mon ange, quelle frénésie ! N’as-tu pas encore compris que j’adore
m’amuser ? C’est ma manière de te monter que je tiens à toi. Que je me préoccupe
de toi, continua t-il.
- Tu appelles ça te préoccuper de moi ? se récria le blond. Tu oses prétendre
que tu tiens à moi ? Je… je. .. je…Je te déteste ! Que regardes-tu ? s’écria
t-il. Cesse de me reluquer ainsi ? Oh et puis ! Tu m’agaces ! Va-t-en ! hurla
t-il.
- Qu’attendre d’autre d’une créature telle que moi, rigola le vampire roux. Tu
es tellement appétissant, avoua Chel, en faisant un sourire pervers.
- Tu ne penses qu’à ça ! Tu n’es qu’un pervers ! Va-t-en !!!!
- Désires-tu vraiment que je m’en aille ? demanda t-il, une lueur étrange
éclairant son regard.
- Je…Je…
Le regard du blond se durcit, au point de devenir aussi froid que de l’acier. Il
était furieux contre son aimé, néanmoins un violent désir de le retenir
l’envahit. Le silence de Nevada était plus explicite que des mots.
- J’ai parfaitement reçu le message ! Il n’est nullement question que je demeure
en un endroit où ma présence n’est pas souhaitée, s’écria Chel, en
disparaissant.
- Chel attend je…. Crétin ! l’insulta t-il.
Le vampire cessa de maltraiter les vêtements. Son corps fut secoué de
soubresauts tandis que les larmes se mirent à couler le long de ses joues. De
frustrations, de colères…
- Je ne supporte plus cet endroit. Je regrette d’y être
venu… J’en ai assez de ce Doyen. Je ne souffrirai pas une minute de plus de les
voir se faire les yeux doux. Je….Que m’arrive t-il ? Serais-je jaloux ?! Comment
puis-je l’être d’un être tel que lui ? Il est d’un commun ! De plus j’ai la
jeunesse pour moi. Chel m’aime, il me l’a dit et prouvé maintes fois. Ce vampire
m’appartient ! Ce Doyen se trompe s’il s’imagine être de taille. Il ne me… Que
suis-je idiot ! Ils se connaissent depuis de nombreuses années. Je suis encore
un novice, quelque soit le domaine. Je n’ai aucune des qualités, des pouvoirs
que possède Alexandre. Je n’ai aucune particularité, je suis quelconque. A part
mon corps que désire Chel.
Fort de cette constatation, le vampire tomba à genoux alors que les larmes
continuaient à couler le long de ses joues. Le doute envahit son esprit et son
cœur. N’avait-il que cela à offrir à son compagnon ? Son corps ? Alexandre avait
d’avantage à proposer. Pourquoi agissait-il de manière aussi vive ? Pourquoi
fallait-il que ses réactions soient toujours motivées par sa jalousie ? Pourquoi
n’acceptait-il pas le fait qu’un autre s’approche de son aimé ? Après tout, son
compagnon était libre d’avoir des amis ??? Chel des amis…. Il avait des doutes…
Etait-ce parce qu’au fond de son cœur il connaissait cette vérité ? Il était
conscient que de son comportement puéril agaçait son compagnon et risquait de
créer des tensions entre eux, mais il ne pouvait malheureusement pas dompter son
caractère emporté. Du moins pour l’instant. Chel… Il l’aimait à en perdre la
raison. Le vampire venait à peine de quitter la pièce qu’il lui manquait déjà.
Il détestait se disputer avec lui. Chaque fois que le vampire le quittait
quelque qu’en fut la raison, il avait l’impression qu’une partie de son être, de
son cœur manquait.
- Une partie de moi est absente lorsque tu t’éloignes, lui dit tout à coup Chel
qui avait réapparu.
- Chel ? Tu es revenu ! lui dit le blond d’une voix enfantine.
Le vampire s’agenouilla devant son cadet.
- Je t’interdis de penser que seul ton corps m’intéresse ! lui dit le roux.
J’apprécie tout en toi, ton corps, ton cœur et même tes mauvaises manières.
Enfin j’essaye de m’arranger avec, reconnu t-il.
- Idiot !
- Pardonne-moi ! Parfois j’oublie que tu n’es encore qu’un adolescent, souffla
doucement son compagnon à son oreille.
- Et moi que tu es un vampire centenaire ! Sur ce point Axel avait raison, je
devrais apprendre à écouter mes aînés.
- Axel est un malade et un psychopathe, mais il a parfois un raisonnement assez
juste, admit le vampire.
- Chel ! s’écria Nevada, en éclatant en sanglots.
Le vampire le prit de dans ses bras et le serra contre lui.
- Je suis là mon ange, le rassura t-il.
- J’ai si peur ! avoua t-il.
- Je suis conscient des interrogations qui sont les tiennes, de tes peurs, de
tes désirs. Je serais patient, je te le jure. J’avoue que parfois, un violent
désir de te renverser et de te violer sur place me saisit.
Nevada frémit en entendant le ton passionné de son aimé. Il leva des yeux
surpris et inquiets vers lui.
- Inutile de prendre cet air effrayé mon cœur, je ne vais pas t’agresser voyons
! Je t’ai fait une promesse et je la tiendrai. Je suis une créature très
persévérante, rigola le vampire.
- Pardonne-moi, je suis si ignorant de vos uses et coutumes. De plus je ne
parviens jamais à comprendre tes allusions. Les plaisanteries c’est pire. Je
suis irrécupérable, se désola le blond. Comment parviens-tu à me supporter ? Je
suis infect, je…
- Je l’avoue, tu es une vraie peste et impolie de surcroît ! enchaîna le roux.
- Ne vois-tu pas que je suis sérieux ? Ce que j’essais de te dire est assez
difficile. Je… Je crains de m’engager pleinement envers toi.
- Je suis parfaitement conscient de ton immaturité dans ce domaine et dans
beaucoup d’autres d’ailleurs.
Nevada jeta un regard de reproche à son compagnon. Ce dernier lui fit un sourire
charmeur.
- Tu n’es ni physiquement, ni mentalement prêt à entamer une relation plus
approfondie. Je te le répète mon cœur, je suis particulièrement tenace.
Néanmoins préparé ou pas, il est hors de question que je fasse une croix sur les
petits câlins, rigola t-il.
- Qu’entend-tu par câlins ? demanda innocemment le blond.
Il fixait son bien aimé droit des les yeux, ce dernier en fut troublé.
- Nevada, ce que nous avons fait dans la baignoire après ta transformation
étaient des câlins ? lui dit-il.
- Vraiment ? Je….
- Je ferai mieux de te faire une démonstration, lui dit-il en souriant.
- Comment ? Que veux-tu dire par une démonstration ? demanda le blond un peu
inquiet.
Lentement, Chel allongea son bien aimé sur la moquette. Ce dernier surpris,
frémit. Le vampire roux penché au-dessus du blond, le fixa tendrement. Il se
penchant d’avantage sur son visage, il effleura du bout de la langue les larmes
encore présentes. Il les sécha tendrement. Nevada ferma les yeux.
Cette sensation de douceur, de chaleur soyeuse était agréable. La langue de Chel
continua sa lente exploration pour s’acheminer jusqu’aux lèvres sensuelles et
rose du blond. Après les avoir longuement léchées, Chel s’en empara tendrement.
Répondant à cet ordre silencieux et impérieux, Nevada entrouvrit les lèvres et
répondit passionnément au baiser de son compagnon. Il s’offrit pleinement.
C’était donc cela, ce dont parlait Chel ! Chel sourit. Nevada commençait à
comprendre. Sa réaction le démontrait et le roux appréciait la spontanéité et la
disponibilité de son jeune compagnon.
Quel échange délicieux ! Un baiser au goût salé de larmes. Celui-ci dura de
longues minutes avant que les deux créatures ne se séparent émues et quelque peu
essoufflées.
- Chel, haleta le blond. Chel. Je… Je t’aime… Je voudrais…
- Que désires-tu mon amour ? Dis-moi tout mon cœur.
Les lèvres de Chel glissèrent, lentement dans son cou. Le vampire roux embrasait
tendrement et passionnément la veine de son compagnon.
- Que désires-tu ? chuchota encore son amant contre sa veine.
- Je… je… je l’ignore. Je ne parviens pas à définir ce que je souhaite
réellement, avoua le jeune blond.
- Je sais parfaitement ce qui tu veux mon ange, ce dont tu as envie mon cœur…
Le roux fit lentement glisser ses lèvres le long du torse de Nevada. Ce dernier
se cambra en sentant sa bouche s’emparer de son mamelon rose qu’il sentit durcir
de plaisir. La créature suça longuement ce petit but de chair avant de passer à
l’autre. Nevada se cambra et gémit doucement. Le vampire suprême ouvrit les
yeux, puis les referma, en sentant la langue de son amant s’acheminer vers son
nombril. Il se mordit violemment la lèvre inférieure. La langue de Chel joua
quelques minutes avec celui-ci, puis continua sa lente et sensuelle exploration,
jusqu’à l’objet de ses désirs.
- Mon amour… Que…Que fais-tu ?
Le vampire ne répondit pas, seule une sensation de chaleur, de douceur sur son
membre déjà bien gonflé par le désir lui répondit. Nevada ouvrit les yeux en
sentant la langue de son aimé se poser à l’extrémité de celui-ci.
- Que fait-il ? Non, je ne dois pas me laisser aller ! J’ai beau être novice et
ignorant des choses de la vie, je suis certain que ce que nous, nous apprêtons à
faire est inconvenant ! Je devrais le lui interdire, mais je ne peux
malheureusement me soustraire à cette envie. A l’emprise de Chel. Pourquoi ne
puis-je résister à ce désir ?
- Tu réponds à celui de ton corps, à ce qu’il réclame. Ai confiance, je ne te
ferais pas de mal.
- Chel, gémit le blond. J’ai confiance.
La voix du jeune vampire avait des intonations douces et sensuelles. Ce
gémissement était un appel, un encouragement inconscient à aller plus loin.
Obéissant prestement à sa prière, le roux engloutit à demi la sucrerie offerte.
Nevada se cambra, torturé par la bouche de son bien aimé. Le roux passait et
repassait sa langue le long de la hampe dardée de plaisir, amenant son compagnon
à pousser des petits cris de satisfaction.
- Je t’en prie ! Cesse de me torturer, supplia ce dernier.
Répondant à sa supplique, le vampire l’engloutit entièrement. Ses lèvres
expertes allaient et venaient le long de cette colonne de chair. Les reins du
jeune vampire déjà possédés par la houle du plaisir, accompagnaient les
mouvements de son amant. Emporté par la passion Nevada crispait ses doigts dans
la chevelure rousse de son ami. Il avait le cœur qui battait la chamade. Ses
lèvres entrouvertes laissaient passer son souffle en saccade. Nevada était au
bord de l’évanouissement, la bouche de son bien ne lui donnant aucun répit.
- Hum…mon amour…Ahhh, criait le jeune vampire.
Honteux de ses gémissements, le blond se mordit violemment la lèvre inférieure,
afin refouler son cri.
- Je n’en peux plus. S’il continua ainsi, je vais finir
par m’évanouir. C’est beaucoup trop bon.
La résistance du blond était parvenue à son paroxysme, il se libéra dans la
bouche de son amant, en poussant cette fois là, le cri de plaisir qu’il avait
auparavant retenu. Chel accueillit cette liqueur avec délice. Le jeune vampire
fut secoué des derniers frissons de plaisir avant de retomber sur la moquette,
complètement épuisés par cet exercice. C’était donc cela qu’entendait son amant
par câlins. Il devait avouer que cet intermède sensuel lui avait beaucoup plu.
- Hum, Et tout aussi délectable que ton sang, murmura Chel, en léchant la
commissure de ses lèvres. J’adore ce genre d’exercice, souffla le roux.
Le vampire suprême rougit de honte alors que Chel remontait lentement le long de
son corps.
Il posa sa tête sur son torse, écoutant les battements impérieux du cœur de son
bien aimé. Ils demeurèrent un long moment, ainsi allongés.
- Que dirais-tu d’un bon bain mon ange ?
Le blond acquiesça en silence. La lueur qu’il vit dans le regard de son aimé le
fit rougir violemment.
Les deux vampires se levèrent et se dirigèrent vers la salle de bain.
A suivre …