L’aube du vampire
 





Titre :  L’aube du vampire
Auteur : elfedemoniaque
Chapitre : 15
Genre :  Yaoi
Couple :  Toujours Nevada et Chel.
Disclamer :  
Pas changé. Tous à moi. 


Chapter15 The Highest Vampire (Partie.1)




- Qu’ai-je fait ? s’écria t-il. Je l’ai perdu à tout jamais ! sanglota t-il.
Alexandre était effondré. Le Doyen avait une fois de plus perdu son fils adoré, Nevada. Il avait pourtant été si près du but. Alex avait senti le changement qui était intervenu en lui… Pendant un moment, Le blond était revenu à des meilleurs sentiments envers lui. Le vampire brun les avait ressenti… Il avait eut l’opportunité de savourer pleinement cette symbiose qui les avait liés si peu de temps. Durant le laps de temps qu’avait duré ce sensuel échange, l’ancien s’était senti en parfaite harmonie avec son fils bien aimé. Il avait aimé retrouver les sensations que lui procurait la peau de Nevada. Il avait savouré sa texture, ressenti sa douceur, respirer son odeur, s’était délecté de son goût. La peau du blond avait une saveur si particulièrement délicieuse… Toute aussi exquise que celle de son frère Seii.

Des anges, ses anges…

Ils étaient tous deux tellement adorables, d’une sensibilité à fleur de peau : Ryuen et Seii…
Quelque soient les prénoms que portaient ses fils, ils étaient identiques. Parfois leurs réactions faisaient penser à des jumeaux. Alexandre eut un sourire tendre alors que peu à peu les souvenirs affluaient en sa mémoire.


********************

Trois soleils superposés rougeoyaient et brillaient dans le ciel. Une étendue fleurie s’étalait à perte de vue. De magnifiques phœnix évoluaient gracieusement par paire. Des oiseaux du paradis volaient dans le ciel. Des flamands multicolores entrelaçaient de manière très élégante leurs cous.
Les animaux étaient debout au milieu d’un magnifique lac et ne bougeaient pas. Sous sa surface limpide évoluaient une multitude de poissons et d’animaux aquatiques aux multiples couleurs.
Dans les arbres, de nombreuses créatures polychromes s’amusaient à se poursuivre. Les rayons des trois soleils venaient caresser quelques roses qui s’ouvraient tels des écrins renfermant une magnifique pierre, laissant apercevoir blotti en leur creux de minuscules créatures.
Certaines étaient ailées, d’autre pas, des êtres féeriques, des elfes, des fées…

Certains êtres qualifiés de dangereux, dont la seule vue pouvait effrayer, évoluaient au sein de cet endroit paradisiaque en toute liberté. Ils paraissaient vivrent en parfaite harmonie. Tous sans exception se déplaçaient par couples. Dans cet Eden, ce paradis…

Non loin de là, un jeune homme à la chevelure blonde était assis contre un arbre. Son physique s’apparentait plus à celui d’un être féerique qu’à celui d’un être humain. Sa chevelure scintillait, semblable à de l’or pur. Au sein d’un cadre aussi enchanteur il avait l’air d’un ange de bonté, de miséricorde, d’amour, de douceur…. Ses paupières étaient clauses. Sa physionomie était magnifiquement expressive. Une expression pensive éclairait son visage. Il portait une tunique moulante immaculée, cousue de fils dorés et marqués d’armoiries étranges…. Sur ses épaules était drapée, une cape de la même couleur. Celle-ci était comme une seconde peau. Ses muscles souples et fermes se dessinaient sous le tissu. Son front était marqué d’une étoile. De toute évidence, « cet emblème » était un signe. Certainement celle de son statut. A en juger par la couleur du tatouage : doré, l’individu devait être quelqu’un d’important. Une expression de plénitude totale éclairait son visage. On le sentait en parfaite harmonie avec ce cadre enchanteur.
En parfaite symbiose avec la nature, mais également avec les créatures qui peuplaient celle-ci.
Ses longs doigts fins effleuraient langoureusement et délicatement l’instrument finement ouvragé qui se trouvait délicatement posé sur ses cuisses. Il s’agissait d’une flûte finement travaillée. Celle-ci était couverte d’inscriptions étranges… Elle dégageait une impression mystique…
L’instrument était entièrement fait d’or… Le blond paraissait perdu dans un monde étrange peuplé de créatures mythiques, féeriques, légendaires… Le jeune homme poussa un soupir de bien être, envahi par une sensation de plénitude complète.

C’était divin !
Avec une extrême délicatesse il saisit la flûte entre ses doigts fins et la porta à ses lèvres sensuelles. Ses paupières jusque là closes s’ouvrirent. Tel un nouveau né ouvrant les yeux sur le monde, émerveillé… Ses iris étaient d’un gris intense et donnaient l’impression que le soleil venait de se lever au creux de celles-ci. Doucement, il se mit à jouer de son instrument. Des accords mélodieux s’en échappaient. Ils étaient sensuels, envoûtant, ensorcelant, apaisant…
Chaque créature touchée par cette mélodie se trouvait enveloppée dans un cocon de sons harmonieux. Elles ne pouvaient plus se libérer de cette emprise et ne paraissait pas non plus vouloir s’en défaire. La musique s’échappant de la flûte était identique à celle d’Orphée.
Céleste, capable de charmer une Divinité… Les créatures s’en trouvaient transcendées et ne bougeaient plus. Même celles qui étaient qualifiées de sauvages à Eden s’étaient arrêtées et savourait cette mélodie venue des plaines d’Avalon . Une pure merveille… Une musique du ciel….

L’ange blond était perdu au sein de ce monde musicalement féerique… Tout à coup le ciel s’assombrit, interrompant brusquement cette musique enchanteresse… Qu’étais-ce ? Un orage ?
Pourtant aucun nuage ne s’était amoncelé, annonçant l’arrivée d’une tempête ou d’un cataclysme de ce genre. Néanmoins les éléments semblaient déchaînés et le firmament fut déchiré par de nombreux éclairs. Les accords mélodieux cessèrent. Certaines des créatures auparavant calmes, envoûtées par cette merveilleuse musique s’envolèrent. D’autres se sauvèrent… Elles cherchaient un lieu propice leur permettant de fuir cette présence qu’elles sentaient menaçante. L’être blond leva les yeux vers le ciel, cherchant le responsable de ce désordre. Il le reconnu immédiatement.
 Seii ! souffla t-il un sourire attendri éclairant ses lèvres. N’apprendra t-il jamais ? soupira t-il.
Une voix douce, mais emprunt de colère se mêla au bruit des éclairs.
 Grand frère ! Ryuen ! appelait la voix.
Les mots étaient murmurés en un dialecte tout à fait étrange pour le commun des mortels. Pourtant le blond sourit, comprenant parfaitement les mots prononcés. Il disparut de l’endroit où il se trouvait pour réapparaître devant celui qui l’appelait. Le blond le prit immédiatement dans ses bras. Les deux individus serrés contre l’autre flottaient dans les airs. Ce qui ne surprit pas réellement… N’était-ce pas un univers étrange au sein duquel évoluaient toutes sortes d’êtres…
Féeriques, extraordinaires… L’être que venait de prendre le blond entre ses bras était un jeune homme. Il devait avoir entre quinze et seize ans, ses yeux gris bleu étaient emplis de larmes de rage et de frustration. L’ange blond leva la main pour lui caresser la joue.
- Que se passe-t-il mon cœur ? demanda-t-il.

Il l’avait interrogé dans la même langue. La voix sensuelle de la créature blonde sembla avoir un effet apaisant sur le jeune homme… Les éclairs cessèrent immédiatement. Seii se serra d’avantage contre son frère, en frémissant de colère et en sanglotant. Sa peau d’une pâleur extrême contrastait avec celle ambrée du blond. Il était d’une beauté époustouflante, tout autant que son vis-à-vis. Leurs caractères physiques étaient pratiquement identiques à quelques différences près. Ils ressemblaient tous deux à des anges. Seii arboraient également une étoile dorée sur le front. Les cheveux du plus jeune étaient châtains clairs et coupés court sur sa nuque.
Ceux de son frère étaient blonds et très longs. Tressés en une natte qu’il portait par-dessus son épaule. Ils se ressemblaient d’ailleurs beaucoup, néanmoins pas assez pour passer pour des jumeaux. Seii était vêtu d’une tunique noire aussi moulante que celle que portait son frère. Celle-ci épousait les formes parfaites du cadet. La tunique était cousue de fils argentés. Ses épaules étaient également drapées d’une cape sombre.
- Ryuen ! Te voilà enfin ! renifla le châtain clair.
- Qu’y a-t-il ? Qui t’a fait de la peine ? demanda doucement le blond.
- Je hais ce conseil ! Ils cherchent à me rendre fou. Ils passent leur temps à m’humilier… Axel ne cesse de faire des remarques désobligeantes sur mon apparence. Il se moque de ma manière de me vêtir, de porter mes cheveux courts en arrière. Il dit que mes caractéristiques physiques sont indignes du rang qui est sensé être le mien… Il se moque constamment de moi, en disant que jamais ils ne repousseront. J’avoue ne pas réellement comprendre toutes ses notions… celles de classe, de place ! fit remarquer innocemment le châtain clair. Il me jette constamment à la face ma condition de sang mêlé.
- Saleté de vampire ! Ce n’est que de la méchanceté gratuite. Axel sait parfaitement que les vampires nés de deux vampires sont appelés sang purs et que la particularité de ceux-ci est de posséder une longue chevelure. C’est une caractéristique qu’ils gardent éternellement. Ceux nés de père humains et mère vampire ou vice-versa sont appelés, peu flatteusement je dois l’avouer, sang-mêlé. Leur particularité est d’avoir les cheveux courts. Ceux-ci ne poussent pas plus loin que leur nuque et c’est un attribut qu’ils garderont également pour toujours, lui expliqua Ryuen.
- Ce qui veut dire que je ne serai jamais comme toi ? demande le jeune homme tristement.
- Tu es comme moi mon ange, tu es mon frère, ma famille, une partie de moi. Une coupe de cheveux n’est pas un facteur déterminant au classement des êtres vivants. Rassure-toi, tu me plais tel que tu es et j’aime beaucoup tes boucles châtaines. J’adore y glisser la main pour ensuite la laisser courir sur ta nuque, disait Ryuen tout en s’exécutant.

Seii frissonna de plaisir.
- Qu’importe ta nature ! Tu es mon frère et je t’aime, répondit farouchement Ryuen.
- Moi aussi je t’aime ! Cependant cet amour, notre entente semble être sujet à contre verse. Et moi je ne me sens pas plus à l’aise ici.
- Qu’essais-tu de me dire ? Souhaites-tu nous quitter père et moi ? interrogea t-il.
- Vous quittez ! Jamais ! Vous êtes ce qui m’est arrivé de mieux au cours de ma triste existence. Avant que père ne me ramène, avant que tu me prennes en main, ma vie n’avait pas réellement de sens. J’étais juste un vampire parmi des humains, me nourrissant de leur sang sans aucun état d’âme. Une bête sauvage. Vous êtes ma famille. Père et toi m’avez offert un foyer, votre amour. Vous êtes parvenus à apaiser mon cœur ensanglanté. Je me suis fait des amis à Eden, mais de nombreux ennemis également.
- Je comprends ce que tu ressens mon cœur. Tu n’es d’ailleurs pas le seul. Le seul fait d’être prétendant au titre, fait de moi une cible de choix, se moqua son bien aimé frère. Le fait que tu sois un sang-mêlé n’a aucune importance à leurs yeux, ce n’est qu’un prétexte. Le conseil et surtout Fléau cherchent à m’atteindre. Ils savent tous à quel point je t’aime. Ils souhaitent prendre également père en défaut… Alexandre fait ce qu’il souhaite. Il est le roi, notre roi. Nous sommes tous ses sujets, le conseil, Fléau, Axel, toi, moi ainsi que la nation vampires. Et nous lui devons obéissance. Il est notre père, notre protecteur. Il dirige le royaume de manière irréprochable. Ils ne peuvent rien contre lui. Il ne leurs reste plus qu’une solution : tenter d’atteindre père par ton intermédiaire.
- Par mon intermédiaire ? Mais comment cela ? demanda innocemment le châtain clair.
- Mon ange ! Tu le fait exprès ou quoi ? s’écria Ryuen. Ta pureté me laissera toujours confus… Je dois cependant avouer que j’adore cette partie de toi, sourit le vampire. Mon cœur, père t’aime plus que tout. Le conseil mais surtout Axel savent que si jamais il t’arrivait quelque chose, si tu venais à commettre une erreur, immédiatement ils exigeraient que tu sois banni. Les connaissant, ils mettraient Alexandre devant un choix : le trône ou toi. Et tu sais parfaitement ce qu’il choisirait…
 Je sais, moi, répondit Seii, en rougissant de plaisir. Et il est hors de question que notre père soit forcé de faire un choix entre son trône et moi.
 Et moi je refuse de te perdre. Je t’ai trouvé et jamais je ne t’abandonnerai. Tu me rends si heureux ! Tu nous apportes à tous deux une joie incroyable. Qu’importe ce qu’ils peuvent dire ou faire, cela ne m’atteint pas et ne m’atteindra jamais. L’unique chose qui pourrait me toucher serait que l’on te fasse du mal, que tu disparaisses de ma vie… Je refuse que nous soyons séparés. Nous sommes unis mon ange et ce, pour l’éternité…
- Oui, nous sommes unis, soupira le châtain clair, en frissonnant de plaisir.

Puis tout à coup, il se remit à trembler contre son aîné, de colère, d’énervement…
- Qu’y a-t-il mon petit amour ? demanda Ryuen.
- Je ne peux contrôler ma colère lorsque je pense à Axel.
- Notre oncle a le don de taper sur le système quiconque croise sa route, se moqua son frère.
- Avec lui c’est beaucoup plus que ça. Il ne cesse de tous les monter contre nous. Père, toi et moi.
- Cette saleté nous hait ! Il œuvre dans l’ombre afin de nous nuire depuis que père est devenu notre roi. Il n’a malheureusement pas pu supporter qu’Alexandre ait été préféré à lui. Il est conscient de ne plus avoir aucune chance de prétendre au trône. La seule et unique opportunité qui lui reste pour régner est d’évincer père en nous utilisant. Il sait qu’Alexandre ne choisira jamais entre nous et le pouvoir. C’est donc sur cela que joue Axel pour mener à bien ses plans. Il intrigue et complote afin de mettre notre frère Fléau sur le trône.
- Fléau, grogna Seii.
Il frissonna de dégoût contre son frère. Ryuen le serra contre lui, en caressant tendrement son dos.
- Je comprends ce que tu ressens. Il me fait le même effet, avoua le blond.
- J’ai du mal à croire que le même sang coule dans nos veines ? s’écria Seii. Il est aussi détestable qu’Axel. Je ressens sa constante haine qui me frappe de plein fouet. Je le déteste, continua le jeune homme. Je ne supporte pas la manière dont il pose son regard sur toi, avoua Seii.
- Serais-tu jaloux ? se moqua Ryuen.
- Oui, avoua le plus jeune.
- Bien avant que nous ne nous trouvions mon ange, mon cher frère n’a jamais caché ses sentiments ni son désir me concernant, sourit le blond.
- Il n’a pas intérêt à poser ses sales pattes sur toi, s’insurgea Seii. Il risque de passer un mauvais quart d’heure, je te le garantis.
- Hum ! Que de véhémence. Tu es adorable et je t’aime. Sache que nos sentiments vis-à-vis de notre cher frère sont identiques, néanmoins il demeure ton demi-frère et mon jumeau tu le sais, le taquina son frère. Me détestes-tu également ?
- Comment peux-tu ne serait-ce qu’une seconde penser une telle chose Ryuen ? Je t’aime tu le sais, plus que tout, lui dit Seii. Vous êtes complètement différents. Aussi dissemblables que le jour et la nuit, s’énerva le châtain clair.
- Voilà que tu te mets à parler comme père ! se moqua le blond. Je te taquine mon petit amour. Si une telle chose venait à se produire, que tu viennes à me détester, je ne pourrais le supporter. Je crois que j’en mourrai.
- Jamais… cela n’arrivera jamais !!!! s’insurgea le cadet. Je t’aime tellement mon amour. A moins que je ne perde la mémoire et que je n’ai plus aucun souvenir de toi ou de nous, fit remarquer Seii.
Ryuen sourit et lui caressa tendrement la joue.
- Il arrivera un jour où tu ne m’appelleras plus ton amour. Ce tendre mot sera réservé à un autre être, quelqu’un que tu aimeras plus que moi.
- Il m’est impossible d’aimer quelqu’un plus que toi ou père.
- En es-tu certain ? demanda Ryuen un sourire malicieux sur les lèvres.
- A ma connaissance, je n’ai encore rencontré personne ici qui fasse battre mon cœur comme vous le faites toi et père, déclara rapidement le plus jeune.

Ryuen ne put retenir un petit rire. Son frère ne s’était donc rendu compte de rien… Cela ne le surprenait guère. Le châtain clair faisait preuve d’une innocence déconcertante…Trait de caractère qu’appréciait particulièrement la créature blonde. Son cadet finirait bien par le remarquer un jour, ce n’était qu’une question de temps. Le blond caressa tendrement les cheveux de son petit Seii avant de reprendre la parole.
- Je suis certain que cela arrivera mon ange. Mais n’ai aucune inquiétude, te savoir heureux est tout ce qui compte pour moi, sourit le blond. En attendant la venue de ce prince charmant nous serons encore longtemps l’un à l’autre, se moqua Ryuen. Tu ne dois pas te formaliser mon ange. Il est préférable d’ignorer les tribulations délirantes du conseil. Le mieux est de faire abstraction de la présence d’Axel et Fléau, ainsi que des paroles blessantes et désobligeantes. Toutes leurs actions ne tendent qu’à une chose : te pousser à bout et te forcer à commettre une erreur. Le moyen de nous atteindre ne pourra se faire que par ton intermédiaire.
Le regard du châtain clair se voila.
- Suis-je un poids pour vous ? demanda d’une petite voix Seii.
- Mon cœur, vas-tu cesser de nous sortir des inepties ?! Tu es tout pour nous sauf un poids ! le rassura la créature blonde.
- Je sais pertinemment que tu as raison, pourtant je ne peux m’empêcher de me sentir différents. Ils me le font ressentir chaque instant de mon existence et ce, depuis que père m’a présenté à eux. Ils veulent me pousser à bout. S’ils me cherchent réellement je risque de leurs donner satisfaction en les exauçant.
- Je te l’interdis ! s’écria Ryuen. Je ne veux pas te perdre. Je te le répète, c’est là leur but mon ange. N’entre surtout dans leur jeu et calme-toi.
Malheureusement le jeune homme n’y parvenait pas. Il tremblait de rage contre son aîné.
Le seul fait de songer au conseil, à leur lâcheté, à Axel, à ses complots, à Fléau, à sa méchanceté… Tous ces sentiments confus en lui ne faisaient que décupler sa colère. Il sentit sa fureur augmenter au fur et à mesure. Il continua à trembler de rage contre Ryuen. Ce dernier le serra doucement contre lui, puis déposa un tendre baiser dans le cou de son cadet, son point sensible. Seii se serra d’avantage contre son bien aimé frère, ne cessant pas de trembler de colère. Ryuen leva la main et lui caressa les cheveux en lui murmurant des mots doux à l’oreille.
Peu à peu le cadet se calma et Ryuen disparut du ciel où ils stagnaient depuis quelques minutes.

Les deux vampires réapparurent dans leur chambre… L’aîné allongea son bien aimé frère au milieu des draps de soies et s’allongea contre lui. Il le fixa tendrement.
- Te sens-tu mieux mon cœur ? demanda le blond.
Le châtain clair ronronna en se serrant d’avantage contre Ryuen. Ce dernier lui prit alors la main et éleva son poignet au niveau de ses lèvres. Les deux anges de regardèrent tendrement.
Langoureusement... Puis l’aîné mordit dans la veine avec douceur, faisant Seii pousser un gémissement de plaisir. Il but doucement le sang de son cadet, délicatement…

- Ryuen, souffla Seii. Je t’aime tant.
Après s’être abreuvé durant de longues minutes au poignet de son jeune frère, Ryuen le relâcha puis releva la tête.
Un tendre sourire éclaira ses lèvres avant qu’il ne prenne lentement la bouche de ce dernier.
Lui offrant un baiser à la saveur sanglante. Seii entrouvrit les lèvres afin de goûter à ce nectar et d’offrir à son frère sa langue avec laquelle joua le blond. Elles s’entremêlèrent langoureusement.
Passionnément… Tout en s’embrassant, d’un commun accord les deux vampires se redressèrent et s’agenouillèrent sur lit. Leurs corps soudés l’un à l’autre. Sans quitter les lèvres de son bien aimé cadet, Ryuen posa la main sur la fermeture de sa tunique et la fit glisser lentement, doucement, il ouvrit celle-ci et la fit descendra jusqu’à sa taille. Sa bouche quitta ses lèvres pour descendre dans son cou et ensuite lécher amoureusement sa veine. Seii gémit doucement, son souffle commençant légèrement à s’échapper en saccade de ses lèvres. La bouche du blond s’achemina vers son torse et au passage sa langue lécha doucement l’épaule. Puis glissa le long de son torse pour happer doucement un bout de chair rosée. Le plus jeune poussa un gémissement de plaisir.
Ryuen suça le mamelon tendrement et le mordilla doucement. Seii continua à gémir en glissant ses doigts dans la chevelure de son frère. Lentement il défit la longue natte dorée. Il se mit à jouer doucement dans les mèches de son aîné. Délicatement le châtain commença à langoureusement se tortiller, afin obliger son frère à descendre plus bas, toujours plus bas…
Les lèvres de Ryuen caressaient chaque parcelle de peau qu’elle rencontrait. Sa langue la goûtait et se délectait de sa saveur. Le blond était conscient des désirs de son cadet. Mais n’était nullement décidé à céder à ses envies. Il souhaitait que son cadet le supplie, l’entendre l’implorer... Il aimait tellement lui infliger ces sensuelles tortures. La voix suppliante de Seii était à ses oreilles la plus douce des musiques. Avec un sourire diabolique, contrastant avec la douceur angélique de son visage, le blond glissa langoureusement le long du corps du plus jeune.
Comme s’il allait accéder à sa requête. Mais au lieu de le combler, Ryuen entreprit d’embrasser langoureusement ses cuisses. Le châtain clair crispa sa main dans ses cheveux, en se mordillant la lèvre inférieure. Ryuen poursuivit sa lente, sensuelle et presque insoutenable torture pour aller en embrasser l’intérieur. Le plus lentement possible, le blond remonta vers l’objet de ses désirs dont il embrassa le contour. Toutefois il ne toucha pas au fruit défendu. Seii poussa un grognement de mécontentement, le supplia presque. Malgré tout le blond continua à l’ignorer.
- Ryuen, balbutia t-il à bout de souffle.
- Oui mon ange, le tortura ce dernier.
- Je t’en prie….
- Que se passe t-il mon cœur ? continua t-il à le tourmenter.
- Pitié fais-le ! Je t’en supplie…
- Es-tu certain que se soit bien ce que nous nous apprêtons à faire ? demande t-il de manière sadique.
- Ryuen, je t’en prie, supplia Seii d’une voix enrouée de désir.

Le blond ferma les yeux et savoura les accents doux et suppliants de la voix de son cadet.
Il s’en délecta, les savoura… Il décida de mettre fin au supplice de son bien aimé frère.
Seii n’était plus qu’envie… Ryuen finit par accéder à sa requête et happa entre ses lèvres cette sucrerie offerte et commença à y appliquer de longs mouvements de va et vient. Seii renversa la tête en arrière et crispa ses doigts dans la chevelure de son bien aimé Ryuen.
- Je t’aime, je t’aime tant, ne cessait-il de répéter.
Alors que les lèvres du cadet prononçaient ces tendres paroles, il sentit une autre présence.
Celle-ci se glissa derrière lui et posa ses mains sur son torse afin de l’attirer à lui.
- Père, souffla Seii.
- Je suis là mon ange, murmura l’apparition à son oreille.
C’était un homme d’une beauté époustouflante. Sa ressemblance avec Ryuen et Seii était évidente, même si elle n’était pas flagrante. Ses longs cheveux noirs tombaient le long de ses épaules et terminaient leur course sur sa taille. Ses yeux bleus intenses étaient lumineux. Le châtain glissa une main autour du cou de son bien aimé père afin de l’attirer d’avantage à lui.
Il poussa un gémissement de plaisir en le sentant se glisser en lui. Sentir les lèvres de son frère adoré lui prodiguer cette délicieuse torture, ressentir les sensations que lui prodiguait les langoureuses allées et venues de son père en lui, décuplait son plaisir. Les lèvres de Ryuen quittèrent cette douceur pour être remplacé par sa main. Il remonta langoureusement le long du corps de son cadet. Il déposa au passage une myriade de baisers le long de celui. Il embrassa tendrement le cou offert du châtain avant d’aller prendre doucement la bouche de son père.
Tandis que sa main menait doucement Seii au plaisir, Ryuen planta ses canines dans le cou de son frère, alors qu’Alex plantait les siennes dans sa veine.
D’un commun accord ils burent le sang du jeune homme doucement, tout en l’amenant au plaisir…
Seii se libéra dans la main de son frère, tandis qu’Alex se libérait en lui.
Ils entrèrent tous trois en symbiose…
- Je vous aime, souffla t-il. Je vous aimerais toujours….


Peu à peu Alex revint à la réalité un sourire ravi étirant ses lèvres.
- Tu te délectes de tes actions n’est-ce pas ? interrogea la voix de Chel. Comment as-tu pu lui faire une telle chose ? Comment peux continuer à sourire alors que tu le fais souffrir ? Tu ne cesses de clamer ton amour pour lui, pourtant tu ne lui fais que du mal.
Le doyen ouvrit lentement les yeux. Il vit le vampire roux, se tenant devant lui, une lueur réprobatrice éclairant son regard. Une expression de tristesse marquait ses traits.
- J’étais certain que tu reviendrais Chel ! Mon tendre Chel ! Nous sommes amis et tu me connais parfaitement mon cher ange. Si j’agis ainsi, ce n’est pas de gaîté de cœur. Nevada est mon fils !!!!
- C’est exact ! Il l’est. Alors pourquoi ? Je ne parviens plus à te suivre.
- Je n’ai d’autre choix que de suivre le chemin qui a été tracé pour nous. Le destin est incontournable. Nous ne sommes que de simples pions sur le grand échiquier de la vie, explique le brun. Notre existence ne nous appartient pas mon cœur, nous sommes manipulés d’une manière ou d’une autre.
- Ne sommes-nous pas des vampires humains ? Des êtres capables de prendre notre destin en main. Nous sommes en mesure de le plier à notre volonté. N’est-ce pas ce que tu apprends aux jeunes vampires suprêmes ? Ce que tu m’as enseigné ? Il est hors de question que je me laisse manipuler quelque soit les forces en présence. Je refuse que celui que j’aime le soit et qu’il en souffre.
Chel était furieux, des larmes de sang coulaient le long de ses joues.
- C’est exact ! Nous devons prendre notre destin en main. Parfois, il nous est impossible d’aller contre celui-ci. Et Nev ne peut aller contre le sien. Il doit endurer toutes ses épreuves afin de devenir roi, notre roi, lui expliqua simplement son ami.
- Penses-tu réellement qu’un trône justifie le fait qu’il ait enduré tant de tourments ? Comment as-tu pu le laisser ainsi souffrir ? Pourquoi as-tu permis cela ? Pourquoi as-tu autorisé qu’il passe toutes ses épreuves ? Il n’était qu’un gamin ! Il ne demandait qu’une seule chose : le droit de vivre et de grandir comme tous les enfants de son âge. Il n’a jamais demandé à devenir Roi. Alex, Nevada n’est qu’un adolescent, malgré ses pouvoirs et sa puissance ! Penses-tu réellement que toutes ses souffrances sont justifiées ? demanda Chel. Crois-tu qu’un titre remplacera l’amour d’un père, d’un frère, d’une sœur ? questionna t-il encore.
- Me crois-tu assez mauvais, voir sadique pour le laisser endurer tant de souffrances par plaisir ? Je ne suis pas Axel ! Si j’en avais le pouvoir, je lui éviterai ce supplice. Je me maudis chaque jour pour cela. Je voudrais pouvoir mourir pour éviter de lui infliger cela. Ma vie n’est que reproches et remords. Je ne vis plus… Je souhaiterais tant pouvoir le soulager malheureusement je ne le puis….
- Comment peux-tu rester stoïque face à la souffrance de Nevada ? s’insurgea Chel. Son âme est déchirée… Son cœur saigne… Il est complètement déboussolé. Nevada ne sait plus quoi faire… Il est partagé entre la haine et l’amour qu’il te porte… Il commençait tout juste à apprécier ces nouveaux frères et maintenant il les hait de nouveau… Il me hait…
- Nevada ne te hait pas… Il est simplement furieux contre moi et il nous place tous au même niveau. L’amour de ton amant t’est toujours acquis. Malheureusement le début de sentiments qu’éprouvait Nev à mon égard a disparu. Je l’ai perdu à jamais… N’ai aucune crainte mon tendre ami. Nevada ne pourra jamais te haïr car tu es son âme sœur. Vous êtes liés l’un à l’autre par de là le temps.
- De quoi parles-tu ? Ce n’est pas la première fois que tu fais allusion à une vie qui aurait été la nôtre… Une existence qui ne concerne que nous deux. J’ai l’impression que tu sous-entends que Nevada et moi aurions eut une vie antérieure…

Ce ne fut qu’un silence résolu qui répondit au roux.
- Comment veux-tu que je réagisse ? Tu te dis mon ami, tu dis m’aimer pourtant je sens que de nombreux secrets nous séparent. Ceux-ci ne me concernent pas uniquement. Je le sens. Je ne sais plus. Je perds tous mes repères… Je suis désormais comme Nevada. Je viens même à douter de ma véritable personnalité.
- Chel, mon tendre Chel. Je t’aime. Tu sais que mon amour pour toi est infini. J’aime Nevada de tout mon cœur et vous faire souffrir est la dernière chose que je voudrais. Cette épreuve est malheureusement nécessaire. S’il ne parvient pas à passer cet ultime teste, il mourra.
- Je ne pense pas que tu aies besoin de toutes ces épreuves ni de nos lois ou des anciens pour cela. Tu es en train de l’assassiner Alex. Toi et ton conseil êtes en train de le tuer à petit feu…
- Pardonne-moi mon ange.
- Tu devrais présenter tes excuses à Nevada, pas à moi, lui reprocha le roux.
- J’en suis conscient. Ne crois-tu pas que je meure d’envie d’intervenir ? Je n’ai pas fait ces lois et si je le pouvais j’enverrais balader ces maudites règles. J’ai malencontreusement les mains liées. Malgré mes grands pouvoirs, je suis impuissant à aider mon fils et à soulager sa peine. Tu es désormais le seul qui soit en mesure de lui porter assistance. Ton amour lui sera d’un grand secours. Si Axel le retrouve, dans l’état qui est le sien, mon jumeau n’aura aucun mal à le convaincre de passer de l’autre côté. Il n’aura aucun mal à éveiller les forces négatives qui sommeillent en lui. Là, nous le perdrons à jamais. Mon jumeau s’emparera de lui pour toujours. Je refuse d’avoir à neutraliser de manière définitive mon fils. Je refuse de le voir mourir encore une fois.
- Que veux-tu dire ? demanda tout à coup Chel.
- L’heure n’est plus aux révélations mon tendre amour. Le temps presse !
- Que pourrais-je faire de plus Alex ? En lui faisant toutes ses révélations, tu as ôté à Nevada les derniers vestiges de son passé. Tu lui as carrément arraché tous ses repères. Il se sent perdu et trahi, lui reprocha Chel.
- Tu te trompes. Au contraire, je lui ai ouvert les yeux. Il vient de réaliser qu’il n’avait plus aucune excuse de haïr les vampires, énuméra simplement le Doyen.
- Alexandre ! Tu as menti durant des années à ton fils, le laissant croire que sa sœur avait été tuée. Tu l’as laissé délibérément souffrir, Alex !
- J’en suis conscient mais cette épreuve était nécessaire !
- Ca suffit ! Tu ne cesses de parler de tests nécessaires ! Seuls compte à tes yeux les règles et la réussite de Nevada.
- Crois-tu réellement ? Si j’étais effectivement comme tu le dis, j’aurai laissé ton amant dans l’ignorance Chel. Je ne lui aurais jamais ouvert les yeux sur l’erreur de cette existence humaine qu’il a mené durant ses années. Je lui aie fait réaliser l’illégitimité de sa vengeance. Au nom de cette sœur défunte qui vit en toi.

Alex avait posé sa main sur le cœur de Chel. Ce dernier sentit une douce chaleur l’envahir. Il ne put s’empêcher de fermer les yeux tout en continuant à pleurer doucement.
- Nevada s’est érigé en justicier, persuadé du bien-fondé de sa campagne punitive. Mes révélations lui ont simplement ouvert les yeux et fait réaliser qu’il n’est rien d’autre qu’un assassin. Cette vérité il doit l’accepter et apprendre à vivre avec. Je lui ai permis d’ouvrir les yeux sur le véritable visage de sa haine. Je lui ai fait comprendre que son animosité envers nous était mal dirigée. Nevada ne nous déteste pas, celui qu’il hait par-dessus tout c’est lui-même. Voilà ce qu’ont engendré mes confidences.
- Pourquoi tant de cruauté Alexandre ?! s’exclama le vampire.
- La véritable cruauté aurait été de laisser mon fils vivre dans le mensonge ! s’exclama le doyen. Lui laisser croire à cette illusion qu’était son combat. Jusqu’au jour où Axel ou un autre ennemi serait venu lui craché la vérité en plein visage. Les décisions que prendra Nev aujourd’hui influeront non seulement sur son existence mais également sur la nôtre. Le temps presse. Les quelques heures de répit qui nous avaient été imparties sont pratiquement écoulées. Axel sera bientôt là. Il est vital que tu le retrouves avant lui. La puissance de votre amour est incommensurable. Il serra votre force. Je t’en prie va aider celui que tu aimes, va secourir mon fils, supplia Alex. Fait-le parce que moi je suis impuissant à l’aider. Chel caressa tendrement la joue du Doyen puis disparu.
- Je t’en supplie Chel, ramène-moi mon fils…


 


A suivre …