Absolum le Démoniaque
 




Titre :  Un démon pas comme les autres
Auteur : elfedemoniaque
Chapitre : 01
Genre : NC-17
Couple : Lisez vous saurez
Disclamer : Perso tous à moi.


Lucifer le prince du mal  


Le monde souterrain était en ébullition, le grand maître des lieux « Lucifer en personne » laissait éclater sa colère. Il arrivait parfois que l’on défie son autorité. Tout ce que l’on racontait sur lui… Les légendes du Prince du mal… Les histoires concernant le Seigneur des mouches… Et le reste était vrai et bien plus.
Les démons qui évoluaient dans le monde souterrain étaient mauvais. C’était une évidence. Pourtant à côté de Lucifer, ils faisaient figure d’anges.
Le mot sadisme ne s’appliquait même pas dans son cas. Si l’on avait entendu parler de cruauté, dans son genre, Lucifer redéfinissait ce mot. Depuis des siècles, il défiait ceux d’en haut, se moquant totalement de ce qu’on lui ferait subir. La vie en enfer était bien pire qu’une torture. Cependant Lucifer et les démons s’y étaient acclimatés. Prenant même plaisir à cette existence de tourments.
Le Prince des Ténèbres semait le mal partout. Son passe temps favori consistait à jouer les démons vengeurs auprès de personnes bafouées, malheureuses ou paumées. Il suffisait qu’un individu réclame vengeance, ne serait-ce qu’inconsciemment, pour qu’il l’entende et qu’il apparaisse.
Lucifer était un virtuose dans sa « branche », exécutant la vengeance avec un style et une cruauté digne d’un maître. Le prix exigé en contrepartie était si élevé que bien peu étaient en mesure de le payer.
Le prince des ténèbres se satisfaisait de cette vie de débauche, de vengeance et de mal. Jusqu’au jours où il fit la connaissance d’une mortelle qui changea sa manière de voir.
Pour la première fois de son existence Lucifer prit conscience de la cruauté qui était la sienne.
Le souvenir de sa vie angélique lui revint. Il découvrit alors le monde avec les yeux de l’amour… Il se résolut à ne plus semer le mal. Passer d’une existence entière de mal à une vie de bien ne fut pas chose aisée. Il découvrit de nouveaux sentiments. Cela était si étrange pour lui et pourtant si effrayant à la fois. Le maître du mal sut ce qu’était le bonheur… Et celui-ci n’eut plus aucune limite lorsque sa bien aimée lui donna un fils, gage de leur amour.

L’apparence de Lucifer était pour le moins singulière, contrairement aux différentes descriptions faites de lui à travers les siècles. Il avait un visage magnifique Une longue chevelure rousse l’auréolait tel un voile de soie et tombait jusqu’à ses pieds. Il nattait celle-ci en une tresse qu’il portait par dessus l’épaule. Sa taille était assez impressionnante. Il était bien plus grand qu’un être normal. De plus, il dépassait largement ceux de son peuple. Ses oreilles avaient une longueur et une apparence elfique.
Elles lui permettaient de percevoir des sons venus du fond de l’univers… Rien ne pouvait échapper à son ouïe affinée. Un don parmi tant d’autre…Il avait également la faculté d’entendre les cris de vengeance silencieux de ses futures victimes. Ses yeux avaient la couleur de l’améthyste et consumaient par leur intensité… Surtout lorsqu’il les plongeait dans celui d’autrui. Rien n’était en mesure d’échapper à son regard perçant.

Les siècles s’écroulèrent….. Sa bien aimée disparut de manière tragique. Son fils grandit, tout aussi roux que son père, tout aussi grand et muni d’une paire d’ailes sombres. Dans le monde des ténèbres cette couleur était le signe d’une âme noire. Le prince du monde souterrain reconnut ainsi en lui son successeur. Ce dernier fut donc élevé et éduqué dans cet esprit… Il deviendrait son démon vengeur.
Cette occupation qui durant des années avait divertie Lucifer, avait désormais perdu tout attrait pour lui.
Elle lui était devenue ennuyeuse comme tout ce qu’il entreprenait. Bien que les caractéristiques physiques du jeune démon fussent identiques à celles de son père, son caractère lui, était radicalement l’opposé de celui du prince du mal. Nul ne s’en était aperçu à part le précepteur du jeune prince.
Pas même son propre père !

— Où est mon fils ? hurlait Lucifer, furieux. Je vous ai posé une question il me semble. Auriez-vous tous perdus vos langues ? continua à crier le maître de l’enfer.
Les démons présents tremblèrent et s’enfuirent à toutes jambes. A la suite de la mort tragique de sa bien aimée qui avait été brûlée vive par de fervents catholiques qui prétendaient oeuvrer au nom du Seigneur, Lucifer était redevenu le prince du mal. La jeune femme devait être purifié avaient-ils dit. Elle avait pactisé avec le malin et lui avait même donné un enfant. L’héritier de Lucifer « Satan ».
La mort de son aimée effaça de son cœur toute trace du bien qu’il avait eu tant de mal à accueillir. Les notions d’amour, de partage, de paix, il les rejeta en bloc pour de nouveau accueillir en lui le mal.
Ce dernier ne s’était que momentanément endormi, il n’attendait qu’un catalyseur pour son réveil.
Lucifer s’était mué en une créature encore plus horrible qu’avant. Sa cruauté n’avait plus aucune limite. Même les démons réputés sanguinaires, faisaient figure d’enfants de chœur à ses côtés et le craignaient.

La grande salle avait été déserté par les conseillers du Prince du mal. Seul demeurait un démon ailé au visage androgyne. Trois cornes formaient une sorte coiffe par-dessus sa chevelure.
Une corne rouge translucide partait du milieu de son front et se fondait avec sa chevelure. Les deux autres cornes partaient de chaque côté de ses tempes. Cet ensemble donnait l’impression qu’il était coiffé d’un diadème sanglant. Sa peau avait une teinte carmine translucide. Ses iris et sa chevelure étaient de couleur identique.
— Le prince est en excursion sur terre votre majesté, expliqua t-il du bout des lèvres.
— Sur terre ? Mais qu’y fait-il ? Tu sais que je lui interdis toute visite dans ce monde en dehors de ses missions ! s’insurgea Lucifer furieux. Roshan, tu es son précepteur et son maître d’arme. Tu es censé veiller sur lui, lui reprocha Lucifer. Comment a-t-il pu échapper à ta surveillance ?
— Je suis désolé, mon empereur je…. » murmura le plus jeune gêné.
— Tu as failli à ton devoir envers mon fils, envers moi. Tu seras puni, déclara Lucifer hors de lui.
— Je…. commença le démon voulant se défendre.
— Oserais-tu contester mon autorité ? Aller à l’encontre des désirs de ton maître ? demanda le Prince du mal, son regard violet illuminé d’une lueur rouge.
— Jamais votre majesté ! Votre force fait loi et j’accepte sans conteste la punition que vous voudriez bien m’infliger. Je l’accepte d’autant plus, que c’est moi qui ai poussé le Prince à entreprendre cette excursion chez les humains. » avoua Roshan en baissant la tête.
— Comment as-tu osé ? s’écria Lucifer. Tu connais parfaitement mon opinion concernant ce monde, hurla t-il en rage.

Il griffa violemment le visage de son subalterne, qui se marqua de gouttelettes bleues.
- Tu sais parfaitement ce dont ces êtres cruels sont capables, hurla le Maître du mal énervé. Ils ont tué le seul être que je n’ai jamais aimé. Ils ont brûlé la meilleure chose qui m’était arrivé par crainte de l’inconnu.
— Je le sais votre Altesse. Nous savons tous ce que ces êtres ignobles ont fait à notre merveilleuse reine. Pourtant tous les humains ne sont pas cruels, sans quoi votre fils ne s’intéresserait pas à eux. De plus notre reine était elle-même….
— Suffit ! l’interrompit-il durement. Je sais parfaitement ce que sont le mal et la cruauté. Les hommes sans exception nous nourrissent de leurs plus bas instincts, de leur méchanceté, sourit le Prince du mal.
— Altesse, votre fils étouffe ici, hasarda le démon Androgyne.
— Que sais-tu des états d’âmes de mon fils ? Esclave ! hurla-t-il furieux.
— J’en sais bien plus que vous, le défia Roshan téméraire. Il n’est pas comme vous mon Prince, son cœur n’est pas que noir et le mal ne l’habite pas.
— Comme moi tu veux dire ? » demanda froidement le maître des enfers.
— Vous non plus, le mal ne vous habite pas. Du moins pas autant qu’il devrait. Cependant il est présent et c’est ce qui vous différencie tous les deux. Souvenez-vous de votre vie de Séraphin… » fit doucement le démon.
— Comment oses-tu ?! Ne fait plus jamais allusion à cette vie ou je te tuerai. Je suis le mal personnifié. La cruauté dans sa quintessence ! Je suis « Lucifer ». » hurla l’aîné hors de lui.
— Maître, vous…. » commença l’androgyne le plus calmement possible.

Le démon ne put terminer sa phrase. Lucifer furieux que son esclave ait osé lui tenir tête et lui dise en face la vérité, venait de se mettre à le frapper et à le bourrer de coup de pieds. Roshan stoïque, subissait ses attaques sans broncher… Ne cherchant même pas se défendre… Acceptant la punition avec un certain détachement. Lucifer semblait se délecter de ses actes…
Frapper ce démon qui somme toute était assez séduisant, lui procurait un indicible plaisir. Pourtant, devant la docilité de son souffre-douleur, il cessa toute activité et il s’accroupit devant lui.
Pourquoi ne disait-il rien ? Pour quelle raison ne se défendait-il pas ? Il n’était pourtant pas un démon de basse extraction, sans aucune puissance. Au contraire… Alors pourquoi cette passivité ? Cette docilité ?
Il regarda la forme pitoyable recroquevillée à ses pieds, puis se pencha et la releva.
Roshan ferma les yeux, attendant une nouvelle pluie de coups. Il sentit les doigts de son maître se glisser sous son menton et relever son visage. Il fixait avec fascination le visage ensanglanté de sa victime.
— Pourquoi es-tu si docile ? Pourquoi acceptes-tu tout ce que je te fais, sans broncher, sans jamais te plaindre ? demanda t-il intrigué. Ces sévices te plairaient-ils ? interrogea t-il narquoisement.
En voyant son esclave devenir trois fois plus rouge qu’il ne l’était déjà, le sourire pervers de Lucifer s’élargit.
— C’est donc cela ? constata t-il satisfait. Tu apprécies lorsque je te frappe ! Que me caches-tu encore ? insista Lucifer d’une voix doucereuse.
— Vous êtes mon maître, balbutia Roshan. Vous avez droit de vie ou de mort sur ma personne, répondit doucement le démon rouge.
— Tu ne m’apprends rien. Mais est-ce vraiment tout ? Ne me ment pas, j’exige la vérité. » fit Lucifer durement.
Ces mots avaient une consonance étrange dans la bouche du Prince du mal.
— Je suis en mesure de sentir un mensonge à des kilomètres à la ronde. » lui rappela-t-il froidement. Tu le sais pertinemment.
— Je sais mon empereur. Je…je… » murmura timidement l’androgyne.
— Alors ? Quelle est cette horrible vérité que tu me caches ? le tortura Lucifer avec un sourire malsain.
— Je…je…
Roshan se mordit la lèvre inférieure, semble t-il inquiet et surtout honteux de ce qu’il s’apprêtait à avouer à son souverain.
— Je… Je vous…. Je vous aime, avoua Roshan, en fermant les yeux, s’apprêtant à sentir pleuvoir de nouveau les coups
Il fut cependant étonné, parce que ce qu’il ressentit le fit trembler et frémir. Son prince était en train de lécher le sang sur son visage, sur ses lèvres.
— L’amour ! Un sentiment qui m’est désormais étranger ! Il a déserté depuis de nombreuses années mon être. Cependant j’ignorais que j’inspirais encore ce genre de sentiments. » fit-il plus calmement.
— Je suis navré… Je…. » bafouilla le cadet en tremblant.
— Il serait vraiment dommage de punir ou de tuer un être tel que toi. Tu m’es beaucoup plus utile vivant que mort, l’interrompit doucement Lucifer.
Il sourit de manière narquoise au démon qui venait d’ouvrir les yeux.

Ce dernier sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine. Qu’avait voulu dire son Prince ? Un frémissement d’excitation mêlé à de l’appréhension le parcourut lorsque son maître se pencha et le souleva dans ses bras pour le porter jusqu’au trône où il l’y assit. Lucifer sans mot dire s’agenouilla devant lui et ouvrit lentement sa chemise. Malgré son aversion pour la race humaine, il avait cependant gardé quelque chose d’eux : leur manière de se vêtir. Le torse de Roshan était couvert de marques violacées. Sa peau translucide gardaient plus facilement les marques et les rendaient beaucoup plus visibles qu’une peau normale. De sa langue, le Prince du Mal lécha les bleus, en appuyant fortement au passage, ce qui rendait douloureux ces effleurements. Pourtant, aucune plainte de souffrance ne franchit ses lèvres. Seuls des frissons parcoururent son corps qui n’échappèrent pas au regard acéré du Démon Suprême.
— Te fais-je mal ? demanda malicieusement Lucifer.
— Non, répondit le démon en retenant ses gémissements.
— Tu es un démon de classe supérieur ? N’est-ce pas ? » demanda Lucifer avec douceur.
— C’est exact votre Altesse, fut la réponse du démon Androgyne.
— On dit que votre degré de souffrance est impossible à contrôler. Est-ce vrai ? » interrogea le maître des enfers curieux.
— C’est exact… Majesté… répondit Roshan d’une voix basse.
— Tu ne connais donc pas le tien ! constata Lucifer avec un plaisir non feint.
— C’est exact ! Il n’a jamais été testé, répondit timidement Roshan, tout à coup intimidé.
— Tu n’as donc pas été initié ! dit tout haut le maître du mal en souriant. Un impuraminus.
— C’est exact, répondit-il du bout des lèvres en rougissant.

L’initiation était une coutume chez les démons. Lorsqu’un esclave trouvait un maître, ce dernier devait l’initier à la souffrance de manière à définir son degré et surtout s’il lui convenait. Une fois cette acte accompli maître et esclave étaient unis à jamais. Les non initiés étaient appelés « impuraminus » en un mot impurs. Une fois initié, ils devenaient des « Puranimanus » des Purifiés. Les coutumes chez les démons étaient très étranges.
Roshan était né esclave… Pourtant il avait toujours refusé de participer à la cérémonie de purification.
Très jeune, il était tombé sous le charme du maître des ténèbres et s’était voué à lui, corps et âmes.
Au fil des années, il avait par sa force et son intelligence gravit les échelons, afin de devenir un démon supérieur. Son ascension ne s’était pas arrêtée là. Il était devenu le précepteur de l’héritier de Lucifer.
Tous ces siècles, il avait tait ses sentiments, tout en se préservant pour celui qu’il considérait comme son prince charmant, son bien aimé maître. Il espérait ardemment au fin fond de son cœur que ce dernier lui proposerait d’entamer la cérémonie en sa compagnie.
Lucifer le frappait souvent mais ne l’avait pas encore torturé. La notion d’amour du maître de l’enfer était différente de celles des humains. Lucifer était un maître dans le vice, le plaisir et la bestialité. Il était d’ailleurs plus qu’un professeur… Il était le plaisir, la bestialité et le vice même. Toutes ces années d’attente étaient désormais récompensées
- Aimerais-tu célébrer le cérémonial en ma compagnie ? demanda Lucifer, un sourire sadique étirant ses lèvres.
— Avec….avec vous ? demanda le démon androgyne une lueur d’espoir dans le regard. Oui, sans aucune hésitation, s’écria Roshan ravi.
Bien que le démon soit heureux de la proposition de son bien aimé, il était cependant inquiet, mais également excité et ravi à la fois. Lucifer eut un sourire pervers. Satisfait, il prit sauvagement la bouche de sa future victime et la mordit violemment….

 


A suivre …