Absolum le Démoniaque
Titre :
Un démon pas comme les autres
Auteur : elfedemoniaque
Chapitre : 04
Genre : NC-17
Couple : Ils n'ont pas changé.
Disclamer : Idem
Un Instant particulier
La salle de
cinéma était bondée. Un couple formé d’un rouquin aux yeux vert, assis aux côtés
d’un blond, parsemé de mèches argentées au regard gris, fixait l’écran géant.
Aki avait souhaité faire les choses de manière aussi agréables que possible. Il
avait d’abord proposé une séance ciné au démon. Le choix du jeune homme s’était
porté sur le dernier film sortit « Terminator 3.5, version Plantinium ». Le
démon ne cessait de rire. Il n’avait pas autant rigolé durant toute sa vie de
démon que cette fois là. Les scènes qui défilaient sur l’écran faisaient figure
de dessin animé pour enfants à côté de la vie en enfer. La moitié de la salle
était remontée contre eux Malgré les avertissements de son compagnon, son
hilarité allait en augmentant. Au final, ils avaient été jeté tels des mal
propres du cinéma et ce, sous les applaudissements de l’assemblée. Une fois hors
de la salle, il continua à rire et sa gaîté fut contagieuse.
Le blond se mit à rire lui aussi. Aki se sentait tout à coup très bien. Pas une
seule fois il n’avait songé à son agression. Il en avait oublié son idée de
vengeance et son désir de mourir. Les quelques minutes qu’avait passées le blond
en compagnie du roux avaient été presque magiques.
Aki lui proposa de jouer les guides touristiques en lui faisant visiter les plus
beaux sites de la région. Ils commencèrent par faire une longue promenade dans
les jardins. Hachisuka surpris son petit ami d’un soir lorsqu’il lui prit
tendrement la main. Le démon demeura silencieux. Mais apprécia l’attention.
Quelle soirée parfaite !
Ils déambulaient tous deux, tels deux amoureux mais la fatigue le gagna bien
vite. Tous ses événements avaient un peu contribué à aspirer une partie de son
énergie. Ils firent donc une halte et s’installèrent sur un banc face à un lac
où s’ébattaient des cygnes. Le démon fixait ce spectacle qu’il trouvait
agréable.
Le plus naturellement du monde, le blond se reprocha de son compagnon et vint se
blottir contre lui.
Ainsi enlacés ils formaient un charmant tableau. Celui d’un couple amoureux. Ils
eurent l’impression d’être tous deux normaux.
C’est la chose la plus merveilleuse qu’il n’ait jamais crée, soupira le démon
émerveillé. La terre est un endroit magnifique, continua t-il.
— Peut-être, mais elle renferma également tant d’horribles choses, tant de
laideur. » lui rappela Aki tristement.
— Néanmoins les hommes continuent à vivre, à s’aimer, fit remarquer le roux.
— A également faire le mal, soupira Hachisuka peiné.
— Ils sont ainsi et rien ne les changera. Depuis que le monde est monde, les
êtres distillent leur méchanceté, leur haine.
— Voilà l’explication de l’existence de celui qui se trouve là haut !
— Tu te trompes sur toute la ligne. Il n’est pas uniquement là, pour arrêter le
mal coûte que coûte, s’ériger en redresseur de tords. Il est avant tout là pour
les humains, pour les aider à s’engager sur la bonne voie. Il veut les aider à
comprendre, à venir vers lui.
Le blond jeta au démon un regard étrange.
— Tetsu ! Arrête ! Tu me fais vraiment peur ! Tu es en train de parler comme
ange là. » fit-il quelque peu choqué.
Le démon eut un sourire étrange.
— C’est la première fois que tu me tutoies et que tu m’appelles par mon prénom,
sourit le démon.
— Je le trouve très joli. » avoua Aki en rougissant.
— Merci. Si je te disais que j’en suis un ?!
— Je ne te croirai pas ! se moqua le blond. Dis-moi.
— Oui.
— Est-ce possible ? Une amitié entre deux être de races différentes ? » demanda
le blond avec douceur.
— L’amour entre deux êtres de race différente a été possible. J’en suis la
preuve vivante. » répondit Tetsu d’une voix tendre. Ils ne m’ont pas mal réussit
non ?
— Tu es beaucoup trop imbu de ta personne, répondit le blond en rougissant. Il
est vrai que tu n’es pas mal, avoua t-il.
— Ha tu vois !
Le blond rougit de plus bel.
— Je te taquine voyons !
— Je n’ai jamais eut d’ami à vrai dire, ni de petite amie. J’ignore comment me
comporter dans ces cas là. » révéla-t-il d’une voix basse.
— Je le sais. Je t’avouerais que je suis dans le même cas. Lorsque j’ai ce matin
répondu à ton appel, j’étais conscient de faire une grosse bêtise. Je savais que
je n’aurai pas du y répondre. Mais je ne pouvais m’y soustraire. J’étais comme
attiré inexorablement. » déclara-t-il en regardant le ciel étoilé.
— Regrettes-tu d’avoir accepter cette vengeance ?????? » s’écria Aki inquiet.
— Non, répondit doucement le démon. Je devrais, mais je ne le regrette pas,
sourit-il.
Le blond poussa un soupir de soulagement. Le démon décolla doucement le jeune
homme de lui, puis posa sa main sur sa joue. Elle était douce, chaude, envoyant
des ondes de chaleur dans tout son corps.
— Tetsu, balbutia t-il.
— Tu me plais énormément, lui avoua simplement le démon.
Lentement, il se pencha vers le jeune homme. Ce dernier ferma les yeux,
attendant impatiemment le baiser du démon. Que lui arrivait-il ? Il devait
s’éloigner, le repousser mais il n’en avait aucune envie au contraire… Il était
impatient, toute attente. Le blond sentit le souffle chaude ce dernier sur ses
lèvres, il entrouvrit les siennes. Le roux captura avec douceur sa bouche. Aki
répondit sans aucune retenue à celui-ci. Il se sentait étrangement bien. Il ne
souhaitait pas quitter les bras du démon, ni rompre ce baiser.
Que lui arrivait-il ? Doucement, le démon interrompit le baiser, puis reprit Aki
qui rougissait contre lui.
— Tetsu ?! » appela-t-il timidement.
— Mhum.
— Je crois que je t’aime bien, déclara-t-il en rougissant.
— Merci.
— Tetsu ?
— Qu’y a-t-il ? demanda t-il en soupirant.
— Une fois que tu m’auras vengé, pourrais-tu t’arranger pour que… que se soit
rapide ? quémanda t-il doucement.
— Ton désir de mourir est toujours aussi fort n’est-ce pas ? Tu désires une mort
sans douleur et immédiate, constata Tetsu peiné.
— Le feras-tu ? insista Aki plein d’espoir.
— Tu connais parfaitement mon opinion concernant ta décision. Néanmoins, elle
demeure la tienne et je ne peux aller à l’encontre de celle-ci. Une fois le
pacte conclu je ne peux qu’exécuter le travail demander. Je ne souhaite pas que
tu meures. Je ne désire pas te satisfaire, cependant je le ferais parce que je
suis ton ami, répondit-il sereinement.
— Merci. Pour moi également tu es mon ami.
Aki se serra d’avantage contre le démon.
— Dis-moi.
— Qu’y a-t-il encore ? » demanda le démon quelque peu agacé par toutes ces
questions.
— As-tu un nom de famille ? » interrogea le jeune homme curieux.
— Comment cela un nom de famille ? » s’étonna le roux en haussant les sourcils.
— Tu sais, un véritable nom. Autre que démon où Tetsu, rigola le jeune homme.
— J’avais compris tu sais. A part mon prénom, j’ai un autre nom. Bien que je
sois un démon de l’enfer, j’ai un nom de famille. Je porte le nom de famille de
ma mère. Ishida. » répondit le démon avec calme.
— J’ai lu dans ton cœur et je sais ce qui lui est arrivé. Je suis désolé. Les
humains sont si emprunts à faire des erreurs lorsqu’il s’agit de choses qui les
dépassent. La peur de l’inconnu leur fait agir comme de idiots. » déclara Aki
tristement.
— Je sais. Nous n’avons pas réellement eut le temps de nous connaître plus
longuement. Cependant j’ai d’excellents souvenirs d’elle. » fit Tetsu en
souriant.
— Souvenirs que tu chéris tendrement au fond de ton cœur.
— Oui
— Tu es une réelle énigme pour moi. Je dois avouer que j’aime beaucoup les
énigmes, les défis, sourit le blond.
— Tu es un petit coquin, tu le sais ? Hachisuka ? » révéla le démon tout
sourire.
— Oui ?
— Merci.
— Inutile de me remercier, nous sommes amis et les amis sont là pour ça. Au fait
?
— Qu’y a-t-il ? » questionna le démon en haussant un sourcils.
— Je suis enchanté d’être ton ami, Tetsuyuki Ishida.
— Le plaisir est tout autant partagé, Aki Hachisuka.
— Je me sens si bien en ta compagnie, soupira Aki. J’en viens même à regretter
de devoir mourir. J’irai sans doute en enfer, au moins je t’y retrouverai.
— Je préférerai que tu demeures à mes côtés vivants, mourir n’est pas une
obligation.
— Je le sais, mais mon honneur l’exige, répondit son ami.
— Ton honneur ? Ton foutu honneur yakuza ?! Mais que ne faut-il pas entendre ?
Tous ces trucs, ces idées préconçues, tout cela c’est de la merde ! A quoi te
servira t-il ton cher honneur lorsque tu sera mort ? » demanda Tetsu
passablement énervé.
— Je n’aurai pas honte de me regarder en face, même si c’est en enfer. Tu te
fiches bien de nos valeurs, tu es un être maléfique ! L’honneur, le respect,
toutes ces notions n’ont aucune importance à tes yeux, mais aux miens c’est
primordial. Comment pourrais-tu me comprendre ? Les seuls principes que tu
prônes sont le mal, la tromperie. Aurais-tu oublié que tu vends tes services ?
Que tu monnayes la vengeance ? » interrogea Aki froidement.
Le blond avait parlé sans réfléchir.
— Tu as tout à fait raison. Il est vrai que pour moi toutes tes valeurs sont de
l’abphagélique ou de l’Araméen, répondit le roux.
Sa voix était étrangement calme.
— Qu’est-ce donc ? L’apha je ne sais plus quoi et l’ara… ???? » demanda Aki
curieux.
— L’alphabet qu’utilisent les anges. L’Araméen est la langue du Christ... »
répondit doucement le démon.
- Mais comment ? Comment connais-tu le langage angélique ? » interrogea le blond
intrigué.
— Que t’importe ! Puisque tu vas mourir et que moi-même les valeurs morales je
m’en tape !
— Mais ? Ecoute Tetsu, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire j’ai… » commença-t-il
peiné devant la colère de son ami.
— Tu pensais chaque mot que tu as prononcé, mon ange. » le coupa doucement
Tetsu.
Le démon avait reprit son masque de froideur. Il se leva brutalement, libérant
ainsi le blond.
— Tetsu ? Es-tu fâché ? demanda le jeune homme surpris.
— Pourquoi devrais-je l’être ? Ne suis-je pas un être maléfique ? Tes paroles ne
m’ont nullement atteintes. » répondit-il durement.
— Je…… Pourquoi t’en vas-tu ? Tetsu ? Notre rendez-vous ! Il n’est pas terminé !
» fit Aki en se levant à son tour.
— Pour moi il l’est ! répondit brusquement Ishida.
— Que se passe t-il ?
- Rien du tout. Je viens brusquement de réaliser que tu avais raison. Pourquoi
chercher à être une autre personne ? Pourquoi chercher à renier sa nature ? Je
suis un démon et toutes ces valeurs ne sont pas pour moi. Il est temps de me
remettre à ce pourquoi je suis le plus doué : la vengeance. Les bons sentiments,
la gentillesse et tout le reste, ce n’est vraiment pas mon rayon ! Inutile de
chercher à être normal ! Cela peut faire illusion pendant quelques temps, mais
ma nature démoniaque reprend bien vite le dessus. Bon ! Je me suis assez apitoyé
sur mon sort. Il est temps que je me bouge. J’ai un travail à accomplir il me
semble. Une fois que j’airai encaissé mes honoraires, je serais en mesure de
t’offrir cette mort tant désirée et ensuite je pourrais retourner à ma vie. A
plus tard ! » déclara-t-il froidement.
Sans un regard pour le blond, il déploya ses ailes et s’envola avant que ce
dernier n’ait eut le temps d’esquisser le moindre geste afin de le retenir. Aki
toujours abasourdi n’avait toujours pas réalisé que le démon venait de le
quitter. Il comprit enfin qu’il était seul. Quel idiot ! Il avait vexé son ami
le démon.
Tetsu était un monstre bien entendu… Pourtant il avait ressentit une sensibilité
à fleur de peau qui émanait de lui. Elle l’avait touché. Son cœur était plus pur
que ceux de certaines personnes qu’il avait rencontré qui se disaient humains.
Ishida possédait plus de bonté en lui que n’importe quel être humain.
Ce démon n’était pas une créature comme les autres. Il avait quelque chose de
particulier. Sa vengeance lui paru dérisoire… Insignifiante. Bien entendu il
avait été agressé et jamais il n’occulterait si vite ce viol.
Néanmoins, il était conscient que son ami serait en mesure de lui faire oublier
cette blessure. Tetsu était son ami et peut-être deviendrait-il un peu plus que
cela. Si cet idiot de démon lui en laissait le temps.
Il l’espérait ardemment. Il le souhaitait plus que sa vengeance ou son envie de
mourir. Les deux furtifs baisers qu’ils avaient échangés l’avaient troublé.
Stopper le démon devenait vital. Son avenir en compagnie de celui-ci en
dépendait. L’ex yakuza se redressa et mit à courir comme s’il était poursuivit
par un fantôme. Il connaissait parfaitement sa destination. Le quartier général
de la famille Kuroda où demeuraient ses futures victimes. A pieds, il risquait
de se retrouver encore au printemps à essayer de le retrouver. Son cher démon
possédait des ailes. Il héla donc un taxi.
A suivre …