Absolum le Démoniaque
Titre :
Un démon pas comme les autres
Auteur : elfedemoniaque
Chapitre : 05
Genre : NC-17
Couple : Il n'a pas changé
Disclamer : Idem
Séparation
Le démon
fulminait. Ce qu’il pouvait être con cet Aki ! Il n’avait donc rien saisit, rien
comprit au message qu’il avait voulu lui faire passer.
Pourquoi s’énervait-il ainsi ? Pourquoi l’opinion de cet idiot était-elle si
importante à ses yeux ? N’était-il pas un démon vengeur ?
Hachisuka n’était qu’une proie qu’il avait habilement fait tomber dans ses
filets.
Quelle blague ! Qui était tombé dans les filets de l’autre ? Ce genre de pensées
ne devaient pas être les siennes. Sa condition et son métier lui interdisaient
tout sentimentalisme. La devise de Lucifer son père : une exécution parfaite du
travail demandé, un paiement correct et un passage tout aussi rapide à autre
chose.
Il avait été conscient dès le début que cette mission, qu’elle serait sa
dernière. Jamais plus, il ne pourrait oublier l’ex yakuza. Aki était le premier
être à avoir su regarder au-delà des apparences et ainsi voir la véritable
profondeur de son cœur. Le démon lui avait ouvert son cœur et le blond y avait
lu. Il n’avait malheureusement pas saisit le message.
Néanmoins, Aki inconsciemment avait emporté le cœur du démon.
- Crétin d’humain ! grogna t-il.
Le démon n’eut aucun mal à retrouver le quartier général de la famille Kuroda.
Les agresseurs « de son commanditaire » s’y trouvaient, montant la garde. Il
allait enfin pouvoir en terminer avec cette vengeance et passer à autre chose.
Le démon eut un rire nerveux.
Comment pourrait-il passer à autre chose ? L’ex yakuza lui avait dérobé son cœur
et avait omis de le lui rendre. Il serait désormais plus le même être. Cette
vengeance, la dernière qu’il effectuerait était personnelle. Elle n’était pas
exclusivement celle de Aki… Elle était devenue la sienne. Tetsu repéra quatre
gardes. Il les connaissait tous, particulièrement la noirceur de leurs âmes et
de leurs cœurs.
Boris était un russe blond aux yeux bleus au physique de basketteur et de
bodybuilder. Il était aussi d’une cruauté incroyable. Il était adossé à un muret
jouant avec son couteau à cran d’arrêt. Il y avait aussi La fouine, un Français
roux avec un regard de fouine : d’où son surnom. Il était de taille moyenne et
caressaient amoureusement des poings américains. Il aimait particulièrement
torturer ses victimes. Key était le troisième membre de ce groupe, un Américain
chauve, maigrelet. Il avait le regard aveugle. Il était en train de caresser
langoureusement son magnum 357 à balles spéciales perforantes. Il ne ratait
jamais sa cible et ne laissait aucune chance à son adversaire. Enfin, Itsumi
était un Japonais androgyne brun aux yeux sombre, expert au maniement de l’épée.
Sa douceur contrastait avec la cruauté qui était la sienne. Il aimait laisser
ses adversaires agoniser de longues heures avant de se décider à les achever.
Tout était calme… Le japonais s’avança d’une démarche féline vers le russe… Ce
dernier le fixa de son regard bleu intense froidement.
- Qu’y a-t-il Itsumi ? » demanda-t-il d’un ton glacial.
Ce dernier s’approcha doucement du blond et posa sa main sur l’entre jambe de
son supérieur et amant puis entreprit de langoureusement le caresser.
- Tout est calme aujourd’hui, n’aurais-tu pas envie de te détendre un peu ?
demande t-il malicieusement.
Les deux autres gardes du corps détournèrent le regard. Ils n’avaient jamais
apprécié ce type qui préférait les hommes aux femmes, néanmoins ils se
taisaient. Leur supérieur semblait apprécier le Japonais pour en avoir fait son
amant attitré. Il ne pouvait qu’accepter la décision de ce dernier, même s’il ne
l’appréciait pas. Ils devaient obéir, cela s’arrêtait là. Itsumi cessa sa
caresse et entreprit de déboutonner le pantalon de son amant. Il s’apprêtait à
s’agenouiller devant lui, lorsque le Russe le retient et le redressa.
- Ca suffit ! l’apostropha t-il. Le moment est mal choisi, lui dit-il. Notre
mission est loin d’être terminée.
Le japonais se calma et s’éloigna de son amant la mine boudeuse, tandis que le
blond se rajustait. De toutes évidence, ce n’était pas la première fois que les
deux amants faisant ce genre de pause durant les heures de travail. Cependant
aujourd’hui le Russe ne semblait pas disposer à en faire. Ils étaient vêtus de
costumes sombres impeccables et nul n’aurait pu se douter qu’ils fussent des
assassins… Des êtres à l’âme aussi noire que leurs habits. Une seule marque
pouvait permettre de les distinguer et de savoir à quel camp ils appartenaient.
Un scorpion noir au dard rouge était tatoué sur leurs cous. Itsumi venait de
regagner son poste lorsqu’ils entendirent un horrible cri. Les assassins ne
réalisèrent pas immédiatement ce qui leurs arrivait. Ils ne virent qu’une
créature ailée aux oreilles d’elfes, ayant un œil rouge au milieu du front
fondre sur eux.
La surprise passée, les hommes de mains de Kuroda reprirent leurs esprits et
tentèrent de parer l’attaque soudaine, en faisant appel à leurs techniques. Le
démon ne leur en donna malheureusement le temps. La créature avait déjà saisit
le Russe à la gorge et la lui serrait lentement, avec une certaine délectation.
Ce n’était plus une vengeance pour le démon, c’était une simple mise à mort.
Celle-ci serait différente : traditionnelle. Il n’y aurait ni hémoglobine, ni
démembrement, ni éclaboussures, ni décapitations. Elle serait proprement et
silencieusement exécutée. Boris avait les yeux exorbités de surprise et de peur.
D’où sortait ce démon de l’enfer ? Pourquoi les attaquait-ils ? Comment lui qui
possédait une réputation d’assassin non usurpé s’était-il laissé surprendre ?
Pour quelle raison ne parvenait-il pas à se défaire de son agresseur alors que
sa force était impressionnante ?
Les trois assassins étaient paniqués…Ils en oublièrent leurs techniques de
combat et tout ce qu’il avait pu apprendre…Itsumi voyant son amant en danger,
vola à son secours, son sabre à la main. Une vague d’énergie l’envoya dans un
rosier non loin de là. Les autres était si impressionné par le démon et sa
puissance qu’il en demeurèrent tétanisé et en oublièrent de fuir.
Un taxi freina brusquement devant la demeure ancestrale des Kuroda. Aki paya le
chauffeur et jaillit du véhicule comme un diable sort de sa boite. L’ex yakuza
espérait qu’il n’arrivait pas trop tard. Il fit éruption dans le superbe jardin
japonais à la recherche du démon. Il le vit de dos. Le blond souffla.
Il n’y avait pour l’instant aucune victime. Tetsu était juste en train
d’étrangler Boris, heureusement.
Et un type bizarre entre la fille et le garçon était installé dans un rosier les
quatre fers en l’air.
- Tetsu ! Arrête je t’en prie ! cria vivement le yakuza.
Surpris, ce dernier tourna le visage vers lui, sans pour autant avoir lâché sa
victime. Le roux avait pris son aspect démoniaque. Sous cette apparence, le
jeune homme le trouvait également irrésistible. Le jeune yakuza secoua la tête
en rougissant. Ce n’était vraiment pas le moment de songer à ce genres de
choses.
- Aki ? Mais qu’est-ce que tu fiches là ? s’écria le démon assez surpris par la
présence du jeune homme.
- Tetsu, je suis… commença le blond en baissant les yeux.
- Fiche le camp immédiatement ! Ne vois-tu pas que je suis en train de
travailler ? s’énerva t-il.
Il accentua la pression de ses doigts sur la gorge de l’assassin. Le Russe fixa
le démon avec effarement, puis il tourna son regard vers le blond, quémandant de
l’aide.
- Hachisuka, croassa Boris à demi étranglé. Par pitié, aide-moi !
- Pitié ? Connais-tu la signification de ce mot ? Dans cette ruelle as-tu eut un
seul moment pitié à mon égard ? Il me semble que tu t’es bien amusé que tu as
bien prit ton pied non ? » répliqua immédiatement le jeune homme soudain
furieux.
- Je suis navré ! Je ne voulais pas… » murmura le russe d’une voix faible.
- Inutile, tu es en train de t’enfoncer d’avantage. De plus, tes explications ne
m’intéressent nullement et je n’ai que faire de tes excuses. Ne vois-tu pas que
je suis en pleine conversation avec l’homme de ma vie. Que t’a-t-on apprit dans
ta famille ? s’écria t-il agacé.
En entendant les paroles du blond, Tetsu manqua de s’étouffer. Il lâcha le Russe
qui s’écroula lamentablement au sol, et reprit son apparence normale. Il fixait
le jeune homme surpris et furieux à la fois.
- Je suis navré Tetsu, mais je ne veux plus de cette vengeance. Tu es le seul
que je désire, avoua t-il en baissant la tête.
Les hommes de mains fixèrent tout à tour le yakuza et le démon, une goutte de
sueur glissant derrière leurs têtes.
Boris profita de cette interruption pour se diriger vers le rosier et aider son
amant à en sortir. Ce dernier se jeta dans ses bras… Ils n’étaient plus vraiment
effrayés. La surprise se lisait sur leurs visages.
- Penses-tu que je vais avaler tes mensonges ? s’écria le roux de fort mauvaise
humeur. Il est hors de question que tu remettre ça ! Mais tu n’es qu’un
emmerdeur ! Je tiens à te signaler que c’est toi qui as fait appel à moi. Tu
appelais un démon à grands cris. Je n’ai jamais volé aussi vite de ma vie tout
en me bouchant les oreilles, ce qui est une prouesse, tant tes cris étaient
insupportables. Tu as, je tiens à te rappeler si la mémoire te fais défaut, que
tu as fait une remarque à chacune de mes propositions. Pour le paiement tu as
prétexté toutes sortes d’excuses, je pari pour éviter de payer et tu as commencé
à faire ta mijaurée ! » s’écria Tetsu énervé.
- Moi ? Faire ma quoi ???? » s’exclama Aki choqué.
- Ne m’interromps pas s’il te plait ! Lorsque nous sommes parvenus à un accord,
monsieur a rajouté des clauses, ce que j’ai accepté en bon professionnel. Tu
m’as traité d’insensible, de créature maléfique, incapable de comprendre tes
valeurs. Après tout le cinéma que tu as fait pour que j’accepte ce travail, tu
arrives la bouche en cœur et tu m’annonces que cela ne t’intéresse plus et que
c’est moi que tu désires. Ne crois-tu pas que tu pousses le bouchon un peu loin
? » demanda le démon furieux.
- Je….
- Je suis peut-être un démon de l’enfer. Lorsque je suis engagé, j’accompli
toujours le travail demandé et j’exige toujours d’être payé. Je n’aurais jamais
du accepter ta fichue vengeance, tout cela est un véritable fiasco, s’énerva le
roux.
- Non, tu te trompes Tetsu, tu n’as pas échoué. Tu as réussit à me faire oublier
ma vengeance. Tetsu je ne veux plus mourir, je n’ai même plus envie de me
venger. Je veux juste rester avec toi, avoua tout bas le blond.
- Rester avec moi ? Mais qu’attends-tu au juste de moi ? Que veux-tu que je
fasse ? As-tu l’intention de me rendre fou ou quoi ? continua à s’énerver Tetsu.
Aki baissa la tête. Qu’attendait-il du démon ? Que souhait-il qu’il fasse ? Il
l’ignorait cependant il espérait que…. Après tout, il ne semblait pas qu’ils
aient échangé quoi que se soit, à part trois inoubliables baisers.
Les quatre assassins continuaient à fixer l’humain et le démon ébahi. Puis tout
à coup, ils réalisèrent le ridicule de la situation. Ils étaient les hommes de
main du chef de clan Kuroda. Les meilleurs assassins que le clan ait. Ils
étaient assis, apeurés et surpris, écoutant un humain se disputer avec son petit
ami démon. Boris fit signe à ses compagnons qui acquiescèrent en silence.
Lentement, ils commencèrent à se redresser dans le but de se mettre à fuir.
- Bougez un seul cil et je vous atomise sur place, les menaça Tetsu hors de lui.
Le démon n’avait même pas pris la peine de se retourner. Les quatre assassins ne
bougèrent plus.
- Tetsu ! Ce n’est pas du tout mon intention je veux juste que tu sois… comment
dire ? Je veux que nous soyons ensemble, balbutia t-il.
- Aki ouvre un peu les yeux voyons ! Tu es un humain et moi je suis un démon,
rien de bon ne pourra sortir de cette relation, nous ne pourrons jamais être
ensemble c’est impossible, dit-il d’une voix d’outre tombe.
- Tetsu ! Comment peux-tu dire une telle chose ? N’as-tu pas ressentit ce qui
s’est passé entre nous ? L’entente qui a été la nôtre pendant ces quelques
heures ? demanda t-il en fixant le démon.
- Qu’aurai-je dû ressentir ? Ne suis-je pas un démon sans cœur qui n’a aucune
principe et qui n’est la que pour son profit ? fit narquoisement remarquer le
brun.
- Oh ! Tetsu ! Je suis navré d’avoir eut des paroles aussi blessantes, je ne
pensais un seul mot de ce que je t’ai dit je…, commença t-il.
- Tu as pensé chaque mot Aki et tu avais raison. Je suis un démon et je n’ai
aucun scrupule et tout ce qui compte pour n’est rien d’autre que ma petite
personne, je n’ai pas de cœur, je ne peux rien éprouvé pour qui que se soit je
suis le fils de mon père, l’interrompit-il.
Non ! C’était impossible ! Le Tetsu qui se tenait face à lui ne pouvait être
celui qui s’était montré si généreux, si gentil avec lui ! Derrière cette
apparence démoniaque il savait que le Tetsu avec qui il avait partagé ces
merveilleux moments était présent. Il le savait il le sentait……
- C’est faux ! Tetsu tu n’es nullement l’être que tu veux laisser croire, tu es
un être sensible, ton cœur est bon tu……
Le regard du démon s’illumina d’une lueur étrange, presque démoniaque. L’être
qui venait de lui jeter un regard démoniaque n’était plus celui avec qui il
avait passé de si merveilleux instants.
- Je suis un démon vengeur Aki et rien de plus, dit le roux avant de déployer
ses ailes et de s’envoler.
- Tetsu ! Non ! Tu ne peux pas partir ainsi, je… je crois que je t’aime, avoua
le blond.
Malheureusement son aveu fut emporté par le murmure du vent. Le démon avait
disparu dans le firmament comme s’il n’avait été qu’une simple illusion.
Les quatre assassins n’avaient toujours pas bougé, encore sous la menace du
démon.
- Si jamais nous relatons cette histoire, nous sommes bons pour l’asile ou le
poteau d’exécution ! Si j’ai un conseil à vous donner les gars, ce serait de
taire cet incident. Si vous tenez à la vie, pas un mot ! leur conseilla
froidement Boris.
Les trois assassins opinèrent de la tête, jugeant que cette décision s’avérait
être la meilleure solution.
Itsumi se serra contre son amant. Il avait bien cru le perdre avec l’arrivé de
ce démon, mais il se garda de le lui dire.
Aki demeura là, espérant que le démon changerait d’avis et qu’il reviendrait,
mais il demeura seul, avec son chagrin…..
A suivre …