Promesse Eternelle
( Gensomaden Saiyuki )
Titre :
Promesse Eternelle
Auteur : Elfy
Chapitre : 01
Genre : Yaoi - Torture physique et psychique, romance, lime.
Couple : Kenren X Tenpô & Konzen X Goku
Disclamer : perso pas à moi, appartiennent à Val. Plaisante, mais elle
aurait bien voulu.
Promesse Eternelle
Tenpô se pencha par la fenêtre du bureau au sein duquel il passait le
plus claire de son temps.
C’était un jeune homme mince, à la chevelure mi longue de couleur brun cendrée,
des mèches dissimulaient son œil droit. Il était vêtu d’un pantalon bleu marine
et d’une chemise beige, agrémentée par une cravate de la même couleur que son
pantalon. Il arborait une éternelle blouse blanche de laboratoire et ne quittait
pratiquement jamais sa paire de lunette qu’il triturait parfois de manière
énigmatique ce qui lui donnait un charme fou et mystérieux.
Il était Maréchal des armées de l’Empereur Céleste « encore un inutile, un vieux
croûton immortel qui n’avait d’impérial que le titre, déléguant tous ses
pouvoirs à un ambitieux qui n’agissait même pas pour le bien du monde céleste».
Tenpô était un passionné de littérature, il se régalait des récits des batailles
des humains.
Qu’avait-il d’autre à faire dans ce monde où, la mort, la guerre avait été
abolie ? Il cherchait à percer le mystère du bonheur du genre humain. En effet,
leurs vies étaient souvent menacées par des monstres, sans compter les Dieux mal
intentionnés qui s’amusaient avec eux, sans oublier les problèmes du quotidien.
Mais malgré tout ça, ils ne s’ennuyaient jamais. Sans doute les Dieux
étaient-ils jaloux… Ce qui pourrait expliquer leur acharnement à martyriser
d’une manière ou d’une autre les humains.
Tenpô était différent, il aimait le genre humain, les admiraient, même s’il
aspirait à autre chose.
Tenpô était de nature calme et posé. Mais derrière son visage serein, voire
inoffensif se cachait un caractère bouillant et impulsif. Il fixait le paysage
le menton appuyé sur ses mains. Il regardait sans vraiment le voir, songeant à
autre chose ou à une autre personne. Une petite voix nasillarde et surexcitée le
tira de ses pensées.
- Konzen ! Viens voir ! criait un gamin à un adulte.
Il avait la taille d’un adolescent de douze ans, une longue chevelure châtaigne
et des yeux dorés. Il était ce que les célestes nommaient une abomination-né
d’une roche-doté d’une puissance, phénoménale, voir incommensurable…
Son Goku était son nom, e craint, le haït… Il était si puissant, si féroce que
l’on avait dû emprisonner son pouvoir à l’aide d’un contrôleur de force et était
contraint de porter des chaînes aux poignets et aux pieds, de manière à être
reconnu de tous, comme un maudit. Ses yeux dorés étaient le signe de ce pouvoir,
de cette malédiction.
Il avait été confié à Konzen Doji, le neveu de la Déesse Konzenon, une belle
salope qui n’en faisait qu’à sa tête, n’avait aucun respect pour les hommes, les
Dieux et même pour elle.
Konzen avait un corps longiligne, une longue chevelure dorée comme les blés qui
glissait lentement le long de son corps tels des fils de soie. C’était
d’ailleurs sa chevelure qui avait attiré Goku qui l’avait prise pour un soleil.
Ce qui d’ailleurs lui avait valu un tabassage en règle lorsque le singe avait
malencontreusement arraché une longue poignée de celle-ci. Ses yeux avaient la
couleur de l’Améthyste. Il arborait un pantalon d’un violet pâle, en dessous
d’une tunique sans manches. Ses bras étaient couverts par de longs gants partant
d’en dessous des épaules pour arriver à ses poignets, de couleur identique à sa
tunique. Venait compléter l’ensemble : des joncs d’argent autour des bras, il se
déplaçait pieds nus, aussi silencieux qu’un serpent. Il n’était d’ailleurs pas
le seul… Konzenon, Goku, nom que lui avait donné Konzen ainsi que de nombreux
Célestes en faisait de même. Bien que le Dieu refusa de l’admettre, Goku avait
changé sa vie de manière définitive.
- Dépêche-toi !! continuait Goku, en tirant l’immortel derrière lui.
Ce dernier le suivait d’un air d’ennui mais l’on sentait qu’il se laissait
entraîner avec une satisfaction non dissimulée.
- C’est bien la première fois que je vois Konzen Doji suivre quelqu’un, fit
remarquer Tenpô, en souriant.
Son sourire disparut lorsque son regard se porta au-delà de l’étang qu’il songea
à l’être inaccessible, allongé sur la branche du cerisier, rêvassant sans doute
à une jeune fille du monde céleste. Le Maréchal porta sa main à son cœur et
soupira.
- Kenren, murmura t-il dans un souffle.
Allongé sur une branche, un jeune homme à la chevelure rosée et au regard rouge
pâle, semblait se prélasser. Il était vêtu d’un pantalon noir et d’un long
manteau gris-noir ouvert sur son torse nu. Il arborait l’uniforme du Général de
l’Armée du Roi Dragon de l’Ouest. A son cou, une plaque marquée d’une tête de
mort, sans doute les armoiries de son souverain. Il était parmi quelques uns à
ne pas se déplacer pieds nus, puisque chaussé de bottes grises qui a leur aspect
pouvaient faire très mal, si elles étaient balancées correctement. Le général
Kenren était un bagarreur qui refusait la hiérarchie et rejetait la discipline.
Il était impulsif et vivait selon ses convictions et ses principes. Il était
puissant, mais avait également un cœur de lion.
Kenren l’intouchable, son inaccessible amour. Il l’aimait tant. Sans même le
savoir il était son bourreau.
Tenpô avait aimé Kenren dès le premier regard sans se douter que les sentiments
de l’élu de son cœur étaient identiques aux siens. Ce dernier avait commencé par
lui offrir son amitié.
A leur première rencontre ça avait fonctionné entre eux. Tenpô était heureux, se
contentant durant toutes ces années d’être son ami. C’était le caractère franc
du Général qui avait au prime abord plut au Maréchal et l’avait attiré. Il était
si peu conventionnel, Il ne suivait qu’un seul chemin… Celui de la justice et de
la vérité. Ce n’était un secret pour personne qu’il abhorrait ses congénères du
monde Céleste et Konzenon, la salope de service faisait partie du lot.
Cette dernière passait son temps à se réjouir du malheur de ses congénères,
assistant aux intrigues et complots avec une certaine délectation. Elle ne
ratait jamais une occasion de s’amuser à leurs dépends.
Si ce n’était pas elle c’était ce vieux pervers d’Empereur Céleste qui leurs
confiaient des missions dangereuses ou foireuses, par l’intermédiaire de
Ritôten. Tenpô s’inquiétait à chacune des missions que devait effectuer son
amour. Heureusement qu’il avait le cœur solide, sans quoi il se serait déjà
arrêté de battre.
Des années de souffrances silencieuses, sans pouvoir se libérer mais également
de bonheurs passés en compagnie de son ami. Dès années qui auraient pu être
éternelles si….
Tenpô soupira et une larme coula le long de ses joues. Puis les souvenirs
douloureux affluèrent en sa mémoire… En particulier ce jour maudit où son vœu
avait été exaucé. Kenren lui avait enfin avoué l’aimer et ce même jour où il
avait connu l’instigateur de ce cauchemar perpétuel qu’était sa vie, au cours
duquel il avait perdu Kenren. Ces souvenirs rouvraient des plaies qu’il était
incapable de faire cicatriser. Comme pour accentuer celle-ci, la porte s’ouvrit
lentement sur son cauchemar. Le Maréchal n’eut pas besoin de se retourner pour
connaître l’identité de son visiteur.
- A qui songes-tu ? demanda une voix qu’il aurait reconnu entre mille. J’espère
que c’est à moi, si non, il t’en cuira. Je suis très possessif tu le sais,
sourit diaboliquement l’individu qui savait pertinemment qu’il songeait à
Kenren.
L’individu qui avait parlé était mince, ses yeux bleus, bien que magnifiques
étaient d’une froideur incroyable. Sa longue chevelure rousse parsemée de mèches
blanches ondulait plus bas que ses reins et donnait l’impression qu’il était
auréolé d’un manteau de feu. Il portait une tunique d’apparat, marqué des
armories Impériales. Son visage d’ange démoniaque était barré d’une longue
cicatrice partant du côté gauche de son front, traversant son visage pour
terminer du côté droit de sa joue.
- Alors ? A qui songes-tu mon cœur ? demanda l’inconnu, en entourant la taille
du Maréchal de son bras, se collant ainsi à lui.
Le corps de ce dernier fut parcouru de frissons de dégoût. Pour cet être immonde
et aussi pour lui qui se laissait faire. Avec un plaisir évident, il lécha la
joue de son souffre-douleur sans que ce dernier n’émette la moindre objection ou
ne fasse le moindre geste, afin de se libérer de cette étreinte.
- Tu es si doux, si calme, j’adore ta passivité mon cœur, fit remarquer le jeune
homme.
- Je suis conscient votre Altesse, que si j’osais laisser parler mes pulsions
comme j’en ai le désir, en vous pulvérisant, l’être qui compte le plus pour moi
en pâtirait, répondit-il.
- Pourquoi tant de haine ? ricana l’individu. Ce n’est pas pour me déplaire. Je
n’ai jamais désiré obtenir tes sentiments, tout ce qui m’intéresse je l’ai : ton
corps, susurra t-il à l’oreille de Tenpô. Pourquoi continues-tu à m’appeler
Altesse ? Nous, nous connaissons assez bien maintenant, je dirais même de
manière très intime non ? ricana t-il. Prononce mon prénom avec tendresse,
ordonna t-il presque. Dit-le : Noan.
Puis il mordit violemment le lobe de l’oreille de Tenpô qui eut un sursaut de
douleur mais ne broncha pas. La main du prince commença à caresser le torse de
son amant à travers la chemise, assez brutalement. Le Maréchal ferma les yeux
sous la douleur et la honte et se mordit la lèvre à se la faire saigner.
- Kenren, souffla t-il.
Il savait que la réaction de son bourreau n’allait pas se faire attendre, qu’il
le punirait.
- Encore lui, hurla Noan, en griffant violemment le torse du pauvre Tenpô qui
encaissa en silence, se meurtrissant d’avantage la lèvre afin de ne pas hurler.
La chemise se teinta peu à peu de rouge. Furieux, le prince retourna assez
brutalement le Maréchal et le plaqua contre la fenêtre, puis ouvrit le vêtement
souillé, le déchirant presque.
En voyant son torse marqué, ainsi que le sang s’écoulant lentement, une lueur
inquiétante apparue dans son regard. Avec une satisfaction non dissimulée, le
prince se pencha et du bout de la langue commença à lécher le liquide poisseux
qui s’écoulait, appuyant fortement sur la blessure. Tenpô continua à se mordre
la lèvre, afin de ne pas hurler.
- Courageux hein ? Continue à penser à ton Kenren cela m’indiffère. Tu n’es
qu’un jouet pour moi, cependant j’ai horreur des Joux, Joux silencieux. Viens
avec moi j’ai un divertissement intéressant à te proposer, se moqua t-il. Je
suis certain qu’il te déliera la langue ! Tu vas aimer je te le garanti.
Il saisit le pauvre souffre-douleur par sa chevelure et se mit pratiquement à le
traîner derrière lui. Ils traversèrent un couloir et croisèrent quelques
serviteurs qui baissèrent la tête, préférant ignorer ce qui se déroulait sous
leurs yeux. Tous au palais connaissaient le passe temps favori de Noan : le
Maréchal Tenpô. Nul n’ignorait les sévices que ce dernier faisait subir à
l’immortel qui pour une raison inconnue acceptait sans se rebeller cette
souffrance.
Les cris du malheureux souffre-douleur résonnaient depuis… C’était impossible à
définir, tant c’était horrible à entendre et à supporter. Les serviteurs en
passant devant la porte de la chambre des tortures baissaient la tête et
continuaient leur chemin. Personne n’osait aller à l’encontre des désirs ou
critiquer les actes du Prince. Les Célestes eux-mêmes, demeuraient stoïques face
à ce déferlement de méchanceté et de cruauté. Ceux-ci semblaient prendre un
malin plaisir à assister en silence et impuissant au calvaire du Maréchal. Celui
à d’avantage se réjouir de la situation de Tempô était le prince Ritôten. Sa
haine envers le Maréchal était de notoriété publique. Il lui rappelait de
manière très subtile que sa place n’était maintenue que par le statut de tueur
de son fils. Le plus souvent il se mettait en travers de sa route, en faisant de
manière discrète échouer la plus part de ses complots. Quant à l’Empereur
Céleste, ce pauvre débile sénile, il avait laissé les pleins pouvoirs à un fou,
aucun pour rattraper l’autre.
Le monde Céleste semblait avoir été atteint par une folie qui semblait ne pas
vouloir avoir de fin.
Certains serviteurs ou soldats s’arrêtèrent pour murmurer des commentaires peu
flatteurs.
- Pauvre Maréchal Tenpô, ricana un premier soldat qui passait.
- Oui, pauvre Maréchal ! Qui n’a que ce qu’il mérite, répondit un second. Sa
prétention est sérieusement rabaissée là, je crois.
- Pas seulement, je crois qu’il adore ça, renchérit un troisième. Il….
Le reste de la phrase mourut au fond de sa gorge. Son second compagnon venait de
s’écrouler, foudroyé par un coup de pied bien placé. Le premier tomba à son tour
frappé par le poing vengeur d’un Général en colère. Et pour terminer la série,
celui qui avait parlé en dernier, s’écroula doublement terrassé par le pied et
le poing d’un Kenren Vengeur.
- Cela vous apprendra à tenir votre langue, leur cracha t-il. A l’avenir je suis
certain que vous éviterez de vous réjouir du malheur d’autrui, bandes de
connards !
Le regard de la Divinité était envahi la colère. Ses yeux s’il l’avait voulu
auraient pu foudroyer ses ennemis sur place. Il s’approcha de la porte de la
pièce où l’homme de sa vie, se faisait martyriser et y posa la main.
- Pourquoi ? Pourquoi te soumets-tu ainsi ? Pourquoi acceptes-tu cette
torture, cette souffrance, sans te plaindre ? Qui protèges-tu ? Tes
protestations d’amour étaient sincères, je le sais. Je l’ai senti chaque fois
que tu t’es donné à moi. Alors pourquoi es-tu avec cette monstruosité maintenant
? Pour quelle raison acceptes-tu d’appartenir à cet enfoiré, ce monstre ? Tu
refuses de m’adresser la parole, de me donner une explication. Toutes mes
tentatives de communication ont échoué. Quel pouvoir exerce ce monstre sur toi ?
Est-ce un chantage ? Si tel est le cas, alors pourquoi ne t’es-tu pas confié à
moi ? Notre amour est au-dessus de tout, il est puissant, fort. Ensemble nous
aurions trouvé une solution. Cette torture est insupportable ! Je souffre ne
comprends-tu pas cela ? Tenpô ! hurla Kenren, en frappant violemment sur la
porte.
- Kenren !!!!! balbutia le Maréchal.
Un énième coup de fouet venait de s’abattre sur le dos ensanglanté du Maréchal
qui poussait pour la énième fois un cri de douleur. Lorsqu’il l’avait saisit par
la chevelure, Noan l’avait traîné sans ménagement dans cette horrible pièce et à
l’aide de ses fers de torture préférés, il l’avait enchaîné. Le calvaire avait
une fois de plus commencé. Le fouet s’abattait sans discontinuité sur le dos du
pauvre jeune homme. Ce fouet qui avait la particularité de décupler la douleur
et même le plus courageux des individus, se mettait à pleurer et à supplier
après un ou deux coups. Le prince avait commencé par le corriger avec un plaisir
évident. Il le punissait pour avoir osé lui tenir en tête, en prononçant le nom
de celui qu’il aimait au lieu du sien. Noan souhaitait le faire hurler de
douleur… Qu’il le supplie d’arrêter…Il désirait l’humilier, le briser
psychologiquement. Tenpô possédait un mental et une résistance physique hors du
commun et depuis le début de la séance de torture aucun son n’avait franchit ses
lèvres. Ce qui irrita au plus haut point son bourreau. Ce dernier avait redoublé
la fréquence des coups. La résistance quelle soit humaine ou divine, avait
semble t-il des limites, puisque après de longues heures de tortures, Noan avait
obtenu satisfaction quand un cri de douleur avait franchit les lèvres de cette
pauvre âme meurtrie. Le fouet continuait à s’abattre sans discontinuité sur le
dos de Tenpô, rouvrant les plaies à peine cicatrisées. Les cris de douleur du
Maréchal étaient une vraie musique aux oreilles de ce pervers malade de Noan.
Satisfait du résultat, il arracha avec empressement les vêtements de sa
malheureuse victime et posa sa main sur sa taille. Le Maréchal connaissait le
rituel devenu désormais une habitude. Après la séance de torture, le prince le
prenait brutalement, sans aucune préparation, sans aucune considération pour lui
ou pour la douleur qu’il éprouvait. Il laissait parler ses instincts primitifs.
Voilà l’effet qu’il se faisait…
Un animal.
Une fois de plus la honte l’accompagna toute aussi puissante chaque fois tandis
que les larmes envahissaient ses yeux. Il ne lui restait que cela.
Le déshonneur.
La douleur était devenue sa compagne de tous les jours… Mais il demeurait
indifférent, voir détaché de tout ceci. Les cris de douleur qu’il poussait
étaient machinaux… Une solution comme une autre, servant à contenter son
bourreau et à abréger les séances de tortures de manière à ce que la suite soit
rapide. Tandis que les larmes continuaient à couler, il se mit à penser à son
amour, l’unique homme de sa vie.
Ce fut une violente douleur au niveau du dos et des reins le ramena à la
réalité, lui arrachant un nouveau cri de douleur. Noan satisfait, venait de
s’insinuer assez brutalement en lui tout en enfonçant ses ongles dans le dos.
Les larmes d’humiliation et de frustrations continuèrent à déborder de ses
prunelles.
Comment une telle chose avait-elle put arriver ?
Alors que la douleur le clouait de nouveau sur place, les souvenirs affluèrent
en son esprit torturé.
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Une fois de plus Kenren se prélassait dans son jardin secret. Il leva les
yeux vers le ciel un sourire rêveur étirant ses lèvres.
- Les fleurs sont belles, le saké est excellent et si on y ajoute ce mignon
Maréchal « Tenpô », ça me suffit.
Le général sourit à sa plaisanterie, puis se mit à penser à son ami
l’historien des Dieux. Celui qui connaissait par cœur l’histoire de l’homme et
de l’humanité : Tenpô. Toujours fourré dans ses papiers, ses livres poussiéreux.
Il était si mignon et cette mèche qui dissimulait son œil droit lui donnait un
air mystérieux, tout en renforçant son charme et sa sensualité que l’on sentait
à fleur de peau. Un fort désir de le voir, le saisit. Le Général quitta son
perchoir et partit rejoindre son ami. En route il rencontra Konzen. Ce dernier
était assis près de l’étang aux nénuphars, Goku, ayant sa tête posée ses genoux.
Kenren sourit. Jamais Konzen Doji ne s’était montré aussi tendre envers
quelqu’un. Le singe avait semble t-il su réchauffer son cœur gelé et donnez un
sens à sa vie. Ils étaient mignons tous les deux. Le général soupira presque
comme une jeune fille en admiration. Les choses évoluaient au Royaume Céleste.
Il était temps !
Tenpô avait énormément de mal à se concentrer, l’image de son ami présente de
manière constante à son esprit le troublait et l’empêchait de se concentrer. Le
Maréchal poussa un gros soupire, remonta ses lunettes sur son nez et tenta de
reprendre sa lecture, mais en vain.
- veux-tu me dire ce qui te rend aussi mélancolique, au point de te faire
soupirer à en fendre l’âme ? demanda son ami.
- Général Tenpô !! s’exclama l’immortel.µ
Le sourire que lui dédia le Maréchal, fit bondir le cœur du Général dans sa
poitrine
- Que me vaut l’honneur de votre visite ?
- Me faut-il une excuse pour rendre visite à mon ami ? le taquina le Kenren. Je
pensais à toi et j’ai eut envie de te voir.
- Oh ! Vraiment ? se troubla Tenpô.
Les joues de son ami prirent une couleur inhabituelle, ce qui amusa beaucoup
Kenren. Afin de masquer son trouble qui n’avait cependant pas échappé à son ami,
l’historien se mit en devoir de ranger ses papiers et ses livres, les mains
tremblantes.
- Cela me fait plaisir que vous, vous soyez décidé à me rendre visite. Je ne
sors pas beaucoup ces temps-ci. Alors quelles sont les nouvelles ? demanda le
Maréchal.
- Toujours pareil : complots, intrigues. Ce vieux croûton débile d’Empereur qui
ne voit rien et qui a une confiance absolue en cet enfoiré de Ritôten. Il
continue à confier à Nataku les missions dangereuses et refuse que nous
l’accompagnions.
- Il est toujours alité ? Comment va-t-il ? s’inquiéta le brun.
- Ritôten a dû se rendre à l’évidence : son fils n’étant pas sorti idem de son
dernier combat. Il sera dans l’impossibilité d’effectuer de nouvelles missions
dans l’immédiat ou du moins pas avant de très longues semaines. Bien que son but
soit de se débarrasser de ce fils qu’il considère comme une erreur de la nature,
une abomination qu’il ne conserve uniquement parce qu’il sert ses intérêts. Il
ne risquera pas de s’en débarrasser ouvertement car il en a encore besoin et il
ne va pas risquer de l’envoyer au casse pipe avant d’avoir put abattre toutes
ses cartes.
- Pauvre Nataku !! se désola Tenpô.
- Ouais, c’est moche, mais c’est ainsi. C’est le monde Céleste.
- Finalement, nous n’avons rien à envier à la fourberie, à la méchanceté des
humains, fit remarquer le sage Maréchal. Quoi d’autre ?
- Rien de bien intéressant, répondit son ami.
- J’ai entendu dire que le neveu de l’Empereur était revenu de son excursion sur
terre.
- Ouais, je l’ai vu et il ne me plaît pas du tout ce mec. Prétentieux, comme
tous ceux ici.
- Je n’ai pas encore eut le temps d’aller le saluer.
- Ne te presse pas ! J’ai ouïe dire que ses manières étaient loin d’être celles
d’un Prince. Les quelques histoires que j’ai entendues sur son compte ne me
plaisent pas du tout. Souhaitons qu’elles soient fausses. Je préférerais que tu
gardes tes distances avec lui.
- Le grand Général Kenren qui accorde foi à des ragots ! se moqua son ami.
- Il n’y a jamais de fumée sans feu, fit-il remarquer.
- Nul ne semble pouvoir trouver grâce à vos yeux hein ? Si je ne vous
connaissais pas, je dirais que votre attitude est celle d’un homme jaloux et
possessif, fit remarquer Tenpô, en fixant son ami, doit dans les yeux.
Le sérieux du regard de ce dernier le fit rougir.
- De plus il a un nom infect : Noan. Chaque fois que je me trouve en sa
présence, je sens des boutons me pousser. Il me fait le même effet que cette
poufiasse de Konzenon.
- C’est assez joli comme prénom, fit remarquer Tenpô.
- Mouais ! Faut aimer le genre.
- Kenren, vous êtes incorrigible, sourit son ami.
Et vos yeux sont magiques, faillit-il ajouter.
- J’avoue être assez difficile concernant mes fréquentions. Les amis francs sont
rares en ce monde. Comme Goku : je l’adore ce singe. Maintenant qu’il est avec
Goku, Konzen me paraît plus humain. Ca fait bizarre de dire ça pour un immortel
hein ?
- Non. Vous me paraissez tout coup moins divin et ça me plaît beaucoup,
rougit-il. Ils sont ensemble ? demanda le Maréchal, cherchant à détourner la
conversation.
- Merci ! Tu sais, tu devrais sortir un peu plus souvent. Ca doit faire un
moment.
- Je savais que Goku éprouvait de forts sentiments pour Konzen et que celui-ci
ressentait quelque chose pour lui, mais je n’imaginais pas qu’il se déciderait à
s’afficher ouvertement.
- Alors ? Ca te choque ?? s’énerva Kenren.
- Non, non, pourquoi pensez-vous cela ? Au contraire je trouve ça adorable. Je
suis cependant assez surpris que vous, vous le preniez ainsi.
- Pourquoi devrais-je le prendre autrement ?
- N’êtes vous pas un mâle ? Appréciant énormément la gente féminine ? fit
remarquer tout bas le Maréchal. J’ai pensé que vous auriez été choqué en
apprenant cela. Je….
- Tu sais c'est quoi ton problème ? Tu réfléchis trop ce qui a tendance à rendre
certaines situations impossibles à démêler. Tu as tendance à faire d’un
monticule une montagne. De temps à autre, tu devrais fiche ta réserve derrière
toi et agir de manière spontanée. Ca ne te ferait pas de mal tu sais, l’asticota
son ami.
- Ha vous voulez de la spontanéité !! s’écria Tenpô. Vous allez en avoir !!
Tenpô se tourna et s’approcha une lueur étrange au fond du regard. Kenren
sourit, prenant un air de vierge effarouchée et se mit à reculer. Le sourire du
Maréchal s’agrandit.
- Que vas-tu faire ? demande son ami, imitant la voix d’une jeune fille
effrayée.
- Je vais vous dévorer mon enfant, répondit ce dernier, en entrant dans son jeu.
Tenpô avança encore et Kenren se trouva acculé à la porte, son corps entravé par
celui de l’homme qui occupait ses pensées. Sans un regard pour son ami, tant il
était gêné par ce qu’il allait entreprendre. Tenpô se colla à lui et posa ses
lèvres sur le torse du rouquin qui poussa un cri de surprise. Lorsqu’il se mit à
le lui mordiller, Kenren ne put tenir et saisit son visage entre ses mains qu’il
releva pour s’emparer avidement des lèvres de Tenpô. Ce dernier surpris demeura
un moment sans aucune réaction. La réalité lui apparut « l’homme de ses rêves,
celui qu’il avait cru inaccessible était entrain de l’embrasser ». Il entrouvrit
les lèvres, afin de laisser passer sa langue soyeuse qui alla s’enrouler autour
de celle de son aimé. Celles-ci se caressèrent passionnément, se quittèrent, se
retrouvèrent pour s’affronter en un ballet sensuel.
Au bout de quelques minutes de cette lutte passionnée, les deux immortels se
séparèrent à bout de souffle.
- Kenren, balbutia le Maréchal tout rouge. Vous…
- Cesse de me vouvoyer, l’interrompit-il.
- Kenren je….
- Ne dit rien, moi aussi, lui dit simplement son ami.
De nouveau, ils échangèrent un langoureux baiser, puis détachant ses lèvres de
celles de Kenren, Tenpô les laissa glisser dans le cou de son ami qu’il parsema
de baisers, tout laissant de longues traces humides à l’aide de sa langue. Sa
bouche s’empara d’un mamelon rosé qui durcit au fur et à mesure à l’intérieur de
la chaude cavité. Il le suça tel, une délicieuse sucrerie.
Cette dernière quitta le premier pour s’emparer du second, faisait le Général
pousser des gémissements de plaisir. Haletant, Kenren crispa ses doigts dans la
chevelure de son aimé. Les lèvres mutines du Maréchal quittèrent les petits
bouts de chair si sensibles pour glisser le long du torse de ce dernier et
terminèrent leur course sur son ventre. Sa langue coquine se glissa à
l’intérieur de son nombril et joua un moment avec celui-ci. Les gémissements de
plaisir de Kenren continuaient d’augmenter, tandis qu’il crispait ses doigts
dans la chevelure de l’homme de sa vie.
- Tenpô arrête, tu me rend fou, implora le Général. Il est si différent du Tenpô
que je connais, sous ses airs calmes et posés, c’est un vrai volcan.
- Tu ne veux pas ? demanda t-il, en mordillant tendrement la peau tendre du
ventre de son aimé.
- Tenpô, tu es fou, on pourrait….
Le puissant Général ne put terminer sa phrase, un volcan venait de s’éveiller en
lui.
La bouche de son bien aimé commença à effleurer son trésor caché avant par
s’emparer de lui.
Ses cris et ses gémissements de plaisirs augmentèrent, tandis que ses mains
glissées dans sa chevelure encourageaient Tenpô à continuer sa douce et
langoureuse caresse buccale.
Kenren ne put se retenir bien longtemps et libera son plaisir de manière
vigoureuse mais plaisante pour son aimé. Tenpô se redressa lentement et rampa
lentement le long du corps de son futur amant pour venir se lover contre lui et
lui souffler à l’oreille.
- J’ai envie de toi.
Aveu qui paralysa un instant le puissant et valeureux Général.
- Tenpô écoute, pour moi ce n’est pas uniquement une affaire de cul, un simple
désir physique, une envie du moment. Je t’aime et je désire faire ma vie avec
toi, je veux que nous soyons ensemble tous les deux. Je souhaite que nous le
soyons pour l’éternité, termina t-il.
- Pour moi aussi, ce n’est pas uniquement une passade. Je t’aime Kenren, je t’ai
aimé au premier regard et quelques soit ce qui pourra désormais arriver, cela ne
changera pas. Tu es le seul homme et tu demeureras le seul dans mon cœur, mon
amour, lui avoue son ami.
- Tenpô…..
- Viens, murmura ce dernier, en lui prenant la main et en l’entraînant au sol
avec lui.
Les gestes du Général furent tendres et doux. Le militaire et ses manières un
peu rudes avaient disparu, pour laisser place à un amant, tendre, aimant et
passionné.
Il déshabilla son aimé, tout en parsemant de tendres baisers chaque parcelle de
peau qu’il mettait à nu. Ses lèvres glissaient sur le corps de Tenpô et jouaient
de lui comme d’un instrument. Ses mains infatigables, accompagnaient sa bouche,
faisant le Maréchal pousser de longs gémissements de plaisir. La préparation au
plaisir du brun fut lente et sensuelle.
Tenpô gémissait, criait presque, se tordait sous les caresses tendres et
passionnées. De temps à autre il se mordillait les lèvres afin de ne pas hurler,
tant l’expérience qu’il vivait était intense. Au paroxysme du plaisir, Tenpô
s’offrit pleinement à son amant et le supplia de le prendre sans plus attendre.
Ce que fit immédiatement le Général avec une douceur, une passion et une
sensualité qui fit venir les larmes aux yeux du sentimental maréchal.
Ils étaient peau contre peau, ondulant passionnément, se livrant pleinement l’un
à l’autre.
En un dernier sursaut de plaisir extrême, les deux amants se rejoignirent.
- Je t’aime, hurla Kenren. Je t’appartiens mon amour, pour l’éternité. Je
n’appartiendrais plus jamais à personne.
- Je t’aime Tenpô. Je te prends pour l’éternité.....
A suivre …