Au détour d'un chemin ...
( Saiyuki )





Titre :  Au détour d'un chemin...
Auteur : Ten'shi
Chapitre :
Genre : Yaoï, Romance, Lime Soft ( lemon par la suite … )
Couple :  Gojyo/Sanzô
Disclamer :  Je vous informe que c'est ma première fic sur Gojyo et Sanzô, alors j'espère vraiment qu'elle vous plaira !
Les personnages de Saiyuki ne sont hélas pas à moi, même si je m'octroierais bien Hakkaï !! Mais comme je le dis souvent, l'espoir fait vivre, et je vous assure que je vivrais très longtemps…
Ps : les petits poèmes sont de moi…


Interrogation !! 



--- Songe noircit par la réalité,
Rêve attrapé par l’irréalité,
Vision souvent illusoire,
Passion, nouvelle histoire !! ---

Quelle heure était-il ? Vingt-trois heures, minuit, une heure du matin ? Sanzô l’ignorait, tout ce qu’il voyait, c’était qu’il était encore le dernier éveillé dans cette auberge, le dernier à observer ces flammes qui offraient un si beau spectacle de danse dans la cheminée, le dernier avec sa cigarette qui fumait furtivement dans la semi-obscurité du lieu. Affalé dans ce vieux fauteuil qui avait du voir bon nombre de voyageurs le bonze réfléchissait à sa, non, leur mission, aux paroles de la trinité, à l’information révélée…

Le sûtra du ciel sacré…Je dois le retrouver…

Puis, simplement, il se leva avec désinvolture, s’étirant maladroitement pour se remettre quelques os en place, avant de tourner son regard améthyste vers la fenêtre. Attiré par la lumière lunaire, il s’avança avec nonchalance vers ce lieu envoûtant, avant de s’asseoir sur le rebord de cette dernière pour plonger ses prunelles violettes dans cet astre lumineux qu’était la lune. Silencieux, comme toujours, il chercha une cigarette dans son vêtement. Une fois cette dernière trouvée, il la porta à ses lèvres et l’alluma avec automatisme, avant de se replonger dans ses pensées.

Continuer…Nous devons continuer vers L’Ouest…Toujours et encore vers l’ouest… 

--- Rite étrange, renouveau d’un ancien temps,
Chant ancien, résonnant avec intensité,
Pacte interdit, espoir enfin réveillé,
Cérémonie incertaine, unissant deux enfants ! ---

Plongé dans ses projets d’avenir, le blond ne fit pas attention à la présence qui fit son entrée dans les lieux, reconnaissant l’aura et les pas de l’inconnu. Finalement, il n’était pas le seul éveillé dans l’auberge. Caché dans l’ombre de la fenêtre, cette pensée le fit sourire. La silhouette semblait revenir des cuisines, et vu la lourdeur des pas, elle devait encore être à moitié endormie. Fumant une bouffée de ce bâtonnet nocif, Sanzô éclaira un instant son visage avec la lueur rouge que la cigarette laissait transparaître, attisée par le souffle du bonze.

Était-ce un moyen dérobé de montrer sa présence ou était-ce simplement un simple automatisme que l’homme avait oublié d’arrêté ? Non, Sanzô ne faisait jamais rien au hasard, tout était fait selon un schéma pré-défini. Et comme il le voulait sûrement, l’ombre se stoppa net et plongea son regard en direction de ce dernier, ce qui provoqua un autre sourire dissimulé. Une voix hésitante se fit alors entendre.

- San…zô ?

- Qui veux-tu que ce soit d’autre Saru ?

- Que fais-tu ici ?

- Rien qui te concerne et toi, je présume que tu as encore investit le frigo de l’auberge ?

- Non, pas du tout, je suis juste venu me chercher à boire…De toute façon j’ai vidé le frigo hier soir…

Pourquoi je discute avec lui… Il devrait dormir !!

- Tu aurais pu boire dans la salle de bain… mais passons… retourne te coucher, demain nous partons tôt !!

- Et toi tu vas…

- Saru… Obéit !! Je montrais plus tard !!

- Haï… Oyasumi Sanzô !!

- Bonne nuit !!

Après cette courte interruption dans ses pensées, le Bonze se replongea dans ses songes presque aussi facilement qu’il en était sortit. Il eut un léger regret d’avoir traité Gokû ainsi, mais il se ravisa vite en songeant que cela lui forgerait le caractère. Son esprit se reprit à vagabonder à travers les cimes de ses pensées, comme s’il cherchait une réponse à des questions enfouit au fond de son être.


--- Miroir de l’âme, Question éternelle,

Foi brisée, nouvelle légitimité,
Que penser quand notre esprit est soudain frêle,
Que vouloir quand on ne sait ce qu’est la volonté ? ---

Hypnotisé par ses interrogations, envahit par ses questions, le blond, à cette allure, n’était pas près de retrouver les bras de Morphée, bras pourtant si chaleureux parfois. Bref, toujours est-il que le bonze perdurait sur son bord de fenêtre, à ruminer dans son coin. Enfin, cela était sans compter l’arriver d’une nouvelle personne dans le lieu principale de l’auberge. L’être inconnu avait une démarche légère, presque silencieuse, s’il n’y avait pas ce bout de mégot rouge qui illuminait faiblement son visage, sa présence aurait put passer inaperçue. Enfin inaperçu pour tout le monde, sauf pour Sanzô qui avait toujours ses sens en éveille. Tournant son regard améthyste en direction du nouvel arrivant, le bonze prit un air blasé.

Décidément, moi qui me pensais le seul éveillé, me voilà envahit par tout le monde...

Mais il ne fut pas le seul à avoir la même réaction, l’inconnu lui aussi, eut cette pensée, sauf qu’au lieu d’être blasé, il afficha un sourire franc et amusé. Bref, une attitude qui allait bien à cette personne. Mains dans les poches, il fit un pas, puis un autre, et encore un autre jusqu’il eut rejoint le lieu escompté. S’arrêtant à deux centimètres du bonze, l’homme se décida enfin à prendre la parole, gardant son sourire satisfait et ses mimiques amusées.

- Toujours pas couché Sanzô… C’est pas bien pour un Bonze !

- La ferme Gojyo !

- Rohh, le petit est grincheux parce qu’il manque de sommeil !

Le bruit sourd mais très reconnaissable de l’armement d’une arme se fit entendre, et en moins de temps qu’il en fallait pour dire « ouf », le demi-Youkaï se retrouva avec l’arme du blond pointée en sa direction. Voyant que ce dernier ne plaisantait pas, le garçon tenta de calmer la situation…à sa manière.

- Calme !… Tu as perdu ton humour en même temps que ton sommeil ?

Sanzô commença alors à presser sur la détente.

- Tu veux goûter à une de mes balles ? C’est gratuit !

- C’est bon, c’est bon !! Je plaisantais !

L’homme à la chevelure vermeille s’installa à côté du bronze avant de plonger son regard écarlate sur l’astre lunaire. Un silence alors s’installa, un de ces silences pesant ou aucune des personnes présentes ne sait quoi dire. Chose qui n’était pas faite pour troubler Sanzô qui inspirait simplement à un peu de calme pour réfléchir à la suite du voyage et répondre à ses fantômes.


--- Retrouvailles !! A quand pour moi ?

Apaisement ou la fin du port de ma croix,
Accumulation de sentiments contradictoires,
Qui additionnés, formules mon histoire ! ----

- Sanzô…Qu’est-ce qui te tracasse ?

- Nani ? Qu’est-ce que tu racontes encore ?

- Avec Hakkaï nous avons bien vu que quelque chose te chiffonnait… Même le saru l’a remarqué, il nous a interrogé… Alors qu’est-ce qui te tracasse ?

- Betsuni ! ( rien de spécial )

- C’est tellement insignifiant que tu n’en dors pas… Suis-je bête, pourquoi je n’y avais pas pensé plutôt !!

Gojyo se tapa le front comme accentuer cette parole, quand l’arme du bonze vint de nouveau montrer son éclat argenté.

- Aucun humour !

- Si, d’ailleurs il est mortel !

Le demi-youkaï préféra ne rien répondre à cela, ayant subitement un éclair de lucidité ou alors était-ce un simple instinct de survie ? Toujours est-il qu’il reprit son sérieux avant d’enchaîné dans une prise de parole, bien décidé à savoir ce qui tracassait son bronze… Euh, le bronze. Sans vraiment comprendre pourquoi, il n’aimait guère voir cette expression soucieuse du visage de ce dernier. Biensûr, le blond était toujours soucieux, mais cette fois-ci là, c’était différent, cela semblait plus profond, Gojyo le ressentait. Chose qui le troublait plus que les soucis de l’humain, pour être honnête.

- Bon, tu te décides à me donner un semblant de réponse ou je dois te harceler de parole jusqu’au moment où tu craqueras ?

- Parce ce que tu crois vraiment réussir à me faire plier sous ton blabla continuel ? Tu oublies que j’ai de l’expérience avec Gokû !

- Mais qui parle de te saouler comme le saru te saoule ?

Sanzô arqua un sourcil se demandant de quoi pouvait en parler cet idiot. Mais il n’eut le temps de songer à rien d’autre que déjà le kappa repartit de plus bel dans sa prise de parole.

- On se fait du souci… Et que tu ne sois pas concentré risque de nous poser des soucis lors de nos prochaines confrontations…

Nous voilà enfin arrivé au cœur du problème… Ils ne veulent pas à avoir encore plus se préoccuper de ma protection…Pourquoi je n’y ai pas pensé auparavant !!

- Je serais me défendre si c’est ce qui te pose problème…Maintenant que tu es rassuré, … Je peux espérer un temps soit peu de calme et de solitude ?

Gojyo ne répondit rien à cela, il se contenta de contempler la lune argentée, sans bouger, comme l’aurait souhaité le bonze, recherchant de l’isolement et non de la compagnie. Son regard au reflet violet se posa alors sur le demi-youkaï, sans vraiment savoir pourquoi. Il se surprit alors à le fixer plus qu’il ne le devrait décemment, observant la couleur rougeâtre des cheveux de ce dernier, commentant avec des adjectifs positifs les reflets de ces derniers. Non, décidément, quelque chose n’allait pas avec lui.


--- Pourquoi mon cœur se fige maintenant ?

Pourquoi cette sensation d’enserrement ?
Qu’est ce que je ressens à présent,
Dans ce cœur en plein mouvement ? ---

Il détacha alors son regard de Gojyo difficilement. Il était comme hypnotisé. Cela en devenait franchement gênant. C’est pour cela qu’il se leva, c’est pour cela qu’il prit la direction de l’escalier qui menait aux chambres. Il ne prononça aucuns mots, et il espérait que le kappa perdure dans son silence. Mais l’espoir fut vint, car lorsque ce dernier remarqua que le bonze prenait congé, il s’exprima. Sa voix était calme, mais étrangement sérieuse, chose qui déconcerta le blond plus qu’il ne devrait l’être.

- Oyasumi et évites de trop penser Sanzô…

Le bonze resta un moment interdit, hésitant entre lui répondre et sentir son cœur s’emballer ou s’engager dans les escaliers, pour faire comme s’il l’ignorait. La deuxième solution emporta le vote haut la main. Sanzô disparut donc dans le monticule pour rejoindre sa chambre.

Qu’est-ce qui m’arrive… Pourquoi mon cœur s’est affolé comme ça quand ce kappa pervers m’a parlé ? …

Arrivant à sa chambre, le bonze se dirigea vers son lit pour se coucher. Plus fatigué qu’il ne l’aurait cru, assommé par ses questions, il s’endormit très rapidement, avec l’image du demi-youkaï gravé dans son esprit. Pendant ce temps là, Gojyo avait prit le rôle de Sanzô et s’était plongé dans ses pensées, ne songeant pas à leur mission, mais à son cœur et à un blond qui hantait ses rêves depuis déjà quelques jours…


--- Interrogation éternelle,

Désir sûrement réel,
Voici en une définition,
Ce que signifie passion !
Voix du cœur, fait moi l’honneur,
Que mon âme efface mes peurs,
Pour qu’enfin je possède la volonté,
D’avouer mon sentiment à l’être aimé ! ---



A suivre …