Akaitsuki
 (Chroniques de Yakuza)





Titre :  Akaitsuki
Auteur : Val-rafale et Tenshi
Chapitre : 01
Genre : Yaoi. Policier / Intrigue / Action.
Couple : Mystère pour l'instant
Disclamer : Ils leurs appartiennent


Akaitsuki


Un crissement de vieille chaise en bois se fit entendre en même temps qu’un étrange balancement, rythmant ce bruit crispant avec une nonchalance éreintante. Au même moment, dans toute la pièce se formait un nuage de fumée qui embaumait de façon repoussante ce lieu déjà peu reluisant. On pouvait constater que la salle était occupée depuis deux ou trois jours déjà. Si ce n’était plus si on se référait aux déchets de plats à emporter qui jonchaient sur le sol. Tout démontrait qu’une présence occupait les lieux depuis un moment, observant ou attendant quelque chose ou quelqu’un avec une patience digne d’un roi. Aucun autre bruit ne se faisait entendre jusqu’au moment où la chaise cessa son balancement et que deux pieds descendirent d’une table, pour soulever un homme d’une stature troublante. Ce dernier s’entendit et se gratta le menton, remarquant ainsi sa barbe de trois jours. Il arqua un sourcil avant de secouer négligemment la tête, se dirigeant vers la fenêtre avec une lenteur mesurée comme chacun de ses gestes. Une voiture venait d’arriver, et un homme en sortait. Attrapant son arme, le type à la chevelure brune soupira une bouffée de fumée blanche, mettant en joue sa cible avant de tirer sans l’ombre d’une hésitation et l’abattre. Puis, calmement, il démonta son fusil, et le rangea en le nettoyant soigneusement. Il fuma une lampé de sa cigarette, fixant cette lumière clignotante, soupirant avec une amertume certaine et un sentiment de manque.

~ Cela remonte déjà à quatre ans. Et je fais toujours ce même rêve. Enfin, il était temps qu’il arrive, je serais devenu fou, ainsi enfermé et à attendre ! ~

L’homme s’étira à nouveau et craqua quelques os qui demandaient un peu de mouvement avant de prendre son sac de sport et se diriger vers la sortie. Il avait avant cela nettoyer les lieux. En un temps record, il n’y avait plus de déchets, plus de traces de sa présence en ces lieux. Juste une vieille pièce désinfectée. Certain de n’avoir rien oublié, il quitta sans l’ombre d’un remord cette planque qui l’avait accueillit durant ces trois jours. Il accueillit l’arrivée d’air avec un certain réconfort, bien que ce fût la nuit et les néons les seuls témoins de sa présence. Ce qui, dans un sens, était préférable. L’homme aussi préférait, ça évitait les ennuis inutiles et raccourcissait l’échéance de son bain et son repas équilibré. A cette pensée, il jeta son mégot dans une plaque d’égout, avant de se mettre en route sans jeté un regard sur la scène de crime qui se déroulait non loin, agitée par les bruits des sirènes et des murmures des curieux qui aimaient à regarder les morts baigner dans leur sang. L’ombre s’éloigna vers le silence, calmement, simplement.

******

- Dites ? Il arrive quand Ryo ? Ca fait un moment qu’on ne l’a pas vue.
- Bonne question, il ne devrait plus tarder maintenant. Ca fait combien de temps déjà…
- Quatre jours…. Quatre longues journées !

Une porte venait de s’ouvrir et une ombre pénétra dans la pièce, las, et surtout d’une odeur assez repoussante. Cependant, cela ne sembla pas troubler trois des quatre personnes présentent, puisqu’elles vinrent à lui, enfin, surtout une, pour l’accueillir en héros. Et ce, au plus grand damne du dit héros qui ne rêvait qu’à une douche et un bon lit, sans oublier un repas chaud et mérité. Cependant, il savait ce qui arriverait quand il aurait franchi le seuil de la porte. Nezumi, leur petite souris allait venir à lui, pendant que Ryu et Aku allaient l’observer sous toutes les coutures histoires vérifier la non présence de blessures. Il aurait beau leur dire qu’il était en planque donc dans l’incapacité d’être blessé, cela n’aurait servit à rien, il les laissa faire, jetant un coup d’œil à Tetsu pour lui informer que la mission fut un succès, avant de revenir à ses trois autres compagnons assez amusés et surtout rassurés de voir qu’il avait encore des choses qui ne changeraient pas dans ce monde qui est sien et leur à présent.

- Je vais bien. Je n’ai rencontré aucun problème. Par contre, si vous continuez ainsi, je risque la mort. J’ai besoin d’un bain, d’un repas chaud et surtout de mon lit pour les vingt-quatre heures à venir.
- Mais… mais… tu viens juste de rentrer Ryo » Protesta un châtain aux airs angéliques plein d’innocence.
- Pas de mais qui compte la souris. » Il lui ébouriffa les cheveux et lui fit un clin d’œil. « Dit toi qu’après j’aurais assez d’énergie pour jouer avec toi. »

La dite souris eut un sourire amusé et laissa passer son ami et compagnon, en même temps que les deux autres qui avaient eut le temps de faire leurs vérifications. Notre homme aurait bien soupiré, si même pour cela, il était trop épuisé. Il se contenta d’un regard sur eux, et d’un geste de la main en signe d’au revoir, avant de quitter la pièce pour se diriger vers une autre salle, sa chambre…

- Je vous ferais mon rapport dans vingt-quatre heures, d’ici là, interdiction de me déranger sous peine de mort douloureuse. Bonne nuit à tous ! »

Il claqua la porte à ces mots laissant ses quatre compagnons sur leur faim… Celui qui n’avait pas bougé depuis l’arrivé du brun, se leva finalement pour s’approcher de la fenêtre tout en allumant une cigarette. Son regard noir se posa sur la ville. Il resta ainsi quelques instants avant de se tourner vers ses trois autres compagnons. Il les regarda chacun leur tour derrière ses lunettes puis s’approcha du plus petit de l’équipe, celui nommé Nezumi.

- Prépare le rapport de Ryo… » ordonna-t-il d’une voix froide et dure.

Le petit châtain aux grands yeux bleu ciel lui dédia un beau sourire avant d’incliner la tête en guise de réponse, visiblement pas impressionné par le comportement de son compagnon. Il se dirigea ensuite vers un ordinateur se trouvant dans un coin du salon de cet appartement. Il s’installa devant le clavier et se mit à taper rapidement sous le regard de Aku, qui s’était approché de lui en attachant ses longs cheveux blonds. Le quatrième membre de l’équipe encore présent dans la pièce se dirigea vers la cuisine afin de se chercher quelque chose à boire puis pris place sur le canapé. Il posa son regard vert sur la ville en souriant doucement. Le silence s’installa donc dans le salon, uniquement troublé par le bruit des touches du clavier de Nezumi.
De longues heures s’écoulèrent sans qu’aucun des membres du groupe ne décrochent le moindre mot. Ce fut le petit châtain qui finalement brisa ce silence en se levant avec un grand sourire. Il s’approcha de Tetsu puis se pencha pour le fixer, les mains dans le dos.

- J’ai terminé ! » fit-il d’une voix joyeuse. « Ryo va être content de savoir qu’il aura ça de moins à faire ! Mais je suis certain qu’il va aussi grogner en disant : *Ce n’était pas à toi de faire ça, tu n’étais pas sur place*. »

Nezumi venait de se redresser en prenant une expression froide et sévère un peu exagéré, imitant son ami encore endormi. Puis il se mit à rire doucement à sa propre idiotie. Il fixa à nouveau le brun à lunettes qui l’observait aussi, toujours impassible, aucun sourire n’étirant ses lèvres. Il se leva avec lenteur pour s’approcher de l’ordinateur afin de lire rapidement le rapport. Ceci fait, il retourna s’asseoir dans son fauteuil et alluma une cigarette.

- Parfait… » déclara-t-il de façon neutre.

Ce fut la seule chose qu’il daigna dire à son ami. Il prit un livre posé sur une table basse en verre se trouvant devant lui puis l’ouvrit, commençant à lire en silence. Le petit châtain le regarda encore un instant puis se tourna vers le deuxième brun présent dans la pièce. Il sautilla presque jusqu’à lui puis se jeta sur ses genoux avec un grand sourire pour ne pas changer.

- Ryu !! » fit-il joyeusement. « Tu veux jouer avec moi ? Je m’ennuis !! »

Le brun aux yeux verts ricana doucement, amusé par le comportement de son compagnon. Il leva son bras et doucement glissa ses doigts dans la chevelure fine de la petite souris pour les ébouriffer avec calme et un certain amusement. Il se redressa alors et fixa le joyeux luron en lui tendant sa main pour l’aider à se lever. Il savait que ce qu’il allait dire allait poser certaines controverses. Comme un certain glaçon vivant qui estime que jouer n’est pas une fonction de leur groupe ou de la jalousie, sans vraiment en être, d’un autre qui aimait bien jouer aussi. Sans compter un dormeur qui allait être réveillé par une scène qui allait très vite inscrite dans certaines mémoires. Et ce fut justement cela qui motiva notre brun dans sa décision.

- Bien entendu. Tu sais bien que jouer avec toi est une vraie source de bonheur pour moi. Voyons quel jeu nous allons faire ? Tu as une idée ? » Il fixa Nezumi avec un sourire entendu et reprit son petit discours-jeu alors que la petite souris allait lui répondre avec son entrain habituel. « Je sais. On va voir qui est le premier à trouver l’arme de Ryo dont il s’est servi aujourd’hui pour sa mission. Sans limite de temps et tous les coups sont permis, sauf de se faire aider ? Compris ? »
- Ok ! Pas de limite de temps, pas d’aide, mais tous les coups sont permis ! Compris mon lieutenant ! »

Ce fut avec une joie loin d’être dissimulée que la pile électrique se mit en mouvement… Non, que dis-je, en action afin de réaliser sa mission. Et ce, avec sérieux et extravagance mélangés. Certains allaient très vite regretter de devoir rester dans ce petit appartement dans les heures à venir. Enfin surtout deux personnes, dont une qui l’ignorait dormant encore… Et le jeu débuta. Cela commença par une observation minutieuse de la pièce suivit d’un brouhaha très loin d’être discret mettant en scène des meubles déplacés et des grincements en tout genre. Assistant à tout cela, on pouvait voir Aku, qui, si au début riait de bon cœur devant la scène, maintenant se décomposait sur place, se demandant qui rangerait tout le foutoir que ses deux compagnons étaient entrain de mettre. Son petit doigt lui disait que ça allait encore être pour sa pomme. Et à cette pensée, il en avait presque les larmes aux yeux, suppliant ses amis d’arrêter de faire du fouillis ici quand une idée lui vint.

- Eh ? Pourquoi vous mettez le salon en pièce alors que… » Il revit l’arrivé de Ryo et chacun des gestes qu’il fit avant d’atteindre sa chambre. « il est directement parti dans sa chambre avec son matériel ? »

Une série de point d’interrogation navigua au-dessus de sa tête alors que Ryu et Nezumi se stoppèrent en même temps, un tenant encore les jambes de Tetsu qui continuait sa lecture malgré sa petite veine pulsante sur sa tempe droite et l’autre lâchant le pauvre bocal à poisson qui se brisa en mille morceaux à peine avait-il rejoint le sol, ne faisant heureusement aucune victime, le locataire de ce bocal ayant connu la mort quelque temps plus tôt, à cause d’une expérience ‘Souriesque’… paix à son âme. Les deux hommes se fixèrent et en moins de temps qu’il en fallut pour dire ouf, le salon fut déserté par ces derniers qui se retrouvèrent dans la chambre du dormeur, encore très loin de se douter de l’ouragan qui allait passer chez lui.

- Ne, si je le trouve le premier, tu devras faire un plan complet de tous mes pièges que j’ai placé dans les environs de la maison. » Il se gratta la tête, murmurant pour ne pas réveiller Ryo. « J’ai encore oublié leur emplacement. »

Il tira la langue à cette révélation, souriant comme un gosse qui avait quelque chose à se faire pardonner, dépitant le pauvre Ryu qui se jura qu’il ne devrait surtout pas perdre, car retrouver les pièges, c’est amusant, à plusieurs, mais seul, ça vire au dangereux.

- Ok, ok ! Va pour ce gage, mais si c’est moi, tu devras faire toutes mes corvées pour les deux semaines à venir. Un bellâtre comme moi se doit de se préserver. Qui sait, je pourrais tomber sur mon âme sœur au coin de la rue, et je serais occupé à une corvée. Ce ne serait vraiment pas juste. »

Le sérieux qu’avait prit Ryu pour dire cela manqua de provoquer une crise de fou rire chez Nezumi qui fut, fort heureusement pour eux, stoppé par la main du brun, l’empêchant ainsi de réveiller Ryo et ainsi les faire périr dans une mort affreusement douloureuse. On avait beau dire, un Ryo au réveil, c’était bien pire que dix bombes nucléaires. Soufflant de soulagement en voyant que Nezumi avait comprit le message, il retira sa main. Et après un bref coup d’œil à l’endormi, se mit en chasse de l’arme cachée. Et là, la même scène que dans le salon se déroula, à une seule différence prêt, cela se fit dans le plus grand des silences. Ils aimaient jouer, certes, mais ils tenaient encore plus à leur vie. Ce fut donc dans un silence de mort qu’ils mirent la chambre sans dessus-dessous. Aku qui les observe par l’entrebâillement de la porte s’étonna d’être surpris de la scène qui se déroulait devant ses yeux. Il connaissait pourtant bien ses amis. Une bulle derrière sa tête se forma presque quand il vit le sac de sport de Ryo qui était tout simplement sur une chaise à l’entrée de la chambre. Il soupira à cette idée, et ferma la porte, ne tenant pas à être mêlé à tout cela. Lui aussi tenait à la vie. Alors que les deux joueurs, eux, continuaient leur petite chasse aux trésors.

Enfin ça, ça fut le cas, jusqu’au moment où las de ces mouvements autour de lui, Ryo ne se redresse et mette en joue Ryu qui soulevait sa couverture pour voir si le sac n’était pas sous le lit. Le brun se figea et la souris avec lui, s’immobilisant en pleine action, lançant un ‘oops’ qui ne préservait rien de bon.

- Oï ! Vous faites quoi au juste depuis dix minutes dans ma chambre ?
- Euh… » Ryu se massa la tête avec un sourire très légèrement tendu. « Vois-tu, la souris voulait jouer donc…
- Eh ! Fallait pas le dire ça ! » Coupa la dite souris, grand sourire nerveux aux lèvres, mais toujours aussi énervée qu’une puce.
- Désolé, mais c’est moi qui ait l’arme sous le nez ! » Se justifia le menacé, avant de continuer. « Je disais donc que la souris voulait jouer. J’ai donc proposé un jeu. Et tu vas trouver ça drôle, mais le but du jeu est ton arme que tu as utilisée pour la dernière mission et comme elle est ici, on est là. C’est drôle non ? »

Pour toute réponse à cette question, un coup de feu fut tiré. Coup de feu qui ne put être entendu que part un professionnel, l’arme étant montée d’un silencieux. Ce dernier frôla de quelques millimètres le visage de Ryu, lui laissant une petite coupure comme preuve que non, il ne trouvait ça absolument pas drôle. Il rangea ensuite l’arme à sa place, sous l’oreiller, avant de fixer ses deux compagnons qui riaient jaune à présent.

- J’avais pourtant dit de ne pas me déranger pour les vingt-quatre heures à venir. Quelles informations n’avez-vous donc pas compris dans ces mots ? »

Ryo grogna en prononçant ces propos, se massant les tempes, sentant une migraine venir camper dans son crâne. Il ne savait pas pourquoi mais quelque chose lui disait que ses compagnons allaient vitre trouver une réponses à sa question. Bien entendu, elle ne serait pas à son goût et ne répondrait pas à son interrogation, comme toujours. Il ne faisait aucun doute qu’ils prétendraient ne pas avoir fait de bruit et donc ils rejetteraient la faute sur lui ainsi que sur son sommeil trop léger. Devait-il vraiment attendre une réponse alors qu’il la connaissait déjà ? Ryo n’en avait pas la moindre envie. Surtout que celle-ci l’énerverait plus qu’il ne l’était déjà… Le brun décida donc d’abandonner cette idée puis se rallongea sur le lit, ramenant la couette au dessus de sa tête dans l’espoir de se rendormir. Cependant, il était utopique de croire qu’il pourrait trouver calme et repos à nouveau. En effet, le tueur sentit la couette être doucement soulevé et un visage s’approcher de lui. Ryo ouvrit les yeux pour se retrouver nez à nez avec la souris.

- Dis… Elle est où ton arme ? » demanda-t-il alors avec un grand sourire.
- Hey ! C’est de la triche !! » protesta Ryu en saisissant son équipier par le col.
- Mais tu n’avais pas dit que je n’avais pas le droit de lui demander ! » répliqua le châtain tout sourire.
- Ca tombait sous le sens pourtant ! » Répondit le brun en le fixant.

Ryo les observa froidement puis dégagea les couvertures avant de se lever du lit. Il ne s’était pas trompé, il ne parviendrait pas à dormir tranquillement. Il ne lui restait donc plus qu’à se lever et aller vaquer à ses occupations. Première chose au programmes, s’enfermer dans la salle de bain afin d’y prendre une longue douche chaude qui lui permettrait sans le moindre doute de se détendre. En même temps il préparerait un cachet d’aspirine pour combattre cette douleur lui martelant le crâne. Ce fut donc avec cela en tête que le brun laissa ses deux compagnons à leur disputent pour aller chercher ce qu’il n’avait pu avoir un peu plus tôt, le calme. Il pénétra dans la salle de bain et fit ce qu’il avait prévu de faire, restant dans la pièce pendant une demi heure. Une fois terminé, il sortit vêtu d’un peignoir blanc puis se dirigea vers la cuisine où il se servit un grand verre de jus d’orange. Il fut rejoint dans la pièce par l’un de ses amis, le blond de l’équipe, Aku.

- Désolé de n’avoir pu les empêcher d’aller te déranger. » Fit-il en souriant. « Ca va quand même ? »
- Hm… Ca va aller. » Répondit Ryo en buvant sa boisson d’un trait. « De toute façon je n’ai pas le choix… Et ne t’en fais pas… je leur ferai regretter cela… »

Aku le fixa en riant nerveusement à ces paroles. Il savait que Ryo ne faisait jamais de menaces en l’air et allait toujours au bout de son idée. Il avait semble-t-il décidé de faire payer ce réveil brutal à ses amis et il le ferait, c’était certain. Le blond se demandait maintenant ce qu’il allait leur faire. Bien qu’il n’était pas certain de vouloir le savoir.
Le blond s’approcha du frigidaire pour l’ouvrir et se sortir une limonade. Il se tourna ensuite vers le brun en souriant doucement et en s’appuyant sur le rebord de la table de cuisine. Il tendit une oreille en direction de la chambre de Ryo où visiblement Ryu et Nezumi cherchaient toujours le fusil. Ils ne l’avaient pas encore trouvé… C’était étrange…

- Tu l’as mis où ? » demanda-t-il doucement.
- Là où ils ne pourront pas la trouver. » répondit mystérieusement Ryo en nettoyant son verre puis en le rangeant.

Il quitta ensuite la cuisine pour retourner dans sa chambre et s’habiller sans prêter attention à ses compagnons. Il attacha ensuite ses longs cheveux bruns en queue de cheval puis quitta la pièce, retournant dans le salon. Là, son regard se porta sur Tetsu toujours en train de lire.

- Je sors pour essayer de trouver un peu de calme. » Prévint-il d’une voix neutre. « Je compte sur toi pour leur faire ranger ma chambre avant mon retour. »

Le brun à lunette ne répondit mais leva simplement le pouce, indiquant ainsi à son ami qu’il s’en occuperait. Ryo fit un signe de tête en guise de remerciement puis quitta l’appartement pour se rendre en ville. Un peu de marche de ne lui ferait pas de mal.

******

Une sonnerie de téléphone retenti dans cette grande pièce qui visiblement, vu son mobilier, servait de bureau à son propriétaire. Ce dernier, un homme aux cheveux mi longs bruns décrocha le combiné afin de le porter à son oreille. Il ne prononça aucunes paroles, écoutant ce que son contact avait à lui dire. Ce dernier ayant terminé, le maître des lieux prit un paquet de cigarette afin d’en allumer une.

- Bien… » fit-il d’une voix froide. « Je vais venir pour mener la transaction à son terme. »

Ceci dit, le brun raccrocha le téléphone. Il fit ensuite pivoter son fauteuil sur lui-même puis se leva afin de s’approcher d’une grande baie vitrée qui donnait sur la grande salle de casino. Il posa un bras sur la vitre, s’appuya dessus en observant les tables de jeux de son regard vert perçant. Un fin sourire machiavélique se dessina sur ses lèvres.
Le casino, ce soir encore, était plein. Toujours les mêmes têtes. Toujours les mêmes hommes. Mais ce n’était pas important. Qu’ils restent, qu’ils apportent de l’argent, ils ne faisaient que contribuer à un plan de vengeance. C’était la pensée de cet homme au sourire machiavélique. Bientôt, oui, très bientôt, ils allaient très vite comprendre que l’enfant revenu d’Amérique avait bien grandit et qu’il avait de la rancœur à revendre. L’homme se redressa, quittant sa vue dominante, pour retourner à son bureau. Il attrapa son long manteau sombre et son écharpe et avec une nonchalance silencieuse, quitta le bureau pour sortir du casino lui-même par une porte dissimuler. Le sourire était toujours là, alors que dans un regard vers l’arrière, il s’éloigna vers le lieu de la transaction.

- Bientôt… Très bientôt, Nii-san. Juste de la patience … Et je te paierais au centuple tout ce que tu m’as donné ! A toi… Et à lui ! »

Il laissa un petit rire l’envelopper avant de reprendre une froideur qui faisait même frissonner les feuilles qui virevoltaient à cause du vent naissant. Il ferma son manteau à ce moment précis, et s’éloigna, alors que ses pensées l’enveloppaient doucement au fur et à mesure que ses souvenirs lui revenaient…

 

A suivre …