Impossible Pardon
 
Titre : Impossible Pardon
Auteur : Val rafale
Chapitre : 11
Genre : Fantastique / Action / 
Yaoï.
Couple : Euh ... SURPRISE !!
Disclamer : Histoire originale qui j'espère vous plaira...
     
Léiazel
Le soleil 
se couchait doucement sur les volcans endormis du Massif Central en France. Le 
ciel se teintait de couleurs rougeoyantes nuancés d’oranges et parsemés de 
taches violacées témoignant de la présence de petits nuages d’altitude. Les 
monts, aux sommets arrondis, luisaient légèrement, donnant l’impression d’être 
fait d’or. Les quelques oiseaux, parcourant le ciel, rejoignaient rapidement 
leurs nids avant la nuit. Certains, posés sur les branches des quelques rares 
arbres, chantaient joyeusement, annonçant ainsi la fin de la journée. C’était 
toute la vie diurne qui commençait à se cacher pour la nuit. Elle allait, dans 
quelques minutes, laisser place à la nuit et sa faune. Les prémisses furent 
annoncées par le passage d’une chauve-souris dans le ciel. Celle-ci plongea vers 
le sol avant de remonter tout aussi brusquement, zigzagant entre des obstacles 
imaginaires. Le hululement d’une chouette résonna alors, se répercutant contre 
les monts, troublant le silence qui s’était installé petit à petit, alors que le 
soleil disparaissait totalement derrière les montagnes. Une paire d’yeux verts 
s’immobilisa devant un petit rongeur imprudent, sorti de sa cachette afin de 
grignoter quelques baies. Avec une rapidité incroyable, l’animal à qui 
appartenait le regard émeraude, bondit sur le petit animal, l’enserrant dans une 
fine gueule puissante. Le renard, dont la silhouette était facilement 
reconnaissable, allait poser son butin sur le sol lorsqu’un bruit inhabituel lui 
fit redresser la tête. En voyant une créature bipède à quelques mètres de lui, 
il s’enfuit le plus rapidement possible dans sa tanière, sa souris soigneusement 
serré entre ses mâchoires.
Le jeune homme, aux cheveux long rouge sang et au regard de la même couleur, 
observa l’animal s’enfuir sans chercher à le suivre ou à l’arrêter. Il se 
détourna simplement, l’ignorant pour se diriger vers un lac qui s’était crée 
dans l’ancienne cheminé d’un volcan. Tout en avançant, ses ailes flamboyantes 
disparurent comme par magie à l’intérieur de son corps. Le démon, nommé Léiazel, 
s’arrêta à quelques pas de l’eau pour observer cette dernière avec une certaine 
attention. Un fin sourire étira alors ses lèvres, un peu comme s’il semblait 
satisfait de sa découverte.
- Maître Den va être content… J’ai enfin trouvé ce qu’il désirait.
Souriant toujours, le rouquin savait très bien qu’il n’obtiendrait aucun 
compliment de la part de son maître. Cependant, il était certain de voir dans 
son regard une lueur qu’il aimait voir. Celle qui signifiait qu’il allait 
approcher de la victoire. Cette motivation qui lui permettait d’aller au bout de 
ses idées… Il aimait voir Den ainsi. Il était prêt à tout pour qu’il atteigne 
ses buts. Il le servirait jusqu’à la mort si cela devenait nécessaire. Il n’y 
avait rien de plus important que son maître. Ce démon représentait tant pour 
lui. Après tout, serait-il encore en vie s’il ne l’avait pas sauvé quelques 
années auparavant ? Non… Comme tout ce qu’il vivait actuellement, rien ne serait 
arrivé. Il ne serait certainement plus là… Mais, avec tous les autres, empalés 
sur un pieu en plein milieu d’un désert.
Fermant les yeux, Léiazel se souvint d’un passé lointain… Un monde très éloigné 
de ce monde appartenant aux humains. Il se laissa envahir par ces souvenirs si 
doux et si douloureux à la fois.
Flash Back
L’hiver venait de s’installer sur cette terre aride et désertique. Un vent fort 
et froid soufflait sur la plaine, soulevant une fine poudre blanche et glaciale. 
Il n’y avait rien à l’horizon qu’un simple désert d’un blanc pur, comme le 
cristal. Pas un mouvement ne permettait de croire en la présence d’un signe de 
vie. Rien… Pas un animal, pas une plante… En cet endroit, le désert méritait 
bien son nom. Pourtant, en ce lieu tellement perdu et éloigné de tout, une ombre 
dans le froid glacial avançait avec peine. Un homme aux cheveux courts couleur 
nuit et vêtu d’une épaisse cape recouvrant presque la totalité de son corps, 
avançait avec difficulté. Les traces de pas, laissées derrière lui étaient 
aussitôt recouvertes par la poudre blanche. Sa marche, lente et lourde, laissait 
penser qu’il était perdu, ignorant tout du monde où il se trouvait. Il 
paraissait aussi épuisé par sa marche qui avait certainement dû être longue et 
pénible. La recherche infructueuse d’un abri était certainement venue à bout de 
lui. Le vent redoublant d’intensité, lui donnait encore moins d’espoir quant à 
trouver un lieu lui permettant de se protéger de la tempête. Plus, il avançait 
dans la neige, plus cet homme regrettait son choix… Brusquement, il s’arrêta 
avant de lever les yeux vers le ciel tandis que son corps basculait en avant. 
S’écroulant lourdement au sol, il perdit connaissance.
Alors que tout semblait perdu pour lui, une silhouette apparut, s’avançant vers 
lui. La personne, en totalité recouverte de vêtement chaud et sombre, souleva 
doucement l’homme inanimé puis se dirigea droit devant lui. Il s’arrêta un 
instant pour disparaître dans le sol, comme par magie. Lorsqu’il fut à l’abri de 
la tempête, il emmena son fardeau dans une chambre doucement chauffé par un feu 
de bois, puis le déposa sur un lit. Il le déshabilla avec soin avant de le 
couvrir d’une couverture bien moelleuse. Ceci fait, il se rendit dans la pièce 
juste à côté pour se déshabiller à son tour. De longs cheveux rouges 
incandescent tombèrent en cascade sur les épaules du sauveur. Les remettant 
soigneusement en place, il fit sortir une paire d’aile de la même couleur puis 
les étira longuement tout en soupirant. Il se tourna ensuite vers la chambre 
afin d’observer de loin, le corps de l’homme allongé. Il n’était pas certain 
qu’il s’en sorte, ignorant le nombre d’heures qu’il avait passé dehors. 
Cependant, il allait faire ce qu’il pouvait pour le sauver.
Se dirigeant vers ce qui semblait être une cuisine, le jeune homme ouvrit une 
casserole posé non loin d’un autre feu de bois. Il saisit une assiette d’une 
main puis de l’autre prit une louche, versant un liquide épais couleur orangé, 
ressemblant étrangement à de la soupe. Le plat plein, il referma la casserole 
puis se dirigea vers la chambre. Il posa ce qu’il tenait dans les mains juste à 
côté du lit avant de s’installer sur une chaise. Il saisit doucement la 
cuillère, la remplissant de soupe. Il la porta aux lèvres de son invité, non 
sans avoir soufflé dessus. Le rouquin souleva doucement la tête de son invité 
puis fit glisser l’aliment entre ses lèvres.
- Mangez… Cela vous réchauffera…
Un déglutissement lui signifia que le blessé avait avalé et était donc apte à 
manger. Il continua à le nourrir lentement, lui laissant le temps d’avaler. 
Lorsque l’assiette fut vide, le jeune homme se leva puis se rendit à nouveau 
dans la cuisine pour déposer la vaisselle. Il se rendit ensuite dans la salle 
principale. Cette dernière était meuble avec simplicité. Tous les meubles 
semblaient être fait de sable durci mélangé à du bois. Enfournant une buche dans 
le feu, le jeune homme prit ensuite une couverture puis s’allongea sur une sorte 
de banquette. Il lâcha un soupir avant de fermer les yeux, se laissant bercer 
par le bruit des buches dans le feu mélangé au vent soufflant à l’extérieur. 
Rapidement, il sombra dans un sommeil reposant et bienfaiteur.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, quelques heures plus tard, le vent avait terminé de 
souffler dehors. La tempête devait être finie… Se redressant doucement, il se 
passa une main sur le visage avant de porter son attention sur la chambre. Il se 
redressa alors brusquement, remarquant que son invité ne se trouvait plus dans 
le lit. Il commença à le chercher du regard avant de sentir quelque chose de 
froid au niveau de sa gorge.
- Ne faites pas un geste… Ou je vous tranche la gorge.
Le jeune homme obéit sans discuter. Il ferma les yeux, attendant patiemment que 
l’homme qu’il avait sauvé, le libère. Il se doutait qu’à l’heure actuelle, il 
devait se demander où il était… Mais surtout qui était cette personne qui 
l’avait secouru. Peut être le prenait-il pour un ennemi… Pour une menace… 
Pourtant, il ne semblait pas avoir à craindre qui que ce soit, vu la puissance 
qui émanait de lui. Il semblait particulièrement fort, bien plus qu’il ne 
l’était lui-même. 
Il tenta de tourner la tête pour le voir mais une pression sur son cou l’informa 
qu’il ne valait mieux pas. il resta donc sans bouger, lâchant cependant un petit 
soupir.
- Je me nomme Léiazel. Je vous ai trouvé dehors et vous ai sauvé. Vous auriez pu 
mourir dans la tempête.
- On ne me tue pas aussi facilement.
- C’est sous-estimer la puissance de ces tempêtes. Elles peuvent geler quelqu’un 
en quelques secondes lorsqu’elles arrivent à leur paroxysme.
- Que faisiez vous donc dehors alors que vous connaissiez le danger ?
- Je m’assurais que mon peuple soit bien rentré à l’abri dans leurs habitations.
- Un roi ?
- Un prince…
L’invité ne répondit pas. Il s’écarta simplement de son hôte tout en rentrant 
ses griffes. Il s’installa alors sur le canapé fait de sable puis le fixa avec 
une certaine froideur. Léiazel se tourna lentement pour le détailler un peu 
plus. Il avait affaire à un homme possédant un physique puissant, des muscles 
finement dessiné, sans que cela tombe dans l’excès. Une peau légèrement mâte, un 
visage aux traits durs encerclés par des cheveux courts noir comme l’ébène. 
Croisant son regard, il put voir dans ses yeux, une sorte de tristesse masquée 
par de la froideur. Cet homme paraissait avoir vécu une situation qui avait mit 
ses sentiments à l’épreuve. Il semblait en avoir été particulièrement marqué. 
Sinon, comment une personne pourrait avoir un tel regard ? Il y avait trop de 
peines dedans, mais aussi une certaine colère. Des sentiments tellement 
différents qui, finalement, se rejoignaient. Tous ne menaient qu’à une chose, la 
haine et le désir de vengeance.
Baissant finalement les yeux, il s’écarta un peu pour se diriger vers un petit 
meuble. Il en sortit un verre ainsi qu’une bouteille d’alcool. Il en versa un 
peu puis l’apporta à son invité.
- Tenez… Cela vous réchauffera un peu.
Sans le moindre mot, le brun le saisit puis l’avala d’un trait. Il posa ensuite 
le verre à ses côtés avant de fixer son vis à vis. Il restait sur ses gardes, 
méfiant tant qu’il n’en savait pas plus sur ce dénommé Léiazel. C’était en 
agissant ainsi qu’il était toujours parvenu à rester en vie malgré le nombre 
important d’ennemi qu’il avait sur son monde.
- Vous n’êtes pas d’ici, n’est-ce pas ?
- Non…
- Qu’êtes vous venu faire ici ?
- Je cherche quelque chose.
- Puis-je vous demander quoi ?
- Non.
Léiazel esquissa un sourire à cette réponse. Celle-ci ne le surprenait pas plus 
que cela. Vu la méfiance dont faisait preuve son invité, il semblait évident 
qu’il ne répondrait pas aussi facilement à ses réponses. Pourtant, il n’avait 
rien à craindre de lui. Cependant, peut être avait-il beaucoup d’ennemi, le 
poussant ainsi à agir de la sorte. C’était tout à fait possible. Cependant, ce 
n’était pas à lui de faire des suppositions. Si son vis-à-vis désirait lui 
raconter sa vie, il le ferait. Mais il ne lui poserait aucune question qui 
pourrait être gênante pour lui. Ce n’était pas son genre. Il respectait 
suffisamment les gens pour ne pas le faire.
Après avoir poussé un léger soupir, le rouquin se dirigea en silence dans la 
cuisine puis revint avec une assiette contenant trois morceaux de viandes 
séchées. Il la tendit au brun qui la fixa avant de la prendre puis de la poser à 
ses côtés, dans le plus grand silence. Prenant une chaise, Léiazel vint 
s’asseoir à quelques mètres de lui.
- Vous ne vous êtes pas présentés.
- Den.
- Vous ne mangez pas ? Ce n’est pas empoisonné.
- Il ne vaut mieux pas pour vous. Vous mourriez avec moi.
- Pardon ?
- Goûtez !
Joignant le geste à la parole, il lui tendit un morceau de viande prit au hasard 
sur les trois. Léiazel le fixa quelque peu surpris puis se leva doucement, non 
sans lâcher un soupir de dépit. Il saisit la viande avant de croquer dedans et 
mâcher avec soin. Il reposa ensuite le reste dans l’assiette. Ceci fait, il fixa 
son invité, attendant son verdict, lui démontrant qu’il ne comptait pas le tuer. 
Si cela avait été le cas, il l’aurait fait bien avant, pendant qu’il était 
inconscient. De toute façon, il n’avait aucune raison de faire cela.
Le fixant toujours, Den prit le même morceau et le mangea doucement. Sentir le 
goût de la viande dans sa bouche, lui fit un bien fou. Il devait bien avouer 
qu’il avait faim et surtout, qu’il avait besoin de reprendre des forces. Il se 
sentait particulièrement faible. C’était certainement dû à la longue marche 
qu’il avait faite pour atteindre son objectif. D’ailleurs, il n’avait pas 
rejoint son but… Il en était même très loin… Trop à son goût… Finalement, ce 
jeune homme l’avait vraiment sauvé. Il ne serait peut être jamais arrivé à 
destination s’il ne l’avait pas recueilli. Ses plans seraient tombés à l’eau. Il 
ne pouvait se permettre cela. Il n’avait pas le droit à l’échec. Son avenir mais 
aussi celui de son frère en dépendait.
Tout en pensant à cela, le brun saisit un nouveau morceau avant de lever les 
yeux vers le plafond. Il fronça légèrement les sourcils puis se redressa. Il 
n’entendait aucun bruit venant de l’extérieur. Pourtant s’il y avait du vent, 
celui-ci résonnerait dans les cheminés. Ce qui n’était pas le cas. Donc, la 
tempête s’était calmée.
- Où se trouve la sortie ?
- Pourquoi ?
- Pour sortir. Si la tempête est terminée, je peux quitter votre maison.
- Sauf que ce n’était que les prémisses d’un ouragan de glace bien plus 
puissant.
- Ouragan de glace ?
- L’hiver, cette terre est balayée par des phénomènes relativement puissants et 
sans comparaison possible. Sortir par un temps pareil vous tuera aussitôt.
Mourir…
Cette solution était une issue envisageable et loin d’être déplaisante au final. 
Si certaines choses n’étaient pas en jeu, il ne se gênerait pas pour se 
suicider. Mais voilà, il avait une vengeance à accomplir, pour son frère et 
lui-même. Il refusait de s’éloigner de cette voie qu’il avait choisie. Rien, ni 
personne ne pourrait l’en détourner. Il était décidé, presque obsédé par tout 
cela. En résumé, même s’il y avait danger, il ne pouvait se permettre de perdre 
du temps. Tant pis si cet ouragan était dangereux. Ce n’était pas comme s’il 
était un être dénoué de pouvoir et donc faible. Bien au contraire…
Commençant à faire le tour de la pièce, il chercha une sortie qu’il ne trouva 
pas. Il se tourna donc vers le rouquin puis s’approcha de lui. A une vitesse 
étonnante, il le saisit par la gorge avant de le soulever de terre, le plaquant 
par la suite contre un mur.
- Je ne le répèterai pas. Où se trouve la sortie ?
- Vous… allez mourir…
- Réponds ! » s’agaça l’aîné en serrant un peu plus les doigts autour du cou de 
son hôte.
- Là…
Léiazel tendit la main, montrant un mur. Sans perdre de temps, Den le lâcha et 
s’en approcha pour chercher le mécanisme permettant de remonter à la surface. Ne 
trouvant rien, il se tourna vers le jeune homme, en fronçant les sourcils, de 
façon menaçante. Celui-ci, comprit le message muet puis activa le monte-charge. 
Den, s’installa dans une sorte de cabine transparente puis fixa le rouquin. Ce 
dernier eut un léger sursaut en voyant toute trace de colère disparaître de ses 
prunelles.
- Merci pour votre aide et votre abri.
L’hôte n’eut pas le temps de répondre que la cabine transparente disparaissait 
dans le plafond. Il resta un instant sans bouger puis lâcha un long soupir. Il 
ne reverrait jamais cet homme. Il en était persuadé. Il connaissait bien les 
tempêtes de son monde. Personne, pas même quelqu’un vivant sur cette terre, 
pouvait résister aux froids glacials lorsqu’elles arrivaient à leur paroxysme. 
Den ne s’en sortirait jamais. Il aurait pu faire quelque chose pour l’aider… 
Mais, Léiazel ne bougea pas. Il devait faire un choix, cet inconnu ou son 
peuple. Il savait déjà vers qui son cœur balançait. En tant que prince, il ne 
devait pas abandonner son peuple. Reprenant place sur son canapé, il observa la 
sortie non sans lâcher un long soupir.
Les journées passèrent plus rapidement que Léiazel ne le pensait. Plusieurs 
fois, ses pensées furent troublées par cet homme qu’il avait recueilli chez lui. 
Cependant, cela ne l’empêchait pas de faire son travail de prince. Les tempêtes 
calmées, la population avait pu ressortir de leurs habitations afin de préparer 
la terre à de nouvelles cultures. Si l’hiver était froid et terriblement 
dangereux pour tout le monde, les autres saisons étaient plus que propices à la 
production de nombreuses cultures. Ces dernières servaient ensuite de réserve 
pour nourrir chaque personne durant les mois difficiles. Tout se déroulait donc 
normalement, comme toutes les années précédentes.
Pourtant, quelque chose vint troubler cette tranquillité. Léiazel ne comprit 
absolument pas ce qui se passa ce matin alors qu’il venait de se lever. Tout ce 
qu’il vit, fut la garde d’une épée qui s’abattait sur la tête. Qui l’avait 
frappé ? Il l’ignorait. Ce qui se passa par la suite… Il ne le sut jamais. Il se 
souvint simplement de son réveil…
Il était allongé sur son lit, un linge humide sur les yeux. Lorsqu’il ouvrit ces 
derniers tout en écartant le tissu, sa vision se troubla. Il se frotta les yeux 
mais une main le saisit doucement par le poignet, lui stoppant son geste.
- Ne bouge pas… Tu as reçu un mauvais coup à la tête.
- Den ? Que faites-vous ici ?
- Je suis venu pour te remercier de ton aide et j’ai trouvé une troupe d’hommes 
t’attaquant.
- Mon peuple !
Léiazel se redressa brusquement, tentant de se lever. Il voulait sortir, afin de 
s’assurer que personne de son peuple ne soit blessé. Mais une main ferme et 
relativement brusque l’obligea à se recoucher sur le lit. Une couverture le 
recouvrit ensuite.
- Laissez-moi sortir.
- Tu es blessé.
- Je dois voir mon peuple.
- Tous morts…
- Quoi ? Mais… Que… Que s’est-il passé ?
- Ce qui s’est passé est sans intérêt. Je vais te proposer une chose. Tu restes 
ici et attends patiemment les renforts de tes ennemis, ou tu me suis et deviens 
mon serviteur.
Léiazel, la vue toujours troublée, tenta de lui lancer un regard mauvais. Lui 
serviteur, un prince… Comment osait-il lui demander cela ? Oubliait-il quel 
était son rang ? Ce voyageur exigeait des choses que son statut ne lui 
permettait pas de demander. Se pensait-il donc au dessus de lui ? Ou bien 
croyait-il que son geste, le fait de l’avoir sauvé, lui permettait une telle 
exigence ? Ce n’était qu’une façon de payer sa dette au final. Telle était la 
façon de penser du jeune homme.
Se redressant une nouvelle fois pour montrer son mécontentement, une nouvelle 
fois, une main le repoussa sur le lit avec encore plus dureté que les fois 
précédente. Le rouquin put sentir sur lui un regard froid à lui glacer le sang. 
Cependant, il ne se démonta pas. Il fixa Den avec tout autant de froideur que 
celui-ci le faisait.
- Vous oubliez à qui vous vous adressez Den. Je suis un prince. Pas un simple 
manant que vous pouvez mettre à votre service de la sorte.
- Alors reste ici et deviens esclave de ces hommes. Peut être trouves-tu cette 
voie plus noble pour toi.
Sans laissez le temps à son hôte de répondre, il se leva puis se dirigea vers la 
sortie de la chambre. Il ne chercherait pas à le convaincre de le suivre. S’il 
tenait tant que ça à garder sa liberté si éphémère, il la lui laisserait. Le 
destin de ce prince ne l’importait guère. Il avait d’autres soucis que lui. 
Alors qu’il s’apprêtait à prendre la direction du monte-charge de l’habitation, 
le bruit d’un objet tombant au sol le stoppa. Den se tourna lentement pour voir 
Léiazel, à genoux, prêt du lit. Il lâcha un soupir avant de s’approcher de lui. 
Il le fixa alors de haut, avec toujours autant de froideur.
- Aurais-tu changé d’avis ?
Le rouquin se redressa difficilement, s’aidant du lit puis le fixa, le regard 
toujours aussi troublé. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi il lui faisait 
une telle proposition. Mais il savait qu’il n’avait pas tellement de possibilité 
qui s’offrait à lui. Soit, il acceptait d’être un serviteur à vie pour le brun, 
soit il devenait un esclave pour ses ennemis… D’ailleurs, il savait parfaitement 
d’où venaient ces derniers. Le roi, finalement, avait trouvé une faille chez 
dans la barrière qu’il avait crée autour de son territoire. L’invasion avait été 
rapide pour que personne ne parvienne à s’organiser et les arrêter. Lui-même 
avait été surpris. Dans un sens, heureusement que Den soit passé par là…
En y repensant, comment avait-il fait pour arrêter toute une armée à lui seul ? 
C’était loin d’être une chose si simple à réaliser. Mais peut être, la majorité 
des hommes étaient partis. Il était fort possible qu’il ne reste qu’un petit 
groupe destiné à le surveiller. C’était surement cela. Il ne voyait pas d’autres 
solutions. 
Brusquement, une main le saisissant à la gorge le ramena à la réalité. Il ne put 
retenir une grimace de douleur alors que de ses mains, il tentait de desserrer 
la poigne.
- Lâchez-moi.
- Tu ne m’as pas répondu. Je n’ai pas de temps à perdre. Alors décide toi et 
vite. C’est une vie de servitude avec moi, ou une vie d’esclave avec eux.
- Je…. Je vais vous suivre…
- Excellent choix.
Den le lâcha donc, un étrange sourire étirant ses lèvres. Léiazel posa une main 
sur le mur tout en toussant et en se massant la gorge. Il ne savait pas si son 
choix était le meilleur mais il avait conscience qu’en le suivant, il resterait 
en vie. En d’autres termes, le brun venait de le sauver, une fois de plus. 
Comment le remercier pour cela ? Accepter sa proposition semblait être une 
excellente idée. 
Tendant la main, il chercha celle de son vis-à-vis. Den la lui prit doucement 
puis le tira par le poignet, l’entrainant vers la sortie. Lorsqu’ils furent à 
l’extérieur de l’habitation, Léiazel distingua vaguement des formes au loin, des 
sortes de rochers noirs allongés. C’était étrange… Il n’y en avait pourtant pas 
sur ces terres. L’espace d’un instant une pensée lui traversa l’esprit alors 
qu’un frisson lui parcourait le corps. Et si c’était…
Ne pouvant laisser sa pensée aller plus loin, il se sentit tiré par Den.
C’est ainsi qu’il devint le serviteur de ce démon, qu’il apprit à l’aimer, au 
point d’être prêt à donner sa vie si cela était nécessaire.
Fin Flash Back
Rouvrant les yeux, Léiazel lâcha un soupir. Il lui fallait chasser ce passé 
maintenant lointain. Il n’avait plus aucune importance maintenant. Il devait 
juste se soucier de sa mission actuelle. Aller chercher l’artefact de Soran au 
fond de ce lac. Déployant ses ailes, le démon s’envola jusqu’au niveau du centre 
de l’étendu d’eau. Il replia alors ses ailes puis plongea vers le cratère. Il se 
retrouva sous l’eau. Il nagea rapidement vers le fond, avant d’apercevoir 
quelque chose de brillant. Il se dirigea vers l’objet puis s’arrêta. Un fin 
sourire étira ses lèvres alors qu’il saisissait l’artefact. Sans attendre, il 
remonta à la surface puis déploya à nouveau ses ailes pour s’envoler. Il ne 
perdit pas de temps et repartit en direction de l’Angleterre. Son maître devait 
l’attendre avec impatience. Il serait amplement satisfait en voyant que sa 
mission avait été menée avec succès.
Volant le plus rapidement possible, le démon arriva à Londres. Il se rendit 
directement, là où son maître avait son lieu de retrait. Il se posa sur le 
balcon du petit immeuble puis entra dans le salon, découvrant Den, assit sur le 
canapé. Il lisait un gros livre, ressemblant aux anciens livres de magie qu’il 
était possible de trouver sur beaucoup d’autres mondes. Sur cette terre, il y en 
avait aussi quelques uns. Beaucoup avaient été importés des autres mondes et 
étaient revendu dans de petites librairies. Cependant, Léiazel n’était pas là 
pour s’attarder sur des livres. Il s’avança vers son maître puis posa un genou 
au sol devant lui. Den referma doucement son livre puis le fixa avec une 
froideur qui était devenue naturelle chez lui.
- J’espère que tu n’es pas revenu les mains vides.
Le rouquin répondit d’un signe négatif de la tête. Il leva l’artefact 
soigneusement enfermé dans un coffre en métal. Posant son livre à côté de lui, 
Den se redressa puis saisit l’objet. Il ouvrit le coffre, faisant simplement 
sauté le vieux cadenas qui le maintenant fermé. Soulevant le couvercle, il 
découvrit une sorte de bracelet doré composé de plusieurs anneaux, tous reliés 
en un même point. Au niveau de ce dernier, une pierre, d’un bleu nuit luisant, 
avait été incrusté dans le métal.
Sans la moindre hésitation, il le mit à son poignet alors qu’un fin sourire de 
satisfaction étirait ses lèvres. Cette fois ci, il avait toutes les cartes pour 
arriver à ses fins. Allan n’allait pas avoir d’autres choix que de laisser son 
cristal s’activer.
- C’est le début de notre victoire Léiazel. Cette fois ci, j’aurai enfin ce 
maudit cristal.
- Oui Maître.
- Je te félicite pour ce travail.
- Merci Maître.
Doucement, Den quitta son fauteuil pour se diriger vers la fenêtre. Il observa 
la ville de son regard rouge sang puis se tourna vers Léiazel, tout en ajustant 
le bracelet autour de son poignet. 
- Mes espions m’ont informé que Ran et Allan ont quitté la ville. Ils ignorent 
où ils sont. Leur trace a été perdue.
- Ils ne resteront pas cacher très longtemps.
- C’est certain. Allan ne pourra pas s’empêcher de me chercher afin d’accomplir 
sa vengeance. Il faut juste être patient, les attendre.
- En attendant, vous devriez vous entrainer au maniement de votre artefact. J’ai 
entendu dire qu’il n’était pas facile à maitriser.
- Je le sais. Que pensais-tu que j’allais faire Léiazel ?
- Veuillez m’excuser Maître.
- Ce n’est rien. Va te reposer. Je vais aussi avoir besoin de toi. Et ce n’est 
pas fatiguer que tu me seras utile.
- Bien Maître.
Sans plus discuter, le démon se dirigea vers la pièce que Den lui avait 
réservée. Il s’allongea sur son lit puis ferma les yeux, laissant ses pensées 
vagabonder et imaginer ce que serait le futur. Il n’était pas certain que le 
brun arrive à ses fins. Cependant, il ferait tout pour qu’il en soit ainsi, 
quitte à ce qu’il en perde la vie. Cette dernière avait moins d’importance que 
son Maître. Ce démon grâce à qui il était encore en vie. Grâce à qui il 
possédait encore un semblant de liberté.
C’est en pensant à cette future victoire qu’il sombra dans un sommeil profond et 
rempli de rêves.
 
A suivre …