Le Destin d'une colombe noire
 





Titre : Le destin d’une colombe noire
Auteur :  Myushi & Elfy 
Chapitre : 07
Genre : Intrigue, romance, policier, Yaoï
Couple : ????
Disclamer : Tous les persos nous appartiennent.  
  


L’Ombre au-dessus de la colombe


La limousine se gara devant l’immense immeuble. Celle-ci ne passait pas inaperçu. Elle était blanche et donnait une impression de grandeur. A l’emplacement de l’emblème de la limousine, où d’ordinaire l’on trouvait un ange, il y avait une arche, représentant la lettre W grec : Omega. L’emblème paraissait être fait uniquement en or. Quelques minutes après, un homme vêtu d’un uniforme blanc marqué lui aussi de la lettre oméga en descendit. C’était un homme était de carrure assez grande, à la chevelure sombre, au regard gris. Son visage dénué d’expression, il contourna la limousine et alla ouvrit la porte et la maintint ouverte. Au bout de quelques secondes un homme en sorti. Ce dernier semblait mesurer dans les un mètre quatre-vingt, une longue chevelure flamboyante, se répondait en langue de feu sur ses épaules et terminait en une queue de cheval plus bas que son dos. L’homme était, lui aussi, vêtu d’un costume blanc, à la coupe irréprochable. Autour de son cou l’on pouvait remarquer une écharpe immaculée, qui à la rigueur jurait presque avec la perfection du costume. Le chauffeur s’effaça afin de laisser passer le roux puis toujours aussi froid, il referma la porte avant de suivre à distance respectable son employeur.

Les deux hommes pénétrèrent dans l’immense immeuble où l’on pouvait lire sur la façade en lettres dorées « Omega Prime Electronic ». C’était un édifice identique à n’importe quel autre immeuble. A l’intérieur, de nombreuses personnes se croisaient. Le rouquin était à chaque fois respectueusement salué. Salut que jamais ne rendait ce dernier. A la manière dont il était traité, il était évident qu’il ne pouvait être que quelqu’un d’important au sein de la société. Passant sans se soucier des employés, il resta dans une mimique froide et silencieuse, tout comme son chauffeur qui le suivait toujours à intervalle raisonnable. Ils finirent par arriver à un ascenseur qui semblait être privé. Les deux hommes s’y engouffrèrent et ce dernier se ferma dans un silence mortuaire pour monter de quelques étages et se rouvrir dans les mêmes conditions. Ainsi, ils pénétrèrent dans cet étage qui paraissait encore plus vaste que le hall qu’ils venaient de quitter. Ils arrivèrent très vite devant la porte de ce qui paraissait être un bureau. Sur la porte, on pouvait lire la lettre grecque Alpha. Le brun demeura debout devant la porte. Puis il appuya sur la poignée, et ouvrit la porte puis s’effaça, laissant de cette manière passer celui qui signait ses chèques de fin de mois. Le PDG, semble t’il, de cette grande société. Ce fut sans prononcer un seul mot, que le dit homme pénétra dans les lieux.

La pièce donnait une impression d’exagération tant elle était vaste. Avec son large bureau en verre qui trônait en son centre. Son canapé en cuir, tout aussi immaculé que son costume lui-même, installé dans un coin de la pièce. Ses tableaux de maîtres qui étaient accrochés aux murs. Ce bureau respirait la modernité et la luxure. Même la moquette qui siégeait sous leurs pieds argumentait ce fait. Alors que parallèlement, les murs étaient capitonnés et les baies vitrées tintées. Une opposition qui pourtant argumentait plus encore la richesse, un peu excessive des lieux…

Certainement trop habitué à ce décor, le roux, toujours aussi silencieux, s’installa dans le large fauteuil non loin du canapé. A peine installé, il appuya sur un bouton, et le bureau se sépara pour laisser apparaître un écran. On pouvait observer sur ce dernier, un nombre impressionnant de diagrammes aussi compliqués les uns que les autres. Des chiffres qui défilaient, signalant des augmentations et des diminutions, comme on le verrait dans un hall de bourse. L’individu entreprit, en cet instant, de pianoter sur le clavier, d’autres diagrammes alors s’affichèrent, ainsi que des statistiques. Son regard ne quittait pas l’écran. Et ce fut encore plus le cas, lorsque la sonnerie du téléphone se mit à retentir, rompant le silence rythmé par le bruit des touches du clavier. Avec une nonchalance presque envoûtant, il décrocha et sa voix s’éleva. Elle résonna avec un côté rauque presque désagréable. Mais si habituel pour tous…

- Faite-le entrer ! » Fut la seule prise de parole du roux, et ce, avant de raccrocher.

La porte s’ouvrit, le chauffeur qui, il y a quelques minutes, avait accompagné son patron jusqu’à son bureau, réapparu, suivi d’un inconnu. Inconnu qu’il fit entrer avant de se retirer. L’individu était un homme d’une trentaine d’années. Celui-ci était vêtu d’un costume sombre, très sérieux. Il s’avança dans la pièce. Son expression était froide, il portait des gants. On avait la sensation d’être en présence d’un être énigmatique ou encore de ces tueurs excentriques, concernant leurs tenues. Ou peut-être cherchait-il à dissimuler quelque chose. Qui pouvait vraiment le dire, mise à part l’inconnu lui-même ? Il s’inclina ensuite, puis attendit que le roux l’autorise à s’asseoir. Au bout de quelques secondes ce dernier lui fit signe de prendre un siège. Ce qu’il fit, avant de poser sur ses genoux, sa mallette. Durant quelques minutes, son vis-à-vis continua à pianoter sur son clavier, pour, sans quitter son écran des yeux, enfin prendre la parole.

- Qu’avez-vous découvert numéro 8. » Interrogea le dirigeant.
- Je pense que vous allez être satisfait R. Nous avons non seulement retrouvé le jeune homme, mais je suis certain que vous serrez surpris lorsque vous découvrirez l’identité de la personne qu’il côtoie. »

Le fameux R. leva un sourcil interrogateur, puis jeta un regard froid à son vis-à-vis.

- Ne me faites pas attendre plus longtemps numéro 8, vous savez pertinemment que je déteste cela. Faites-moi votre rapport.
- Très bien. Sur votre ordre j’ai donc commencé les recherches sur la cible. En m’aidant des premières indications que vous m’aviez fournies, j’ai pu commencer assez facilement. Je dois avouer que votre rapport m’a beaucoup aidé. Les quelques indices que je possédais m’ont fait économiser beaucoup de temps et d’énergies. Je tiens d’ailleurs à vous remercier pour m’avoir autorisé à utiliser le réseau Omega. » Termina t’il avec une reconnaissance certaine.

R. lui jeta un regard froid, lui faisant ainsi comprendre qu’il n’avait que faire de ses remerciements, ne souhaitant que connaître les résultats de ses fameuses recherches.

- Bref… » Fit l’homme de main qui comprit qu’aller au but était la meilleure solution pour sa survie. « - La cible a séjournée dans de nombreux pays. Apparemment elle semble s’être beaucoup déplacée. Sa plus récente trace date de quelques années… Au japon… Ici même… C’est un jeune homme qui de toute évidence sait se débrouiller. Il a un travail convenable, et une vie tout ce qu’il y a de correcte. »

L’homme fit une pose, laissant à son patron le temps de diriger ses informations, donnant par la même occasion ses fonctions dans cette organisation. Un enquêteur pour ce fameux R. ...

- Vous trouverez, dans ce dossier, le compte rendu complet de mes recherches ainsi que des photos. » Lui dit-il en lui donnant le dossier. « - Vous y trouverez également des photos intéressantes. J’ai pensé arrêter mon enquête là, mais en glanant quelques informations de si et de là, j’ai découvert que le nom de la Colombe Noire était associé au sien. »
- La Colombe Noire ? » Grogna le roux en serrant les poings. « - Encore lui ?... Je le retrouve toujours sur ma route celui-là. »

L’homme d’affaire pianota à nouveau sur son clavier et fit apparaître un dossier sur l’écran principal, avant de reprendre la parole.

- Notre plan afin de la démasquer a échoué, pourtant Omega ne s’avoue jamais vaincu. » Siffla R. entre ses dents. « - Je ne m’avoue jamais vaincu. »

Il appuya sur la touche « echap » et le dossier se ferma, alors que le roux retournait à son homme de main, la question sur le coup.

- Qu’est-ce qui vous fait penser qu’il est lié à cette épine que nul ne connaît mais qui ose entraver la bonne marche de mes affaires ? »
- Il semblerait que le jeune homme s’intéresse de très près à lui. » Répondit, sans vraiment répondre, le brun.
- Comment pouvez-vous le savoir ? » Interrogea t-il.
- Et bien, selon mes sources, la plus part de ses enquêtes ne sont centrées que sur la Colombe Noire. Je dois avouer que certains de ses informateurs ne sont pas fait priés, moyennant quelques billets, bien entendu, afin de me confier tout ce qu’ils savaient. » Répondit le brun assez fièrement.

R. demeura silencieux. Il jeta un rapide coup d’œil au compte rendu, qui détaillait ce que venait de lui dire numéro 8, puis, prit les photos et commença à les parcourir du regard. Elle représentait, un certain blond bien connu, en différentes situations. A son travail, faisant ses courses. Sortant de son immeuble. Le regard de R. se fit dur. Ensuite, il prit une autre photo. Dessus, on put voir le dit blond, avec un brun, tout aussi connu du chef d’affaire. Cette photo avait été prise lors d’un achat de crêpes dans un certain parc. Il hoqueta de surprise et de rage, puis serra violemment la photo, la froissant pratiquement.

*Encore ce Saï… Jens, tu es toujours avec ce Saï…* Fulmina t’il intérieurement avant de s’exprimer à voix haute mais uniquement pour lui-même.

- Je vous retrouve enfin ! … Vous ne m’échapperez cette fois là… »
- M’avez-vous parlé R. ? » Interrogea numéro 8 qui avait entendu sans entendre le mot de son patron.

Durant de longues secondes il demeura silencieux, son regard froid fixé sur les photos, et ce, avant de le rapporter sur l’employé. Employé qui sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine. Cet homme était effrayant, surtout avec ce regard vert flamboyant.

R. était arrivé il y avait quelques années de cela et avait reprit la société qui se trouvait être au bord de la faillite. Omega Prime Electronic était sur le point de déposer le bilan, de mettre tous ses employés au chômage technique… Et un miracle s’était produit. Un jeune requin au dents longues s’était présenté, injectant de nouveaux fonds et un sang neuf au sein de l’entreprise. Les dettes furent épongées. La fabrication put repartir. Nul ne savait d’où sortait ce jeune homme. Les anciens employés continuèrent à assurer la bonne marche de l’établissement, de nouveaux furent engagés. Elle commença peu à peu à se développer, étendant ses tentacules dans toutes les sphères. Les affaires auxquelles s’adonnaient le groupe n’étaient pas toutes claires et la plus part s’avéraient être plus que douteuses. Drogue, trafic d’armes, prostitution, meurtre etc. ... Aucun des employés n’avaient osé et n’osaient faire la moindre remarque concernant la politique de la maison. Mieux le valait-il pour survivre. Car la seule fois qu’une personne tenta d’imposer sa voix, elle avait subitement disparue pour ne plus jamais faire connaître son opinion.

Chaque semaine, de grandes réunions se déroulaient dans le plus grand secret. Mais, depuis l’arrivée de la Colombe Noire, les affaires s’étaient mises à diminuer et la police avait commencé à s’intéresser d’un peu trop prêt à d’Omega Prime Electronic. Il faut dire que les morts semés par contrat de ce volatile de malheur avaient pas mal attirés l’intention sur eux. Ce qui n’était vraiment pas souhaitable pour le bon déroulement des affaires...
De cette façon, la Colombe Noire était devenue pour le groupe la cible à abattre.

Cependant Saï et Jens représentaient des cibles que pour une personne du groupe.
Pourquoi ? Cela était un mystère qu’il ne dévoilerait à qui conque.

- Que faisons-nous R. ? » Interrogea le brun, brusquement pressé de quitter la pièce.
- Nous allons commencer par donner un petit avertissement à ce journaliste un peu trop curieux. Un petit accident, je vous laisse vous charger des détails. Si vraiment il existe une connexion entre Arthwiller et notre ennemi, s’attaquer à lui, nous aidera sans doute dans notre croisade anti-Colombe Noire. Sur ce, laissez moi ! » Termina le numéro un du groupe.
- Concernant la marche à suivre ? Cet accident doit être mortel ou ? » Commença l’homme de main.
- Vous le paierez de votre vie si Jens Arthwiller meurt. » Coupa le blond d’une voix froide et glaciale. « - J’ai dit un avertissement, peu importe lequel, mais il doit s’en sortir. Je veux qu’il souffre, mourir est encore trop bon pour lui. Je veux que Ryura connaisse l’angoisse, l’agonie face à son impuissance devant des évènements qu’il ne pourra contrôler. Ensuite ils pourront mourir dans d’atroces souffrances. »

Le regard du PDG s’était illuminé d’une lueur dangereuse. Il avait brusquement l’air d’un dément.

- Très bien Mon... Monsieur. » Bégaya t-il presque en refermant sa mallette, tout en se levant.

Presque immédiatement il quitta calmement le bureau. Enfin, le plus calmement possible tout du moins.
R. demeura quelques secondes à fixer les photos de son regard froid, traversé par une lueur de haine. Rageusement il les froissa. Puis son esprit se mit à vagabonder. Vers des contrées connues de lui seul, un lieu que son esprit se rappelait.
Vers son passé... Ce passé qui le hantait semble t-il mais qu’il avait l’intention d’exorciser...

*****

Un silence pesant s’était installé dans la voiture. Jens lui continuait à conduire, jetant de tant à autre un regard dans le rétroviseur au glaçon qu’était Saï. Qu’allait-il pouvoir faire maintenant ? Il n’état plus question pour lui de briguer le Pulitzer en pondant un article sur le tueur à la plume noire. Comme il s’en était toujours douté Saï et le tueur sur lequel il fantasmait, étaient une seule et même personne. Cela ressemblait bien à Jens : tomber deux fois amoureux la même personne. Cependant, ça ne répondait pas à sa question. Maintenant qu’allait-il faire ? Ses relations avec le brun n’étaient déjà pas au beau fixe, mais maintenant que le secret du tueur avait été éventré et que Saï avait découvert quelle était sa véritable profession, leur relation ne risquait pas de s’améliorer. Finalement, il y avait des choses que chacun gardait secret. En attendant un froid était tombé dans la voiture, mais c’était sans compter sans le dynamisme du blond.

- Veux-tu que je te ramène chez toi ? » Hasarda le blond. « - Je pense que cette journée a été éprouvante pour toi. »

Se serait également une bonne occasion de connaître enfin le petit nid de son Saï adoré. Au fond toutes mauvaises choses avaient du bon. Mais finalement il fut fortement déçu. Jens cherchait toujours à faire se retourner la situation quelle qu’elle soit en son avantage.

- Crois-tu pouvoir t’en sortir ainsi ? Penses-tu que je ne te vois pas venir avec ta délicatesse habituelle ? Tu n’es réellement pas discret ? » Grommela le brun un poil agacé.

Jens poussa un gros soupir. Il avait tenté. On ne pouvait pas gagner à tous les coups. Ce n’était pas aujourd’hui que son ami l’inviterait chez lui. Dommage… Mais bon, il y aurait d’autres occasions.

- Et cesse de jouer les victimes. Prends la direction ton appartement. » Ordonna froidement Saï.

Le blond déglutit péniblement. Aïe ! Il comprit qu’il n’allait, cette fois là, pas d’échapper à la colère de son ami et tueur adoré. Il réalisa également qu’il n’échapperait pas à l’interrogatoire en règle qu’avait l’intention de lui faire subir Saï. Pour un peu il serait presque rentré dans la voiture qui se trouvait devant lui. Le reste du trajet se fit dans un silence de mort. Le blond gara sa malheureuse compagne en bas de l’immeuble. Il descendit calmement tandis que le tueur en faisait de même. Jens contourna la voiture puis alla tapoter doucement sur le capot de cette dernière.

- Merci ma belle, repose-toi maintenant, tu l’as bien mérité. » Lui dit-il avec sérieux et simplicité.

L’expression du brun était indéfinissable. Il se prit le visage dans les mains, saisit d’une brusque envie de frapper celui à qui il avait décidé d’accorder sa protection il y avait quelques années. Et qu’il supportait depuis lors.

- Je ne le crois pas ! Tu es toujours aussi idiot à ce que je vois. » S’énerva le brun. « - Vas-tu arrêter de discuter avec cette poubelle comme si c’était une personne. »
- Comment oses-tu traiter celle qui vient de te sauver la vie de poubelle ? Elle est une fidèle compagne. Elle m’a toujours soutenue et c’est bien grâce à elle que tu n’as pas terminée aux mains de la police. » Lui rappela Jens un chouïa vexé.

C’en fut trop pour Saï. La journée avait été une véritable catastrophe. Il avait faillit tomber dans une embuscade, terminer en prison ou se faire tuer. Il venait de découvrir que Jens lui avait mentit pendant de nombreuses années. Venait se rajouter à cela le babillage de Jens. Et pour couronner le tout, il n’avait pas encore pardonné au blond les nombreuses bêtises pour lesquelles il s’était déjà distingué. Tout ceci mis bout à bout, avait apparemment entamé la légendaire patience froide et stoïque de Saï. Jens n’eut pas l’opportunité d’en dire d’avantage. Il ne vit que le poing du brun qui arrivait vers lui à une vitesse incroyable, qu’il reçut en plein visage. Un second coup l’atteint au ventre. Jens surpris s’écoula au sol, en se le tenant. Saï était dur. Bon il était habitué a être corrigé, cependant depuis l’orphelinat, il ne l’avait plus remit à sa place aussi durement. Le blond se mit à tousser alors qu’un filet de sang coulait de la commissure de sa lèvre.

- Je ne suis vraiment pas de bonne humeur Jens, alors évite de me pousser à bout. » Conseilla le brun, en saisissant Jens par le col pour ensuite le traîner dans l’immeuble.

Ignorant les protestations indignées d’un blond souffrant apparemment le martyre, il traîna littéralement ce dernier jusqu’à l’ascenseur. Il semblait que sa malchance, à moins que se soit une malédiction, ait décidé de le poursuivre. Puisque l’assesseur s’avéra être en pane, et cette découverte décupla la fureur de Saï qui se mit à grogner.

- Ce n’est pas vrai ! » S’énerva t-il en tapant sur la cage de l’ascenseur.
- Il est inutile de t’énerver sur cette cage d’ascenseur, elle ne t’a rien fait, cela fait une semaine qu’il est en panne, si tu n’avais pas brusquement cessé tes visites, tu t’en serais aperçu. » Fit simplement remarquer Jens.

Il y avait des blonds qui étaient réellement suicidaires. Jens n’avait pas encore compris qu’il se trouvait au bord du gouffre en passe de trépasser.

- Jens, si je puis te donner un conseil, c’est de taire. Tu n’es vraiment pas en position de faire ce genre de rappel. » Fulmina le tueur à la Plume Noire.

Le blond, une fois de plus, déglutit péniblement avant de pousser un petit cri de surprise. Saï venait de le charger tel un vulgaire sac de pommes de terre, sur son épaule et avait entreprit une ascension d’une série de quatre escaliers, en grognant, et tout en ignorant les protestations du journaliste. Lorsque enfin ils arrivèrent à destination, Saï s’arrêta devant la porte. Après un autre grognement, et puis un autre grognement encore plus significatif, il lâcha brutalement le journaliste au sol. Le pauvre y atterrit lourdement.

- Aïe ! Comment peux-tu être aussi cruel avers moi ? » Se plaignit-il, en se redressant et se massant ses zones charnues moulées dans le jean, maintenant douloureuse.
- Ouvre immédiatement cette porte avant que je ne m’énerve d’avantage. » Informa le brun sur le poing d’exploser.
- Il est inutile de t’énerver. » Lança Jens, tout en fouillant dans sa poche, sortant un trousseau de clefs.

Jens introduisit cette dernière dans la serrure. Après deux tentatives infructueuses d’ouverture, en raison d’une serrure résistante, de grognements de la part du brun, il parvint enfin à l’ouvrir. Jens pénétra dans l’appartement, sans se préoccuper de la chose grognon qu’il avait pour ami. Cependant le bruit d’une porte refermée brutalement le fit sursauter et se retourner, vers un Saï au regard étincellent.

- A nous deux ! » Annonça t-il assez froidement.

Le journaliste fit un pas en arrière, effrayé par le regard de Saï, par l’étrange impression qu’il ressentait. L’heure de vérité semblait être arrivée. Il avait la sensation qu’il allait également avoir mal… Très mal…

 


A suivre …