Le
Destin d'une colombe noire
Titre :
Le destin d’une colombe noire
Auteur : Myushi & Elfy
Chapitre : 08
Genre : Intrigue, romance, policier, Yaoï
Couple : ????
Disclamer : Tous les persos nous appartiennent.
Un passé mêlé – Naissance de la vengeance
~ Hop
AND Joy, quinze ans plus tôt ~
Un hurlement d’horreur se fit entendre ! Les volatiles qui se trouvaient dans le
parc s’envolèrent affolés.
Le cri était sortit de la gorge d’un roux, sans doute âgé de sept ans. Il avait
une apparence frêle. Sa présence devait s’expliquer par le fait qu’il profitait
selon lui de l’absence de monde dans le vestiaire, et aller prendre sa douche.
Il était de notoriété publique que prendre une douche alors que celles-ci
étaient bondées, était dangereux. Ce qui expliquait que chaque jour, il
s’adonnait à se petit jeu de cache-cache : attendre patiemment que les douches
soient vident. Ou que son protecteur soit présent. Cependant ce qu’il y trouva,
ce jour là, dépassa son imagination.
Lorsqu’il avait croisé Saï, Jens évanoui dans ses bras, son imagination avait
commencé à travailler. Le brun était un des protecteurs, cependant le gamin
éprouvait une profonde haine et une peur irraisonnée en vers lui. Il faut avouer
que Saï ne se distinguait pas pour sa douceur et sa magnanimité. Aussi lorsqu’il
le croisa il rasa pratiquement les murs. Puis poussa un soupire intense de
soulagement lorsque ce dernier se fut éloigné. Le rouquin avait alors pénétré
dans les vestiaires, soulagé. Cependant le soupire qu’il s’apprêtait à pousser
ne vint jamais, ce fut un cri d’horreur qui fusa de ses lèvres. L’enfant, les
jambes tremblantes, fixait le spectacle qui s’offrait à lui.
Jack, son protecteur, était, là, allongé dans une marre de sang, une fourchette
plantée dans sa carotide. Le garçon se mit à trembler et demeura un long moment
sans réagir. Au bout de longue seconde, il finit par tout de même sortir de sa
torpeur, réalisant ou plutôt comprenant la situation.
- Jack ! » Hurla le rouquin en se précipitant vers le corps allongé.
Le roux s’agenouilla dans la flaque de sang et toucha son aîné. Puis, il
commença à le secouer. Malheureusement ce dernier ne bougeait plus. Son sang
continuait à s’écouler de sa gorge.
- Jack ! Jack ! » Criait-il. « - Comment vais-je faire sans toi maintenant ? Qui
va me protéger ? Tu m’avais promis que tu me protégerais jusqu’au bout. Que
lorsque tu partirais, tu m’emmènerais, tu m’as menti… » Reprocha le garçon à
l’adolescent réduit à l’état de cadavre par Saï.
L’enfant se mit à pleurer sur le corps de son protecteur. Pleurait-il la mort
d’un être cher, où pleurait t-il sur son sort ? Combien de temps était-il resté
ainsi prostré sur le corps de Jack. Une heure, deux… Voir simplement quelques
minutes… Toujours est-il que le jeune roux fut délogé par deux bras qui le
soulevèrent, tandis qu’un bruit de voix résonnait de loin en ses oreilles. Les
questions qu’on lui posa, parvenaient à lui sans vraiment arriver, les
entendant, sans les entendre. Il était encore sous le choc. Embrouillé, il vit,
cependant, qu’on tentait de l’éloigner de son protecteur. Refusant ce fait, il
s’était mis à hurler. Hurler qu’on ne l’éloigne pas. Mais malheureusement ses
paroles ne furent pas entendues. On continuait de l’éloigner. A force de lutte
et vision cauchemardesque, le garçon finit par perdre connaissance.
Il y eut des voix, des sons, des images flous, puis la lumière. L’enfant roux
ouvrit les yeux que quelques heures plus tard ou était-ce de longues minutes ?
Il avait trop l’esprit confus pour le savoir. Lentement, il se redressa et
chercha à voir autour de lui. Ce qui n’était pas évident. Sa vision était
trouble. Il lui fallu donc quelques secondes afin que celle-ci ne se précise.
Puis il embrassa la pièce dans laquelle il se trouvait, du regard.
Où était-il ? Que s’était-il passé ? Le garçon se passa la main sur le visage
avant de se figer.
Tous les événements lui revinrent en mémoire… Jack, son protecteur n’était plus.
- Jack ! » Hurla t-il en se souvenant.
- Allons mon petit Roy calme-toi. » Lui dit une voix douce.
A qui appartenait cette voix ? Il ne la connaissait pas. Mais où était-il ?
Comme pour lui donner un début d’explication, une jeune femme souriante se
pencha vers lui. Elle était vêtue de vêtements propres et jolis, pas comme les
défroques que portaient les orphelins.
- Te sens-tu mieux ? » Demanda la propriétaire de la voix douce.
Roy ne répondit pas. Il était prudent, ignorant ce qu’était le lieu où il se
trouvait, il préférait garder le silence.
- N’ai crainte, tu es à l’infirmerie de la ville. Cela fait deux jours que tu es
inconscient. Miss Mayfind a déjà envoyé deux employés aux nouvelles. » Lui
apprit la jeune femme.
Roy demeurerait toujours aussi silencieux, réalisant qu’il était absent non pas
quelques heures ou minutes, mais jours.
- Mais je manque à tous mes devoirs. Je suis l’infirmière et je me nomme Marie.
» Continua t-elle, toujours de sa voix douce et agréable. « - Et toi, tu as
l’air de mieux te porter. » Termina t’elle en caressant la chevelure du rouquin.
Ce dernier ne bougea pas, ni ne dit mot. Il paraissait être dans un autre monde,
loin de ce monde présent…
*****
Roy était assis à une table, son regard haineux posé sur Jens en grande
discussion avec d’autres garçons. Ce qu’il était agaçant avec sa bonne humeur,
sa vitalité. Comment pouvait-il heureux dans cet orphelinat ? Comment pouvait-il
respirer la joie de vivre alors que Jack n’était plus là. Qu’il était seul, sans
protecteur. Le regard posé sur le blond était en empli de haine. C’était à cause
de ce blond insupportable qu’il se retrouvait seul et à la merci des autres
protecteurs. Malgré sa manière de profiter des plus faibles, Jack était
quelqu’un de bien, le rouquin avait vu de lui un aspect que nul n’avait jamais
vu. Le vrai Jack, seul Roy le connaissait. Tout comme Jens connaissait le
véritable Saï. Mais maintenant à cause de cet écervelé de Jens, il ne l’aurait
plus auprès de lui. Pour cela, il allait payer, ainsi que son protecteur. Cela
prendrait le temps qu’il faudra, cependant Jens et Saï paieraient…
Son regard était toujours posé sur le blond. Au bout de quelques minutes, il
réalisa que celui-ci regardait dans sa direction. Surpris, il le vit se lever et
se diriger vers lui. Roy, serra les poings.
Que venait-il faire ? Que voulait-il ?
Le blond s’arrêta devant lui, puis lui sourit.
- Bonjour, tu te nommes Roy n’est-ce pas ? Moi je suis Jens. J’ai apprit pour
ton protecteur. Tu te retrouves seul maintenant. As-tu eut des propositions d’un
autre protecteur. » Demanda Jens innocemment.
Roy, serrait de plus en plus les poings, cependant il fit non de la tête.
- Je suis désolé. Sait-on ce qui s’est passé ? Qui a fait du mal à ton
protecteur ? » Continua à demander Jens, sans se douter qu’il était en train de
remuer le couteau dans la plaie.
Prenant toujours sur lui, une fois de plus l’enfant répondit un non de la tête.
- Je vois. Tu ne peux demeurer ainsi, J’ai une idée, je vais demander à Saï de
te prendre sous sa protection. Il a l’air effrayant mais au fond c’est quelqu’un
de réellement bien, attentif à notre bien-être. » Expliqua le blond, une lueur
admirative dans le regard.
Roy se mordit la lèvre afin de ne pas sauter à la gorge du dit blond. Il aurait
voulu hurler, cependant il se calma. Au lieu de cela, lentement, il releva un
regard vert étrangement froid, étrangement vide vers Jens.
- C’est inutile, je n’ai nullement besoin de protecteur Arthwiller. Et je n’ai
aucunement besoin de ta pitié. » Annonça t’il farouchement.
Son regard s’illumina tout à coup d’une lueur meurtrière, tandis qu’il se
redressait. Jens surpris, et à vrai dire un peu effrayé recula, jusqu’à ce qu’il
se heurte à quelque chose de solide, très dur et qu’une main pesante s’abatte
pratiquement sur son épaule.
- Que se passe t-il ici ? » Interrogea la voix froide de Saï.
- Saï ! » S’exclama Jens, en se retournant pour se jeter contre la poitrine du
brun. « - Tu es là ! »
Le brun repoussa assez vivement le blondinet, sans pour autant l’éloigner de
lui.
- Je t’ai déjà maintes fois répété que j’ai horreur de ce genre de débordement.
» Grogna t’il, toujours aussi fidèle à lui-même. « - Qui es-tu et que veux-tu ?
» Lança t’il sans la moindre hésitation à l’enfant roux.
Le regard du rouquin s’illumina d’avantage, faisant trembler Jens.
- De vous ? Je ne désire rien. Je ne suis personne. Je sais ce que vous avez
fait, vous paierez tous les deux. Je vous en fais le serment. Si j’ai un conseil
à vous donner. C’est de ne plus m’approcher. » Les mit-il en garde, avec tant de
colère et de haine, que Saï fronça les sourcils, avant de tourner le dos et de
quitter le réfectoire.
Le brun fixa le roux de son regard froid. Quelque chose lui disait que ce gamin
empli de haine allait encore croiser leur route. Pourquoi disait-il leur route ?
Le jeune homme se frappa mentalement, histoire de se remettre en place. Il
n’avait nullement l’intention de traîner ce boulet de Jens après lui. D’ailleurs
tous ces ennuis ne venaient que du blond.
- Il me fait peur Saï. » Révéla Jens, qui sortit, sur le coup, Saï de ses
pensées…
- Tient toi éloigner de lui cela t’évitera de provoquer des catastrophes et
arrête de me coller comme ça. » Grogna le brun en le repoussant.
- Méchant ! » S’exclama Jens, pas du tout convainquant, si on considérait son
sourire innocent qui accompagnait ce mot.
Le brun soupira et préféra abandonner. Il n’aurait pas gain de cause à moins de
l’assommer… Et pour le moment, mieux valait éviter…
Roy, de son côté, avait quitté le réfectoire furieux. Comment avait-il osé ?
Comment pouvait-il penser un seul instant qu’il accepterait que l’assassin du
seul être qui s’était occupé de lui, et qu’il considérait comme sa seule
famille, devienne son protecteur. Il avait faillit sauter à la gorge de cet
idiot de blond. Mais cela viendrait. Chaque chose en son temps… Le rouquin
s’apprêtait à prendre les escaliers qui menait à l’étage des chambres, lorsqu’il
aperçu, plus bas la directrice, accompagné d’un homme. Celui-ci était vêtu de
vêtements assez riches et beaux. Il avait des cheveux sombres. C’était tout ce
qu’il voyait de lui. Mu prit d’une subite inspiration, les suivit. Celle-ci le
fit entrer dans son bureau, elle s’en occupa comme s’il était quelqu’un
d’important. Roy s’approcha et écouta à travers la porte entrebâillée.
- Mister Marcus, quelle bonne surprise ! » S’exclama la directrice. « - Je suis
ravi de vous revoir. Cela fait longtemps que vous ne nous avez pas rendu visite.
» Fit-elle remarquer assez nerveusement.
- Inutile de nous étendre en civilité, répliqua froidement l’individu. Le
dernier garçon que vous m’avez vendu c’est avéré être malade, il n’a pas tenu
trois mois. » Annonça t’il assez mécontent.
- Mister Marcus, comment pouvez m’accuser d’avoir voulu vous… » Commença t-elle
en tremblant.
- Il suffit ! Vous savez qui je suis, ce dont je suis capable. Sachez que j’ai
horreur d’être manipulé. Cependant je n’ai ni le temps, ni l’envie de vous punir
Miss Mayfind. Cependant si vous tenez à demeurer la directrice de cet
orphelinat, je vous conseille de me trouver un garçon en remplacement. » Menaça
t’il assez froidement.
- Mister Marcus, comment voulez-vous que je trouve un garçon qui convienne
immédiatement, donnez-moi quelques jours. » Supplia t-elle, paniqué.
Roy resta perplexe devant la scène qui se déroulait devant ses yeux. Jamais il
n’aurait pensé voir cette mégère être un jour tremblante et paniqué. Il ne
savait pas pourquoi, mais il aimait déjà ce Mister Marcus. Non pas pour la
droiture et la froideur qu’il dégageait. Mais pour le fait qu’il était un
cauchemar pour la directrice de l’orphelinat. Et cela, pour le garçon, c’était
le meilleur curriculum vitae qu’on pouvait avoir… Tout du moins à ses yeux.
Cependant, toujours mu de cet étrange instinct, il resta caché, à écouter,
histoire de voir où cette conversation allait mener…
- Cela vous regarde, je ne souffrirais pas de contre temps. » Continua t’il,
toujours aussi menaçant.
- Mais… » Commença la Directrice.
- Je suis prêt à vous suivre. » Coupa Roy avec énergie et surtout compréhension,
en faisant soudainement éruption dans la pièce.
L’enfant avait compris pourquoi son instinct lui avait fait choisir cette voie.
Il avait compris que c’était sa chance. Plus de protecteurs trop gourmand. Un
homme riche. Du temps pour une vengeance. Tout arrivait à point nommé. Cet homme
était sa porte de sortie. Et il ne la lâcherait pas facilement, comme le
démontrait en cet instant ce regard vert rayonnant et plein de détermination.
- Mais qu’est-ce que… ? » Commença Miss Mayfind.
- Qui es-tu ? » Interrogea froidement Marcus, en saisissant Roy par la gorge et
en l’élevant jusqu’à lui, coupant ainsi une nouvelle fois la directrice.
- Je… Je ne suis pers…personne. » Cria le roux qui se voulait courageux et
surtout déterminé sur le coup, et ce, malgré le côté tremblant de sa personne.
- Je suis désolé Mister Marcus… je ne… » Bégaya t-elle quelque peu paniquée.
- Taisez-vous ! » Ordonna l’homme, tenant toujours le garçon.
La directrice fit un pas en arrière, réellement effrayée. Le dit Mister Marcus
darda son regard froid comme la mort sur le gamin.
- Sais-tu que je suis en mesure de te tuer ici. Nul n’en saura rien, et ce n’est
certainement pas cette chère directrice qui dira quelque chose. » Signala
l’inconnu d’une voix glacial, en serrant de plus en plus la gorge de Roy.
Le rouquin n’allait certainement pas résister longtemps à ce traitement. Marcus
serrait si fort qu’il lui était impossible de répondre ou de dire quoi que se
soit. Cependant dans son regard, on pouvait toujours voir cette lueur décidée.
Le dit Marcus la vit et cela lui suffit comme réponse, et argumentaire, puisque
lentement il relâcha Roy et la laissa tomber au sol. Et ce, assez lourdement.
Roy se mit alors à tousser, tout en se tenant la gorge.
- Sache que, si tu acceptes de me suivre, la vie à l’orphelinat va te paraître
vraiment douce à côté de ce que je te réserve. » Annonça Marcus toujours avec ce
regard froid et déstabilisant.
- Emmenez-moi d’ici et je ferais tout ce que vous m’ordonnerez. Je vous obéirais
aveuglément. » Répondit le roux avec détermination. « Je serais prêt à passer un
pacte avec le diable lui-même pour me venger d’eux ».
Roy se redressa. Ses yeux verts étaient froids, décidés. Il fixa Marcus sans
ciller, puis glissa sa main dans sa poche et en sortit la plume de corbeau,
celle qu’il avait trouvé prêt du corps de Jack. Il la fixa, puis la serra dans
ses mains.
- Je deviendrais impitoyable, je ferais une croix sur mon cœur, sur tout ce qui
pourrait m’entraver. J’écarterais impitoyablement ceux qui se mettront sur ma
route. J’y passerais ma vie, cependant ils mourront ». Se promit le roux
intérieurement, sur la plume de corbeau qu’il serrait dans sa main, alors que
Marcus revenait à la directrice.
La discussion ne fut pas bien longue. Et le résultat fut simple à comprendre.
Roy put enfin quitter ce lieu maudit. Il ne jeta même pas un dernier regard à
cet orphelinat quand il monta dans la voiture. Il se contenta d’affirmer un peu
plus son serment.
La vengeance est un plat qu’on dit qui se mange froid. Le temps n’est qu’une
arme pour l’alimenter. La détermination les munitions. L’enfant ne savait pas
quand et comment sa vengeance se ferait. Mais il savait que cette haine serait
sa force pour survivre au traitement prévu par ce Marcus. Une autre épreuve dans
sa vie pour l’aboutissement d’un projet sombre dans son cœur et son arme. Ses
prunelles se posèrent alors sur l’homme qui allait être la machine qui allait
rendre tout cela possible, avant de revenir à la route, silencieux…
~ Hop AND Joy, fin ~
*****
Jens fixait Saï… Il était si hors de lui. Il savait qu’il aurait été en colère
quand la vérité serait d’actualité. Mais il n’avait pas pensé à ce genre de
colère. Il avait ce regard fou du temps de l’orphelinat. Le blond avait reculé.
Simple question de survie. Mais le pas fut trop lent et la correction en même
temps que des mots fusèrent comme le glas d’une sentence trop longtemps restée
en suspend….
Un coup… Un reproche…
Deux coups… Une colère…
Trois coups… La douleur…
Une pluie de coups qui lentement, très lentement conduisirent Jens vers
l’inconscience. Seul son fin sourire persistait… Il comprenait. Il n’en voulait
pas à son protecteur adoré. Non, jamais il ne lui en voudrait…
- Ton secret sera préservé Saï… » Avait fait le blond avant de sombré.
L’interpellé avait alors cessé es coup, fixant son point maculé de sang, puis
fixant le corps de Jens. Cela le calma net. Il s’abaissa, toujours aussi
grognon, et vérifia les points vitaux de ce dernier. Rassuré, prenant soin de ne
pas plus l’amocher qu’il ne l’avait déjà fait, il le soulevant, poussant un
autre grognement…
- Imbécile… Pourquoi tu fais toujours ce genre d’idiotie. »
Le brun se dirigea vers la chambre de Jens et allongea le dit propriétaire sur
son lit. Il s’éloigna et se mit en tête de le soigner, réparant ce qu’il avait
fait. Mais pas de regrets, pas de volonté d’effacer. Jamais Saï n’avait ce genre
de sentiment. Jens l’avait poussé à bout, comme toujours, et le retour de flamme
avait été conséquent aux actions d’un petit blondinet qui avait le don de se
créer des ennuis plus insurmontables les uns que les autres. Soignant donc Jens,
Saï finit sa tâche assez tard dans la nuit. Il le nettoya et le borda, avant de
se retirer. Il se redit sur le grand balcon de l’appartement, s’allumant une
cigarette. Il fixa la ville endormie et les quelques lumières encore présentes,
se plongea avec sérieux dans ses pensées…
Des questions comme : « Qui est le commanditaire de ce piège ? » ou « Pourquoi
un tel piège ? », tournaient dans la tête du brun. Brun qui cherchait des
explications à tout cela sans pour autant trouver de réponse. Chose qui l’agaça
que plus encore, comme le démontrait sa main qui enserrait la rambarde du balcon
avec une telle force que le sang n’arrivait plus dans cette dernière…
A suivre …