Le Destin d'une colombe noire
 





Titre : Le destin d’une colombe noire
Auteur :  Myushi & Elfy 
Chapitre : 09
Genre : Intrigue, romance, policier, Yaoï
Couple : ????
Disclamer : Tous les persos nous appartiennent.  
  


Initiation


Premier Jour

Un homme à la chevelure brune pénétra dans une grande salle. Celle-ci était immense, de nombreux écrans s’étalaient le long des murs, toute la pièce semblait en être décorée. Des pupitres, des consoles y étaient installés et de nombreux techniciens y travaillaient. L’individu qui venait de pénétrer dans la pièce, regarda les écrans, on pouvait y apercevoir un gamin à la chevelure rousse. Il était allongé à même le sol, face contre terre. Son corps semblait meurtri, couvert de blessures. La pièce était nue.

- Où en est-on avec notre nouvelle recrue ? » Demanda l’homme au regard froid et à la chevelure sombre.
- Il n’a toujours pas bougé Mister Marcus, comme vous l’avez ordonné nous avons fait appel aux hommes les plus féroces. Cela fait déjà trois jours qu’il affronte ces derniers. »
- Et qu’en est-il ? Avons-nous des résultats ? » Interrogea Marcus.

Un des techniciens lui tendit un dossier où les résultats avaient été notés. Le brun le parcourut du regard avant de le refermer brusquement et revenir à l’écran de contrôle.

- Ce garçon est en effet prometteur, s’il ne meurt pas au bout de cette semaine de mise à l’épreuve, je le formerais personnellement. » Dit-il une lueur intéressée dans le regard. « Continuez donc les testes. »


Deuxième Jour

Roy ouvrit difficilement les yeux. Depuis combien de temps était-il présent dans cette pièce ? D’ailleurs où se trouvait-il ? Que s’était-il passé ? Non ça, il le savait. Même au bout d’un moment, tout devenait confus. Son corps n’était que douleurs et plaies. Le garçon se redressa péniblement. Il trébucha même. Et finalement dut s’asseoir afin de ne pas s’effondrer. La souffrance qu’il ressentait aux niveaux de ses côtes était difficilement supportable. De plus, un terrible mal de tête le tiraillait. Ses souvenirs, tout du moins quelques uns, commençaient à lui faire légèrement défaut. Le jeune roux ferma, devant tout cela, les yeux et se concentra, puis il les ouvrit de nouveau. Peu à peu ceux-ci les souvenirs manquants revinrent en mémoire.

Il se rappelait avoir suivit cet homme étrange à l’orphelinat. Ce dernier l’avait emmené dans une immense maison. Jamais il n’aurait imaginé que ce genre d’endroit pouvait réellement exister. Il se souvenait d’être resté sans voix en la découvrant. L’habitation était si grande… immense. Une de ses demeures d’hommes d’affaires riches, décorés avec beaucoup de richesses, comportant de nombreux meubles, bibelots rares. Cependant il n’était pas demeuré assez longtemps à l’intérieur de celle-ci pour en voir d’avantage. Puisqu’il fut pratiquement traîné jusqu’à un sous-sol. Qu’allait faire cet homme de lui ? C’était la question qu’il s’était posé en réalisant sa destination… Il avait alors commencé à s’imaginer tout un tas de scénarios. Comme l’enfermer dans un lieu sombre et lui faire subir toutes sortes de tortures ? Ca avait quelque chose d’effrayant. Mais après tout, au fond, cela n’avait pas d’importance. N’avait-il pas promis d’obéir, de tout faire afin d’obtenir sa vengeance ?

Roy s’était donc laissé entraîner. Suivant cet homme qu’il avait pris pour choix de suivre. Si bien qu’en peu de temps il se retrouva poussé dans une pièce immense pour y être enfermé, seul. Le jeune garçon était resté, là, dans cette pièce froide, sans le moindre éclairage, attendant. Mais nul ne vint le voir. Pas cet homme mystère ou un des résidents, si résidents il y avait. Personne. Il était seul, et la nuit qui arriva par la suite ne fit marquer qu’un peu plus cet état de fait. Sans oublier la faim qui le tiraillait, personne ne s’étant donné la peine de lui apporter quoique ce soit. Le lendemain, très tôt, Roy en avait la sensation, la porte de sa prison fut ouverte. Là apparurent quatre garçons plus âgés que lui s’il comparait leur taille à la sienne. Se redressant immédiatement, le jeune garçon comprit vite, à ses dépends, que cette visite n’avait absolument rien de courtoise. En effet, sans prononcer un seul mot, ils se jetèrent sur le rouquin et le frappèrent. Tout cela résonnait encore dans la tête du jeune homme. Il n’avait pas compris. Ces garçons n’avaient pas donné la moindre indication. Pas la moindre raison. Ils avaient tapé, tapé… tapé toujours plus. Beaucoup trop fort pour lui, il ne pouvait que se protéger, tant bien que mal. Au bout de quelques minutes tout cela prit fin et ils avaient quitté la pièce comme il était arrivé. Dans le silence. Impuissant, Roy était resté allongé à même le sol. Ne parvenant pas à bouger le petit doigt tant il souffrait. Il passa son second jour de captivité ainsi. Et tout recommença le jour suivant.

De nouveau quatre nouveaux garçons furent envoyés. De nouveau Roy reçut une correction. De nouveau les coups fusèrent sans rien qu’il puisse faire. De nouveau il sombra dans l’inconscience. A même le sol. Sans eau. Sans nourriture. Seul encore. Le pensait-il tout du moins, alors que l’obscurité, sa compagne de ces derniers jours ne l’enveloppe. Il ne revint à lui que quelques heures plus tard. Et là, il trouva de l’eau et de la nourriture, dans un coin de la pièce. Il avait si faim qu’il se précipita sur cette dernière. Il ne se soucia pas du fait qu’il devait paraître ou ressembler à une bête sauvage. Il avait faim, donc mangeait. Il était conscient qu’il devait se nourrir afin de pouvoir affronter ceux qui viendraient le lendemain. Car il était certain que cet étrange manège recommencerait encore et encore. Il n’en connaissait pas le but. Mais il était conscient que cela n’était pas encore finit.

Au final, Roy s’endormit le ventre plein. Pas de mort. Pas de plainte. Il était blessé, mais au fond, tout cela ne comptait pas. Il avait une vengeance à accomplir. Et pour cela, il était prêt à subir dix fois plus. Rien ne l’arrêterait. Et surtout pas des coups et un corps meurtri. Il ne savait pas ce que cet homme avait en tête. Cependant il lui avait promis. Ce Marcus lui avait promit que s’il demeurait en vie durant une semaine, il le formerait et lui permettrait d’accomplir sa vengeance. Il devait donc tenir, une semaine, juste une semaine… rien qu’une semaine.

C’est ainsi que se déroulèrent les deux premiers jours.


Troisième Jour

Une terrible fièvre l’avait saisit. Roy grelottait. Son crâne bourdonnait. Ses membres tremblaient. Et sa vision était des plus imprécises. L’enfant crut que sa dernière heure allait arriver. Pourtant, sa détermination, sa volonté de se venger était plus forte que ce découragement qui semblait vouloir l’envahir de toute part, l’empêchant ainsi, de perdre connaissance. Si bien que lorsqu’un groupe de quatre adolescents fut de nouveau envoyé, il tient bon. Il ne flancha pas. Et pour la première fois, il ne sombra pas dans l’inconscience après leur visite. Il demeura debout. Et ce, malgré le fait qu’il n’avait pas été en mesure de se défendre. Quelque chose avait changé en Roy. Il n’avait plus cillé sous les coups de ses tortionnaires. Il avait ressenti les coups sans réellement les ressentir. Même son regard avait changé d’intensité, troublant à un moment les adversaires du garçon, sans pour autant les stoppé. Il avait tenu le coup. N’avait pas bronché. Ce troisième jour, malgré la fièvre envahissante, avait signé la naissance d’un nouveau Roy. Encore un bébé. Mais un bébé qui allait grandir et démontrer au monde entier que la force de l’esprit et la volonté d’abattre un ennemi étaient des sentiments redoutables et indispensables pour survivre…

Les assaillants quittèrent la pièce. Le souffle était lourd, saccadé. Ses jambes tremblaient. Tout n’était que douleur. Mais il resta debout… Suffisamment en tout cas pour laisser un sourire satisfait naviguer sur ses lèvres, et ce, avant de tomber sans connaissance, quelques minutes après, ramené à la réalité par un corps qui n’en pouvait plus…


Quatrième Jour

Roy était assis, dos appuyé contre le mur, les yeux fermés. Il semblait réfléchir à ce qui se passait. A ce qui lui arrivait. A l’attitude à adopter. Et surtout, ce qu’il avait déjà pu tirer de ces jours de mauvais traitement. Plus que trois jours à tenir et enfin il pourrait commencer les préparatifs de sa vengeance. Etrangement, il ressentait une certaine impatience. Ses pensées furent interrompues par le bruit de la porte. Rouvrant les yeux et fixant cette dernière, s’attendant à retrouver ses visiteurs journaliers, il fut surpris de trouver une autre personne. Se redressant, tant bien que mal, il fit face à son visiteur. Cet homme qui l’avait conduit jusqu’ici. Ce Marcus. Toujours vêtu impeccablement. Costume à la coupe parfaite. Cet homme gardait cette stature imposante. Roy avait pensé que cela changerait. Mais non. Même s’il n’y avait pas d’effroi, il restait cet imposante malsaine qui émanait ce dernier. Debout devant le propriétaire des lieux, le jeune garçon voulait lui faire comprendre qu’il n’avait pas peur de lui. Que quelque que soit ce qu’il s’apprêtait à lui faire, il tiendrait le coup. Et pour rien au monde n’abandonnerait. Le brun s’avança vers lui, un sourire mauvais étirant imperceptiblement ses lèvres, il leva la main et gifla violemment l’enfant du revers de celle-ci. La calotte fut assez brutale et douloureuse. Roy s’écroula devant la puissance de cette dernière. Pourtant il ne resta pas à terre bien longtemps. Il se redressa rapidement et fixa, une fois de plus, son vis-à-vis droit dans les yeux. Plein de défis et de volonté. De nouveau, Marcus le gifla violement. La même scène se répéta alors, comme un mécaniste qu’on activait indéfiniment. Cette scène se répéta de nombreuses fois, Marcus giflant sans la moindre retenu et Roy se redressant toujours en le défiant du regard… et ce jusqu’à que le silence soit rompu…

- Ne me fixe pas ainsi petit insolent. » Lui ordonna Marcus, en le giflant de nouveau.
- Non ! Vous m’avez peut être, mais mon âme, ma personnalité ne vous appartiennent pas et ce ne sera jamais le cas. » Lui annonça farouchement Roy.
- Il faut une certaine dose de cran ainsi que de folie pour oser me tenir tête. » Commença le brun avec un sourire atteignant presque la folie. « Cependant j’apprécie ces qualités chez toi. Je n’avais donc pas commis d’erreur, cette lueur dans ton regard ne m’avait pas trompé. Cela me plait. Je te le redis, si tu demeures en vie encore trois jours, je te formerais personnellement. » Informa simplement l’homme, en lui offrant toujours ce sourire cruel avant de quitter la salle.

Le regard du rouquin n’avait pas perdu sa vivacité. L’expression décidée qui marquait son visage ne faisait qu’argumenter ce fait, lui donnant une lueur effrayante.

- Peut importe les épreuves, je ne perdrais pas, je ne mourrais pas, je ne vous ferais pas ce plaisir. Je n’ai plus que ma vengeance, hors de question de renoncer à elle. » Déclara Roy alors que la porte était déjà refermée.


Cinquième et sixième Jours

Un cycle sans fin reprenait les rênes de ses journées. Un sommeil peu réparateur. Quatre molosses qui jouaient du poing sur sa personne. Un peu de nourriture et d’eau pour fortifier son corps meurtri. Et la solitude. Rien d’exceptionnel. Rien de troublant. Plus le temps passait, plus le garçon avait l’impression de moins subir. De moins ressentir. C’était comme si une carapace se formait autour de son corps. La vengeance et sa colère semblait être la matière première de cette dernière. Il savait que le temps était son allier, sa souffrance son moteur. Il allait rendre coup par coup à ces quatre types. Mais pas que ces derniers. Le temps lui permettrait de mettre ses projets en action. Pas aujourd’hui, ni demain. Mais un jour. Oui un jour. Tout ce qu’il a subi dans cette pièce. Toute cette douleur. Cette rage. Lui sera bénéfique et lui permettra d’accomplir ce qu’il désire le plus au monde…

Deux jours monotones s’écoulèrent. Deux jours amplis de projets. Plus qu’un jour et le monde lui appartiendra…


Septième Jour

Roy avait dormit comme un bébé. Il n’avait fait aucun cauchemar. Chose rare. Pourtant, il ne baissait pas sa garde. Le dernier jour arrivait. Une journée particulière. Même importante. Il ne devait pas croire que tout était gagné. Il devait encore lutter. Un jour encore… Juste un jour…

Tôt le matin, la porte fut ouverte. Au grand étonnement du rouquin, il n’y avait qu’un seul individu et non quatre qui vint à lui. Ce dernier paraissait ne pas plaisanter. C’était un adolescent assez élancé, il avait une expression indéfinissable sur le visage. Silencieusement Roy se redressa, fixant son adversaire… non son ennemi. Roy comprit qu’il ne s’agissait pas du traitement habituel. Il n’y avait qu’à voir l’expression de l’inconnu. Il avait quelque chose de dangereux. Son instinct lui disait que ce serait lui ou l’inconnu. Contrairement avec le groupe de garçons qui lui avait été envoyé les jours précédents et qui s’était contenté de le frapper jusqu’à ce qu’il en perde connaissance. Lorsque ce dernier sortit un petit couteau, que son regard fou se posa sur lui, Roy sut que son instinct ne l’avait pas trompé. Il allait devoir lutter pour sa vie.

Le jeune garçon se mit en garde, observant son adversaire. Il ne s’était jamais battu. Jack, son ancien protecteur, s’était toujours chargé de cet aspect de leur vie. Hélas, le seul apprentissage qu’il eut à l’orphelinat ce fut la fuite. Les deux adversaires s’observaient, se jaugeaient, cherchant la faille de l’autre. Mais également le moment propice où la première attaque serait lancée. L’adolescent et le jeune garçon continuèrent ainsi à se défier du regard. C’est alors que Roy fit un imperceptible pas en arrière, ce fut le signal de départ. L’adolescent se jeta sur le gamin. Ce dernier fit un bon en arrière, et ce, malgré l’attaque surprise. Cependant sa réaction manqua de rapidité et donc fut insuffisante pour éviter la lame. Cette dernière lui effleura le bras. Portant sa main instinctivement à sa blessure, il put sentir le sang glisser entre ses doigts, grimaçant plus de rage que de douleur sur le coup.

- Que se passe t-il ? Cela ferait-il mal ? » Se moqua ouvertement le jeune inconnu. « N’ai aucune crainte, nous ne faisons que commencer, je vais particulièrement bien m’occuper de toi. Rassure-toi, je ne vais pas te tuer, du moins pas avant de t’avoir redessiné à ma manière. » Continua ce dernier, une lueur démente éclairant son regard.
- Je ne me savais pas si important. » Ironisa Roy. « Je suis cependant navré de te décevoir, mais je n’ai pas mal. Ce n’est qu’une petite coupure… ah et juste pour information, je n’ai nullement l’intention de me laisser tuer aussi facilement, tu vas devoir courir si tu veux vraiment m’avoir. » Répondit le garçon bien décidé à demeurer en vie, un poil provocant.

Une fois de plus l’adolescent se jeta sur lui, mais Roy l’évita en s’enfuyant. Optant pour cette technique, le temps de trouver un point faible à son adversaire. Esquivant ainsi, sans le moindre problème, la lame de son ennemi. Cependant, à chacune de ses esquives, il motivait son adversaire à vouloir faire de son corps des lambeaux. Le rouquin en était conscient. Il n’y avait qu’à voir la volonté de cette lame de vouloir le trancher à vif, alors que le sourire de son propriétaire se faisait plus fou encore. Cruel également. Mais pour sa vengeance, pour Jack, il devait rester en vie. Eviter les attaques de son adversaire. Fuir encore un peu. Il ne devait pas faiblir. Durant ce qui parut à Roy des heures, l’adolescent le poursuivit. La fatigue commençait à se faire ressentir. Il comprit qu’à ce rythme il ne s’en sortirait pas. Que devait-il faire ? Quel moyen devait-il employer pour abattre ce monstre avant que ce soit ce dernier qui ne le fasse ? Le garçon était dos au mur, mais très loin de songer à l’abandon.

Tout semblait être contre lui. Il ne voyait aucun moyen de se protéger dans la pièce. Un verre, une assiette, une fourchette que pourrait-il faire avec cela ? Une violente poussée le ramena à la réalité. Son adversaire venait de le saisir et de l’envoyer à l’autre bout de la pièce contre le mur. Roy eut l’impression qu’il venait d’être percuté par un camion. A moitié sonné, il s’écroula au sol, en appui contre le mur. L’inconnu se précipita sur lui, lame en avant. Epuisé, le jeune garçon vit la lame se rapprocher. Il devait se lever. Mais rien. Son corps refusait de bouger. La lame se rapprochait de plus en plus. Le garçon vécut la scène comme un dans un mauvais ralenti. L’arme qui arrivait à lui, qui s’enfonça dans son ventre. Le sourire malsain de son adversaire. La blessure qui s’agrandissait alors que la lame remontait lentement dans son ventre. Tout cela n’était qu’un terrible cauchemar. La fin… Sa fin ne pouvait pas être maintenant. Il n’avait pas vécu tout cela pour en arriver à ça. Surmonté toute cette souffrance pour rien. Etait-ce la fin ?

Non… Jamais !

Sa vengeance, il ne l’avait pas accompli. S’il ne parvenait pas à l’accomplir, il emmènerait avec lui celui qui s’était mit entre cette dernière et lui. Le garçon sentait le vertige le saisirent. Il ne tarderait pas à rejoindre les limbes. Sa main sans qu’il ne comprenne de quelle manière, se referma sur un objet métallique, il ne chercha pas à connaître son origine. Peu importe ce que c’était, car lorsque la mort approchait, n’importe quoi pouvait être une arme et représenter une planche de salut. Avec une détermination et une froideur vraiment effrayante, il la saisit et la planta dans la jugulaire de son adversaire. L’adolescent surpris poussa un hurlement avant de reculer en portant sa main à sa gorge où son adversaire venait de planter une fourchette. Roy se redressa péniblement sur ses jambes, tremblant, ne voyant presque plus rien, l’obscurité se faisant maîtresse de sa vue. Il leva la main puis saisit le couteau et l’ôta d’un coup sec, poussant un hurlement de douleur. Puis il leva lentement la tête vers un point précis.

- Jamais plus je ne baisserais les yeux et je n’abandonnerais. Je survivrais et avancerais. Tant que je n’aurais pas accompli ma vengeance. Tu entends ? Jamais…» Lança le garçon d’une voix ferme et décidée avant de sombrer dans les ténèbres.

*****

Aujourd’hui

Roy se redressa brusquement. Il était en sueur, allongé dans un immense lit, dans une chambre aux proportions quasi gigantesques. Les draps de soies étaient froissés. Il porta sa main à son ventre et redessina une cicatrice qui s’y trouvait. Une fois de plus ce rêve était revenu, les souvenirs s’étaient encore emparés de lui. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait plus songé à son passé. Il avait suffi qu’il voie cette photo d’eux. Qu’il sache que ces deux ennemis jurés se trouvaient dans la même ville que lui, pour que tout lui revienne en mémoire. Que son passé lui explose au visage une fois encore.

Il se vengerait de Jens Arthwiller et Saï Ryura…

Il était décidé à les poursuivre de sa haine. R. n’avait pas l’intention de quitter ce monde sans les avoir fait payer. C’était sa volonté. Et rien… Rien au monde ne pourrait le dévier de son chemin. Une sonnerie de téléphone le sorti alors de ses pensées, de sa détermination. D’un geste entendu, il décrocha le combiné.

- Oui ? »
- Monsieur comme vous avez demandé, nous l’avons trouvé. Il est là. »
- Bien, conduisez le dans le bureau central ! » Ordonna Roy, alors qu’il se levait simplement.
- Euh… Monsieur… »
- Quoi ? » Fit froidement l’interpellé.
- C’est-à-dire que… enfin… nous l’avons trouvé dans une rue… pas vraiment dans un état présentable, complètement ivre Monsieur… » Tenta d’expliquer l’homme de main qui aurait bien donné sa place au premier venu sur le coup.
- Et bien lavez-le et décuvez-le ! Ensuite amenez-le dans le bureau central. »

L’ordre avait été sec et menaçant. Roy avait ensuite raccroché. Et s’était dirigé vers la salle de bain, prêt à début une nouvelle journée. Mettant ce maudit rêve au placard, il attendait avec impatience son rendez-vous avec son visiteur. Les cartes se distribuaient peu à peu. Et bien entendu, il gardait en main les cartes maîtresses, restant le maître d’un jeu qu’il avait construit lui-même…
 


A suivre …