Pour L'Eternité
( Yu Yu Hakusho )





Titre :  Pour l’Eternité
Auteur : Elfy
Chapitre : 03
Genre : Devinez !!!
Couple :  Kurama X Hiei
Disclamer : Même bla bla
Note de l’auteur : Lisez le chapitre précédent. Ecriture italique couleur : Les pensées des persos. La conversation mentale.


Pour L'Eternité


Nos deux démons furent plaisamment guidés jusqu’à un palais immense. Ce dernier était réellement démesuré et surtout décoré avec un goût étrange. Voir douteux… De nombreuses suivantes à moitié vêtues se tenaient à chaque coin de la pièce. Ces présences paraissaient irréelles. Toutes les jeunes filles étaient d’aspects identiques à la jeune fille qui les accompagnait. Leur beauté était similaire. Hiei et Kurama eurent la sensation de se trouver dans une usine de fabrication de produit à la chaîne. Tout cela frisait la comédie !
Une chambre commune leur fut attribuée, mais cela ne calma pas pour autant le koorime ni n’endormit sa méfiance, il continuait à maugréer. La jeune suivante les mena jusqu’à là chambre. Kurama remarqua quelle était décorée d’un goût que le yokho qualifierait de douteux. Seules, les superbes roses attirèrent son attention. Il en saisit une pour en humer le parfum. Il ne fit pas attention à la suivante qui s’apprêtait à quitter la chambre. Cependant lorsque le koorime l’interpella il observa ce dernier étrangement.
- Une minute ! s’exclama t-il.
La jeune fille revint vers les deux youkai, un peu surprise mais également inquiète.
- Oui mon Seigneur ! Que puis-je pour vous ? demanda t-elle.
Le regard de Hiei était froid et assez inquisiteur.
- Sommes-nous dans un palais ou une chaumière ? demanda le démon de feu.
Surpris, Kurama faillit en lâcher la rose qu’il tenait dans la main. Depuis quand le jaganshi s’intéressait-il à son confort ? Il lui jeta un regard interrogateur. Qu’arrivait-il à Hiei ? Les questions du roux demeurèrent sans réponse. De plus Hiei ignora son regard et continua sur sa lancée.
- Ce palais est immense monseigneur ! Pourquoi cette question ? interrogea t-elle surprise.
- Comment oses-tu me rétorquer esclave ! s’énerva Hiei. En ces lieux je suis le seul habilité à poser les questions. Kurama allait de surprise en surprise. Qu’arrivait-il à Hiei ? Décidément il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas correctement.
- Si votre palais est si spacieux dans ce cas pourquoi ne comporte t-il qu’une seule chambre, fit remarquer le Koorime assez mécontent.
- La chambre ne vous convient-elle pas ? demanda la jeune fille particulièrement étonnée.
Hiei grogna.
- Je n’ai que faire des commodités. Je suis habitué à vivre durement. Comment osez-vous m’insulter en me forçant à partager une chambre ? C’est indigne de mon rang de démon sanguinaire !
Le regard du Yokho en entendant les paroles du brun s’illumina. Il jeta un regard soupçonneux au démon de feu. Qu’arrivait-il à Hiei ? Qu’est-ce qui lui prenait encore ? Qu’était-ce ces histoires de rang de démon sanguinaire ?
- Pardonner-moi ! s’excusa la suivante. En vous voyant tous, en fait…. j’imaginais que… balbutia l’interpellée.
Le démon de feu jeta un regard noir à vous geler immédiatement sur place à la jeune suivante.
- Qu’imaginiez-vous ? hurla le youkai, en saisissant la jeune femme à la gorge.
Le Jaganshi fut si rapide que même Kurama n’eut pas le temps de réagir. Le démon de feu était furieux et avait comme à l’accoutumé réagit au quart de tour, cependant plus vite que d’ordinaire.
- Que voulez-vous insinuer ? s’insurgea le Koorime.
Son regard s’était illuminé d’une lueur rouge, terrible à voir.
- Je vous en prie, pardonnez ma méprise monseigneur ! croassa la suivante, à demi étranglée.
Kurama sortit de la torpeur et la surprise où l’avait jeté la réaction de Hiei puis s’avança vers son ami. Délicatement il posa une main apaisante sur le bras de ce dernier. Le démon de feu lui jeta un regard noir qu’il ne lui connaissait pas, cela ne le découragea pas pour autant.
- Pourquoi te fâches-tu Hiei ? Cette jeune fille ne pensait pas à mal, murmura son ami.
Hiei Grogna, pourtant il n’avait toujours pas lâché la pauvre malheureuse.
- Je vous prie de bien vouloir me pardonner, si je vous ai offensé, s’excusa la jeune femme dans un souffle.
Hiei l’étranglait toujours tandis Kurama fixait son ami, surpris.
Pourquoi ce dernier se montrait-il aussi violent envers cette suivante ? L’erreur était humaine après tout. De plus, il ne ressentait aucune aura maléfique la concernant qui aurait pu justifier le geste du Jaganshi. Ca ne pouvait être ce petit incident mineur qui avait décuplé la colère du koorime ! Etait-ce en raison de ce qu’elle avait osé insinuer ?
- Je vous prie de bien vouloir pardonner ma méprise. Dans mon désir de vous êtes agréable je me suis trompé, pensant que vous désiriez demeurer ensemble, s’excusa la jeune femme.
- Quelqu’un vous a-t-il demandé de penser ? Esclave ! s’énerva le démon de feu.
- Hiei ! s’exclama le Yokho, surpris par la vive réaction de son ami et également choqué par la véhémence de ses paroles et ses gestes.
Alors là ! C’en était trop ! Qu’arrivait-il à son Jaganshi préféré ? Etait-ce cet air mal saint que ressentait le Yokho qui était responsable de son état ? Agissait-il de manière négative sur le démon de feu ? Kurama l’ignorait… Cependant c’était réellement étrange qu’une telle atmosphère parvienne à avoir autant d’ascendance sur le petit démon de feu…. Fort heureusement le Koorime obéi et relâcha la jeune fille. Kurama fut particulièrement troublé par le geste de son ami. Cela ne ressemblait pas au Koorime d’obtempérer si rapidement. Etait-ce sa voix qui avait eut cette effet sur lui ? Ou peut être était-ce le regard de la jeune fille qui l’avait troublé ? De nombreuses questions auxquelles aucune réponse satisfaisante n’était apportée. D’ailleurs, à cette pensée, le Yokho se sentit tour à coup irrité, néanmoins il demeura maître de ses émotions, comme toujours… A vrai dire Hiei avait brusquement jeté un froid dans la pièce et afin de détendre l’atmosphère mais également de calmer son ami. Et surtout dans le but une fois de plus de le taquiner, Kurama s’approcha du démon de feu par derrière. Il se pencha et passa son bras autour de son cou.
- Allons mon cœur ! Ne vois-tu pas que tu effrayes cette jeune fille. Tu devrais un peu calmer ton tempérament de feu. Je dois reconnaître que je l’apprécie surtout lorsque nous, nous retrouvons seul, cependant tout le monde n’est pas du même avis, le taquina t-il.
Afin d’agacer d’avantage son ami, le pervers Yokho saisit le lobe de l’oreille du Koorime et le suça amoureusement. Hiei ne réagit pas immédiatement, quant à la jeune femme toujours aussi terrorisée fixaient avec surprise les deux youkai. Le démon de feu cru être changé en statue…
Qu’arrivait-il à Kurama ? Etait-il devenu fou ? Apparemment il cherchait à mourir c’était une évidence ! Non il était encore en train de se moquer de lui. Le jaganshi serra les poings. Une impression de picotement le saisit, le ramenant à la réalité. Le démon de feu réalisa que Kurama était entrain de mordiller son oreille.
Le pervers…
D’étranges sensations lui parcouraient le corps. Malgré tout, il devait se soustraire à celles-ci avant qu’il ne soit trop tard. Rassemblant toute sa volonté, le démon de feu s’arracha à l’étreinte des bras du Yokho, faisant volte face il jeta un regard de la mort qui tue à ce dernier et dégaina son sabre.
— Voici un geste qui ne demeurera pas impunie ! s’écria t-il.
— Ne me dit pas que tu es en colère pour cela ? rigola Kurama. Hiei mon ange je plaisantais….
— Dans ce cas faisons le tous les deux ! s’exclama Hiei. C’est une plaisanterie de trop Yokho. Shineeeeeeeee !!! hurla le démon, en se précipitant sur le Yokho.
— Allons, allons Hiei pourquoi prends-tu si vite la mouche ? C’était juste une plaisanterie, tenta t-il d’expliquer tout en évitant les coups de sabre meurtrier.
La jeune fille fixait les deux youkai avec des yeux agrandis de surpris et de terreur. Elle se jeta aux pieds de Hiei qui surpris laissa en suspend l’attaque qu’il s’apprêtait à lancer.
— Pardonnez-moi Monseigneur ! supplia t-elle. Tout ceci est de ma faute. Je vais immédiatement demander que des chambres séparées vous soient attribués, dit-elle précipitamment.
Kurama eut le plus grand mal à demeurer sérieux, tandis que le Koorime ne savait quel comportement adopter face à l’attitude de la suivante. Finalement il opta pour l’attitude du koorime infecte.
— Inutile de vous donnez tout ce mal. Vous avez déjà commis assez d’erreurs pour aujourd’hui, lui reprocha Hiei. Laissez nous ! ordonna t-il.
— Allons mon cœur ! Pourquoi te montres tu si dure envers la charmante suivante de notre hôte, le taquina Kurama.
— Si j’ai un conseil à te donner Yokho c’est de te calmer et de ne surtout pas m’énerver ! avertit le démon feu qui commençait déjà à s’énerver.
— Parfait ! Puisqu’il en est ainsi, je ne dirai plus rien, s’offusqua ce dernier.
Hiei avait le don de l’agacer lorsqu’il jouait les glaçons, bon il était vrai que c’était un état perpétuel pour lui mais à la langue cela devenait énervant. Quant à la suivante, elle était honteuse de sa méprise, en même temps soulagée. Parce qu’elle avait faillit perdre la vie. Il était évident que la jeune suivante paraissait être parfaitement au courant de l’identité des deux démons. Leur réputation de youkai sanguinaires avait déjà dû les précéder. Cela tenait du miracle quelle s’en soit sortie vivante. Lorsqu’elle eut quitté la chambre Kurama se tourna vers son ami. Son regard était étrange.
— Pourrais-je savoir ce qui t’a prit ? s’écria t-il. Cette jeune fille ne t’a rien fait je te signale, fit-il remarquer.
Hiei jeta de la mort qui tue au yokho tandis que son énergie s’intensifiait de manière dangereuse.
— J’ignorais que Yokho Kurama s’inquiétait pour de simples suivantes insignifiantes ! se moqua Hiei.
— Cette fille m’importe peu ! Je ne peux dire la même chose de toi. Apparemment elle a touché un point sensible, se moqua t-il. Je ne te savais pas aussi émotif, fit-il remarquer.
Kurama poussait le bouchon à l’extrême, il avait décidé de tester la résistance du jaganshi en ce qui concernait la patience. Et bien entendu cela fonctionna comme d’habitude.
— Pauvre idiot de Yokho pervers ! Ose encore énoncer une remarquer de ce style et je puis te garantir que je me ferais un plaisir de toucher un de tes point sensibles et je te montrerai à quel point je suis émotif, s’énerva le démon de feu. A ces mots, un sourire énigmatique et pervers étira les lèvres de Kurama. Avec une rapidité étonnante, il apparu devant le démon de feu qui une fois de plus n’eut pas le temps de réagir. Lentement il lui saisit le poignet et l’attira à lui. Toujours souriant de manière vicieuse, il posa la main du Jaganshi sur ses fesses fermes. Une bouffée de chaleur monta au visage du démon de feu qui manqua de s’étouffer.
— Tu veux sans doute parler de ma queue ? demanda d’une voix moqueuse le jeune homme aux cheveux rose. Je dois avouer qu’elle ne montre plus le bout de son nez depuis que j’ai choisi de demeurer Suhishi Minamino, néanmoins elle demeure le point le plus sensible de mon anatomie, susurra le jeune homme.
Hiei sentit une vive colère monter en lui. Kurama avait vraiment envie et mourir et apparemment aujourd’hui était un bonjour pour passer de vie à trépas. Il ferma les yeux. Il demeura quelques minutes, savourant la sensation de la chaleur de la peau du jeune homme sous sa main.
Seigneur ! Que lui arrivait-il ? Etait-il en train de devenir fou ? Tout était de la faute de Kurama !
Pourquoi ce pervers de Yokho le troublait autant ? Le regard du Jaganshi se durcit.
— Vas-tu cessé de te fiche de moi, s’énerva le Koorime, en s’éloignant de son ami.
— Pardonne-moi, s’excusa son ami. Tu es tellement adorable lorsque tu fais cette tête là. Je ne peux malheureusement pas m’empêcher de te taquiner.
Le regard du Yokho était illuminé d’une lueur étrange. Hiei préféra l’ignorer.
— Tu n’es qu’un pervers ! se fâcha le Koorime.
La conversation fut interrompue par des coups discrets frappés à la porte. Hiei tourna la tête vers celle-ci. Doucement, une servante entra dans la pièce. Hiei braqua vers elle un regard froid. Il la fusilla pratiquement. Cette dernière retint son souffle et baissa les yeux.
— Veuillez pardonner mon intrusion, s’excusa t-elle. Ma maîtresse vous prie de lui faire l’honneur de dîner en sa compagnie.
Hiei ne souffla mot. Son regard inquisiteur était posé sur la jeune femme qui venait d’entrer.
Cette dernière avait l’impression que le Jaganshi la sondait. Le Koorime la fixait avec méfiance.
Le laps de temps qui venait de s’écrouler entre le départ de la première suivante et l’arrivée de la seconde était beaucoup trop court pour être normal.
— Pourquoi devrions nous accepter l’invitation à dîner de votre maîtresse, demanda abruptement le démon de feu.
— Allons mon Hiei, ne soit pas aussi vindicatif ! lui dit son ami.
Le démon de feu jeta un regard noir au jeune homme. Il s’apprêtait à lui lancer une remarque acerbe, néanmoins il se retient.
— Je ne suis pas vindicatif, s’écria t-il. Nous sommes déjà forcé de demeurer dans cette demeure mal saine, se plaignit le démon de feu. Vous allez maintenant me dire où est passé l’autre suivante ! demanda tout à coup le démon de feu.
— J’ignore à qui vous êtes en train de faire allusion maître ? fit remarquer la jeune femme, en ouvrit des yeux innocents.
— Cessez de jouer les ignorantes ! s’énerva le Jaganshi. Vous savez parfaitement de à qui je suis entrain de faire allusion. A la jeune fille qui nous a sorti du brouillard s’écria t-il.
— Vous voulez certainement parler de Perfidious ? demanda t-elle.
Hiei jeta un regard exaspéré à Kurama qui lui répondit par un sourire charmeur. Le démon de feu leva les yeux au ciel. Réellement irrécupérable ce Yokho ! Le reste n’était d’ailleurs pas mieux. Mais où allaient-ils chercher ce genres de prénoms ?
Plus rapide que l’éclaire Hiei se matérialisa devant la jeune femme. Il sortit son sabre tout aussi rapidement et la plaqua sur la gorge de la jeune femme.
— Je ne vous le répéterais pas deux fois. Vous allez gentiment tout me dire dit-il en appuyant plus fortement la lame contre sa gorge.
La jeune fille avait les yeux exorbités.
— Je vous dirais tout ce que vous désirez savoir, mais je vous en prie ne me faite pas de mal.
— Ma première question sera très simple. Je souhaite connaître l’identité de ta maîtresse, interrogea t-il.
— Notre vénérée maîtresse est la reine Démonia. Souveraine incontesté de ce monde, expliqua t-elle.
— Qu’attend de nous ta reine ? continua t-il.
— Je l’ignore ! commença la jeune femme.
— Sache que mourir décapité est une fin peu glorieuse, néanmoins si je n’obtiens pas satisfaction je suis en mesure de te décapiter de manière à ce que ton cops ne meurt pas et que tu gardes toutes tes sensations. Souhaites-tu goûter à cette torture ? demanda t-elle.
— Je vous en supplie ne me faites pas de mal, je vous dirais tout, paniqua la jeune femme. Notre reine désire faire appelle à une divinité, « Daïzagu », avoua t-elle.
En entendant ce nom Kurama tiqua. Il sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine. Hiei sembla s’en apercevoir ce qui lui fit darder sur le jeune homme à la chevelure rose un regard suspicieux
— Que se passe t-il Yokho ? Connaîtrais-tu ce Daïzagu ? interrogea le Koorime.
— Pourquoi me poses-tu cette question ? Point du tout. C’est cette atmosphère qui me rend étrange, mentit le Yokho.
— Ben voyons ! répondit le démon de feu. Me prendrais-tu pour un idiot ? s’insurgea t-il. Je te connais parfaitement, lorsque tu fais cette tête là, je sais que tu mens.
— Je suis un Yokho vieux de plus de mille ans, néanmoins je ne connais pas tous les démons et toutes les divinités existant sur cette terre, s’énerva presque ce dernier.
— Inutile de monter sur tes grands chevaux, se fâcha à son tour le Jaganshi.
La suivante observait les deux youkai les yeux agrandis de surprise. Si elle s’éclipsait discrètement, ceux-ci ne s’en apercevraient certainement pas, malheureusement pour elle, le koorime était doté d’un troisième œil, de plus son nouveau pouvoir ne laissait aucune chance à la jeune femme. Sans quitter Kurama du regard, le démon de feu accentua la pression du sabre sur la gorge de la jeune femme.
— Si tu tiens à ta misérable vie, je te conseillerais de te tenir tranquille, je n’en ai pas terminé avec toi.
— Je vous en prie Monseigneur, je vous ai tout dit. Je n’ai rien de plus que cela.
— Où se cache ce Daïzagu ? interrogea Hiei froidement.
— Notre reine raconte que Daïzagu ne pourra être remmené dans notre monde qu’à la seule condition que le sang d’un youkai pervers ne soit versé.
— Qu’est-ce que encore que ces prédictions tordues? s’écria Kurama.
— Voilà un descriptif qui s’appliqua parfaitement à toi, ironisa le Koorime.
— Je ne trouve pas cela drôle, se fâcha presque Kurama. Laisse donc cette fille s’en aller Hiei. Je n’ai plus envie de jouer, quittons cet endroit maudit. Je ne me sens réellement pas à mon aise, lui avoua son ami.
— Hors de question ! répondit-il. Je tiens à rencontrer cette Démonia. Je souhaite en savoir plus sur cette Divinité, dit-il. Il me semble que tu ne souhaitais pas quitter ce monde avant de connaître l’identité de celui qui nous a fait venir ici, fit remarquer le démon de feu.
— A quoi cela te servira t-il ? demanda son ami, en s’énervant presque.
— Je ne t’ai jamais vu aussi affolé Yokho. Que se passe t-il ? En saurais-tu davantage que tu ne souhaites en dire ? l’asticota son ami.
Hiei jeta un regard surpris à Kurama, il pouvait entendre les battements précipités de son cœur… Cela signifiait qu’il était inquiet et ce n’était pas du tout son habitude.
- J’ignore à quoi tu es entrain de faire allusion, je veux juste que nous quittions cet endroit, paniquait presque le youkai.
Hiei jeta un regard surpris à son ami. Que lui arrivait-il ? C’était bien la première fois qu’il voyait son ami aussi affolé. Pourtant rien n’était en mesure de l’effrayer. Kurama possédait d’ordinaire un sang froid à toutes épreuves. Apparemment le nom de « Daïzagu » semblait lui inspirer de la peur. Après tout, cela le regardait. Que Kurama s’en aille s’il le souhaitait ! Lui il ne s’en irai pas, cette divinité avait éveillé sa curiosité. La voix pratiquement paniquée de son ami, le ramena à la réalité.
— Fait comme bon te semble ! s’écria tout à coup Kurama. Moi je m’en vais.
Hiei lui jeta un regard surpris, puis son regard se durcit.
— C’était bien mon intention Yokho. Fuit si tu le souhaites, moi je ne l’ai jamais fait devant qui que se soit ou quoi que se soit, ricana Hiei.
Il enleva la lame de la gorge de la jeune femme. Un peu de sang coula lentement. Le démon darda son regard froid vers la jeune femme qui venait de glisser au sol, tétanisé de peur.
- Ce n’est guère le moment de faire la sieste, se moqua le Koorime. Tu vas me mener à te reine immédiatement ! ordonna t-il.
La jeune femme comprit au ton de la voix du sanguinaire démon qu’il était hors de question de désobéir. Tant bien que mal, elle se redressa pour précéder ce dernier. Hiei quitta la chambre.
Il jeta un regard soupçonneux, mais également inquiet à son ami. Le visage fermé il suivait la jeune femme terrorisée… Elle mena le brun jusqu’à une immense salle, tout aussi étrangement décorée que le palais d’ailleurs. Au milieu de celle était dressée une table de manière somptueuse. Couverte de mets tout aussi délicats les uns que les autres. Les couverts étaient d’or et d’argent… Apparemment cette Démonia ne se refusait rien.

Assise à la place d’honneur, sur une chaise qui ressemblait à un trône se trouvait une jeune femme. Elle avait une longue chevelure rousse qui tombait en langue de feu sur ses épaules et terminait leur course au sol. Ses yeux avaient la couleur d’un soleil éclatant. Hiei ressentit immédiatement un malaise en sa présence. Il fronça les sourcils.
— Quel indicible honneur pour mon royaume et ma modeste demeure ! s’exclama t-elle.
Cette voix était veloutée… Envoûtante… Elle faisait l’effet d’un serpent au Koorime. Un reptile visqueux qui hypnotise sa proie pour mieux la dévorer et ce, avec son consentement. D’emblée Hiei ne l’apprécia pas.
— Ma suivante serait-elle trompée, en me disant que nous avions la visite de deux prestigieux youkai dans notre royaume ? interrogea t-elle.
— Yokho Kurama a semble t-il été indisposé par l’atmosphère malsaine de cet endroit, répondit assez brusquement le démon de feu. La jeune femme eut un sourire charmeur, mais ne fit aucun commentaire.
— Il est regrettable que Yokho Kurama ne sente pas réellement à l’aise en notre compagnie. Nous étions si heureux de le recevoir, c’était un véritable honneur pour nous, assura t-elle.
Le ton de sa voix était doucereux, néanmoins l’on sentait la menace sous jacente. Le démon de feu réalisa que sous cette compassion, elle faisait comprendre au démon de feu qu’il était dans l’intérêt de Kurama de se monter au plus vite. Cette reine démoniaque ignorait à qui elle avait à faire. Tout coup un déferlement d’énergie familier interrompit le flot des pensées de Hiei. C’était une présence familière. Il se tourna brusquement.
— Sachez que Yokho Kurama ne craint personne, dit-il une lueur presque diabolique illuminant son regard. Je voulais juste changé de vêtement, dit-il tout à coup.
Il apparu devant Hiei. Il portait une tunique immaculée. Il était magnifique dans ces habits.
Hiei faillit tomber à la renverse. Il détestait lorsque ce pervers youkai faisait cela. Démonia observait Kurama d’une manière étrange. Celui-ci lui lança un regard illuminé d’une lueur démoniaque, lui signifiant la répulsion qu’elle lui inspirait. Ses yeux étaient emplis d’animosités…
Finalement, il fit un sourire étrange à la jeune femme. Puis il se tourna vers le Koorime.
— Qu’en penses-tu mon cœur ? Suis-je à ton goût ? interrogea t-il.
Puis il se pencha vers le Koorime tout en levant les yeux vers Démonia comme pour la défier, puis du bout de la langue il lécha les lèvres du démon de feu, avant de déposer un tendre baiser sur celles-ci. Il s’écarta vivement, avant que ce dernier ne tire son sabre et ne le découpe en petits morceaux. Hiei faillit s’étrangler et jeta un regard de la mort qui tue à son ami. Kurama avait décidément très envie de mourir.
— Selon mes sources vous seriez inséparables, néanmoins j’ignorais que vous l’étiez à ce point, fit remarquer la reine.
— Vous sources sont complètement…, commença Hiei.
Le Yokho le saisit par le cou et le plaqua doucement contre lui.
— Nous sommes particulièrement proches, murmura Yokho Kurama.
Il plongea son regard dans celui de la reine. Hiei commençait à en avoir marre des blagues de son Yokho pervers. Il fronça les sourcils, puis contacta ce denier télépathiquement.
— « Voudrais-tu m’expliquer à quel jeu tu es entrain de te livrer ? s’énerva t-il. »
— « Qu’y a-t-il ? N’aimes-tu pas lorsque nous sommes ainsi l’un contre l’autre ? demanda le Yokho. »
— « Ce que je déteste c’est que tu te fiches de ma tronche, se plaignit le Jaganshi. »
— « Ce que tu peux être rabat joie mon cœur ! soupira le jeune homme à la chevelure rose. »
— « Veux-tu maintenant m’expliquer les règles de ce nouveau jeu ? demanda le Koorime. Je croyais que l’atmosphère de ce royaume t’indisposait. Que tu voulais quitter celui-ci immédiatement ?»
— « Quelque chose ou quelqu’un m’a fait changer d’avis. J’ai eut comme un avertissement. Nous ne pouvons quitter ces lieux ainsi. Nous y avons bien été attiré, mais je doute que ce soit par cette Démonia, continua le Yokho. ».
— « Pourrais-tu m’expliquer les raisons qui te poussent à penser cela ? interrogea le Jaganshi, qui commençait à avoir du mal ordonner ses idées. La chaleur du corps de Kurama le déconcentrant un peu ».
— ‘La force qui s’est abattue sur nous n’avait pas la même intensité que celle que je sens en Démonia, expliqua t-il ».
— « Je vois ! Très bien, nous restons encore un peu, à condition que tu cesses de me coller ainsi et que tu arrêtes de me tripoter comme un pervers que tu es » !
— « Est-ce réellement ce que tu veux ? demanda le Yokho ».
— « Si tu le souhaites, je peux te le démontrer d’une manière différente, lui dit Hiei ».
— « Message reçu mon cœur ! le taquina Kurama ».
Hiei s’arracha à l’étreinte des bras du Yokho et lui jeta un regard froid. Puis les deux youkai s’attablèrent.
— Je suis ravie que vous m’ayez fait l’honneur de dîner en ma compagnie, se réjouit la reine.
Elle tapa dans ses mains et de nombreuses suivantes aussi identiques les unes que les autres commencèrent à défiler. Elles servirent tout d’abord le Yokho. Puis lorsqu’elles voulurent servirent le Koorime celui-ci refusa. Tout ce qu’elle lui proposait, il refusait.
— Que se passe t-il ? La nourriture ne serait-elle pas à votre convenance ? demanda la jeune femme dépitée.
— Je n’ai aucune confiance en vous ou en vos servantes, répondit franchement le Koorime.
— « Hiei !!!! l’apostropha Kurama »
— « Qu’y a-t-il ? s’énerva à son tour le démon de feu. ».
— « Pour la discrétion tu repasseras ! Nous devons gagner leur confiance afin de découvrir qui nous amené ici, pas les faire fuir ! fit-il remarquer ».
— « Ca va j’ai compris ! Je ferais attention ! promit-il. »
Kurama fit un sourire d’excuse.
— Veuillez pardonner reine Démonia à mon bouillant compagnon, s’excusa t-il.
— Comment ne pourrait-on pas pardonner au sanguinaire Koorime. Si franc, et particulièrement méfiant, dit-il faussement enjouée.
— Votre magnanimité vous honore majesté ! la flatta Kurama.
La reine fit un sourire charmeur.
— Je suis néanmoins navré. J’espérais sincèrement que ce festin vous plairait. Que puis-je faire pour me faire pardonner. Auriez-vous un souhait particulier ? Ordonner j’obéirais, dit-il hypocritement.
- Auriez-vous ce pouvoir ? interrogea Kurama.
— J’ai en effet la faculté d’exaucé n’importe quel vœu et quel qu’il soit, répondit-elle, en fixant Hiei droit dans les yeux.
Ce dernier l’affronta. De son regard sombre, il la fixait intensément. C’était comme un combat silencieux. Kurama observait celui-ci impassible. Tout à coup, le Jagan de Hiei s’ouvrit brutalement. Le Yokho sursauta. A l’évidence, celle-ci avait semble t-il échappé à son maître. Du moins c’est ce que pensa Kurama et Hiei ne démentit pas. Démonia finit par baisser les yeux cependant.
— Vous êtes d’une puissance insoupçonnée. Je m’incline face à une telle volonté et un tel pouvoir, dit-elle admirative.
La jagan de Hiei ne s’était toujours pas refermé et l’iris avait prit une teinte rouge. Kurama ne paniqua pas, cependant il commençait à se poser des questions. Tout d’abord sur l’étrange changement de Hiei qu’il commençait à ressentir. Il vit les yeux sombres de son cher ami posé sur lui, autrement qu’amicaux. Un frisson parcouru l’échine du youkai tout à coup. Chose peu habituelle chez lui. Un changement était intervenu en son ami. Lequel ? Il l’ignorait.
— Vous savez reconnaître lorsque vous avez perdu et je dois avouer que j’apprécie beaucoup. Tout ceci m’a donné soif….
— Soif ? interrogea la jeune femme.
— Oui de sang ! répondit le Koorime.
Démonia eut un sourire ravi, tandis que Kurama sursautait. Avait-il bien entendu ? Son Koorime venait de parler de soif de sang ?
— Que veux-tu dire par là ? s’inquiéta le Yokho.
— Ce blizzard t’aurait-il ôté ton intuition ? Tu as parfaitement compris ce à quoi je faisais allusion, lui dit-il. Je ressens mes envies meurtrières refaire surface, mon désir de torturer, de tuer… de boire le sang de mes victimes, continua t-il.
— Cela suffit Hiei ! A quoi rime tout cela ! Ceci n’est plus dans ta nature, s’insurgea le Yokho, paniqué.
— Cesse de te mentir Yokho ! Ces qualités ont toujours fait partie de moi, insista t-il.
Démonia suivait l’échange avec un sourire satisfait.
— Hiei ! Il est évident que tu n’es plus maître de ton esprit, lui dit son ami.
Il jeta un regard haineux à la reine qui le fixait en souriant.
— Une puissance maléfique s’en est emparé dans un but…, commença t-il.
— Nul n’est en mesure de m’imposer sa volonté. Toi mieux que quiconque le sait, répondis le démon de feu. Je ne fais qu’exprimer un désir, continua t-il.
Hiei se tourna vers Kurama. Il eut la vision du sanguinaire Koorime. Le démon à peau verte dont le corps était couvert de milliers d’yeux. L’être qui se tenait devant lui n’était plus son Koorime.
Il demeurait un être démoniaque que l’odeur du sang faisait frétiller.
— Hiei, je t’en prie ! Cesse ce petit jeu, je commence à sérieusement paniquer. Quittons cet endroit, je n’apprécie nullement la tournure que prennent les évènements, supplia le Yokho.
— Pourquoi êtes-vous si choqué Yokho Kurama, intervint la reine. Vous êtes également un sanguinaire youkai, fit-il remarquer. Aussi loin que remonte la légende de Yokho Kurama je n’ai jamais entendu dire que le célèbre renard voleur ait eut une seul fois pitié de ses ennemis, continua t-elle. Auriez-vous changé ? demanda t-elle narquoisement.
— Ma cruauté n’est pas en cause et vous le savez parfaitement, répondit le Yokho. Mettez-moi à l’épreuve ! Je vous monterai à quel point je n’ai aucune pitié pour ceux qui font du mal à ceux que j’aime, la défia t-elle. Savez-vous ce que je fais aux êtres immondes tel que vous lorsqu’ils me gênent, demanda t-il.
Rapide comme l’éclaire il fit apparaître son arme…
— Rose Wripe !!!! hurla t-il, en la lançant contre Démonia.
L’attaque fut arrêtée par l’épée du démon de feu. Ce dernier s’était interposé entre le Yokho et Démonia et avait stoppé l’attaque. Kurama fixait le jaganshi surpris. Il ne parvenait pas à croire que c’était réellement son Koorime qui s’était interposé.
— Hiei ! s’insurgea t-il. Pourquoi ?
— La réponse est pourtant évidente Yokho ! répondit-il.
— Je ne puis y croire ! L’énergie négative du démon sanguinaire d’autrefois. Je la sens monter inexorablement en toi. Je t’en prie dis-moi que ce n’est qu’une erreur.
— Que veux-tu que je réponde à cela Yokho ?! ricana le Koorime.
Les yeux du démon de feu s’étaient illuminés d’une lueur sanglante. Son jagan lançait une lueur inquiétante. Les craintes de Kurama furent pleinement confirmés lorsque son ami, avança vers lui et le gifla violemment. Kurama ne broncha, pourtant un filet de sang coula le long de sa lèvre. Ce coup avait surpris le Yokho. L’avait peiné. Jamais Hiei n’avait osé porter la main sur lui…Il n’avait plus essayé depuis qu’ils étaient devenus amis. Il avait fallu qu’il soit amené dans ce monde et que cette pourriture de Démonia prenne possession de l’esprit de Hiei pour que cela arrive. Les paroles que prononça ce dernier glacèrent le Yokho jusqu'aux os.
— Rend toi à l’évidence Yokho. Le sanguinaire Koorime est de retour ! Cette atmosphère négative, malsaine me convient parfaitement, expliqua t-il, un sourire carnassier étirant ses lèvres.
Le regard de Kurama se voilà. Non. Cela ne pouvait être vrai ! Pas lui, pas son démon de feu. Il ne voulait pas encore une fois perdre un ami. Il avait perdu Kuounoué il y avait un millénaire de cela, il refusait de perdre Hiei. Il ne le laisserait pas reprendre la voix du mal sans combattre.
— Rejoins-moi Kurama, demanda t-il. Ne me désires-tu pas ? lui demanda Hiei. Viens à moi et je serais à toi pour toujours, lui dit-il.
— Tu le sais parfaitement, mais ça ne le sera jamais de cette manière ! s’insurgea t-il. Plutôt mourir !
— Ton choix est fait. Je suis conscient que je ne pourrais plus te faire revenir sur ta décision. Je comprends, cependant tâche de ne plus te retrouver sur ma route. Sans quoi je te tuerai, l’avertit-il.
Le Yokho était anéanti. Ces ultimes paroles venaient de faire disparaître ses derniers espoirs de ramener à de meilleurs sentiments son Koorime. Kurama était perdu. Il l’était sans Hiei…Furieux que la situation lui ait ainsi échappé, Yokho Kurama se détourna brusquement. Il quitta la grande salle, laissant le démon de feu en compagnie de la reine.


 


A suivre …