A
Jamais ou quand les Chibi complotent
( Weiss Kreuz )
Titre : A Jamais ou quand les Chibi complotent
Auteur : Elfy
Chapitre : 10
Genre : Un peu de tout sans la violence ^^
Couple : Crawford x Schuldig x Aya – Crawford x Farfie x Schuldig
(d’accord c’est pour moi)
Disclamer : Pas à moi !
A Jamais ou quand les Chibi complotent
Trois jours
venaient de s’écrouler depuis leur décision définitive de quitter Vincent. Le
couple avait revendu tout ce qu’ils avaient emporté. Avec l’argent obtenu, ils
s’étaient trouvés un petit nid. C’était une mansarde, assez petite cependant les
deux protagonistes avaient su l’aménager à leur convenance et y blottir leur
amour. Elle était composée d’une unique pièce.
Cette dernière était séparée en deux par un grand rideau imprimé de soleils. Le
salon et la salle à manger contenaient une table et deux chaises en bois de
médiocre qualité. De l’autre côté se trouvait la chambre au milieu de laquelle
trônait un grand lit en bois d’aussi mauvaise qualité que les meubles du salon.
Dans un grand coffre de la même matière que les autres meubles, ils rangeaient
leurs vêtements. Derrière la maison se trouvait des sanitaires de fortune.
Malgré l’état vétuste des lieux, cette maison représentait la maison de leur
rêve, simplement parce qu’ils étaient ensemble et qu’ils s’aimaient.
Ran s’étira et soupira.
Il se redressa sur le lit et se tourna vers le côté gauche de celui-ci,
cherchant son amant. Il le vit, langoureusement allongé, le rayon du soleil se
reflétant dans sa chevelure lui donnant l’aspect d’un feu rougeoyant.
Qu’il était magnifique ! Quelle sensualité !
Fujimiya se pencha vers son aimé et embrassa doucement ses lèvres. Ce dernier
soupira puis bougea et enfin ouvrit les yeux. Il sourit à son compagnon puis le
prit dans ses bras et le serra contre lui.
- Je t’aime, lui dit Schuldig.
- Moi aussi, répondit Ran.
- Quelle heure peut-il être ? Interrogea le mastermind.
- Si cette vieille pendule fonctionne toujours, il n’est que sept heures mon
cœur.
- Déjà ! s’exclama le rouquin. Allez debout mon ange, aurais-tu oublié
qu’aujourd’hui est un jour important ?
- Vraiment ? Je ne me rappelle qu’aujourd’hui soit marqué comme jour férié dans
le calendrier, rigola Fujimiya.
- Vilain ! Le sermonna Schuldig.
- Entendu, alors quelle est cette course si importante qui ne peux attendre que
nous soyons vraiment réveillé ? demanda Fujimiya.
- C’est une surprise, tu verras, dit mystérieusement l’aîné.
- Très bien dans ce cas dépêchons-nous, pressa Ran.
Ensemble les deux roux quittèrent le lit pour aller se laver et se vêtir
correctement. Ils enfilèrent un jean et une chemise propre chacun.
Ran tenant fermement la main de son aimé, le suivait à travers les rues
crasseuses et peu sûres. Ils paraissaient étranges ainsi vêtus, donnant
l’impression d’être deux riches égarés dans cette « nécropole de pauvres ».
Schuldig s’arrêta devant une enseigne assez ancienne.
La boutique avait un aspect insolite.
- Un tatoueur ? fit remarquer le Ran, en levant les sourcils interrogateurs.
- C’est exact ! Mais par n’importe lequel, le meilleur du quartier, fit
remarquer le jeune homme.
- Euh, chéri ? Etait-ce ça ta surprise ? Interrogea t-il intrigué. Nous allons
nous faire tatouer tous les deux ? C’est….
- Tu plaisantes ma puce ! Se faire tatouer c’est d’un banal, s’écria t-il. Nan,
je souhaite que nous officialisions notre amour, l’union de nos deux âmes, de
nos deux corps.
Ran sentit son cœur rater un battement.
- Schuld ? Veux-tu dire que, balbutia Ran.
Tout à coup Schuldig posa un genou à terre, prit la main de Ran dans la sienne
et plongea son regard dans le sien. Quelques badauds s’arrêtèrent pour les
fixer, se demandant ce que fabriquait ce type. Il allait passer pour un fou.
Cependant les tourtereaux s’en fichaient, ils étaient dans un monde
n’appartenant qu’à eux.
- Veux-tu mon amour être mien pour la vie ? demanda t-il solennellement.
Ran avait les joues rouges, à la fois surpris et heureux. Le jeune homme
renifla, puis sourit.
- Schuldig, je le veux.
Le rouquin se releva, puis prit le jeune homme dans ses bras et le serra
passionnément contre lui. Ensuite, il l’éloigna de lui, reprit sa main et ils
pénétrèrent dans la boutique.
Immédiatement, un jeune homme à la peau translucide, aux longs cheveux
multicolores et au regard doré les accueilli.
- Bonjour, je suis Lorry, se présenta t-il.
- Lorry ? interrogea Ran.
- Oui, cela signifie caméléon, expliqua t-il. Et toi tu dois être Ran, dit-il à
Fujimiya.
- Euh c’est exact ! Je…..
- Schu Schu m’a beaucoup parlé de toi, dit-il simplement. Nous sommes de très
vieux amis.
Le ton qu’employait le jeune homme en disait long sur la relation qu’avait dû
être la leur.
- Ainsi vous désirez officialiser votre amour, interrogea t-il.
- Lorry ! S’il te plaît cesse d’utiliser ce diminutif ridicule ! Le sermonna le
rouquin.
- Il déteste lorsque je l’appelle ainsi, expliqua t-il en souriant.
- Je ….
- Alors suivez-moi ? interrompit-il le roux.
Le jeune homme aux cheveux multicolores les firent le précéder. Ran n’apprécia
pas le regard que ce dernier lui jeta, il sentit des frissons glacés le
parcourir. Celui-ci les fit entrer dans une salle assez grande où il remarqua de
nombreux instruments, tels de longues aiguilles, des poinçons, des bouteilles
d’alcool etc. Ceux-ci étaient posés son un établi. Ran serra la main de son
amant comme pour se rassurer.
- Je ne te mentirais pas en te disant que se sera indolore, loin de là. Les
piercing se font sans anesthésie, néanmoins Lorry est un orfèvre dans ce domaine
de plus il est particulièrement stricte sur l’hygiène, n’ai aucune crainte.
- Je te fais confiance.
- N’ai aucune crainte je vais y aller en premier ainsi.
- Non mon amour, je passerais en premier, je te fais confiance….
Schuldig sentit son cœur rater un battement.
Avait-il bien entendu ? Ran venait de lui avouer qu’il lui faisait confiance ?
Il n’osait pas y croire !
Etait-il enfin parvenu à ce qu’il aspirait ? Ramener la confiance qu’il avait
perdue ?
Ran le fixa amoureusement de ses magnifiques yeux couleur de l’améthyste.
- Merci, dit-il. Merci pour ce miracle que tu as accompli, souffla le roux.
Ils étaient officiellement mais douloureusement unis. Pourtant peu importait la
souffrance, ils étaient ensemble. Ran et Schuldig avait opté pour un piercing au
sein chacun. Le mastermind avait eut son mamelon gauche percé, alors que Ran
avait le droit percé. Ce témoignage de leur amour était douloureux, cependant
cela n’avait aucune importance. Leur amour était plus fort que tout, que la
douleur. Ils demeurèrent donc une semaine, n’étant pas en mesure de se toucher,
dormant chacun sur le côté opposé. Lorry leurs avaient donné des plantes
antibiotiques afin qu’aucun d’eux ne développe d’infections. Ils passèrent une
semaine au lit à se soigner, s’effleurer à peine, échangeant de tendres baisers
Le risque d’infection passé, les deux tourtereaux ne pouvaient désormais plus
passer leur temps au lit.
La lune de miel était terminée. Ils avaient d’ailleurs épuisés tout ce qui
restait sur la revente des objets dérobés. Il ne leur restait que quelques onces
d’or que Schuldig avait confié à son ami pour la confection des joncs. Il était
temps pour eux de trouver un travail.
La chambre n’était éclairée que par la lune, des gémissements s’élevaient dans
la pièce. La bouche de Schuldig avait saisit le mamelon gauche de Ran et le
suçait amoureusement, ainsi que le jonc. Fujimiya gémissait, se tordait de
plaisir sous les assauts de la bouche et de la langue de son amant. Cela faisait
si longtemps.
- Je t’aime, ne cessait de répéter Ran. Je t’aime prends-moi, mon amour….
Prends-moi, je t’en prie….
- Je t’aime aussi.., murmurait le rouquin en son esprit.
Schuldig ignorant la supplique de son amant, se mit à glisser le long de corps
de ce dernier.
Au passage il effleurait chaque parcelle de peau qu’il rencontrait en
l’embrassant et en la caressant. Il faisait également usage de sa langue qui
savait se montrer très coquine. Impatient, Ran glissa ses mains dans la
chevelure soyeuse du rouquin, puis poussa sa tête, plus bas, de plus en plus
bas. Les lèvres sensuelles du mastermind s’emparèrent du membre déjà bien mis à
l’épreuve de Fujimiya. De ses lèvres il entreprit d’imprimer de longs mouvements
de va et vient sur cette tige dardée de plaisir. Ran se cambra poussant
d’avantage son membre dans la bouche de son aimé, exigeant plus. Ce que lui
accorda Schuldig, en accélérant le mouvement, l’amenant rapidement au point de
non retour.
- Je t’aime tant Schuldig, nous allons être heureux….
- Oui mon amour, lui dit le mastermind, en relevant la tête. Personne ne nous
séparera…..
Pourtant Vincent y était parvenu, ils les avaient retrouvés. Du moins lui, Ran.
Pourtant un jour l’homme qui hantait ses cauchemars était apparu sur le pas de
la porte de leur petite mansarde.
Ran avait été terrifié, mortifié, il avait écouté les menaces de Vincent. Tout à
coup le roux avait réalisé que ce dernier ne l’effrayait plus. Il aimait le
mastermind et il ne craignait plus personne. Leur amour lui donnait une force,
un courage dont il ne se serait jamais cru capable. Vincent s’en alla, furieux
de ne plus posséder cette influence qu’il avait eut naguère sur Ran.
Cependant il n’était pas prêt à abandonner si facilement. Fujimiya avait
délibérément omis de parler de la visite de leur tortionnaire à son aimé, ils
avaient donc repris le cours normale de leur vie.
Malgré les menaces du blond, les deux amoureux continuaient à vivre, néanmoins
cela devenait de plus en plus difficile. Ils effectuaient de basses besognes
pour les clans, pour une bouchée de pain. Vincent l’avait autorisé à vivre avec
celui qu’il aimait puisque c’est ce qu’il souhaitait, néanmoins il l’avait
prévenu, ce ne serait pas chose aisée.
Fujimiya l’avait bien vite réalisé.
Sans l’accord de Vincent De Lorme nul ne pouvait travailler ou vivre décemment.
Schuldig et Ran étaient conscients que les choses ne pourraient continuer ainsi,
mais qu’importe !
Ils étaient ensemble.
Malgré les menaces, la misère nos deux tourtereaux tenaient bon, malheureusement
tout bascula. Vincent, furieux que ses intimidations n’aient eut aucun effet sur
le moral du couple, revint à la charge de manière différente.
Un soir Schuldig rentra couvert de blessures. Le rouquin ne souffla mot de la
provenance des bleus et blessures, cependant il n’était pas dupe. Ils firent
comme si rien ne s’était passé. Le lendemain, ce fut au tour de Ran. L’incident
fut également ignoré. Chaque jour l’un deux rentrait couvert de contusions.
Aucun des deux ne soufflaient mot, pourtant leur souffrance était évidente. Ran
ne supportait plus de voir son amant, l’homme qu’il aimait rentrer couvert de
blessures, d’ecchymoses et ce, par sa faute.
Il avait osé tenir tête à Vincent ! Lui dire non ! Plus jamais !
Il prit la décision de rendre une visite définitive à Vincent, afin de régler
les choses une bonne fois pour toute avant que son amant ne rentre, serrant
fermement son Katana, il se dirigea vers la Villa, cette demeure qui avait été
leur prison, l’endroit où il avait abandonné, ses démons, ses peurs.
La maison était silencieuse, donnant l’impression d’être abandonnée. Fujimiya
savait pertinemment où trouver le propriétaire des lieux. Le roux monta à
l’étage et se trouva devant son ancienne chambre. Sa main trembla lorsqu’il la
posa sur le loquet de la porte, cependant il chassa les images du passé.
Plus jamais il n’aurait peur.
Schuldig était avec lui et le serait éternellement. Fermement décidé, il poussa
la porte. Son regard s’agrandit d’horreur et de surprise lorsqu’il poussa la
porte et qu’il vit le spectacle qui s’offrit à sa vue. Il eut la sensation
d’être changé en statue. Son estomac se contracta et une envie de vomir le
saisit.
Non ! Non ! C’était impossible ! Ca ne pouvait être qu’un cauchemar !
Schuldig, langoureusement alangui dans les bras de Vincent. Ils s’embrassaient
et ce dernier semblait apprécier cet échange. De Lorme le caressait, ses mains
effleuraient les parcelles les plus intimes du corps de son aimé, de ce corps
qui lui appartenait. Comme s’il avait sentit sa présence, Schuldig tourna alors
le visage vers lui. Il le fixait froidement de ses magnifiques yeux bleus.
Le Schuldig qui le dévisageait n’était plus celui qu’il avait aimé et qu’il
aimait encore. C’était un homme froid, horrible qui lui lançait des insultes. Il
lui crachait littéralement sa haine à la face.
Ses lèvres bougeaient pourtant Ran avait du mal à comprendre, puis les mots
firent leurs chemins en son esprit.
- « Je ne te supporte plus…. Je ne supporte plus cette vie…..Un boulet, voilà ce
que tu es devenu pour moi… »
Ran refusait de croire ces paroles qui sortaient de la bouche de son aimé. Il dû
pourtant se rendre à l’évidence car cette voix était la sienne. Malgré tout il
refusait de l’accepter. Se serait reconnaître qu’il avait échoué et que leur
amour n’avait été qu’une illusion. Hélas, le mastermind lui donna le coup de
grâce en arrachant de son mamelon le piercing.
« Le symbole de leur amour ».
Celui-ci s’en alla en déchirant la chair, brisant ainsi leur union, par ce geste
Schuldig venait de rompre le lien qui les unissait, il lui signifiait qu’il ne
voulait plus de lui, que tout ce qu’ils avaient vécus, ces merveilleuses
semaines n’avait été qu’un rêve. Les larmes se mirent à couler le long de ses
joues. Ran quitta la villa, la haine au cœur, en maudissant Schuldig.
Son premier et unique amour.
Après le départ de Fujimiya, Lorry reprit son apparence normale. Un leva un
regard plein d’espoir vers le blond.
- Vous me jurez que Schuldig me reviendra ? demanda le jeune homme à la
chevelure multicolore.
- Je t’ai fait une promesse et je la tiendrais. Néanmoins nous n’en avons pas
terminé avec ces deux là, continua t-il. Il te reste encore une scène à jouer.
Lorsqu’il nous rendra visite tu devras te surpasser, lui conseilla Vincent.
Le regard du blond s’illumina d’une lueur méchante.
- Je ferai ce que vous m’ordonnerez si vous me garantissez que Schuldig me
reviendra, souffla le jeune homme.
Ran avait déjà quitté la villa.
Jamais il ne su qu’il avait été trahi par l’ami de son amant. Par celui qui les
avaient unis, bénissant et officialisant leur amour par ces piercing. Il était
si malheureux, si abattu et également si furieux que dans la nuit noire, il
croisa Schuldig sans le voir, ce dernier se dirigeait vers la Villa. Il avait
eut la même idée que son bien aimé. Il voulait que Ran cesse de souffrir et
qu’ils soient enfin libres de s’aimer. Il souhaitait que cesse ce petit jeu, il
avait l’intention de s’y employer de manière radicale. Il pénétra dans l’immense
demeure, inconscient de la surprise et la déception qu’il y trouverait.
Cette nuit là, Vincent brisa leur vie à tous deux, il piétina leur amour et gela
à jamais leurs cœurs…
A suivre …