A
Jamais ou quand les Chibi complotent
( Weiss Kreuz )
Titre : A Jamais ou quand les Chibi complotent
Auteur : Elfy
Chapitre : 09
Genre : Un peu de tout sans la violence ^^
Couple : Crawford x Schuldig x Aya – Crawford x Farfie x Schuldig
(d’accord c’est pour moi)
Disclamer : Pas à moi !
A Jamais ou quand les Chibi complotent
Les jours
défilaient rapidement, cependant ne se ressemblaient pas. Le bonheur est parfois
si éphémère. Cette immense demeure, au sein de laquelle Ran et lui avaient connu
tant de malheurs. Cette prison dorée qu’ils avaient assimilé à un tombeau, avait
été transformé en paradis, en nid d’amour, le leur.
Leur existence se déroulait pratiquement dans l’euphorie de la joie de vivre
retrouvée.
Ils avaient la sensation de s’être trouvés, à la rigueur retrouvées. Ran et
Schuldig n’avaient plus d’autres occupations que l’entraînement et l’amour. Ils
profitaient pleinement de la vie. De cette nouvelle existence qui leur étaient
offerte. Malgré ce tableau tout à fait idyllique, ils étaient parfaitement
conscients que cela ne durerait pas éternellement. Le retour de Vincent
ramènerait la désolation et le malheur en cette demeure. Schuldig le savait et
Ran ne pouvait l’ignorer. Ils ne pouvaient occulter cette vérité. Pourtant ils
demeuraient confiants et vivaient tous deux en profitaient pleinement de ce que
leur était offert. De cette nouvelle existence, en attendant la disparition de
ce bonheur, cette merveilleuse félicitée.
La chambre n’était éclairée que par une veilleuse, deux corps se mouvaient
sensuellement l’un contre l’autre. Tendrement, passionnément. Des gémissements
s’élevaient et déchiraient le silence, deux souffles s’échappaient mutuellement
en saccades de leurs lèvres. Un ultime cri, un ultime gémissement, puis le
silence, juste deux corps serrés l’un contre l’autre, au repos, deux êtres
reprenant mutuellement leur souffle l’un contre l’autre. Puis ces deux mots
tendrement murmurés :
- « Je t’aime ».
Un calme serein retomba dans la pièce, puis la voix de Schuldig s’éleva.
- Que dirais-tu d’une douche mon amour ? Interrogea t-il.
- Hum…. Je veux bien, soupira Fujimiya.
Les deux adolescents disparurent dans la salle de bain…..où les jeux reprirent.
Ran et Schuldig étaient encore allongés passionnément serrés dans les bras l’un
de l’autre, se prodiguant caresse et baisers, répétant les gestes, les mots
n’appartenant qu’à eux, dévoilant la profondeur de leur amour l’un envers
l’autre…
- Schuldig, susurra Fujimiya. J’ai une petite faim avoua t-il.
- Message reçu mon cœur, je vais te chercher de quoi te restaurer, sourit le
rouquin.
Le mastermind se leva. Puis enfila lentement un minuscule short, laissant le
jeune homme le loisir d’admirer son corps superbe. Ran émit un sifflement
d’admiration tandis que l’aîné fit un sourire charmeur, lui envoya un baiser du
bout des doigts, puis quitta la chambre….
Le jeune homme s’afférait dans la cuisine à la recherche de quoi se restaurer.
Il était penché dans le frigo lorsqu’il ressentit sa présence….
- « Vincent ! »
Son unique pensée fut pour Ran…
- Non !!!!!! Il est beaucoup trop tôt ! s’écria t-il.
Le plateau que tenait le mastermind dans les mains alla terminer au sol. Le cœur
battant la chamade, il précipita vers leur chambre. Il monta les marches quatre
à quatre et se rua dans la chambre. Ran était encore allongé, attendant, un
sourire heureux étirant ses lèvres, cependant en voyant l’expression du visage
de son amant, l’état dans lequel se trouvait son amant, il comprit et se
redressa brusquement.
- Il est revenu, dit-il simplement.
- Il sera bientôt là, dans un jour, fut la réponse du mastermind.
Ran fut prit de tremblements incontrôlés, son regard se voilà brusquement de
tristesse et une expression froide apparue sur son visage. Schuldig se précipita
vers lui. Non, il ne devait pas le laisser de nouveau s’enfermer, s’isoler. Le
mastermind s’assit sur le lit pour l’attirer et le serrer passionnément contre
lui.
- Non, non…. Je t’en prie ne te referme pas, supplia le roux.
- Notre merveilleux rêve vient de s’achever, disait Fujimiya. Nous ne pourrons
jamais lui échapper, jamais…. Je ne veux plus qu’il te fasse du mal, plus qu’il
m’en fasse. Ce n’est qu’un éternel recommencement. Une spirale sans fin dans
laquelle toi et moi sommes enfermés et dont nous ne parviendrons jamais à nous
échapper, continuait-il.
- Non ! Je refuse de l’accepter. Nous pouvons la briser mon cœur. Ensemble ! Je
te jure que je ne le laisserai pas te toucher, je t’en fais le serment mon
amour. Plus jamais, il ne posera la main sur toi, plus jamais.
- Je souhaiterais tant te croire, mais je suis conscient de l’impuissance qui
est la nôtre à aller au-devant de sa volonté. Son désir de faire du mal.
Quelques soient tes intentions, tu ne seras pas en mesure d’empêcher ce qui va
arriver. Je demeure sa chose, son esclave. Nous le sommes tous deux.
- Je t’interdis de redire cela encore une fois. Tu es un être humain, sensible,
merveilleux, tendre et beau… Tu es mon amour.
- Schuldig, je t’aime et je ne serais pas en mesure de supporter une nouvelle
déception. Je ne le pourrais pas. Ne me quitte pas. Je refuse que nous soyons
séparés mon amour.
Le mastermind plongea un regard décidé dans celui de son bien aimé.
- Je t’en fait le serment. Nous ne le serons pas, mon aimé et nous serons
heureux, lui prédit le mastermind.
Une lueur de surprise apparue dans le regard du roux au regard améthyste.
- Comment pourrions-nous l’être ? Notre paradis avec lui va redevenir une prison
doré sans aucune âme ! s’écria t-il. Les portes de l’enfer vont de nouveau
s’ouvrirent pour nous. Tout ce que nous sommes parvenus à construire va être
détruit par son retour. Tous les malheurs, toutes les peines vont resurgirent
par la simple présence de Vincent. Il n’admettra jamais que nous, nous aimons et
que nous sommes enfin heureux, sanglota Fujimiya.
- Je t’en prie sèche tes larmes mon bel ange roux, le consola t-il. Je t’en fais
le serment, car nous allons être libres.
- Libres ? Comment cela ? Comment le pourrions-nous ? interrogea Aya surpris.
- Ran ? Appela Schuldig.
Le regard du rouquin était grave.
- M’aimes-tu ? demanda t-il tout à coup.
Fujimiya eut un haut le corps, comme si son amant venait de le gifler.
- Comment peux-tu oser me poser une telle question ? S’insurgea t-il. Ne te
l’ai-je pas assez prouvé par des mots, des gestes. Toutes ces preuves ne
sont-elles pas suffisantes ? s’écria t-il.
- Serais-tu prêt à endurer la faim, la soif nuits et jours ? A subir le mépris
des autres et à sans arrêt fuir ? Interrogea Shuld.
Fujimiya quitta lentement les bras de son aimé, puis plongea son regard dans
celui du rouquin.
- Crois-tu que cette vie d’oiseau captif me convient ? Interrogea t-il. Ne
comprends-tu pas que même l’enfer me paraîtra doux, si je puis y séjourner en ta
compagnie !?
- Mon amour, dans ce cas partons sur le champ. Vincent ne s’attend certainement
pas à ce que nous quittions la villa. Cet un homme imbu de sa personne qui
s’imagine que seul l’argent est la solution à tous les problèmes. Pourquoi
crois-tu qu’il nous ait laissé dans la villa sans aucune surveillance ?
Simplement parce qu’il reste persuadé que nous, nous sommes habitués à cette vie
oisive et que nous n’oserons pas nous échapper ou nous rebeller de crainte de
perdre tout ceci et d’avoir à de nouveau endurer la faim et la misère, expliqua
le roux.
- Je me suis toujours posé la question ! Je comprends mieux maintenant. Vincent
n’est finalement qu’un idiot
- Il se croit au-dessus de nous, cependant c’est bien mal nous connaître.
Reprenons ce que nous a dérobé Vincent. Notre honneur, notre dignité, notre
valeur intrinsèque.
- Tu as raison, mais si nous devons quitter cet endroit, emportons de quoi nous
assurer une vie correcte, fit calmement remarquer Ran.
Le mastermind eut un sourire en coin, puis éclata de rire avant de reprendre son
sérieux.
- Toi au moins, tu ne perds pas le nord mon cœur ! fit-il remarquer.
- Ai-je tord ? Interrogea le roux.
- Oh ! Non ! répondit son amant avant de capturer passionnément ses lèvres.
Par une magnifique nuit de pleine lune, deux ombres quittèrent la superbe villa
de Vincent De Lorme, emportant avec eux tout ce qu’ils avaient perdus en
devenant la chose de Vincent.
Leur personnalité, leur dignité retrouvée, mais également des choses plus
matérielles.
Ils ne jetèrent pas un seul regard en arrière, ils avaient décidé d’aller de
l’avant, de commencer une nouvelle existence.
Dans sa superbe limousine, Vincent De Lorme songeait à ses deux amants qui
l’attendaient.
Il s’imaginait déjà toutes les tortures, les sévices qu’il leurs feraient subir
à tous deux. Ces mois sans les voir, sans pouvoir effleurer leurs peaux tendres
et délicates ; sans les avoir embrassé lui avait paru longs et ennuyeux. Son
travail devenait de plus en plus prenant, une profession qu’il exerçait avec une
conscience et une passion exemplaire. La seule idée de revoir ses amants, ses
souffres douleur le rendait heureux, voire euphorique.
Se serait la plus sublime des récompenses pour lui.
La longue limousine noire s’arrêta devant l’immense villa, Vincent demeura un
instant à l’intérieur de celle-ci, faisant durer le suspense puis ouvrit la
porte au même instant où son chauffeur s’apprêtait à la lui ouvrir. Il le
bouscula violemment, pourtant ce dernier se releva prestement tout en
s’excusant. Sans un regard pour le pauvre malheureux, il se dirigea vers sa
demeure, son port. Immédiatement il fronça les sourcils, celle-ci était dans le
silence et dans le noir complet.
C’était étrange !
D’ordinaire à cette heure-ci ils étaient encore levés, d’ailleurs Schuldig avait
dû le sentir, mais pas Ran.
Que se passait-il ?
Il pénétra dans la villa, tapa dans ses mains : toutes les lumières jaillirent.
Ses yeux s’ouvrirent de stupeur devant le spectacle qui s’offrait à lui. La
maison avait été saccagée, les meubles semblaient avoir été mis en pièces
sciemment. Des tableaux, des bibelots, des statuettes précieuses avaient
disparus.
Comment avaient-ils osés ? Et qui s’étaient permis de le cambrioler lui, le
grand Vincent De Lorme ?
Le gredin qui avait osé ignorait à qui il avait à faire et qui il venait de
voler.
Ran, Schuldig ? Leur étaient-ils arrivés quelque chose ?
Si quelqu’un avait osé poser la main sur sa propriété, ne serait-ce qu’effleurer
ses choses, ses esclaves, il lui en répondrait sur sa vie !
Le blond se précipita à l’étage, entreprenant l’ascension des marches quatre à
quatre. Il monta jusqu’à la chambre de Schuldig et l’ouvrit violemment,
cependant il ne trouva qu’une pièce complètement vide. Il sortit de la pièce,
furieux et redescendit pour aller jusqu’à la chambre de Ran. Celle-ci était
également inoccupée.
Le Blond poussa un hurlement de rage.
Il venait brusquement de comprendre ce qui s’était passé. Il n’avait pas été
cambriolé par de vulgaires rats des rues, non. Ces deux petites larves s’étaient
enfuies, en emportant tout ce qu’elles avaient pu. Il avait été trahi par ses
propres « jouets ».
Ils s’étaient joués de lui, mais ils ne l’emporteraient pas au paradis. Jamais
personne n’avait osé le trahir. Nul ne s’était encore risqué à le quitter sans
en payer le prix. Cet affront il le laverait dans leur sang.
Il leur ferait payer il en faisait le serment.
- Ran, Schuldig ! Vous êtes à moi, jamais je ne vous laisserai m’échapper. Vous
allez payer, hurla t-il.
Son regard vert était illuminé d’une lueur mauvaise et dangereuse, furieux, il
sortit de la chambre et se rua dans la salle d’entraînement où il saisit une
batte de baseball et se fit à un devoir de réduire en poussière tout ce qui se
trouvait sur son passage.
A suivre …