A Jamais ou quand les Chibi complotent
(
Weiss Kreuz )





Titre :  A Jamais ou quand les Chibi complotent
Auteur : Elfy
Chapitre : 06
Genre : Un peu de tout sans la violence ^^
Couple :  Crawford x Schuldig x Aya – Crawford x Farfie x Schuldig (d’accord c’est pour moi)
Disclamer :  
Pas à moi !
 



A Jamais ou quand les chibi complotent


Deux semaines s’écroulèrent depuis la visite de l’adolescent rouquin. Fujimiya continuait à s’entraîner sans relâche. De temps à autre, il songeait à cet énigmatique télépathe aux yeux bleus intenses qui avait si soudainement fait irruption dans sa vie. Le jeune homme l’avait troublé. Sa présence avait également accentué l’impression d’être prisonnier et faisait ressortir sa situation d’esclave. Il se sentait finalement plus mal qu’autre chose et discuter avec Schuldig n’avait pas arrangé les choses. Au contraire, cette conversion avait contribué à accentuer son malaise. La seule bonne nouvelle au tableau résidait dans le fait que Vincent ne lui avait pas encore rendu visite et il en était heureux. Cette solitude là, lui convenait.
Mais celle-ci durerait-elle ?

Cette nuit là, le roux aux yeux couleur améthyste dormait paisiblement. Il n’avait pas fait de cauchemar depuis quelques jours. Il avait l’impression que quelqu’un ou quelque chose bloquait ceux-ci ou empêchait que ces horribles rêves ne le tourmentent. C’était donc un sommeil sans rêve, sans cauchemar ; une nuit paisible.

Ran fut brutalement éveillé par un bruit de verre brisé. La lumière jaillit brusquement.
Fujimiya se redressa, en clignant des yeux. Vincent se tenait dans l’embrasure dans la porte, titubant pratiquement.
- Vincent, appela le roux. Quelle heure est-il ? demanda t-il à moitié ensommeillé.
- L’heure ? N’est-ce pas l’heure de s’amuser mon cœur ? susurra le blond.
- Vincent ??? Es-tu certain que ça va ? Tu me parais étrange ! s’écria le rouquin aux yeux violets.
- Oh ! Mais si ! Je me porte à merveille mon ange. Sais-tu que tu m’as beaucoup manqué ? Cela fait des semaines. Deux semaines plus exactement que je ne songe qu’à ton merveilleux corps, que je ne rêve que de l’effleurer, lui dit-il.
Ses yeux verts étaient traversés d’une étrange lueur. Ran prit peur. Cette lueur ne lui disait rien qui vaille. Il ne l’avait jamais vu dans un tel état d’excitation et d’agitation. Il était habitué à la brutalité de son amant, pourtant cette fois là il sentait que cela risquait d’être différent.
Fujimiya vit le blond s’approcher en titubant, se rapprocher de lui un sourire pervers étirant ses lèvres.
- Vincent écoute ! Ne crois-tu pas que.
- Quoi donc ??? Que devrais-je savoir ? Je déteste lorsque tu fais ça mon coeur. Je n’aime voir tes lèvres remuer que pour laisser passer tes cris de douleurs, s’écria t-il en faisant un sourire pervers.
Le regard couleur améthyste du roux se voilà de peur. Il regarda le blond s’approcher toujours titubant, une lueur mauvaise éclairant son regard.
- Vincent ! Vincent ! Vincent ! Nonnnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je t’en prie !!!!! Vinnnncenntt...


Schuldig se redressa, assis au milieu du lit. Il fut brusquement prit de tremblements incontrôlés.
Vincent !
Leur maître à tous deux était là. Il était revenu pour Ran. Le roux avait immédiatement capté les pensées de leur amant commun. Il ne songeait qu’à une seule personne : le roux.
Il était obsédé par le corps de Fujimiya et prenait un malin plaisir, voir malsain à torturer et à marquer le pauvre Ran, dans sa chair et dans son cœur. Il était arrivé avec une idée bien précise en tête.

Schuldig ferma les yeux et se boucha les oreilles, afin de ne plus entendre les cris de souffrance du jeune homme. Ceux-ci résonnaient, retentissaient en son esprit. Il était inutile qu’il se bouche les oreilles, les cris de souffrance, de douleur que poussait le roux lui parvenait.
Il les entendaient en son cœur. Vincent était en train de le torturer et il y prenait plaisir.
- Ne lui fait pas de mal ! Vincent je t’en prie. Laisse-le, murmurait le rouquin.

Fujimiya, recroquevillé au sol était secoué de tremblements incontrôlables. Il était tassé sur lui même. Il avait le corps marqué de bleus ainsi que de coups et du sang coulait de sa lèvre. Il continuait à trembler, à frissonner, de peur et d’impuissance. Les larmes coulaient le long de ses joues, sans qu’il ne puisse tenter quoi que se soit afin de les arrêter. Ran était tétanisé, il sentait un froid l’envahir. La brutalité de Vincent avait été poussée à l’extrême. Ce soir là, il avait fait montre de sa cruauté démesurée.
Delorme avait profondément marqué le roux dans sa chair. Il lui avait fait mal, horriblement et terriblement mal. A travers cette cruauté, Fujimiya avait ressentit pour la première fois la haine de son amant, pleinement. Les marques, les bleus et les profondes blessures que lui avait fait son amant en témoignaient.
Combien de temps était resté ainsi dans cette position ?
Son corps était froid, comme ankylosé. Il ne ressentait plus rien, paraissant être détaché de tout.

- Que t’a t’il fait ? demanda tout à coup une voix que le roux reconnu immédiatement.
Fujimiya sursauta en sentant une main sur son épaule. Apeuré et surpris, il fit un bon.
- Viens avec moi, il ne te feras plus aucun mal, je te le jure, lui dit Schuldig.
Le télépathe se pencha vers Ran, passa un bras autour de ses épaules, un autre sous ses jambes, puis le souleva dans ses bras. Fujimiya se raidit un instant comme pour tenter de se dégager des bras de son sauveur, puis il cessa et éclata brusquement en sanglots.
Las, complètement épuisé, Ran passa ses bras autour du cou du rouquin. Il cacha son visage dans le cou de ce dernier pour pleurer.
- Pleure. Vas-y ! Libère-toi ! Tes larmes n’effaceront pas ta douleur, ni ta souffrance, mais ça t’aidera. Je t’en fais le serment que plus jamais Vincent ne te fera de mal.
Les pleures de Ran augmentèrent et il continua à sangloter son visage dans le cou du télépathe.
- Désormais, nous sommes deux. Nous ne serons plus seuls. Nous ne compterons plus que sur nous. Je te jure que je serais toujours là pour toi Ran. Toujours.
- Schuldig c’est ça ? dit tout à coup le roux.
- Oui, répondit le rouquin en souriant.
- Je trouve ton prénom magnifique malgré sa signification, dit-il, en reniflant.
- Merci.
- Schuldig ? appela encore Fujimiya
- Oui.
- Merci, se contenta t-il de dire.
Fujimiya ferma les yeux et se blottit d’avantage dans les bras du télépathe rouquin.


Ran ouvrit lentement les yeux. Le soleil pénétrait par la fenêtre de la chambre. Le lit était doux et moelleux.
Le roux se sentait bien, comme apaisé. Pourtant il ne reconnaissait pas sa chambre. Elle était pourtant identique à la sienne. La pièce était aussi grande que la sienne, mais les tons étaient différent, faits de bleus pastels. Les tentures étaient identiques aux couleurs de la chambre.
Les draps étaient de soies bleues. Le lit dans lequel il se trouvait était immense.
C’était un lit à baldaquin.

Le regard du roux fit le tour de la pièce.
Tout ce luxe, toute cette beauté, n’était qu’une façade, un miroir aux illusions.
Vincent !
Il lui avait tout prit son innocence. Son enfance ainsi que sa joie de vivre. Hier soir, il lui avait définitivement aspiré tout ce qui demeurait de bon en lui.
Il se sentait sale, il éprouvait une forte impression d’insignifiance, il ressentait la solitude qui était la sienne et l’abandon dont il avait l’objet par tous et de tous.
Vincent avait tué la dernière once de sentiments, d’amour qui persistait en lui.
Il l’avait tué.
- Tu n’es pas seul Ran. Je suis là, je t’aiderai. Vincent n’a pas tout détruit en toi. Je ressens la douceur de ton cœur. J’entends les appels de celui-ci. Bien que ton esprit se borne à te laisser croire que tout est perdu que tu n’as rien à espérer. Ton cœur lui attend ! Je t’en fais le serment. Je vais réchauffer ton cœur gelé. Je vais ramener un sourire sur ses magnifiques lèvres sensuelles. Je vais te réapprendre à aimer, je te le jure.
Découvrir de nouveau ce qu’était à aimer ? Non c’était une chose désormais impossible pour lui. Schuldig même avec la meilleurs volonté du monde ne pourrait rien. Vincent avait détruit tout ce qu’il y avait de vivant en lui. Il aurait pourtant tant aimé que cela ne soit jamais arrivé. Les paroles de son vis-à-vis le touchèrent pourtant et lui firent même légèrement rougir. Il jeta un regard trouble au télépathe. Ce dernier portait un short blanc particulièrement serré ainsi qu’un débardeur de la même couleur. Celui-ci lui arrivait un peu plus haut que son ventre.
Les longs cheveux orangés du télépathe tombaient le long de ses épaules. Fujimiya ne pouvait détacher son regard du corps du télépathe moulé dans ce minuscule ensemble.
Que lui arrivait-il de dévisager ainsi son compagnon momentané de chambrée ?
- Suis-je à ton goût ? interrogea Schuldig.
- Imbécile ! répliqua Ran, en rougissant
- Je n’ai pas besoin de te poser la question, sourit le rouquin, s’amusant de la gêne de son vis-à-vis.
- Arrête ! s’énerva t-il.
- Qu’ai-je fais ? S’écria le télépathe, en faisant des yeux innocents.
- Tu me le demandes ? S’enflamma le roux.
- Ai-je menti ? Je te plais avoue !!!!! le taquina l’Allemand.
- Ca suffit ! Je m’en vais ! Tu me tapes sur le système ! s’écria le roux.

Il se redressa brusquement, envoya les draps valdinguer et tenta de quitter le lit. Il poussa un cri de douleur, immédiatement suivi par un cri de surprise. Ran saisit le drap de manière à en couvrir sa nudité.
- Crétin ! Qui t’as permis de poser la main sur moi ?! s’écria le roux.
- Vincent t’avait salement amoché. Je devais avant tout te soigner. Pour cela il était nécessaire que « je pose la main sur toi ». Tu as deux côtes fêlées. Je t’ai fait un cataplasme et j’ai également soigné tes blessures. Je ne t’ai prodigué que des soins sommaires, cependant je pense que cela t’aidera à guérir. J’ai mit du baume sur tes hématomes. Je n’ai pas osé faire venir le médecin. J’espère que les ecchymoses disparaîtront d’ici quelques jours et que tes côtes se ressouderont assez vite, continua le roux. Je sais, les blessures physiques peuvent être soignées et s’effacer, mais celles psychiques ne partent jamais, elles s’atténuent, mais elles demeurent vivaces.
- Pourquoi ? Pourquoi ? s’écria Fujimiya, furieux. Pourquoi me dis-tu tout cela ? Pourquoi me viens-tu en aide ? Je ne t’ai rien…..
Ran ne put terminer sa phrase. Le télépathe tel un félin, s’était glissé jusqu’à lui et avait posé ses lèvres sur les siennes. Surpris, il ouvrit la bouche et de grands yeux. Profitant de l’effet de surprise, Schuldig glissa sa langue jusqu’à celle du jeune homme et se mit à la lui caresser tendrement. Le rouquin voulut résister, se rebeller, mais il n’en avait ni la force, ni le désir. Il demeura presque inerte.
Ainsi il était comme Vincent, tout ce qu’il désirait c’était profiter de lui. S’il désirait tellement, qu’il se serve, il ne lui résisterait pas. Sentant le manque de réaction du jeune homme roux dans ses bras, Schuldig, interrompit leur baiser et le repoussa doucement, sans pour autant le lâcher.
- Ran, souffla t-il.
- Fait donc, ce dont tu as envie, prend ce que tu souhaites. Cependant il ne reste pas grand-chose, Vincent m’a dérobé tout ce qui me restait, dit-il si bas, que l’on avait l’impression qu’il l’avait pense, au lieu de le murmurer.
- Ran, je ne voulais pas. Je ne suis pas Vincent, je ne te ferais aucun, je n’ai aucune envie de profiter ni de toi ni de la situation, lui dit-il. Je désire simplement t’aider.
- Pourquoi voudrais-tu m’aider ? demanda Ran complètement perdu.
- Parce que nous sommes identiques, que nous souffrons. Ran bien que tu refuses de l’admettre maintenant, nous avons besoin l’un de l’autre, lui dit-il.
- Je n’ai besoin de quiconque. Dans ce monde, les services ne sont jamais gratuits, continua laconiquement l’adolescent à la chevelure rousse.
- Je ne le sais que trop, cependant je te le répète, je ne souhaite que te protéger, répondit Schuldig.
- Et si ce n’est pas ce que je souhaite ? rétorqua Ran.
- J’insisterais, parce que je sais que tu as besoin de moi, fut la réponse de l’adolescent à la chevelure blonde.
Doucement, il se rapprocha de lui. Fujimiya tenta de reculer, cependant Schuldig était bien décidé à ne pas abandonner. Il se pencha afin de tendrement embrasser ses lèvres.
- Pourquoi insistes-tu tant ? Pourquoi ? Pourquoi ? interrogea t-il, contre les lèvres de son compagnon.
- Au fond tu le sais pertinemment. Vas-tu continuer à nier que je te plais ? demanda le jeune homme rouquin.
Fujimiya lui jeta un regard noir, pourtant le rouge lui monta aux joues.
- Tu perds ton temps ! Je suis une cause perdue, soupira le roux.
- Pas pour moi. Je te trouve particulièrement promoteur et intéressant. Je vais m’attacher à te le prouver. Nous allons nous en sortir, promit le télépathe.
- Je ne, commença Ran, cependant il ne pu terminer sa phrase.

Schuldig venait de se pencher de nouveau vers Fujimiya et prit doucement sa bouche. Ce dernier ne répondit pas immédiatement, désirant résister, cependant ce ne fut que pour la forme.
Peu à peu son envie, son désir s’éveilla, s’intensifia. Il entrouvrit les lèvres et laissa passer la langue du télépathe qui vint s’accrocher à la sienne et la caresser. Ses bras s’enroulèrent autour du cou du rouquin aux yeux bleus pour l’attirer un peu plus à lui. Il grimaça, mais oublia bien vite ses côtes douloureuses.
Pourquoi pas ?
Schuldig avait peut-être raison. Il était peut-être temps de déposer les armes. Le temps pour Ran Fujimiya de ressusciter. Et Schuldig allait l’y aider.
- Oui, je vais t’apporter mon aide. Nous allons mutuellement nous venir en aide, murmura le télépathe en l’esprit du roux.

 


A suivre …