A
Jamais ou quand les Chibi complotent
( Weiss Kreuz
)
Titre : A Jamais ou quand les Chibi complotent
Auteur : Elfy
Chapitre : 07
Genre : Un peu de tout sans la violence ^^
Couple : Crawford x Schuldig x Aya – Crawford x Farfie x Schuldig
(d’accord c’est pour moi)
Disclamer : Pas à moi !
A Jamais ou quand les Chibi complotent
Le rouquin
se lança à l’assaut du mastermind. Il tenait fermement son Katana fortement
décidé à en terminer définitivement. Son regard couleur de l’améthyste
n’exprimait aucune émotion Et ne trahissait ses états d’âmes. Il attendait
simplement un mouvement de son adversaire Ou Un bruit qui lui permettrait de
trouver une faille. Malheureusement, rien dans la physionomie de Schuldig ne
laissait transparaître le moindre indice.
Le jeune homme à la chevelure rousse s’était placé en position de combat. Il
était parfaitement campé sur ses jambes fuselées.
Il y eut un long silence, déchiré par le bruit silencieux du sabre qui fendait
l’air. L’arme meurtrière arrivait sur le rouquin dans un but bien précis :
Tailler dans sa chair, détruire, blesser. D’un mouvement rapide, il parvint à se
soustraire néanmoins de justesse à l’attaque mortelle. Fujimiya revint à la
charge, tout aussi rapidement.
De nouveau, la lame fendit l’air décrivant un arc de cercle. D’une précision
parfaite. Malgré la perfection du mouvement, Schu parvint sans aucun mal à
esquiver ce nouvel assaut.
Il s’exécutait avec une aisance et une dextérité assez déconcertante et
irritante pour le roux.
Ran commençait à s’échauffer. Ce qu’il aurait du éviter. En s’énervant il
faisait le jeu du mastermind, perdant de sa concentration. Ce qui avait pour
résultat de rendre ses mouvements moins fluides.
Ran sentait monter en lui une fureur incontrôlable. Poussant un cri de rage, il
fondit sur Schuldig, sabre en avant. Il était évident que son intention était
d’en transpercer « son adversaire ». Le mastermind n’avait pas bougé d’un pouce,
attendant. Il connaissait l’attaque de roux et savait qu’elle parade utiliser,
afin de contrer celle-ci.
Tout à coup Ran changea de tactique. Il abaissa d’un coup sec le Katana. Il
était impossible que la lame rate sa cible, qu’il n’atteigne pas le mastermind.
Pourtant, à sa grande surprise, le roux vit son attaque stoppée. L’adversaire de
Ran saisit le Katana entre ses mains.
Il arrêta l’élan de la lame, brisant également celui de son vis-à-vis.
Schuldig accentua l’étau de ses paumes sur la lame. Puis brusquement il la
retourna, afin d’en détourner la trajectoire, simultanément il frappa violemment
Ran en plein ventre, l’envoyant valdinguer au fond de la salle d’entraînement.
Ran abasourdi regardait son ami qui le dévisageait malicieusement. Il avait un
sourire triomphal qui étirait ses lèvres. D’une démarche féline Schuldig se
dirigea vers le perdant du duel.
Fujimiya était toujours étendu au sol, toujours aussi surpris, mais également
furieux.
Une expression déçue était peinte sur son visage. Le jeune homme au regard
couleur de l’améthyste était tombé de manière à offrir une vue particulièrement
intéressante.
Il n’avait pas encore réalisé dans quelle position il se trouvait.
Il était évident que le jeune homme ne l’avait pas fait sciemment, toutefois il
était particulièrement aguichant, dans cette position, cuisses largement
ouvertes. Le regard du mastermind s’illumina. Sans un mot, il s’agenouilla
devant lui, pour doucement se glisser entre celles-ci. Comprenant ce qu’il
allait se passer, Ran rougit violemment. Schuldig fit un sourire coquin et
étendu à son compagnon.
- La victoire est une fois de plus mienne, dit-il à son compagnon toujours au
sol.
Fujimiya prit une mine boudeuse, et détourna les yeux. Le rouge était entrain de
lui monter aux joues, tandis que son souffle commençait à s’échapper en saccade
de ses lèvres. Son compagnon le troublait, d’avantage étant donnée la position
dans laquelle ils se trouvaient tous deux. Afin de cacher son trouble il
commença à se plaindre.
- C’est injuste ! rétorqua le plus jeune au regard violet.
- Pourquoi te plains-tu ? interrogea Schuldig malicieusement.
- A chaque fois nos combats se terminent toujours de manières identiques, je
perds irrémédiablement. J’ai beau m’entraîner sans relâche tu demeures toujours
beaucoup plus fort que moi, s’énerva t-il presque.
- Je sais, répondit le mastermind. Et tu ne parviendras jamais à avoir le dessus
sur moi, dit-il en souriant. J’y veillerais, j’apprécie beaucoup trop nos après
séances d’entraînement, continua t-il. Et toi ? Ne les aimes-tu pas ? demanda le
jeune homme au regard azuré malicieusement.
L’interrogé rougit violemment.
- Je… euh… J’avoue que je ne… en fait je… commença à bégayer l’adolescent au
regard améthyste.
- Inutile de prendre ton air de sainte nitouche, le taquina son aîné. Je sais
que tu les apprécies énormément, lui dit le rouquin.
Il plongea son regard dans celui de son cadet et le fixa de manière intense. Son
sourire s’élargit lorsqu’il vit les joues de son ami devenir encore plus rouge
qu’elles ne l’étaient déjà.
- Selon nos conventions tu as perdu, je prends donc mon gage, continua ce
dernier en souriant.
Fujimiya rougit d’avantage. Profitant du trouble du roux, le mastermind s’avança
encore un peu, puis posa ses lèvres dans son cou, faisant frémir l’adolescent.
Encouragé par la réaction de son ami, il mordilla le cou du jeune homme, puis le
fit doucement s’allonger. Le mastermind, lâcha le katana qu’il tenait encore en
main…
- Schuldig, souffla le roux.
Ran se mit à trembler, en sentant son compagnon dessiner du bout de la langue
des arabesques sur sa gorge. Ces simples effleurements le rendaient tout chose.
A l’aide de celle-ci Schuld suivit sensuellement la ligne pure de sa gorge avant
de s’acheminer jusqu’à son épaule nue.
De longs mois firent suite à cette soirée où la brutalité de Vincent envers Ran
avait atteint son paroxysme. Cette nuit qui avait à jamais marqué Ran dans son
cœur et dans sa chair. Ce fameux soir où Schuldig s’était fixé un but :
Celui de protéger le roux et ce, au péril de sa vie. Il avait ce même soir juré
de l’aimer et de lui réapprendre à vivre, à aimer l’existence. Durant ces
premiers mois il s’y était employé. Il n’avait pas une seule fois cessé de
sensibiliser le roux à la vie.
Au renouveau.
Son objectif était également d’amener Ran à lui faire confiance. Qu’il accepte
qu’il le touche sans qu’il ne le repousse. Qu’il ne voit en lui un nouveau
Vincent tentant de profiter de lui.
Arriver à un tel résultat ne fut pas chose facile. Le rouquin y était allé tout
en douceur.
Pas à pas.
Le mastermind effectuait un minutieux travail de fourmi. L’adolescent n’avait
pour seules armes que sa patience et sa douceur. Fujimiya était de nature
méfiante. Ce que lui avait fait subir Vincent avait contribué à accentuer
celle-ci. La gentillesse de compagnon de fortune.
L’attirance qu’il commençait à ressentir pour lui. Tous ces facteurs réunis ne
parvenaient toujours pas à accorder pleinement sa confiance. Ce qui était
compréhensible. Malgré une attirance qui commençait à se faire de plus en plus
forte, il lui était impossible d’être lui-même.
Fort de sa propre expérience, Schuldig savait de quelle manière s’y prendre. Il
faisait preuve d’une patience exemplaire et d’une douceur extraordinaire. Il
connaissait les points sur lesquels il fallait faire pression. Le rouquin était
passé par toutes ses étapes. Il savait ce que ressentait son ami. Ce qu’il avait
éprouvé, en se sentant trahi par l’homme qu’il aimait.
Mais il n’avait pu compter sur l’aide de quiconque. Il avait du endurer cette
souffrance, seul.
Remonter la pente sans l’aide de personne. Ran ne serait pas seul. Schuldig
serait son support, sa bouée, son port…
Il l’aiderait.
Jusqu’à aujourd’hui personne ne lui avait tendu la main. Le seul qui s’était
porté à son secours était Vincent. Malheureusement ce dernier l’avait fait dans
un but unique…
Où cela l’avait-il mené ?
Dans une prison dorée où il était prisonnier où il s’était retrouvé seul. Et il
avait du faire Face à ses peurs, sa douleur….
Le blond avait profité de sa détresse pour lui dérober tout ce qu’il y avait de
bon en lui.
Tout comme Ran il avait été marqué dans sa chair et dans son cœur. Cette
blessure qu’il lui avait infligé n’avait aucune guérison et ne se refermerait
donc jamais, cependant, il ne laisserait pas une telle chose arriver à Ran, à
cet ange à qui l’on avait brisé les ailes.
Cette fragile créature qui se dissimulait derrière un masque de froideur…
Il souhaitait lui offrir toute l’aide, le soutien et le réconfort qui lui avait
été refusé…
Schuld n’avait d’autres désirs que de ramener la joie de vivre en son cœur et
faire de nouveau apparaître un sourire ses lèvres. Par cette action, il
souhaitait également retrouver ce qui lui avait été dérobé. Il espérait que Ran
lui viendrait à son tour en aide.
Le mastermind avait dû trouver une approche subtile, afin d’arriver jusqu’à lui.
Jusqu’à son cœur. Sans pour autant effrayer le jeune homme.
Il était parvenu à trouver un terrain sur lequel ils pourraient commencer les
approches.
L’engouement de Fujimiya pour les arts martiaux et le maniement du Katana furent
le point de départ à leur relation. Le rouquin avait donc proposé à son ami des
entraînements particuliers assortis de gages pour le perdant.
Ran avait, non sans une certaine méfiance, accepté….
Les blessures étaient encore largement ouvertes et saignaient toujours. Malgré
les appels à la confiance de son cœur, il était évident que le jeune homme
souhaitait déposer les armes afin de tenter de commencer à vivre normalement. Il
était évident qu’il souffrait toujours.
Le roux ne parvenait toujours pas à oublier ce que lui avait fait le blond…..
Ces entraînements particuliers étaient une sorte de potion d’oubli. Le
mastermind aidait son ami de cette manière à s’ouvrir à d’autres choses, à aller
vers d’autres personnes…
Ainsi se déroulaient leurs journées.
Durant celle-ci ils subissaient un entraînement intensif. Celui-ci était assorti
de gages pour le perdant. Ceux-ci étaient pour le moins surprenants.
L’étonnement de Ran avait amusé Schuldig, surtout lorsqu’il avait réclamé le
premier.
La timidité, l’innocence de son compagnon, l’avait ravi et séduit…
Ce premier gage n’avait été une caresse. Un simple effleurement très intime qui
avait mit le roux dans un état d’excitation tel que son ami avait dû le traîner
sous la douche….
Schu voulait procéder par étapes….
Les entraînements s’étaient multipliés, ainsi que les gages. Pas une seule fois
au cours de ces exercices, il n’avait tenté de le toucher plus intimement et
ainsi d’aller plus loin.
Il amenait doucement le roux à accepter sa présence. Pas à pas, il l’avait
incité à apprécier sa compagnie. Il avait réussit l’exploit d’amener le roux à
accepter ses caresses comme une récompense et non comme une punition….
Schuldig aimait Ran.
Il l’avait aimé dès le premier instant, au moment où leurs regards s’étaient
croisés dans la salle d’entraînement. Il avait comprit qu’entre eux se serait à
vie. Il voulait conduire son bien aimé à répondre à ses sentiments, doucement
sans le forcer….
La voix douce et sensuelle de Ran la ramena à la réalité...
A suivre …