Eternellement Tien...





Titre :  Eternellement Tien
Auteur :  Elfy
Chapitre : 04
Genre : Yaoi, incestueux, death fic.
Couple :  Toujours le même
Disclamer :  
Idem


Chapitre 4 Apprentissage


Une douce voix me berçait. Des mains apaisantes caressaient ma chevelure. C’était agréable, je me sentais si bien. J’ouvris les yeux et me plongeais dans un océan violacé, de tendresse et d’amour.
- Te voilà enfin revenu parmi nous ! soupira Mathieu. Te sens-tu mieux ? me demanda t-il, en souriant.
Je me redressais brusquement, regardant autour de moi d’un œil hagard. Je grimaçai de douleur, je n’aurais peut être pas dû.
- Calme-toi ! Tout va bien ! Nous sommes à la maison, dans notre chambre, me rassura mon jumeau.
- Mathieu ! balbutiais-je. Mais…Je me suis mal conduit, murmurais-je, affligé. J’ai fais des bêtises, j’ai fait souffrir ces cons, murmurais-je, en baissant les yeux.
- C’est exact ! Se sont des cons ! Je reconnais que tu y es allé un peu fort, me taquina t-il.
Je vis une larme couler le long des joues de mon jumeau. Je ne compris pas la raison de leur présence.
Qu’avait-il ? Un événement était-il survenu durant mon inconscience ?
- Je craignais que tu ne parviennes jamais à t’éveiller, sanglota t-il. Tu as dormi si longtemps. Ces deux jours m’ont paru interminables, s’écria t-il.
- Deux jours ? hurlais-je. Que s’est-il passé ? interrogeais-je, incrédule.
- Beaucoup de choses, me répondit mon frère. Tes malheureuses victimes ont dû être transporté d’urgence à l’hôpital, m’apprit Matt, en souriant à travers ses larmes. Julien a été soigné. Il ne gardera que des cicatrices, cela lui fera de souvenirs. Les deux autres en ont pour deux jours au plus. Adeline, je peux te garantir que nous ne la reverrons plus. Par contre Daniel doit encore rester à l’hôpital une semaine. Et je crois que malheureusement c’est fichu pour sa descendance, plaisanta mon jumeau. J’ai cru que tu étais mort, tu avais des côtes amochées mais heureusement elles n’avaient pas été fracturés. Des bleus et des contusions.
- Mathieu ! m’écriais-je. Ce n’est pas drôle voyons !
- J’en suis parfaitement conscient. Désolé, s’excusa t-il. Cependant ta santé est plus importante pour moi que la leur, je suis navré de mon montré aussi insensible.
Tout à coup, il me fixa au fond des yeux et posa sa main sur ma joue.
- Pardonne-moi, me dit-il.
Pourquoi me demande t-il pardon ?
- Qu’as-tu fait ? Que devrais-je te pardonner ? lui demandais-je surpris. Se serait plutôt à moi de m’excuser pour mon horrible comportement ainsi que pour toutes les souffrances que je t’ai fait endurer. Je t’en prie pardonne-moi ! le suppliais-je, en pleurant.
- Ne pleure pas, je t’en prie ! me dit Matt, en posant son front contre le mien. Nous, nous sommes fait mutuellement du mal et cela nous a éloigné l’un de l’autre, me dit-il encore. Cependant malgré les embûches nous sommes parvenus à nous retrouver. Notre lien n’a pas été brisé, il est indestructible. Nous, nous étions simplement égarés Yann, me dit-il encore.
Les larmes me vinrent aux yeux.
- Jure-moi que plus jamais nous ne serons séparés, que même le mort n’en sera pas en mesure de la faire, murmura t-il encore.
Quel innocent ! Comment pourrais-je lui promette une telle chose ? J’ignore moi-même de quoi sera fait nos lendemains.
- Mon tendre Mathieu, je ne peux te promettre une telle chose, lui dis-je.
Mon jumeau semble surpris par ma réponse.
- Pourquoi ?s’écria. Je t’en prie, jure le moi, insista mon jumeau. Jure le moi je t’en prie, me supplia t-il.
Je pris doucement son visage entre mes mains.
- Ecoute-moi mon ange. Je t’aime et jamais sciemment je ne me séparerais de toi, le rassurais-je. Je n’ai malheureusement aucune emprise sur la mort. Toutefois, je peux te jurer que si tu venais à disparaître, je ne survivrais pas longtemps. Jamais je ne te laisserais t’en aller sans moi, promit-il.
- Yann, je t’aime, me dit-il, en s’allongeant tout contre moi.
- Je t’aime aussi, répondis-je, en le serrant passionnément entre mes bras. Mathieu, appelais-je.
Il leva la tête vers moi et plongeais une fois de plus ses merveilleux yeux dans les miens.
- Cette situation est nouvelle pour nous deux. Ce sera un long apprentissage. Celui de notre amour, de la vie. Avant que nous, ne nous lancions pleinement dans cette relation, je me dois de te mettre en garde.
Mon frère me fixa surpris, ne comprenant pas ce que je tentais de lui expliquer.
- Nous, nous aimons passionnément cependant ces sentiments risquent de nous faire souffrir, encore et encore, lui expliquais-je.
- Pourquoi devrions-nous souffrir si nous, nous aimons ? me demanda t-il, en faisant son regard innocent qui me faisait tant craquer.
- Simplement parce que nous, nous aimons et en comparaison de ce que je t’ai fait endurer, ce n’est rien. Mon cœur, nous vivons dans un monde, une société où les gays sont mal vus. Les êtres tels que nous, les homosexuels ne commencent qu’à êtres tolérés Notre cas est encore plus grave, puisque nous sommes jumeaux Mathieu.
— Pourquoi taxes-tu notre amour de « cas grave » ? Nous, nous aimons n’est-ce pas suffisant ? me demande Mathieu, comme si cela pouvait tout expliquer.
Quelle innocence !! Quelle Confiance !! La tolérance n’est-elle pas la sœur de la compréhension ?
Deux qualités qui faisaient de mon Mathieu un être si exceptionnel.
- Ecoute-moi, mon ange. Je vais te le redire de manière plus compréhensible : « nous sommes des jumeaux homosexuels et notre amour est incestueux ». Nous ne devons pas nous voiler la face. Tu dois savoir que nous serons toujours harcelés au lycée, dans notre vie de tous les jours. Le supporteras-tu ? lui demandais-je.
- Si tu me jures que jamais tu ne m’abandonneras, que tu seras éternellement là pour moi alors je supporterais tout.
- Je ne peux t’assurer que nous serons éternellement ensemble, mais je peux te faire le serment que jusqu’à ma mort, je resterais avec toi, lui promis-je.
- Je supporterais tout, me répéta t-il avant de reposer sa tête sur mon torse et de fermer les yeux.

Nous demeurâmes un long moment ainsi enlacés avant que Kathy n’entre, un plateau à la main, sur lequel se trouvaient trois grands verres et quelques pâtisseries entre autres.
- Etes-vous décents les amoureux ? s’écria notre amie. Puis-je entrer sans être choquée ? demanda t-il en rigolant. Que dites vous d’un peu de limonade ? nous proposa t-elle, en s’asseyant sur le lit alors que nous, nous redressons toujours serrés l’un contre l’autre.
- De la limonade ! s’écria Mathieu. Comment savais-tu que j’adore ça ?
- A vrai dire je n’en savais rien, cependant n’ayant rien d’autre à faire alors j’ai préparé des crêpes et j’ai également trouvé quelques pâtisseries. Par contre j’ai mit la cuisine sans dessus dessous ! C’est un vrai carnage, rigola dit-elle.
- Waou ! Des crêpes ! Merci ! s’écria Mathieu en se jetant pratiquement sur Kathy. Je t’aime toi, lui dit-il alors que la pauvre tentait tant bien que mal de garder la plateau dans ses mains.
- Attention ! cria t-elle.
Ne pouvant plus résister, Kathy lâcha le plateau qui répandit son contenu sur mon uniforme alors que Mathieu se jetait sur elle et lui faisait un énorme bisou sonore sur la joue.
Nous, nous retrouvâmes l’un sur l’autre, riant aux éclats.
- Mathieuuuuuuuu ! s’étrangla Kathy, en riant aux éclats.
Mon jumeau était en train de lui faire des chatouilles dans le cou et je savais que Kathy avait horreur de ça.
- Pitié, pitié, criait-elle. Je me rends, tu as gagné.
Nous finîmes tous les trois au sol, riant toujours aux éclats. Kathy fut définitivement admise dans notre petit monde fermé.

Kathy partit très tard.
Elle croisa ma mère qui lui jeta un regard mauvais, en lui faisant remarquer que la place d’une jeune fille de bonne famille n’était point en ces lieux et à une heure aussi tardive. Elle fit une autre remarque sur le fait que Kathy se trouvait en compagnie de deux garçons. Maman fronça davantage les sourcils, lorsque remarqua les vêtements que portait notre amie. Elle était vêtue de l’un de mes jeans et de l’un des t-shirt de Mathieu. Notre mère se pinça les lèvres, cependant elle ne fit aucun commentaire.
Notre amie quittait la maison et nous, nous donnâmes rendez-vous à l’endroit habituel, à l’angle de la fameuse ruelle. Maman s’enferma dans sa chambre pour prier alors que nous, nous préparions à dîner. Nous dînâmes seuls et assez vite, impatients que nous étions de nous retrouver tous les deux.

- Yann, m’appela Mathieu, en se brossant les dents.
- Qu’y a t il ? demandais-je, en sortant la tête de la cabine de douche.
- Est-ce que ? bégaya t-il, brusquement rouge pivoine.
Je fixais mon jumeau surpris, ne comprenant pas les raisons de sa gêne et surtout ce qu’il cherchait à me faire comprendre. Puis brusquement je réalisais et rougit violemment à mon tour.
- Non… Non… bégayais-je à mon tour. Prenons tout notre temps mon ange. Nous ne sommes nullement pressés ne crois-tu pas ? Je te sais impatient de découvrir l’amour physique et je dois reconnaître que mon impatience fait échos au tient, cependant nous allons devoir patienter. De plus nous devons nous monter prudent.
- Je comprends, me répondit-il un peu déçu. Mais pourquoi devrions nous faire attention ? me demanda encore mon jumeau.
Son innocence, me surprenait vraiment parfois, pourtant j’y étais habitué.
- Mon ange, nous ne sommes pas seuls. Aurais-tu oublié nos parents ? expliquais-je.
- Je suis si heureux que j’en oublie parfois tout ce qui m’entoure. Je comprends, me dit-il. Dans ce cas, en attendant que nous puissions nous retrouver tous deux de manière plus intime, pourrais-je dormir avec toi. Etre dans tes bras me fait tant de bien, m’avoue t-il timidement.
Je fis un tendre sourire à mon frère, mon bien aimé, mon âme sœur.
- Crois-tu que je te laisserais dormir autre part qu’entre mes bras ? répondis-je en souriant.
Puis je refermais la porte et reprit mon bain là, où je l’avais laissé. J’entendis mon jumeau continuer à se brosser les dents. Tout semblait être revenu à la normal. Comme si tous ces petits incidents n’avaient jamais existés. Que rien de tout cela n’avait jamais eut lieu.
Matt avait raison, il n’y avait eut aucune interruption, juste un éloignement qui nous avait permis de réaliser la profondeur de nos sentiments et de renforcer notre lien. Le bruit de la porte coulissant me ramena à la réalité. Je vis mon bien aimé frère, il se tenait devant moi dans toute sa splendeur. Je le détaillais sans aucune retenue et ce fut la première fois que je remarquais les quelques différences qui étaient les nôtres.
Mathieu était plus frêle que moi, légèrement plus menu. Sa peau était lisse, translucide alors que la mienne était légèrement dorée. Il me rappelait un magnifique papillon inaccessible.
Je demeurais un long moment sans pouvoir détacher mon regard de ce merveilleux corps.
La voix de Matt me ramena à la réalité une fois de plus.
- Puis-je prendre ma douche en ta compagnie ? me demanda t-il tout rouge.
— Je… je…., je ne puis que balbutier, tant j’étais émerveillé par tant de beauté.
Mathieu rougit, puis détourna le regard.
- Ne me fixe pas ainsi, tu m’intimides, m’avoua t-il.
Je souris et lui prit la main, l’invitant à entrer sous le jet avec moi. Il se serra passionnément contre moi et nous demeurâmes ainsi, enfermés dans notre cocon, ce monde n’appartenant qu’à nous. Mais au bout d’un moment nous dûmes redescendre sur terre : la température commençait à baisser.
- J’adore te serrer ainsi contre moi, cependant je commence à avoir un peu froid, avouais-je. Si nous, nous rincions et allions nous coucher ? proposais-je.
- Excellente idée. Il serait navrant que nous attrapions un rhum, rigola mon jumeau.
- Après tout ce que nous avons enduré pour être ensemble, ce serait le comble, enchaînais-je.
- Je réalisais brusquement ce que je venais de dire et jetais un coup d’œil à mon jumeau, mais il me sourit comme pour me dire que c’était du passé et qu’il m’avait pardonné. Doucement, je le prit contre moi et le serrait un instant, puis j’entrepris de le savonner comme une mère lave son petit. Cependant les pensées qui étaient les miennes étaient loin d’être celles d’une mère. Je versais du gel odorant dans mes mains et enjoignais Mathieu à se tourner.
Qu’il était magnifique !
Je commençais à étaler le savon sur ses épaules, descendais le long de son dos, puis continuais jusqu’à la chute de ses reins, si douce. Mes mains se faisaient caressantes. J’avais envie de découvrir chaque parcelle de son anatomie. Un violent désir de le sentir, de le ressentir me saisit. Involontairement je la massais plus longuement. Je sentis Mathieu frémir et entendis des petits gémissements s’échapper de ses lèvres. Encouragé par ceux-ci, ma main remonta doucement le long de son corps et commença à caresser son ventre plat, que je trouvais doux et agréable au touché. Je fermais les yeux et savourais cette merveilleuse sensation. J’entendis mon frère gémir une fois de plus et murmurer mon nom dans un souffle.
Ma main remonta d’avantage caressant son torse, tandis que je m’autorisais à déposer un tendre baiser dans son cou. Cette fois là, Mathieu frissonna de plaisir puis posa sa main sur la mienne afin de la serrer.
? Yann, je t’en prie, m’implora t-il, en serrant davantage ma main.
Je revins brusquement à la réalité. Qu’étais-je en train de faire ? N’étais-je pas en train de jouer avec le feu ? Je cessais immédiatement mes attentions, cela devenait un peu trop dangereux
Je me sentais étrange. Si je ne m’arrêtais pas immédiatement, je risquais de commettre l’irréparable C’était beaucoup trop tôt... Je repris la toilette de mon frère, là où elle en était restée. Je savonnais rapidement ses zones fermes et charnues, espérant n’avoir rien provoqué de fâcheux. Il était malheureusement déjà trop tard. Les choses avaient déjà dérapés. Lorsque je tournais Mathieu, afin de lui savonner le torse, je me rendis compte de l’étendue des dégâts.
Mon pauvre ange, affreusement gêné, tentait tant bien que mal de cacher son évident désir que mon involontaire massage avait éveillé. J’étais moi-même dans le même état. Je le pris dans mes bras, en souriant et l’embrassais tendrement tout en nous dirigeant sous le jet, lui faisant comprendre que ce n’était pas grave et que c’était une réaction normale. Je nous rinçais assez rapidement, afin de ne pas d’avantage aggraver la situation, puis après avoir fermé le jet, je me saisissais du premier peignoir et l’enfilais, puis passais le second autour du corps de Mathieu et le soulevais dans mes bras. Je me concentrais également de manière à me calmer. Il ouvrit doucement la porte tandis que je scrutais le couloir, vérifiant que ma mère était toujours dans sa chambre, puis nous regagnâmes la nôtre. Là, je déposais Mathieu au sol et entrepris de le sécher, puis je pris le bas de pyjama posé sur le lit et le lui fit enfiler sous le peignoir, ensuite je fis de même avec le mien. Puis nous ôtâmes nos peignoirs et les jetâmes dans un coin.
Puis nous, nous allongeâmes et serrés l’un contre l’autre nous, nous endormîmes immédiatement. Tous ces événements avaient eut raison de nous.

- Bonjour, entendis-je.
J’ouvrais les yeux et une fois de plus je me plongeais dans un océan violacé de tendresse et d’amour. Que s’était agréable de s’éveiller dans les bras de celui que l’on aime ! Je n’avais pas envie de bouger.
- Nous devons nous lever, me dit Mathieu. Nous risquons d’arriver en retard. Je suis certain que Kathy est en train de s’impatienter. Tu la connais, elle risque de s’imaginer des chose, me dit-il, en souriant.
- Bonjour, répondis-je, en lui caressant tendrement la joue.
Quelle journée radieuse ! Celle-ci s’annonçait merveilleuse bien. Un seul sourire de Matt suffisait à éclairer la pièce et à me mettre de bonne humeur.
- Je sais, répondis-je en souriant.

Kathy faisait les cent pas depuis un moment, en maugréant toutes les punitions inimaginables à notre égard. En nous voyant arriver essoufflés, terminant de nous habiller en pleine rue, elle nous lança un regard entendu.
- Panne d’oreiller ? demanda t-elle. Cela fait quelques très longues minutes que je vous attends, nous sermonna t-elle. Auriez-vous fait des folies de vos corps ? rigola t-elle. Ne pouviez-vous pas attendre le Week-end ? se moqua t-elle.
- Kathy, se récria Mathieu. Quel esprit pervers et quelle mauvaise langue ! Si tu tiens à connaître la raison de notre retard, tu vas être déçus. C’est ce fichu réveil qui a refusé de sonner, accusa Matt.
- A qui allez vous faire avaler une telle chose ? se moqua t-elle. Vous n’allez pas me dire qu’amoureux comme vous l’êtes qu’il ne s’est rien passé ? dit-elle innocemment.
- Kathy ! me récriais-je à mon tour, estomaqué.
- Qu’ai-je dit de mal ? me dit-elle.
- Crois-tu que le moment soit bien choisi, afin de discuter d’une telle chose ?
J’étais plus rouge qu’une tomate et Mathieu me suivait de près.
- Tu n’es qu’une perverse curieuse, lui dit Mathieu, en prenant le chemin du lycée.
Nous lui emboîtâmes le pas, en riant.
- Alors ? insista t-elle.
- Alors quoi ?
- Vous êtes-vous pleinement déclaré votre amour ? demanda malicieusement Kathy.
- Nan, tu ne sauras rien ! Vilaine perverse, me moquais-je.
- Soyez gentille les gars ! nous supplia t-elle. Allez quoi ? Je fais désormais partie de la famille.
- Serais-tu le pape que tu ne saurais rien.
Nous répondîmes en même temps. Ce qui nous fit rire.
- Jumeaux jusqu’au bout hein ? nous taquina notre amie. Que vous êtes cruels ! Ne pourriez vous pas me confier un petit détail croustillant à me mettre sous la dent, moi qui suis votre meilleure amie, dit-elle de manière théâtrale.
- Mais c’est qu’elle insiste ! se moqua Mathieu, en riant.
- Nous sommes vaincus d’avance ! Tu la connais, elle ne lâchera pas pris tant qu’elle ne connaîtra pas le fin mot de l’histoire, renchéris-je. Entendu tu as gagné, capitulais-je.
Décidément nous étions incapable de lui résister à notre amie.
- Tu vas être déçue, il ne s’est rien passé, avouais-je à Kathy.
- Et il ne se passera rien, tant que nous ne serons pas prêt, enchaîna Mathieu. Ce n’est pas à ce genres de détails que tu t’attendais n’est-ce pas ?
- Pourquoi dis-tu ça ? s’écria t-elle. Vous plaisantez ! Je trouve que c’est d’un romantisme a vous faire venir larmes aux yeux ! s’écria t-elle, en nous fixant de ses yeux remplis d’étoiles.
- Oh ! Non ! s’écria Mathieu, en se prenant la visage dans une main. Tu es irrécupérable.

Nous fîmes une entrée assez remarquée à notre premier cours : bruyante et en retard.
Le petit incident de la ruelle était certainement parvenu aux oreilles des autres élèves. La punition que j’avais infligé à Daniel et à sa bande pour avoir osé toucher à mon jumeau avait fait le tour de l’école. Cela avait fait son petit effet. J’étais d’ailleurs étonné qu’aucune sanction n’ait été prise à mon encontre. Aucune plainte n’avait été déposée par mes victimes non plus. Apparemment rien n’avait filtré du côté des mes parents concernant ma petite vendetta personnelle, jusqu’à maintenant. C’était d’ailleurs étonnant, cependant je n’avais pas la tête à songer aux conséquences ou aux répercutions de mon comportement.
Nos chers camarades nous dévisageaient comme si nous venions d’une autre planète. D’autres n’osaient même pas nous regarder. Et même notre professeur de latin ne nous fit de remarques concernant notre retard. Nous étions désormais catalogués comme des délinquants. Nous n’avions déjà pas bonne réputation mais là, c’était bien pire. A vrai dire c’était le cadet de nos soucis. A nous trois nous formions notre petite bande. Nous étions ensemble, seul comptait cet état de fait.

Assis au pied d’un grand chêne Kathy nous tendait des sandwichs. J’étais appuyé contre celui-ci alors que Matt était installé entre mes cuisses.
- Nous sommes la nouvelle attraction du lycée, fit remarquer Kathy.
- Je tiens à te signaler que nous l’étions déjà bien avant tous ces évènements, fit remarquer Matt, en tendant la main pour prendre le sandwich.
- Nous sommes des garçons et les ragots nous atteignent moins que toi. Après tout tu es une fille, lui dis-je, en prenant à mon tour mon sandwich. Si cela te gêne tu….
- Essaierais-tu de m’expulser de notre groupe ? me demanda t-elle.
- Jamais nous n’y parviendrions, même si nous le voulions, lui dit Matt.
- Avouez que nous ne donnons pas une excellente image de l’adolescence, nous fit remarquer Kathy en riant. Une soit disant fille de bonne famille, passant le plus claire de son temps en compagnie de deux petit pédés incestueux, se moqua t-elle.
- Mésante ! se moqua Mathieu. Nous ne t’aimons plus !
- C’est vrai ! Nous ne t’aimons plus, appuis-je, en riant.


Encore une soirée. Une merveilleuse soirée à passer en compagnie de mon jumeau, à le serrer entre mes bras.
- Yann, m’appela Mathieu.
Je me retournais vers lui et le prit dans mes bras.
- Qu’y a-t-il mon ange ? murmurais-je, en le fixant avec tendresse.
- Qu’allons nous faire ? me demanda t-il une lueur inquiète éclairant son regard.
Pourquoi s’inquiétait-il ?
- Que veux-tu dire ? interrogeais-je mon jumeau.
- Je crains que maman n’ait des soupçons, me dit-il.
L’inquiétude de mon jumeau devint brusquement contagieuse.
- T’a-t-elle déjà posé des questions ou fait une remarque qui aurait pu te faire penser qu’elle est au courant ? l’interrogeais-je brusquement anxieux.
- En fait non ! C’est quelque chose que je ressens. Elle va finir par s’en rendre compte, me dit-il. Si elle ne le découvre pas toute seule, c’est moi qui risque de nous trahir car j’ai de plus en plus de mal à dissimuler les sentiments que j’éprouve pour toi devant elle, m’avoua Mathieu.
- J’ai également beaucoup de mal à dissimuler les miens. Je crains beaucoup plus la réaction de papa que celle de maman, avouais-je à mon frère. Nous n’avons malheureusement aucun pouvoir sur l’avenir et je sais qu’un jour ou l’autre ils l’apprendront.
- S’il vient à l’apprendre, il nous tuera, murmura mon jumeau, en se serrant d’avantage contre moi.
- Cessons de spéculer sur l’avenir ! Nous entrons en pleine période d’examens. A partir de demain nous aurons besoin de toute notre énergie et d’un maximum de concentration.
- Tu as raison ! Je ne devrais pas m’inquiéter ! Tu es là. A nous la terminale, les grands, plaisante Matt.
- Dors mon ange, murmurais-je alors que je commençais à fermer les yeux.

 


A suivre …