Eternellement Tien...





Titre :  Eternellement Tien
Auteur : Elfy
Chapitre : 05
Genre : Yaoi, incestueux, death fic.
Couple :  Toujours le même
Disclamer :  Idem


Chapitre 5 Enfer


Le temps des examens, fut une période où l’angoisse demeurait notre compagne. Nous, nous levions très tôt, allions en cours, révisions très tard. Les examens blancs, les contrôles continus s’enchaînaient sans discontinuer. Mathieu et moi n’avions plus un instant à nous. Nous rentions épuisés et repartions épuisés, mais nous étions heureux car, tout ce que nous entreprenions, nous le faisions à deux.

Nous vîmes le jour des dernières épreuves arriver avec un certain soulagement.
- Ought ! Enfin ! Nous arrivons à la fin de ces épreuves, bailla Mathieu. Je suis épuisé.
- Moi aussi, avouais-je. Alors ? Comment t’en es-tu tiré aujourd’hui ?
- Je ne voudrais pas trop m’avancer, mais je crois que ça c’est bien passé, me répondit-il. Nous avons passé toutes ces semaines à réviser, sans jamais nous arrêter. J’avais l’impression d’avoir le livre sous les yeux, avoua t-il en riant.
- Et toi Kathy ? demanda Mathieu.
- Oh ! Vous me connaissez ! Rien ne me résiste ! se vanta notre amie.
- Elle est irrécupérable, celle là, murmurais-je, en souriant.

Le soleil était d’une intensité incroyable. Cette journée qui s’annonçait sous de merveilleux augures était une assez particulière pour nous. Aujourd’hui Mathieu et moi venions d’avoir dix huit ans.
La majorité : à nous la belle vie ! Le permis de conduire. Les belles filles.
La belle vie –bof. Permis de conduire – ouais. Les belles filles- préfère Mathieu.
C’était également aujourd’hui que nous allions enfin connaître nos résultats. Je ne m’en faisais pas, je savais que nous l’aurions tous les trois. Pour ne rien changer maman était encore à l’une de ses réunions et papa lui à une de ses ennuyeuses réunions du personnel. Nous étions conscients qu’ils ne seraient pas présents pour l’événement le plus important de notre vie : nos dix huit ans. Cela n’avait pas grande importance pour moi. Ce merveilleux moment je souhaitais le célébrer en compagnie de ma famille : Matt et Kathy. De plus, les vacances arrivaient à grand pas, nous disposerions de beaucoup plus de temps à passer ensemble.

Matt accourait vers nous tout en souriant et faisant le V de la victoire.
- Nous l’avons eus, nous hurla t-il, en faisant de grand signe.
Kathy et moi l’attendions dehors. Nous n’avions pas besoin des résultats pour être certain d’avoir réussi à notre examen, mais Mathieu avait tenu à en être sûr. Il nous sauta dans les bras à tous deux. Nous étions heureux ! Il embrassa Kathy dans le cou qui hurla à la mort, puis me planta un langoureux baiser sur les lèvres. Des regards suspicieux, voir de dégoût convergèrent vers nous, mais il y avait bien longtemps que nous ne nous préoccupions plus du qu’en dira t-on.
- Nous sommes des Pros ! s’écria t-il.
La joie de mon jumeau me gagnait.
- Je vous offre un chocolat pour fêter ça !
- Matthieu qui offre le chocolat ! s’écria Kathy. J’ai vraiment du mal à le croire. Je ne vais pas refuser une si belle opportunité de te faire sortir tes billets, se moqua t-elle.
- Idiote ! Je ne sors mes billets qu’en des occasions exceptionnelles, ce ne fait pas de moi un avare pour autant.
- Je dois malheureusement décliner l’offre, murmurais-je. Je dois impérativement terminer une affaire urgente. Nous, nous retrouvons à la maison ?
— Mais… balbutia mon frère.
Avant qu’il ne proteste je me détournais et prenais la direction opposée de la leur. J’eus néanmoins le temps d’apercevoir la lueur de déception dans le regard de mon jumeau.
Je m’arrêtais et me retournais pour les regarder. Je vis Kathy le prendre par le bras et l’entraîner vers un café. Si j’avais pu je les aurais accompagné, malheureusement ce que j’avais entrepris de faire ne pouvait être accompli que seul.

Je me félicitais d’avoir économiser tous les mois d’argent de poche que nous donnais mon père.
Père était très généreux concernant celui-ci, c’était une manière de se débarrasser de ses responsabilités paternelles. Je savais qu’un jour cet argent me serait utile. Une fois à la maison je composais le numéro d’un traiteur pris au hasard, commandais à dîner pour trois et j’exigeais que la livraison soit rapide. Le livreur avait haussé les sourcils lorsque je lui avait ouvert porte. Il m’avait jeté un regard soupçonneux, en voyant le nombre de billets que je lui tendais, comme s’il cherchait à savoir s’il n’avait pas à faire à un gamin qui aurait pioché dans le portefeuille de son père. Puis il avait haussé les épaules et empoché l’argent. Le service me semblait parfait, je voulais que cette soirée soit exceptionnelle pour les deux êtres qui tenaient une place particulière dans mon cœur. Tel un amoureux, organisant les préparatifs de sa soirée de fiançailles j’ordonnais la maison, préparais les vêtements. Je n’avais pas grand-chose à faire, les fournitures étant comprises. Mon père étant à un séminaire, il ne rentrerait que le lendemain.
Maman passerait la soirée chez ses amies de prières. Nous avions la maison pour nous seuls.
Je mettais la dernière touche à mon apparence. J’ôtais les lentilles de contact et retrouvais ma couleur naturelle d’iris. Pour ma chevelure je verrais plus tard. Le bruit de la clef dans la serrure me fit terminer assez rapidement ce que je faisais.
- Etrange ! Tout est en noir ! s’exclama Kathy. Yann n’est pas encore rentré ?
- Je l’ignore, répondit Mathieu. Espérons que son affaire urgente ne se soit pas trop prolongée, s’impatienta mon jumeau. Cette journée nous appartient. Nous devons impérativement être ensemble.
- Calme-toi mon grand ! Je suis certaine qu’il ne va pas tarder.
- Nous avons toujours fêté nos anniversaires ensemble. Je…
- Inutile de paniquer voyons ! Je suis certaine qu’il ne dérogera pas à la règle. Tu sais pertinemment à quel point Yann t’aime.
- Je sais, mais je ne peux m’empêcher de douter. Je crains qu’il ne veuille plus de moi.
- Et pourquoi donc ? s’écria Kathy.
- Nous sommes frères et jumeaux de plus. Et s’il découvrait qu’il….
- Cesse de te torturer mon grand. Yann et toi êtes liés à jamais, le rassura notre amie.

Il était temps que j’intervienne. J’enlaçais doucement mon jumeau dans le noir. Il sursauta et je le sentis frémir.
- Je t’aime, murmurais-je à son oreille. Je t’aime et ceci, c’est la réalité.
Afin de le rassurer sur la profondeur et l’authenticité des mes sentiments, je scellais ses lèvres d’un baiser. Notre premier baiser passionné depuis notre première déclaration. Un baiser d’amant. Je sentis les lèvres de Mathieu s’entrouvrirent sous les miennes, sa langue venir à la rencontre de la mienne. Nous, nous embrassions presque sauvagement, oubliant complètement la présence de Kathy.
- Je peux m’en aller, nous dit-elle, nous ramenant ainsi à la réalité.
Nous, nous séparâmes, en rougissant. J’allumais la lumière. A leur réaction, je ne regrettais pas ma démarche. Ma petite surprise leur plaisait.
- Yann, s’écria Kathy, c’est magnifique ! Et…et… tu es magnifique ! s’exclama t-elle.
Je souhaitais être à mon avantage pour Mathieu, j’avais donc sorti le grand jeu. Je portais un jean noir moulant, ainsi qu’une chemise blanche pardessus laquelle j’avais passé un gilet de la même couleur que le jean. Pour compléter le tout j’avais enfilé une paire de botte.
- Alors je vous plais ? demandais-je, en m’exhibant.
- Et comment ? Malheureusement je n’ai aucune chance, plaisanta t-elle. Mathieu, mais arrête de baver, rigola t-elle.
- Idiote ! s’écria t-il, en lui jetant un regard outré. Tu es magnifique, me dit-il, en me dévorant littéralement du regard. Tu ne les portes plus, me dit-il.
Je me contentais de sourire. J’avais eut une excellente idée en me débarrassant de ses lentilles. Par ce geste je laissais derrière nous tout ce qui n’était pas réellement moi et qui nous avait séparé pendant ces longues semaines. Mathieu était heureux et j’eus l’impression que ces longs moments de souffrances venaient d’être effacées.
- Je ne serais pas le seul à être sur mon trente et un aujourd’hui. Je me suis permis de vous prendre des vêtements. J’espère que vous aimerez, leur dis-je. Pour Matt je n’ai pas eut de problèmes, je connais parfaitement « ses mensurations », murmurais-je, en le fixant dans les yeux. Ce qui le fit rougir violemment. J’ai eut un peu plus de mal pour toi ma Kathy, je me suis fié à mes yeux et mon instinct. J’espère ne pas m’être trompé ! Tu peux te changer dans mon ancienne chambre, lui proposais-je.

La plus merveilleuse soirée de mon existence. De l’existence de Matt et Kathy je l’espérais. Nous fêtâmes les dix huit ans de Matt et les miens tous les trois. Tous ceux que j’aimais étaient présents. Kathy nous souhaita un bonheur éternel.
Un bonheur éternel ? Peut être aurait-elle dû nous nous souhaites d’être heureux tout simplement. Nous échangeâmes des vœux avec Mathieu. La soirée se poursuivit par une séance cinéma où tout les genres se côtoyaient : romantisme, fantastique, comédie. Une catégorie pour chacun de nous. Ce soir là, nous, nous gavâmes de films. La soirée se termina assez tôt, car vers vingt trois heures la fatigue s’empara de nous. Kathy s’était endormie contre Mathieu tandis que mon jumeau commençait à somnoler contre moi. Doucement, afin de ne pas les éveiller, je me glissais habillement hors de ce cocon, puis je me penchais et prit Kathy dans mes bras.
- Humm, marmonna t-elle, en passant ses bras autour de mon cou. Je vous aime tous les deux, marmonna t-elle, en serrant contre moi.
Je souris, attendris et l’emmenais dans mon ancienne chambre. Je la déposais délicatement sur le lit et la couvrais du drap et ressortais. Lorsque je reviens dans le salon, Mathieu était complètement endormi. Je l’observais longuement. Il était magnifique et je l’aimais. Je me penchais et le prit à son tour dans mes bras, il s’éveilla immédiatement.
- Rendors-toi, mon ange, murmurais-je à son oreille.
- Comment le pourrais-je ? Alors que je me trouve entre tes bras ! me dit-il, en se serrant d’avantage contre moi.
Matt leva les yeux vers moi et je pus y lire comme dans un livre ouvert. Cette nuit, celle de nos dix-huit ans serait la nôtre.
- Yann, balbutia t-il.
- Je sais, murmurais-je, en lui souriant tendrement. Moi aussi.
Lentement, je me dirigeais vers notre chambre. Nous passâmes la porte comme de jeunes mariés. Nous demeurâmes ainsi, un long moment près du lit, les yeux dans les yeux. Puis délicatement, je l’y allongeais et m’allongeais ensuite à ses côtés. Nous, nous regardions langoureusement dans les yeux, nous dévorant en silence du regard, le désir brillait au fond de ceux de Mathieu, se reflétant dans les miens. Nous n’osions esquisser le moindre geste, craignant de rompre le charme. Je me décidais, tendis les bras et l’attirais tout contre moi. Je sentis Mathieu trembler d’impatience. Je pris sa bouche passionnément et de nouveau nos langues s’effleurèrent et une fois de plus la magie opéra. Je sentais les mains de Matt à travers la chemise qui recherchaient le contact, celui de ma peau. Impatient il la déchira presque, ce qui me fit sourire et je le laissais faire. Sans quitter ses lèvres, je posais ma main tout contre sa gorge et la fis glisser le long de son cou. Je l’acheminais jusqu’à son torse que je me mis à caresser à travers la chemise. J’achevais cette lente exploration sur son ventre. J’eus un moment d’hésitation, Mathieu à mes yeux était encore innocent.
Avais-je le droit de souiller cette pureté ? Je savais que non ! Cet amour. Ces caresses nous étaient interdites, mais nous aimions et cela suffisait à tout expliquer. La main de Matt sur la mienne me ramena à la réalité. Confiant, il m’invitait à achever ce que j’avais commencé.
Lentement je défis les boutons de son jean et le plus délicatement possible, afin de ne pas l’effrayer je glissais ma main à l’intérieur et entrepris de le caresser avec tendresse et amour. Il manifesta son plaisir par des petits gémissements qu’il poussait dans ma bouche. Je détachais la mienne de la sienne de manière à entendre pleinement ceux-ci. Ils étaient devenus musique à mes oreilles. J’allongeais mon amour et cessais mes caresses de manière à pouvoir l’admirer.
- Yann, cria t-il presque de frustration.
- Soit patient mon amour, lui soufflais-je à l’oreille.

Doucement j’entrepris de lui ôter ses vêtements, puis j’ôtais les miens assez prestement. Impatients nous l’étions tous les deux. Nous, nous retrouvâmes nus comme à notre premier jour :
Corps contre corps. Cœur contre cœur. Délicatement ma main s’empara du trésor de mon Mathieu qui s’offrait sans aucune retenue à moi. Les joues rouge d’excitation, il posa sa main sur la mienne, accompagnant ces mouvements, en se tortillant de plaisir. Sa rougeur augmenta lorsqu’il plongea son regard empli de désir dans le mien. Puis je le sentis ôter sa main et se mettre à la recherche de mon trésor. Lorsqu’il le trouva, il entreprit de me prodiguer autant de plaisir que je lui en donnais. Nos deux corps entamèrent la sensuelle et la langoureusement danse de l’amour, rythmée par le mouvement de nos mains. Les yeux dans les yeux, les joues rouge d’excitation nous, nous prodiguions du plaisir. Puis nous, nous libérâmes en accord.
- Je t’aime Yann, souffla Matt.
- Je t’aime aussi, répondis-je.
Epuisés et repus par nos mutuelles caresses, nous nous endormîmes. Le plus merveilleux des anniversaires. La plus merveilleuse des soirées. Nous n’avions pas fait l’amour, cependant ces simples caresses échangées avaient immortalisé notre indestructible lien. Nous, nous endormîmes dans la joie et l’euphorie.

Nous fûmes éveillés par les cris stridents et scandalisés de ma mère. Elle se tenait dans l’embrasure de la porte, en hurlant tout en priant. Matt se serra contre moi. Nous avions les yeux agrandis de surprises alors que de nombreuses questions se bousculaient dans notre tête.
Que faisait ma mère ici ? Quelle heure était-il ?
La soirée de nos dix huit ans avait été si merveilleuse, nous étions si heureux que nous en avions oublié la notion du temps. Celui-ci nous avait semble t-il rattrapé. Les cris de ma mère nous ramenèrent définitivement à la réalité.
- Seigneur, qu’avez-vous fait ? hurlait maman. Vous avez commis un pêché. La punition divine va s’abattre sur vous. Vous brûlerez en enfer ! criait ma mère.
Le regard de ma mère était horrifié et dégoûté.
- Pourquoi cette crise d’hystérie ? hurlait mon père qui venait d’arriver. Que se passe t-il donc ici ?
Seigneur ! Ce que nous craignons le plus venait de se produire ! Matt et moi étions encore nus.
Je serrais passionnément mon jumeau dans mes bras. Mon père embrassa la scène d’un coup d’œil et ne mit pas longtemps à comprendre la situation et surtout la nature de nos relations.
- De sales petits pédés incestueux, hurlait t-il. J’ai élevé deux monstres sous mon propre toit. J’ai nourrit deux vipères dans mon propre sein.
- Papa, tentais-je d’expliquer.
- Ne prononce plus jamais ce mot ! hurlait mon père. Je n’ai plus de fils.
- Vous brûlerez enfer ! continuait ma mère. Seigneur protégez les, marmonnait ma mère. Je vais prier pour vos âmes égarées, disait ma mère.

Mathieu et moi étions pétrifiés, incapable de faire le moindre mouvement. Je resserrais mon étreinte autour de mon bien aimé frère. Il était effrayé et inquiet, je le sentais. Je l’étais tout autant que lui, mais je ne devais pas le lui montrer. Je lui avait juré de le protéger, de ne plus jamais laissé qui que se soit lui faire du mal. Je tiendrais ma promesse.
- Priez pour les âmes de ces deux dégénérés ! hurlait mon père. Ma réputation ne saurait souffrir d’un tel scandale ! Réalisez-vous la portée de vos actes ? s’écria t-il. Jamais je n’accepterais…
Mon père quitta le pièce, furieux. Ma mère continuait à prier, à s’apitoyer sur notre sort, sur le sien et aussi sur celui de toute la famille. Nous étions conscient qu’un tel amour ne serait pas d’emblée accepté, cependant la réaction de nos parents nous fit prendre conscience que l’attitude des autres serait identique. Voir pire. Nous avions fait un merveilleux rêve. Ce n’était qu’un joli conte de fées. Malheureusement le retour à la réalité s’avérait assez brutal. Nous avions couru après des chimères, nous avions voulu croire à cette utopie.
L’amour était un sentiment magnifique capable de déplacer des montagnes, de changer des vies et aussi des personnes. Ce n’était malheureusement pas le cas pour nous. Notre amour ne nous sauverait pas nous en étions conscients. Matt posa ses yeux interrogateurs sur moi. Les mêmes questions se bousculaient dans ma tête.
Qu’était parti faire mon père ? Qu’allions nous devenir ? Nous ne fûmes pas long à avoir la réponse. Horrifiés nous, nous redressâmes, nous serrant convulsivement l’un contre l’autre.
Mon père avait choisi la solution la plus radicale : l’éradication totale. Il se tenait dans l’embrasure de la porte, un fusil de chasse à la main.
- Vous n’êtes que de la vermine ! disait-il. Je dois vous exterminer. Je refuse que mon nom soit associé à deux petites pédales, nous hurlait-il.
Comme dans un ralenti de mauvaise série B, je le vis pointer l’arme sur Mathieu. Ma réaction fut instinctive. Je n’eus pas un instant de réflexion ni d’hésitation et je me plaçais sur la trajectoire de celle-ci. Je vis la balle sortir du canon et se diriger vers moi. Je ne bronchais pas et fermais les yeux. Tout se passa assez vite. Une sensation de brûlure intense me fit rouvrir les yeux. Instinctivement je portais ma main au niveau de celle-ci. Je ne rencontrais qu’un liquide froid et poisseux : du sang. La douleur devint plus intense et je retombais sur le lit, le ventre horriblement douloureux.
- Yann, hurla Mathieu. Yann, réponds-moi je t’en prie. Yannnnnnnnn !!!!
Mon jumeau posa sa main sur mon ventre, tentant d’endiguer le flot sanguin, mais celui-ci jaillissait tel un torrent, souillant les mains de Matt, les draps.
- Yann, tient le coup ! Je ne t’abandonnerais pas, disait mon frère.
- Aahhh ! hurlait ma mère.
- Ferme là !! l’apostropha mon père. Je viens de débarrasser le monde d’une petite pédale, criait mon père.
J’entendais les insultes de mon père, les cris de ma mère. Je sentais les mains de mon jumeau sur mon ventre, tentant toujours d’endiguer ce débordement d’hémoglobine. De nouveaux sons me parvinrent. Des lumières étranges. Un nouveau cri retentit. Celui de Kathy.
- Nonnnnnnnn !!!! Qu’avez fait ? lui hurla t-elle. Yann.
- Kathy, Kathy… regarde, je n’y arrive pas, disait Matt. Je… je… j’ai beau appuyer, il continue à couler. Tout ce sang …. Je…. Kathy, aide-nous, la suppliait Mathieu.
Des larmes d’impuissances, d’inquiétudes, de frustrations coulaient le long des joues de mon jumeau.
- N’ai aucune inquiétude mon grand. Je suis là, je vais vous aider, le rassura t-elle. J’appelle immédiatement des secours, promit-elle.
Notre amie disparue alors que le paysage de fond commençait à disparaître de mon champ de vision, que je ne sentais plus rien. Que mon corps me paraissait étranger. Le sang continuait à s’écouler abondamment de mon abdomen et mon cher frère tentait toujours de la stopper. Il était trop tard, je sentais l’obscurité m’envelopper et j’avais du mal à garder les yeux ouverts.
La fin était proche.
- Yann, suppliait Mathieu. Ne m’abandonne pas. Yann, hurlait-il. Nonnnn !!!!!!!!!!!!! Yannnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!
 


A suivre …