Les Surprenants chemins de l’amour

 





Titre :  Les Surprenants chemins de l’amour
Auteur : Elfy
Chapitre : 3
Genre : PG-13
Couple :  Pas encore défini
Disclamer : inchangé
Résumé :
Sargo est un adolescent de 17 ans amoureux de son meilleur ami depuis leur enfance. Lorsqu’il croit son bonheur acquis, il s’effondre, en découvrant que l’amour de sa vie est amoureux de sa meilleure amie et petite sœur. Il décide de leur permettre d’être heureux en taisant ses sentiments. Il fait la connaissance d’un individu hors du commun, dans un endroit assez étrange : les toilettes . Ce dernier au prime abord ne donne qu’une envie, le trucider. Il se fait passer pour le petit ami de Sargo, afin de le tirer d’une situation embarrassante, à la fin le pauvre bisho est tout retourné, il n’a qu’une envie trucider son pseudo héros et le plante là.
Convention :
Ecriture en italique : pensées de Sargo


Léo et Marin



Mais quel type insupportable ! Je quitte le café de la rue Saint-Jean, furieux, empli d’un vif désir de trucider cet idiot de Fly. Ma journée a été gâchée de manière définitive. Maintenant, il ne me reste plus qu’à aller terminer celle-ci dans le cabinet de maman. Je presse le pas et me dirige vers le métro… Pourquoi suis-je si empressé de quitter cette rue ?
Craindrais-je de le voir me poursuivre ? Quelle idée ! En passant j’aperçois une enseigne particulièrement illuminé.
C’est celle d’un magasin de japanimation…. Pourquoi pas ? Me plonger un peu dans mon monde, va peut-être me changer les idées et certainement me permettre d’oublier cette décevante journée. Je me présente devant la porte qui coulisse doucement. Toujours sur le pas, je fixe surpris l’intérieur du magasin… C’est incroyable ! Vu de l’extérieur il ne paraissait pas si est immense. Comment ne l’ai-je pas remarqué ? Ce n’est pourtant pas la première fois que Mathieu, Cath et moi avons rendez-vous dans ce café et pourtant je n’ai jamais constaté la présence de ce magasin avant aujourd’hui.

Je me promène un peu parmi les rayonnages. « Des mangas, des goodies, des DVD, des cassettes s’étalent à la vue de tous et pour notre plus grand plaisir ». Je m’émerveille pratiquement devant le rayon de jeu vidéo où j’aperçois les miens. Je dois reconnaître que je suis assez fier de moi. Je n’aurais jamais espéré que des jeux vidéo yaoi puissent passer. « Angel Master et Angel Master II ». Le monde a déjà tant de mal à accepté les hommes aimant les hommes, alors accepter des jeux qui se sont sensés être destinés à divertir les jeunes, basés sur l’amour entre garçons….
Je dois reconnaître que j’avais des doutes en me lançant. A première vue, cela n’a rien d’étrange, ce sont des jeux de combats comme les autres, avec tous les niveaux. Le genre aventure, baston, fantastiques, magie, passion. Avec une belle fin comme on les aime, si l’on parvint au dernier niveau. J’avoue que c’est un peu naïf, voir à la rigueur cousu de fil blanc et même nunuche, néanmoins le genre histoires à « l’eau de rose » fonctionne et même mieux que je ne l’aurais espéré. « Le héros parvient à sauver sa superbe copine et s’en va avec elle vers de nouvelles aventures, à la différence que dans le mien le héros sauve son superbe copain et ils s’en vont vers de nouvelles aventure ». Lors de sa conception, je me suis imaginé vivant ces merveilleuses aventures en compagnie de Mathieu. C’est idiot je le reconnais ! Mais que voulez-vous… Les tribulations d’un adolescent amoureux… cela peut mener loin… Si Mathieu le savait, je ne suis pas certain que ça lui plairait.
- Waou ! Angel Master.2 est enfin sorti, entends-je.
Je tourne la tête par simple curiosité. J’aperçois, un adolescent d’environ quinze ans, blond, vêtu d’une salopette en jean, un t-shirt blanc avec un motif, un nounours il me semble. C’est trop mignon. Il a les cheveux mi-long et des yeux bleus innocents et il fixe le jeu avec envie tout en serrant la main d’un individu semble t-il légèrement plus âgé que lui, il doit avoir un peu plus de dix sept ans, brun aux yeux bleus. Il est vêtu d’un jean, assez déchiré, la dernière mode, un t-shirt aux motifs incompréhensibles pour le commun des mortels.
Il arbore deux piercings à l’arcade sourcilière et quatre à l’oreille. On croirait qu’il emmène son petit frère acheter un jeu vidéo.
- Il me semble que tu ne l’as pas encore celui là mon ange ? fait t-il remarquer au jeune homme.
- Euh, non, pas encore, répond timidement le blondinet. A vrai dire maman compte me l’offrir pour mon anniversaire.
Je vois celui qui semble être l’aîné se pincer les lèvres puis faire une étrange grimace. Apparemment le sujet « maman » paraît être un peu épineux.
- Ta mère, murmure le jeune homme… Elle ne peut donc pas s’en empêcher, il faut toujours qu’elle se mettre en compétition avec moi à ce que je vois, lâche le brun.
- Pourquoi penses-tu une telle chose ? répond le blondinet. N’est-ce pas une preuve de son bonne foi le faite qu’elle ait accepté de me laisser aller vivre avec toi. Ne nous a-t-elle donné son consentement ?
Là, cela frise l’indiscrétion. Mince, voilà que je joue les maquerelles, écouter aux portes. Décidemment il a été décidé que cette journée serait définitivement pourrie.
- Quelle naïveté ! Quelle innocence ! s’écrie l’aîné. Ta chère mère n’avait pas d’autres alternatives. La plus part de ses voisins nous avaient déjà vus nous embrasser et étaient au courant de notre liaison. Elle n’a accepté cette solution uniquement dans le but d’éviter un scandale.
J’essaye de m’intéresser à autre chose, de ne pas écouter leur conversation, ils ne sont malheureusement pas très discrets. De plus ils ne semblent pas gênés outre mesure d’être entendus, surtout celui qui parait être l’aîné.
— Je te trouve particulièrement dure avec elle, cependant je tiens à te rappeler qu’elle demeure ma mère malgré son comportement et que je l’aime, lui dit son ami.
- Malheureusement, soupira le brun.
- Je ne trouve pas cela drôle, fait le plus jeune l’air peiné. Elle m’a déjà offert la PS II et je sais qu’elle va vouloir m’acheter les derniers jeux à la mode, fait remarquer le blondinet.
- Nous savons tous parfaitement bien pour quelle raison elle te couvre de cadeaux, lance brusquement le brun, une note de colère dans la voix. De quelle manière pourrait-elle justifier ses visites régulières et intempestives à la maison. Ne comprend t-elle pas que tous les cadeaux du monde ne parviendront jamais à effacer le mal quelle t’a fait ? Tu peux penser qu’elle nous a donné sa bénédiction, moi je dis qu’elle s’est purement et simplement débarrasser de son gamin qui ne se trouvait pas être pour elle aux normes, fit implacablement le brun. Elle n’a avant tout pensé qu’à une seule et unique personne : elle-même.
Le blond baisse tristement les yeux. Il est évident que ce type a vraiment une dent contre la mère de son copain.
Je dois avouer que le comprends un peu et même un peu plus. Parvenir à gérer l’intolérance d’autrui est possible, cependant lorsque cela vient de sa propre famille, l’accepter devient un peu plus difficile. Je tremble à l’idée de la réaction de ma mère quand viendra le moment de tout lui dire. Je prie pour qu’elle continue à se montrer aussi compréhensible qu’elle ne l’est avec moi, même lorsque je fais parfois de grosses bêtises… La dernière chose que je voudrais c’est de perdre l’amour ou la confiance de ma mère. Le blondinet n’osait pas lever la tête, sans doute conscient de la véracité des dires de son ami.
- Je suis conscient de paraître dur, cependant je ne puis tolérer l’attitude de ta mère. Son comportement t’a blessé bien que tu ne t’en plaignes pas. Je ne puis supporter que l’on fasse du mal à ceux que j’aime. Il serait préférable que je cesse de parler d’elle, si non je ne réponds plus de moi.
Je trouve ce mec attendrissant. On sent en lui la maturité, comme celle d’un frère, mais également la dureté, s’apparentant à celle d’un père, peu démonstratif dans ses sentiments, peut-être pour marquer sa propriété. Cependant au fond on réalise que c’est un grand sentimental, ça se sent.
- Allez mon ange ? Nous le prenons ! décide le brun, en souriant au blondinet.
Le plus jeune relève le visage, les yeux brillant d’amour.
- Je t’aime, lui dit tout à coup ce dernier en souriant.
Je baisse encore plus le nez dans les jeux vidéo. J’ai réellement la sensation de jouer les voyeurs.
- C’est ainsi que j’aime te voir, lui dit son ami. Le bonheur se reflétant dans tes yeux.
- J’ai honte, murmure tout à coup son ami.
L’aîné pose un regard interrogateur sur son ami.
- Pour quelle raison ? demande le brun, en fixant son petit ami un peu surpris.
- J’ai l’impression d’être un horrible profiteur, de faire comme certaines de ces jeunes lycéenne sans cervelles qui profite de leur petits amis friqués, répond t-il.
- Comment peux-tu dire une telle chose ? Je t’interdis de répéter, voir de penser cela s’énerve le brun.
Une fois de plus le plus jeune baisse les yeux.
- Je suis désolé, s’excuse l’adolescent. Cependant j’ai si honte d’accepter tout ce que tu m’offres sans pouvoir t’offrir quelque chose en compensation. Tu me donnes tant. Tout ce que je possède, les vêtements, l’argent, les jeux et le reste. Tout vient de toi, fait-il presque honteux.
- Si je te couvre de présents c’est parce que cela me fait plaisir, je ne le fait pas dans l’attente d’uns contrepartie. Je t’aime et voir tes yeux s’illuminer lorsque je t’offre un présent me rend heureux. Je trouve cette déclaration si romantique. Ils tellement mignon tous les deux. Entendrais-je un jour ces mots ? J’en doute fort !
- Tu te trompes lorsque tu dis ne m’avoir rien offert. Ce que tu me donnes est beaucoup plus important que l’argent, les bijoux, les cadeaux, continue le brun.
Je le vois se pencher pour embrasser le cou du blondinet, tout en lui posant la main sur les fesses. Je rougis tout à coup, il y en a qui ne doutent de rien. Je les trouve quand même attendrissants même si je suis gêné.
- Léo, se récrie l’adolescent un peu gêné.
Léo ? Ca mère devait aimer Tezuka, mince il faut que je cesse de tout ramener aux mangas moi.
- Qu’y a-t-il mon ange, répondit-il en faisant des yeux innocents. Ne sommes nous pas dans un magasin de japanimation Yaoi, interrogea t-il.
- Je tiens à apporter quelques rectifications. C’est exact que nous sommes dans un magasin de Japanimation Yaoi, cela ne doit pas excuser ton comportement, rétorque le blond. Je tiens à également te signaler que nous sommes en publique. Le fait de trouver dans un magasin de yaoi, ne te donne en rien le l’autorisation de me tripoter comme si nous, nous trouvions à la maison, le sermonne son ami tout rouge.
- Nous allons leurs donner de quoi jaser. Que penses-tu de leur montrer un petit show en live, dit-il en lui faisant un clin d’œil.
- Léo, se récrie une fois de plus le blondinet.
Il a les joues toutes rouges.
- Voyons mon cœur, je plaisante, fait remarquer le brun aux piercings.
Je ne peux m’empêcher de sourire. Ils sont si libres, rien ne semble les gêner. J’aimerais posséder cette insouciance.
Tout à coup je reviens à la réalité. Ai-je bien entendu ? Un magasin yaoi ? Là, je tombe des nues, ma fureur a semble t-il brouillé ma vue ou autre chose. Merde, mes jeux ont atterris dans un magasin spécialisé dans le yaoi. J’ignorais que certains magasins se spécialisaient dans le Yaoi. Apparemment les mentalités commencent à changer… Mais pour combien de temps ? Je dois avouer que je suis un peu déçu. A quoi m’attendais-je ? Le monde n’est pas encore assez tolérant à certains endroits pour inclure le yaoi dans leurs bonnes mœurs. Le seront-ils un jour ? J’examine de plus près le rayon et je me rends compte qu’effectivement que la plupart des articles sont Yaoi, les mangas, les DVD et les autres.
Il y a de tout : du soft et du hard. Ciel ! Si ma mère voit ça, je n’imagine pas sa réaction. Pourquoi le verrait-elle ?
Et même si c’était le cas, ce dont je doute fort, il n’est écrit nulle part que je suis l’inventeur de ces jeux. Serais-je en train de devenir paranoïaque ? Je suis quand même assez fière de ce que j’ai accompli et je ne peux m’empêcher de sourire.
- Regarde ce que tu fais, tu fais sourire ce gamin, lui dit Léo.
Gamin, gamin, mais pourquoi me traite t-il tous de gamins ?
- Je doute fort que ce jeune homme apprécie qu’on le traîne de môme, le réprimande son jeune ami.
- Je suis tout à fait de votre avis, je réponds. A vrai dire si je souriais s’était simplement parce je ne n’avais encore jamais rencontré un fan de mon jeu en personne, j’avoue.
Je vois la physionomie du jeune homme changer.
- Votre, bégaye l’adolescent. Vous, vous êtes…. Mais comment cela se peut-il ? Vous êtes si jeune… Vous… Oh !
Oups ! J’ai encore gaffé ! Tous les clients risquent d’être ameutés. Cet adolescent à l’air d’être un fan. Non mais entendez-moi ! Il ne parait pas plus vieux que moi que je sache. Enfin ! Ca me fait quand même plaisir.
- Marin ! Un peu de retenu mon ange ! Regarde-moi un peu ce travail. Tu es en train de gêner ce jeune homme, lui dit son ami. Il est tout rouge, fait-il remarquer, en souriant.
Marin ? Quel prénom étrange ! Ils ont tous des noms un peu irréalistes. J’admet que Sargo c’est pas le meilleur prénom qu’aurait pu trouver une mère, mais bon.
- Mais Léo, Léo… ne sais-tu pas qui c’est ? C’est le… c’est le… bégaye, le blondinet.
Le pauvre est tout retourné…. Je trouve ça attendrissant… depuis ce matin je trouve tout attendrissant d’ailleurs.
- Je crois en avoir une petite idée mon cœur ? Nous sommes en présence de ton idole, l’inventeur de ce jeu, lui dit son ami, en riant. Sans vouloir te vexer mon cœur tu n’es réellement pas discret. N’as-tu pas songé un instant que notre ami se trouvait ici incognito ? interrogea t-il.
- Je suis navré, cependant je suis si ému… Léo, me trouver en présence de l’inventeur des « Angel Master ».
- Rassure toi mon cœur j’ai parfaitement compris. Cependant tu devrais cesser de t’agiter, sans quoi tu risques d’ameuter les alentours, tu...
Ce Léo est d’une perspicacité effrayante. Je me retrouve brusquement assailli par une nuée de jeunes adolescents tous « sexe confondus ». Ils ne cessent de pousser des soupires d’admiration. Je suis réellement gêné. Ce Marin a une voix qui porte vraiment trop loin. Misère ! Pour l’anonymat c’est râpé. J’ignore où me mettre, je suis réellement embarrassé par ce débordement. Ils veulent tous me toucher, vérifier si je suis réel. Hey ! Ils on réellement l’air de me prendre pour une mascotte…. Vont-ils cesser de me tripoter ainsi ? J’avoue que j’en ai un peu marre….Les questions se mettent à fuser « concernant les niveaux, des tuyaux concernant les astuces que je pourrais leur donner. ». C’est au tour des questions indiscrètes posées par les filles « Suis-je gay ? Ai-je un petit ami et me suis-je inspiré de ma propre histoire ? ». Les autres fans qui souhaitent savoir si mon intention est d’en faire une trilogie. Une trilogie ! Je n’étais pas certain sortir la suite. Je ne sais plus où me mettre. D’autres s’étonnent de mon âge, un concepteur si jeune. Mais pourquoi font-ils une fixation sur mon âge ? L’intelligence et la passion n’ont pas d’âge. Maintenant je ne sais plus où donner de la tête, je suis perdu. A quoi pensais-je lorsque je me suis arrêté devant ce fichu magasin ? C’est de sa faute à ce crétin congénital !
J’aimerais me tirer, disparaître dans un petit trou, mais même ça, cela risque de s’avérer impossible ! Je suis entouré à presque me faire écraser.
- Que se passe t-il ici ? entends-je. Pourrais-je connaître le pourquoi de cette agitation ? s’écrie quelqu’un.
Pitié ! Pas lui !
Pourtant cette voix tant détestée, je la reconnaîtrais n’importe où. Non, non, cela ne peut être qu’un cauchemar. Je l’entends hurler après un pauvre jeune homme qui se fait tout petit.
- Pourrais-tu m’expliquer ce que signifie ce bordel ? s’écrie t-il.
- Je…, je peux que murmurer le pauvre.
- Il me semble que je te paye grassement afin d’éviter ce genre de débordement, continue t-il à hurler.
- Je suis désolé Fly, je…. J’avoue avoir été dépassé par les évènements, cependant je ne m’attendais à avoir la visite d’un l’un des concepteurs de jeu vidéo « Angel Master ». Je reconnais avoir été débordé et je….
- Inutile de te confondre en excuse Yashu, tu es viré, hurle t-il presque.
Mais quelle cruauté ! Ce n’est quand même pas de la faute de ce pauvre vigil ! Quelle mesquinerie ! Je savais que l’on ne pouvait pas faire confiance à ce sale type. Encore une preuve de ses défauts, de sa méchanceté… Il n’avait donc pas mentit ! Quelle horreur ! Il est réellement gérant d’un magasin et en plus de japanimation Yaoi. Non ! Quel cauchemar !
Je vois le pauvre jeune homme repartir tête basse, puis Fly fendre la foule pour se diriger vers moi. Qu’il demeure où il est ! Je refuse qu’il m’approche si non je ne réponds plus de rien. Il s’arrête à quelques pas de moi puis me fixe une lueur étrange éclairant son regard.
- Le concepteur de « Angel master » ! J’ignorais que mon petit ami était une célébrité, me dit-il en faisant un sourire narquois. Il semblerait qu’il me reste beaucoup à apprendre sur toi, se moque t-il.
Je grimace… Un vif désir de lui sauter à la gorge et de l’étrangler me saisit. En plus il se moque de moi. Son petit ami ! Il ne voudrait pas un méga phone en plus. S’il ose réitérer la petite scène du café moi je le tue définitivement… Mais que fait-il ? Non mais c’est un cauchemar…. Il est tout simplement en train de passer son bras autour de ma taille pour m’attirer à lui… Non… Il ne va tout de même pas…. Alerte rouge… Les sonnettes d’urgence retentissent….Il serait préférable que j’opte pour un repli stratégique, je n’en aie malheureusement pas le temps. Il m’enserre en une puissante étreinte. Je sens que je vais lui balancer mon genou dans l’une des parties les plus sensibles de son anatomie s’il ne me lâche pas immédiatement. Mes yeux couleur de l’améthyste lancent des éclaires, pourtant il ne semble pas le moins du monde impressionné. Il me fait un sourire narquois avant de se pencher vers moi et de prendre doucement mes lèvres…
Pour la seconde fois de la journée, sa bouche s’empare de la mienne…. Je vais le tuer… Je lève les mains afin de le repousser le frapper… Le….
Seigneur ! Que m’arrive t-il ? Une douce chaleur s’insinue en moi et envahi tout mon être. Malgré mes résolutions mes mains vengeresses se posent doucement sur son torse, puis j’entrouvre les lèvres afin de laisser passer sa langue qui part immédiatement à la recherche de la mienne.
Quelle délicieuse sensation !
Je ne peux m’empêcher de faire mes bras glisser jusqu’à son cou afin de me serrer davantage contre lui.
Que suis-je en train de faire ? Je me donne en spectacle. Je laisse un type de dix ans mon aîné, un individu que j’horripile par-dessus m’embrasser. C’est horrible ! Je me laisse faire avec complaisance, tant c’est délicieux et agréable.
Nous, nous embrassons passionnément sous le regard des clients du magasin… Je ne fais plus semblant, je m’offre pleinement dans ce baiser.
Puis réalisant la portée de mon geste je m’arrache tant bien que mal à cette étreinte et lève un regard étrange vers Fly, les joues rosies de honte et de plaisir. Les cris de joies de jeunes filles s’élèvent.
Qu’ai-je fais ? Apparemment le show en live c’est moi qui l’aie animé. La polémique a été lancé et se repend comme une traînée de poudre. Elle est irréversible. Je réalise avec horreur que je suis officiellement devenu le petit ami de Fly.
Ce dernier me fixe une lueur étrange dans le regard. Fly ne semble pas décidé à me lâcher et je dois avouer que j’en en ait pas réellement envie, puis nous sommes brusquement entourés d’une foule incroyable puis je me retrouve assis à une table pour une demi journée de dédicace.
Lui au moins il ne perd pas de vue ces objectifs ! Et moi je suis en train de ma laisser faire ? Cette perspective ne m’énerve même pas. Que m’arrive t-il ? Brusquement je pense à ma mère, elle doit m’attendre ! Je dois…. Je suis si débordé, il m’est impossible de me libérer immédiatement. J’attendrais que se soit plus calme pour m’éclipser.
Au moins cette journée ma permis de faire la connaissance de deux personnage vraiment intéressantes.
Tandis que Léo discute avec Fly, Léo en profite pour s’approcher de moi. Il me sourit et je ne peux que lui rendre la pareille.
- Sargo, s’écrie Marin. Je suis ravi d’avoir fait ta connaissance, me dit-il.
- Moi aussi, je lui réponds.
- Je tenais à te remercier pour ce que tu as fait pour moi, me dit-il tout à coup.
Je lui jette un regard assez surpris.
- Que veux-tu dire ? J’avoue avoir un peu de mal à comprendre, je lui réponds.
- Tu m’as permis de reprendre confiance en moi, en notre couple, m’avoue t-il. J’aime Léo cependant malgré tout cet amour, je n’étais pas libre au sein de notre relation. J’admet que je crains le « qu’en dira t-on ». Il de quatre ans mon aîné. De plus nous sommes deux garçons, les choses ne sont pas si simples. Du moins elle ne l’était pas avant que je ne te voie si heureux en compagnie de Fly. Vous vivez votre relation pleinement, sans complexe. Vous voir ainsi tout les deux me donne le courage de me battre pour la survie du mon couple. Je désire que Léo et moi soyons aussi heureux que Fly et toi, me dit-il. Tu sais, tu as changé ma manière de voir, m’avoue t-il. Quel âge as-tu ? me demande t-il.
- Dix sept ans, je lui réponds.
- Tout comme moi et Léo en a vingt et un. Nous vivons dans un grand appartement en plein Paris, m’explique t’il. Un cadeau de son père, fait-il évasivement
- Je suis prêt à parier que cet appartement est un moyen de pression sur vous, afin que vous n’étaliez pas votre liaison ? je fais remarquer.
Marin baisse les yeux, en rougissant.
- En quelque sorte, répond t-il. Mon Léo est homme qui a le sens des responsabilités. Bien qu’il ait accepté l’appartement, il a un travail, il est psychologue , expliqua Marin fièrement.
- Psychologue ? je demande, un peu surpris. Il n’est pas un peu jeune pour être psychologue.
Si mes souvenirs sont exacts, il faut de nombreuses années d’études. Aussi longue que celles de médecine. Marin m’a l’air de prendre un peu ses désirs pour la réalité. Devant mon incrédulité, il sourit.
- A vrai dire, il n’est pas un psychologue comme les autres. Il officie dans un lycée, spécialisé.
Un sorte de psychologue apprenti quoi !
- Pour les adolescents en difficulté, explique t-il. La plus part des jeunes délinquants encore trop jeunes pour être placés en maison de redressement, voir en prison y sont. Nous tentons de leur donner une chance, m’explique t-il.
- Je comprends mieux le look sauvage, piercing de ton ami. Cette apparence doit lui servir surtout lorsque l’on à faire à ce genre d’adolescents, fais-je remarquer.
J’avais déjà eut quelques échos concernant ce genre d’école, cependant, elles sont très peu répandues.
Je dois avouer que la société fait très peu cas des laissés pour contres tel que nous.
Néanmoins c’est la première fois que je rencontre un psychologue pratiquement être à l’image de leurs patients.
Quoique pour se faire respecter il faut savoir aussi imposer son style quel qu’il soit.
Je devrais peut être prendre mes conseils pour moi.
De nos jours la profession d’enseignant est devenue dangereuse, voir celle d’un psychologue dans un tel lycée.
- Je pense aussi qu’il faut savoir se faire respecter de certains. Léo est un excellent psychologue, j’en sais quelque chose, il m’aide dans mes études de droit, en littérature. Je n’avais jamais rencontré quelqu’un doué en autant de matières, me dit-il. Il est d’un réel soutient dans les moments difficiles. Je trouve se Marin vraiment agréable. Il est véritablement en admiration devant son petit ami. Je suis curieux d’en connaître d’avantage sur eux, ce qui me pose à approfondir notre conversation en posant d’autres questions à la rigueur indiscrètes.
- A-t-il délibérément choisi cette voix ? j’interroge soudainement le blond.
Marin baisse les yeux, j’ai la sensation que ces deux là, ont dû souffrir avant de pouvoir être ensemble.
- Pour être tout à fait franc, Léo n’a pas réellement eut le choix. Son père est un homme très puissant. Il lui accordait sa bénédiction ainsi qu’un appartement à condition que Léo accepte ce poste en banlieue et qu’il ne révèle jamais leur parenté, m’explique Marin. Il lui laissait l’appartement, du moment qu’on ignorait qu’il était son fils, m’explique Marin.

Comment un père peut-il se comporter ainsi avec son propre fils ? J’écoute mon nouvel ami, surpris et choqué… Je suis conscient de la difficulté d’afficher son homosexualité et surtout de l’accepter. Cependant plus j’écoute Marin et plus je crains le jour où je devrais avouer la vérité à maman. Il est évident que les réactions varies selon la personne et la caractère, mais ce n’est pas pour autant que je cela me rassure, au contraire.
- Les débuts furent difficiles. Léo se sentait piégés, de plus les longs trajets allés et retours n’arrangeaient en aucune manière la situation déjà difficile à gérer. Nous avions déjà vu clairement dans le jeu de son père. Il espérait que cet éloignement aurait raison de nous, de notre couple. Nous sommes cependant parvenu à tenir grâce à l’amour qui nous unis et notre confiance mutuelle.
Quel père manipulateur et détestable. Je n’ai malheureusement pas eut la joie de connaître le mien, cependant je dois reconnaître que je suis soulagé qu’il ne soit plus de ce monde. Je suis persuadé qu’il n’aurait jamais toléré la présence d’un fils gay sous son toit.
Les pères ont beaucoup plus de mal à l’accepter que les mères. Enfin il existe des exceptions. De plus je me base sur ce qu’à bien voulu me confier ma mère sur mon père. Marin me ramène à la réalité.
- Je l’adore ainsi que tout ce qu’il représente, avoue t-il, en faisant presque des yeux de jeune fille amoureuse. Plus tard je serais avocat, je pourrais ainsi participer aux dépenses et offrir à Léo tout ce dont il a envie, me dit-il.
Je suis certain que Léo possède déjà tout ce qu’il désire au monde.
Marin semble être toute sa vie, mais ce dernier ne semble pas encore l’avoir compris. Et toi me demande t-il. Qu’étudies lorsque tu n’invente pas un nouveau jeu ?
- Je me suis spécialisé vers le commerce, lui fais-je comme réponse. Avec d’autres matière en options.
- Se serait intéressant que nous travaillions ensemble lorsque tu auras crée ta propre société. Je pourrais être ton avocat ou ton fondé de pouvoir, plaisante t-il.
Il est trop ce Marin.
- Comment se déroule votre relation avec Fly ? me demande t-il tout à coup.
Là, je panique. Je déteste ces mensonges qui s’accumulent. Très bientôt je ne serais plus en mesure de faire la différence entre le mensonge et la vérité. Que puis-je lui répondre ? Il me fixe et semble impatient d’entendre ma réponse. Pourquoi suis-je toujours en train de me fourrer dans situations inextricables ? Et zut !
- Je dois reconnaître que la vie avec lui est une vraie aventure, je lui réponds.
Je mens effrontément à ce pauvre garçon, mais je le sens tellement inquiet. Je réalise qu’il a besoin d’un ami à qui se confier, quelqu’un qui le comprenne, qui sache ce qu’il vit ce qu’il ressent. Pourtant je ne suis pas cette personne. Je le vois danser sur un pied….
- Je… commence t-il.
- Souhaites-tu savoir autre chose ? je l’interrogea en souriant, l’encourageant à poursuivre.
- Tu me ferais une immense joie si tu acceptais que nous demeurions en contact, m’avoue t-il.
- Je trouve que c’est une excellente idée, fais-je avec enthousiasme. D’ailleurs je vais te donner mon adresse et mon numéro de téléphone et si tu désires parler ou d’autre chose, je serais là. N’hésite surtout pas.
Il est évident que ce garçon à grand besoin de se confier et je le sentiment que ce pas vers son petit ami qu’il se tournera, surtout s’il est le principal concerné. Je prends un bout de papier qui traîne sur la table sur lequel je griffonne mon nom, mon adresse ainsi que mon numéro de tel.
« Sargo D’elys, Tour Corot, Appt 15 - La Plaine Saint-Denis – tel : 01 45 88 54 12 ».
Voilà, lui dis-je, en lui tendant mes coordonnées.
- Merci, c’est vraiment gentil de ta part, me dit Marin, en prenant le bout de papier comme un précieux trésor tout en souriant.
Mignon comme garçon, j’espère que Léo le rend heureux. Je pense que de ce côté il n’y a aucun doute.
- On y va mon poussin, lui dit Léo qui arrive, en compagnie de l’autre crétin.
Je me lève brusquement un peu gêné. Fly en profite pour me prendre par la taille et m’attirer à lui. Toutes les occasions semblent bonnes afin de me tripoter.
- Nous sommes invité à venir passer le Week-end prochain, dans la maison de vacance de notre nouvel ami. M’apprend Fly, en souriant.
J’ai envie de lui flanquer mon poing aussi petit soit-il sur la tronche, afin de lui effacer son sourire. S’imagine t-il que je vais accepter de me rendre en un endroit inconnu en sa compagnie ? Dès que nos nouveaux amis auront quitté le magasin, le rideau tombera sur cette vaste comédie.
- Il est évident que je ne donnerais aucune réponse sans t’avoir au préalable consulté, en accentuant la pression de sa main sur ma taille.
Ce n’est pas une caresse, non un avertissement. Mais quel hypocrite ! Pourquoi continue t-il à faire semblant ? Que cherche t-il ?
- Nous ferons selon ton désir mon amour, je murmure, un sourire crispé sur les lèvres. Je devrais simplement en parler à maman et j’ignore pour l’instant comment je vais lui présenter la chose, je soupire.
Là, je suis en train de me surpasser !
- Je suis certain quelle acceptera, me répond Léo en souriant. Comment pourrait-elle te résister tu es si mignon.
- Attention à toi le Don Juan, Sargo m’appartient, l’avertit Fly faussement jaloux.
J’ai hâte que Léo et Marin quitte le magasin, je ne supporte plus ce cinéma.
- Il est inutile de vous embarrasser de trop de trucs, nous conseille Léo en souriant. Nous n’aurons qu’à nous baigner, faire du bateau et s’aimer, plaisante t-il. La maison n’est pas immense, mais il suffira de se serrer un peu, continue t-il.
La proposition semble plaire à tout le monde. Marin sourit, heureux.
- Fly à nos coordonnés. Nous devons renter maintenant, cependant nous demeurons en contracte n’est-ce pas ? Nous ne devrions pas encore penser aux vacances alors que la semaine prochaine s’avère être celle de la période d’examens. Sans oublier les épreuves du bac, continua t-il. Mon bureau va être plein d’élèves stressés, une semaine tranquille somme toute, plaisante t-il.
- C’est pourtant vrai. Plus que deux semaines de révisions avec le jour J, panique Marin.
J’avais presque oublié moi aussi. Quelle injustice que de devoir passer notre bac avant les vacances ! Mais que peut-on y faire ??? Quelle angoisse l’attente des résultats ! Et quelles horribles vacances si ceux-ci ne s’avèrent pas être ceux que l’on attendait.
- Ce Week-end sera un excellent moyen pour décompresser avant l’examen final, nous dit Fly. Comme s’il savait ce que nous ressentions, nous petits bacheliers en herbe. Crétin !
- Allez les amoureux, rentrez bien, leur dit Fly, en leur faisant des grands signes de la main.
Je fais de grands signe à Marin, j’ai très envie de le revoir. Nous avons beaucoup de choses en commun, je le sens.
- Voilà, une bonne chose de faite, s’écrie Fly particulièrement satisfait de lui, lorsque nos nouveaux amis ne sont plus en vue.
Il parle sans doute pour lui….Il a réalisé une superbe vente sur mon dos et s’est fait une énorme publicité.
Profiteur !
- Ils ne sont plus en vue, vous pouvez cesser de jouer la comédie et me lâcher, je fais remarquer, la mine renfrognée.
- Quel dommage ! Je me sentais si bien, ricane t-il. De plus il me semble que tout à l’heure tu ne paraissais pas te plaindre de mes attentions, continue t-il.
A-t-il besoin de me rappeler mon comportement impudique ? Je me sens déjà assez coupable et honteux comme ça…
- A qui la faute ! Je ne suis qu’un adolescent. Vous êtes un adulte avec beaucoup plus d’expérience. Vous auriez dû savoir vous contrôler ! Espèce de pédophile.
- Immédiatement les grands mots ! Il me semble que tu étais un adolescent plus que consentant tout à l’heure, fat-il remarquer.
- Je le reconnais, cependant je t’en veux quand même, je lui hurle aux oreilles.
- Il est inutile de crier ainsi, je ne suis pas encore sourd, ni sénile, se moque t-il. Je suis cependant curieux de connaître les raisons de ta colère.
Comment ose t-il ? Menteur ! Manipulateur ! Sans cœur !
- Tu sais parfaitement à quoi je fais allusion. J’ai une sainte horreur d’être utilisé. Tu es de plus dénué de tact. Ce pauvre vigil n’est pas responsable du débordement de cet après-midi, fais-je remarquer.
- J’ai une saint horreur de l’incompétence, rétorque t-il froidement.
- Il n’était nullement question d’incompétence, il s’est simplement trouver déborder. Ne t’est-il jamais arrivé ce genre de chose ?
- Comptes-tu m’apprendre mon métier ? As-tu… commence t-il….
Puis je le vois me sourire.
- Je dois reconnaître que tu as raison. Je suis navré de t’avoir ainsi utilisé à des fins personnelles et je rétablirais Yashu dans son emploi. Tu as raison, ce n’était pas de sa faute, me dit-il.
Je suis tellement abasourdi que j’en demeure sans voix.
- Je dois avouer que je suis particulièrement surpris. Depuis que j’ai fait ta connaissance, c’est la première fois que je te vois à cours de répliques mordantes, se moque t-il.
Je lui lance un regard furieux.
- Il est inutile d’en rajouter, je commence à m’énerver. Quant à cette histoire de week-end, à ta place je n’espérerais pas trop. Ma mère n’acceptera jamais de me laisser partir. Surtout à la veille des examens pratiquement.
Fly demeure silencieux et se contente de sourire. A quoi songe t-il ? Oh et puis je ne veux rien savoir !
- Il est temps de baisser le rideau, de plus il se fait tard. Maman doit s’impatienter, je murmure. Puis je me détourne afin de me diriger vers la sortie.
- Un instant je te prie, me dit-il, en m’attrapant par le poignet.
Surpris je vais fait volte face. Que me veut-il encore ? Malgré ma surprise, je ne peux m’empêcher de trouver sa main douce et de savourer la sensation de celle-ci contre ma peau.
- Que me veux-tu encore ? je m’écrie, tentant de le faire me lâche. Vas-tu cesser ce petit jeu ! N’as-tu pas encore compris que tous les spectateurs sont partis, la pièce est terminée, je me moque, en me dégageant brusquement.
Que cherche t-il encore ?
N’en a-t-il pas assez fait aujourd’hui ?
- Il est inutile de paniquer. Rassure toi, je ne vais pas encore t’embrasser, je souhaites juste te raccompagner, me dit-il.
- Il n’est pas nécessaire de te donner cette peine, je rétorque. Le cabinet de ma mère n’est situé très loin, lui fai-je en réponse.
- Voilà un trajet qui me convient parfaitement, se contre t-il de me répondre en me lâchant pour saisir son blouson et le passer.
Une fois de plus, il me saisit par le poignet et m’entraîne pratiquement hors du magasin, qu’il ferme à l’aide d’une commande. Surpris, je le laisse m’entraîner dans une ruelle située entre le magasin et une autre boutique. Je reviens brusquement à la réalité et met à paniquer… Beauté divine ! Que va-t-il m’arriver ? Pourquoi l’ai-je suivi ? Il n’y a plus aucun doute, ce soir je risque « de perdre ma vertu » dans cette ruelle… J’aurais dû écouter ma mère qui m’avait mis en garde contre les étrangers au visage avenant et aux manières polies. Physionomie avenante j’en conviens, cependant la courtoisie, il serait préférable d’y regarder à deux fois avant. Je tente une désespérément de me dégager afin de fuir, sans aucun succès.
- Pourrais-tu te calmer quelques secondes. Pour qui me prends-tu ? Je tiens à te signaler que je ne suis pas un pervers malgré les apparences, s’énerve t-il un peu. Je reconnais que j’ai vingt sept ans, cependant je n’ai tout de même pas une « bite » la place du cerveau.
- Ce type est d’une vulgarité effrayante !
- Il se trouve que ma Harley est simplement garée, continue t-il, en me montrant une superbe Harley Davidson.
Seigneur ! Mais sur quel individu suis-je tombé ? Je dois reconnaître que c’est un superbe engin comme aiment à le dire jeune adolescents admiratifs devant ce genres de motos. A ma grande honte je dois avouer que je n’y connais rien en mécanique. C’est honteux pour l’adolescent que je suis… Enfin moins ridicule que Fly et sa Harley. Mais en quelle année se croit-il ? J’ignore de quelle manière je me retrouve assis derrière lui, un casque sur la tête. Il enfourche la superbe machine avec beaucoup de classe je dois le reconnaître. Je n’ai malheureusement pas le temps de m’attarder. Il démarre et je suis forcé de m’accrocher à lui, les bras passés autour de sa taille. Je dois reconnaître que pour ma première expérience à moto que je suis effrayé. Je me scotch pratiquement à lui afin de ne pas tomber. Ne pourrait-il pas aller moins vite ? La bicyclette me paraît tout à coup moins dangereux….Je ne sais même pas en faire à vrai dire. Je réalise que je ne sais rien faire ou encore correctement. Rien de ce que les adolescents de mon âge savent faire. Que tente t-il de faire ? De nous tuer ? Il n’a pas besoin de tout cela, je suis déjà mort de peur. Puis tout à coup, je sens le vent un sentiment étrange s’empare de moi. Je ne peux m’empêcher de poser mon visage contre son dos puissant et me serre un peu plus contre lui. La douceur de sa main sur la mienne me ramène à la réalité.
- Comment te sens-tu gamin ? Pas trop secoué j’espère ? me demande t-il.
J’étais certain que cet instant enchanteur n’allait pas durer. Question diplomatie, quelques cours s’imposent… Quant à mettre les pieds dans le plat, il est très doué pour cela et a le chic pour casser une ambiance. Furieux, je desserre mon étreinte. Je suis malheureusement forcé de la resserrer, lorsqu’il prend un semi virage. Puis grisé par le vent, j’oublie un instant mes griefs, puis me serre contre Fly. L’homme que je hais, qui m’horripile et qui pourtant en compagnie duquel je me sens bien pour l’instant. Cependant cela commence à réellement devenir agaçant cette fixation qu’ils font sur mon âge !



 


A suivre …