L’aube du vampire
Titre :
L’aube du vampire
Auteur : Elfy
Chapitre : 23
Genre : Yaoi
Couple : Toujours Nevada et Chel.
Disclamer : Pas
changé. Tous à moi.:
Raisons et Sentiments
Vincent après avoir enfilé sa combinaison, sans même avoir prit le temps de
mettre une paire de chaussure, disparu de la chambre des deux vampires, bien
décidé à revenir afin d’obtenir une explication sur ce qu’ils avaient insinué.
Pour ensuite apparaître devant celle de son maître. Le vampire leva la main afin
de frapper, cependant la voix autoritaire du brun lui ordonnant d’entrer l’en
dissuada.
- Entre, cria le Doyen.
Le Daïgonite s’exécuta avec prudence. Alexandre se tenait au milieu de la pièce,
lui tournant le dos, fixant un point bien précis.
- Alexandre ? Tu désirais me voir ? Je… commença Vincent.
- T’es tu bien amusé en compagnie de mon fils et ton amant ? demanda dit-il
froidement.
- Amusé ? Nous ne sommes, en aucune manière, amusé. A vrai dire nous avons
longuement discuté tous les trois, expliqua l’argent.
- Je suppose que mon fils t’a conseillé, fit remarquer le Doyen. Il a tendance à
aimer faire la morale.
- Ils se sont tous deux montrés compréhensifs et gentils envers moi. Je crois
qu’ils cherchaient à me réconforter, fit-il remarquer.
- Gentils ? Réellement ? Je suis peut-être un vampire plus que centenaire, mais
je ne suis pas encore sénile, fit remarquer le vampire assez mécontent.
- Que veux-tu dire ? Que vas-tu imaginer Alexandre ! Nous n’avons rien fait de
mal voyons ! Tenta d’expliquer le vampire.
- Je n’ai que faire des tes explications plus que douteuses. Je me fiche
royalement que vous ayez discuté ou que vous ayez fait autre chose tous les
trois ! s’écria Alex. Ce que tu fais de ton corps ne m’intéresse pas le moins du
monde, lança t-il d’une voix furieuse. Je n’ai que faire d’un gamin capricieux,
instable incapable de voir et de comprendre ses priorités. Tu es mon disciple et
sache que bien que ton avenir t’indiffère, il n’en est pas de même pour moi. Tu
t’imagines être libre Vincent, mais sache que ton avenir je le tiens entre main.
Tu es à moi, lui dit farouchement le brun.
Le jeune homme fixait celui qu’il aimait avec étonnement. Les paroles du doyen
étaient bien énigmatiques. Cependant l’argenté sentait le mécontentement
d’Alexandre. Derrière ses paroles apparemment vides de sens, l’on sentait
poindre une certaine animosité.
- Ainsi tu as prit la décision d’abandonner ton entraînement afin de partir à
l’aventure. Sais-tu qu’avec la force limitée qui est la tienne que je ne donne
pas cher de ta misérable carcasse ! Lui dit méchamment Alexandre.
La pauvre Vincent baissa la tête, les yeux traversés d’une lueur de tristesse.
Son maître avait une bien piètre opinion de lui et c’était bien regrettable. Les
paroles du Doyen faisaient beaucoup plus mal que ses coups.
- Comment puis-je te faire comprendre mon maître que j’ai besoin de recule, tu
ne cesses de me jeter ta haine et ta rancœur au visage. Comment veux-tu que je
réagisse ? Après tout je n’ai que ce que je mérite. N’ai-je pas été le compagnon
de ton ennemi juré, ne me suis-je pas souillé entre ses bras, alors que j’aurais
souhaité être dans les tiens ? s’écria t-il. Je suis parfaitement conscient de
te décevoir et je mérite tous ces reproches bien que cela me peine et me brise
le cœur, avoua t-il.
- Un idiot croirait à tes paroles, mais sache que je ne suis pas tombé de la
dernière pluie. Tu peux endormir par tes mensonges les autres mais pas moi.
Sache que je ne suis pas Axel et je ne le serais jamais. Tu t’imagines pouvoir
te jouer de nous ainsi ? Tu penses qu’après t’être vautré dans les bras d’Alex
que je vais accepter de te ramasser ? Je ne me contente pas de restes, surtout
ceux de mon jumeau, l’insulta Alexandre.
C’était réellement trop pour le Daïgonite. C’était beaucoup plus qu’il ne
pouvait en supporter. Comment osait-il ? Après tout il n’avait rien fait de mal,
juste discuter. Pourquoi n’avait-il pas le droit d’avoir des amis ? Pourquoi ne
pouvait-il pas se montrer amical, sans que l’on y voit du mal ?
- En voilà assez ! Je ne supporte plus d’être traité ainsi ! Au moins Axel
m’utilisait mais lui il ne me jetait pas sa haine au visage ou ne m’utilisait
pas comme défouloir ! J’ignore pourquoi tu es aussi frustré et que tu passes
celle-ci sur moi mais sache que j’en aie vraiment assez d’être traité ainsi ! Je
suis peut être une créature inférieure, moins que rien mais j’ai doit à une
maximum de respect, s’écria t-il.
- Du respect ? Mais pour qui te prends-tu misérable créature ? Pour que l’on te
respecte, il faudrait déjà qu’il y ait de quoi ? Continua impitoyable.
- Parfait ! J’ai compris, tu ne veux pas de moi, sache que je ne vais pas
t’indisposer plus longtemps, dit-il en se précipitant vers la sortie.
- Sache que si tu quittes cette pièce que jamais plus tu n’auras l’opportunité
d’y revenir Vincent. Je ne te reprendrais pas ! Lui dit le brun de manière
impitoyable.
- Quel importance Alexandre étant donné que jamais vous ne vous êtes intéressé à
moi. Jamais vous ne m’avez prit au sérieux. Finalement vous êtres comme votre
frère, vous utilisez, manipulez les plus faibles à votre guise et lorsque
ceux-ci ne vous sont plus d’aucune utilités, vous les jetez comme de simples
ordures, s’exclama l’argenté, poussé à bout.
- Comment oses-tu ? s’écria t-il en le giflant violemment. Ne me compare plus
jamais à cette créature ! dit-il furieux.
Vincent porta la main à sa joue, un peu surpris, et surtout très triste.
- Frappes tant que tu le souhaites, cela ne me fait aucun mal. Seules tes
paroles parviennent à m’atteindre. Les coups, j’y suis habitué, Axel en avait
fait sa distraction favorite, avoua l’argenté.
A ces mots la main, du Doyen demeura en suspend. Que lui arrivait-il ? Pourquoi
se comportait-il ainsi ? Même au plus fort de sa colère il ne s’était jamais
comporté ainsi !
- Il serait préférable que tu en ailles Vincent avant que ne je perde réellement
mon sang froid, conseilla le brun. Et ne revient jamais !
- Si tel est ton désir, mais sache que peut importe ce que tu pourras dire ou
faire, jamais je ne cesserais de t’aimer, jamais, dit-il farouchement, les
larmes coulant le long de ses joues.
Sans un mot, sans un regard, l’argenté se détourna et quitta la chambre afin de
ne plus entendre les horribles paroles de celui qu’il aimait. En larmes, il se
réfugia dans sa chambre. Le Daïgonite se tourna vers le psyché qui se trouvait
dans la pièce. Il posa son regard sur sa personne. Il n’avait rien de
particulier, il n’était qu’une créature insignifiante. Il avait un corps svelte
et ferme mais sa peau était d’une pâleur et d’une transparence à faire peur. Il
n’avait de magnifiques sur lui que sa chevelure argenté. Ses yeux avaient une
couleur effrayante. L’argenté se concentra et deux magnifiques ailes argenté
jaillirent dans son dos. Le Daïgonite regarda son image dans le miroir, les
larmes se mirent à couler. Il donna un violent coup dans le miroir, brisant
celui-ci, se blessant par la même occasion. Vincent regarda le sang s’écouler
puis fermant les yeux il ouvrit ses ailes et s’envola à travers la demeure du
Doyen puis quitta celle-ci. Il préféra ne pas revenir dans la chambre de Chel et
Nevada, sachant que ceux-ci lui poserait de nombreuses questions auxquelles il
ne saurait apporter de réponses. Le Daïgonite, disparu bien décidé à ne jamais
revenir…
- Je n’ai pas l’impression que l’entrevue se passe tranquillement, fit remarquer
le blond, allongé tout contre son amant, essayant tant que mal de rattraper le
sommeille qu’Alex avait délibérément interrompu.
- Il semblerait bien. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi certaines créatures,
sont-elles aussi compliquées ? Ils s’aiment, cela est une évidence. Alexandre
n’a qu’à prendre Vincent, qu’il peut être lourd parfois, soupira le roux.
- Reconnaît que le pauvre Vincent est un peu à plaindre. Père ne cesse de lui
jeter sa mauvaise humeur à la face, fit remarquer le blond.
- Alexandre n’a pas le moindre tact concernant ce genre de choses, tu le sais
parfaitement. Les choses de l’amour et lui, ça fait deux, rigola le roux.
- Je sais, soupira le blond.
Nevada eut une un sourire coquin et se colla doucement au roux et commença à
langoureusement se frotter à lui.
- Voudrais-tu m’expliquer ce que tu es en train de faire mon cœur ? Interrogea
Chel.
- Ne le sens-tu ? Interrogea t-il, dit-il en prenant la bouche de Nevada
doucement.
Le roux renversa son amant, inversant les positions. Un sourire coquin étira ses
lèvres. Doucement, il commença à lécher sensuellement la veine jugulaire du
blond.
- Chel, gémit-il. Que fais-tu ? Interrogea t-il.
- Ne le sais-tu pas mon ange ? demanda t-il en plantant ses canines dans la
veine du vampire suprême.
- Mon amour, encore, demande le blond, tandis que Chel obéissait, enfonçant
d’avantage ses canines dans la veine du blond, aspirant avec douceur le fluide
vital.
Enivré, Nevada entoura le roux de ses bras, l’attirant d’avantage à lui, en
gémissant. Lentement la main du vampire glissa le long de son corps, s’aventura
sur son ventre afin de langoureusement le caresser. Doucement, cette main
s’acheminait vers ce trésor caché que le roux saisit doucement et commença à
sensuellement masser. Caressant ses larges épaules de son aimé, Nevada se laissa
caresser en gémissant.
Langoureusement installé au milieu du lit, Nevada reprenait lentement son
souffle. Chel l’avait tant caressé qu’il ne savait pas combien de fois, il
s’était rendu.
- Tu m’as épuisé, s’exclama le blond.
- Epuisé ! Je teins à te signaler que je n’ai fait que te caresser. Je ne suis
pas encore passé à la vitesse supérieure, dit-il en faisant un sourire vicieux.
- Tu n’es qu’un pervers maudit vampire, lui dit-il en se redressant.
- Comment ne pas l’être avant un amant tel que toi mon ange ? répondit Chel.
Le blond eut un sourire, puis quitta le lit afin de se diriger vers la salle de
bain, un peu chancelant.
Chel disparut afin de réapparaître derrière son amant. Le roux glissa sa main
autour de sa taille et le plaqua contre lui.
- Que dirais-tu du bain à deux mon cœur ? Proposa t-il.
- Je suis à toi mon ange, sourit le blond.
Alexandre désormais seul dans la pièce méditait. Il tentait tant bien que mal de
calmer la fureur qu’il sentait monter en lui. Ce que lui avait dit Vincent ne
lui avait pas plut. Il n’était pas son frère, jamais il ne se comporterait comme
lui, pourtant sa réaction face au Daïgonite ! Le Doyen tentait tant bien que mal
d’éloigner le jeune homme de lui. Il savait pertinemment ce à quoi il
s’exposait, s’il se laissait aller, en ne l’aimant ne serait-ce qu’un instant.
C’était là, un état de chose qu’il ne pouvait permettre de se produire. Il avait
déjà fait l’expérience de l’amour à plusieurs reprises. En des temps reculés il
avait également aimé Vincent et voilà où ils en étaient désormais. Alexandre ne
souhaitait pas tomber amoureux de l’argenté, malheureusement il était trop tard.
Le brun ne souhaitait plus souffrir, il se souhaitait plus voir les autres
souffrir à cause de lui. Il préférait souffrir mille morts. Le Doyen demeura à
méditer, si bien que la nuit tomba bien vite.
Vincent était retourné dans sa petite boutique, peiné par l’attitude d’un brun.
Ne souhaitant plus souffrir, la meilleure solution était de ne plus le revoir.
L’argenté avait le cœur brisé et était malheureux. Rien n’avait changé, tout
était resté comme il l’avait laissé finalement. Le Daïgonite se dirigea vers le
fond de la boutique, puis revient avec des ustensiles afin de faire un peu de
nettoyage. Les choses étaient finalement revenues à la normale.
La nuit venait de couvrir de son sombre manteau la ville, tout était calme et
éclairé. Tandis que l’argenté s’affairait, il sentit une présence qu’il reconnu
immédiatement. Il demeura silencieux. Que pouvait-il dire ?
- Ainsi, le pur Alexandre t’a rejeté. Il n’a donc pas voulu de toi, ricana le
jumeau du Doyen.
- Cela n’a aucune importance. Il ne supporte pas vos restes, jamais il n’y
touchera, répondit l’argenté.
- Je t’avais prévenu. J’ai tenté de te protéger, malgré tout, tu m’as trahi, en
pensant qu’ils t’accepteraient. Pensais-tu que des êtres tels qu’eux s’imaginant
si parfaits, t’accepteraient, ricana le jumeau.
- Axel, tout est terminé. J’ai parfaitement saisit la situation, il est inutile
de me faire un dessin. Tu es le vainqueur sans conteste. Alexandre me rejette et
je n’ai personne, mais sache que je ne reviendrais jamais avec toi. Je ne
souhaite plus être ton compagnon Axel.
- Pauvre Daïgonite ! Crois-tu que je te laisserais m’échapper ainsi ? Je
n’abandonnais jamais une proie, ricana t-il.
- Plus jamais je ne t’obéirais, lui dit-il Axel.
- Dans ce cas, meurt maudite créature, dit-il disparaissant de la vue de
l’argenté et en réapparaissant derrière lui. Il posa sa main sur le ventre de
l’argenté et le plaque contre lui avant de planter violemment ses canines dans
le cou du Daïgonite. Le pauvre Vincent, ouvrit les yeux, surpris par la soudaine
attaque. Axel enfonça violemment ses canines dans la veine du Daïgonite et
déchira pratiquement celle-ci. Le sang du jeune homme commença à s’écouler de la
plaie. Axel relâcha violemment l’argenté, qui s’écroula au sol. Son sang se
répandit sur celui-ci.
- C’est une fin bien misérable pour toi. Après tout tu n’es qu’une insipide
créature, ricana Axel. Tous tes beaux projets de vie heureuse en compagnie de
celui que tu aimes viennent de tomber à l’eau il me semble, ricana encore une
fois Axel, avant de disparaître, abandonnant l’argenté en train de baigner dans
son sang.
- Vincent était allongé, sur le sol de sa boutique, baignant dans son sang. Axel
lui avait pratiquement arraché la jugulaires, il ne lui faudrait pas bien
longtemps, pour se vider complètement et perdre la vie. L’argenté ne parvenait
pas à croire que tout allait se terminer ainsi, qu’il allait mourir aussi
misérablement. Après tout il n’était qu’une créature de basse extraction, un
misérable Daïgonite.
- Qu’importe que je meure ici, ou autre part. Je suis heureux d’être parvenu à
te tenir tête, au moins je n’aurais pas à rougir lorsque je me présenterais
devant mes ancêtres. Plus jamais je ne t’obéirais, plus jamais je ne serais ton
esclave, ni ton compagnon. Je n’appartiens qu’à Alexandre et je ne serais
désormais qu’à lui. Je peux mourir sans honte, Alexandre je t’aime et je
t’aimerais toujours, souffla l’argenté en commençant à fermer les yeux.
Le Daïgonite avait une étrange expression de libération sur le visage. Son
imminente mort ne paraissait pas l’effrayer. Au contraire. On avait la sensation
qu’il l’attendait avec impatience… Ce n’était pas étonnant après l’attitude du
Doyen. Sa manière de le traiter, de lui envoyer sa haine à la face, de
l’insulter continuellement, n’était pas pour l’encourager à rester. Vincent
avait décidé de s’éclipser discrètement, sans un mot, sans éclat, de s’effacer
tout simplement…
A suivre …