Au
détour d'un chemin ...
( Saiyuki )
Titre : Au détour d'un chemin...
Auteur : Ten'shi
Chapitre : 3
Genre : Yaoï, Romance, Lime Soft ( lemon par la suite … )
Couple : Gojyo/Sanzô
Disclamer : Bah les personnages de Saiyuki ne m'appartiennent toujours pas…Mais j'espère toujours !
Découverte !
--- Songe au coin d’un
feu, bercé par le son de la pluie !
Crie sortit de nul part, bousculant le calme de cette nuit !
Je me lève, je le suis, j’arrive vers ce bruit.
Et là, se dessine, le cauchemar d’une autre vie.
Un souvenir passé, présent et futur…
Fuit part des fantômes aussi loin qu’ils purent.
Mais rien… Rien en ce monde ne put la fuir,
Elle, armée de sa faux, vous poursuit sans sourire,
Pour vous annoncer que le temps ne se stoppe jamais…
Que tout est éphémère, la vie comme la paix.
Qu’elle soit d’esprit ou de cœur…
Car on garde toujours son cœur… ---
Sanzô était comme ailleurs dans cette scène, tout ce remue ménage le rassurait
bien que l’agaçait. Cependant, il trouvait que quelque chose ne tournait pas
comme d’habitude, un je ne sais quoi qui laissait un léger arrière goût
d’amertume. Ca le ramenait dans son passé, en compagnie de son maître. Cet homme
qui lui avait tant appris… Le bonze revint à la réalité quand on le prit à
parti. Son regard toujours froid, il regarda la personne qui lui demandait son
avis, avant de se lever, sans évidemment répondre. Le pauvre Gokû aurait du se
douter que le moine ne lui aurait pas répondu. Mais le dit moine ne put aller
guère loin, car un bras le ramena à la position assise sur le lit, et ce, avec
un grand sérieux. Ce qui était rare quand on considérait à qui appartenait le
dit bras…
- Non, non ! Le malade doit rester aliter. » Signala avec un certain amusement
le rouquin en agitant son doigt en signe de négation.
- Retire ta main immédiatement de là avant que je te montre ce que le malade
peut encore faire ! »
- Oh ! C’est que le moine mordrait ! »
Gojyo était en plein rire. Rire qui cessa quand il vit sous son nez une arme
avec la sécurité retirée. Bon, deux choses, soit Sanzô était de mauvaise humeur…
ou soit il était de mauvaise humeur. Bon, en fait, ça ne changeait pas de
d’habitude. Mais méfiant, tenant surtout à sa vie, il recula et le lâcha. Mais
cela ne l’empêcha pas de lancer un nouveau pique à ce cher bonze au caractère
déplorable.
- Ola, je vois que cette lance ne t’a toujours pas donné d’humour ! »
A cette petite provocation, il joignit une cigarette à ses lèvres. Cigarette qui
lui fut bien vite retiré par un petit brun qui montrait avec gravité le panneau
à l’entrée de la chambre.
- Tu ne peux pas fumer ici. On est dans un hôpital ! »
- Mais oui, mais oui ! Je ne savais pas que les saru savaient lire ! » Se moqua
Gojyo éloignant à bout de bras la pile électrique qu’était Gokû tout en allumant
une seconde cigarette.
- Gojyo… » Intervint Hakkaï, toujours avec ce même sourire qui lui ressemblait
tant, en lui prenant la cigarette. « Gokû a raison ! »
L’intervention de Hakkaï coupa Gojyo qui se calma, un peu frustré sur le coup,
il devait avouer. Mais bon, ce fut fort heureux, car un certain blond à la veine
pulsante était sur le point de faire un double meurtres. Donc pas de meurtres,
mais une série de questions. Le moine trouvait que quelque chose clochait de
plus en plus dans cette scène. Il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Et
cela l’agaçait plus que les batailles continuelles entre le Kappa et le Saru. Il
devait trouver quoi avant de le faire ce meurtre. Grognant, il retenta de se
lever, persuadé que ce roux irritant ne viendrait pas l’arrêter. Et ce fut le
cas. Cependant, quelqu’un d’autre s’en chargea, faisant grogner un certain blond
et sourire un brun.
- Tu dois encore rester coucher Sanzô… C’est le docteur qui l’a dit ! » Fit Gokû
avec des yeux implorants.
Sanzô songea à une malédiction ou plutôt à un cauchemar. Un cauchemar qu’il
vivait depuis trop longtemps déjà. Grognant d’agacement, il hésita entre donner
un coup de baffeur à ce stupide singe ou bien obtempérer pour le moment… Il
devait avouer qu’il ne se sentait pas assez en forme pour discuter de quoi que
ce soit avec Gokû. Par contre, il pouvait l’éloigner. Ce qui lui donna une
sombre idée.
- Le docteur a raison ! Alors puisque je ne peux pas me lever, va me chercher de
quoi boire et manger ! » Il lui tendit sa carte de crédit. « Tu peux aussi
prendre à manger pour toi et les autres ! »
- D’accord ! » Fit la pile électrique répondant au nom de Gokû, qui d’un coup
oubliait son inquiétude. Faut dire que les soucis ça creuse.
- Je l’accompagne ! » Se proposa Hakkaï en prenant la carte. « Hakuryu, vient,
nous allons avoir besoin de toi ! »
Le petit dragon blanc émit un petit sifflement et vint sur l’épaule du youkaï.
Le brun lui caressa le sommet du crâne, en soupirant un peu ennuyé.
- Je sais, tu auras droit à deux jours complets de repos ensuite. Notre Sanzô
doit encore se reposer ! »
Un ‘piou’ heureux se fit alors entendre, accompagné d’un sourire de son maître…
- Je vais garder notre malade en attendant ! Hakkaï, n’oublie pas les cigarettes
! » Lança Gojyo avec un sourire plein de provocation, destiné bien entendu à
Gokû.
Et la moitié du groupe quitta la chambre laissant en tête à tête, un demi youkaï
et un humain grincheux, ne laissant pas le temps à Gokû de répliquer. Hakkaï,
sur le coup, avait été plus rapide et avait poussé le singe en dehors de la
pièce. Sanzô fixa alors Gojyo et se souvint de la scène de l’embuscade. Tout
avait été très vite, mais il se souvint des mots du kappa… Des mots étranges qui
dans le feu de l’action étaient compréhensible, mais en y songeant à présent.
Pourquoi lui avoir lancé un « Baisse toi Sanzô, je ne veux pas te perdre
maintenant ! ». Plus il y songeait, plus ça lui semblait ‘anormal’. De plus en
plus agacé par ce fait, il se redressa, se moquant pas mal des conseils des
médecins. Il avait viré Gokû de la chambre justement pour cela. D’ailleurs,
quand il vit Gojyo bouger pour intervenir, il lui jeta un tel regard que le
rouquin s’abstint de bouger le plus petit doigt ou dire la moindre des choses…
Et Sanzô se leva. Ce fut tant bien que mal et le résultat fut très loin d’être
glorieux. Un moine à terre avec un sentiment de rage qui n’avait d’égal son
sentiment de frustration. Gojyo, en voyant cette scène, se redressa et vint à
lui. Il le souleva sans lui laisser le moindre choix, et le ramena à son lit. Ce
qui évidement ne plus pas au blond, qui détestait par-dessus tout, l’aide des
autres. Même si en l’occurrence, il n’y avait pas que cela. Sans pour autant
mettre le doigt sur ce fait qui commençait vraiment à lui prendre la tête. Comme
s’il avait besoin d’avoir d’autre soucis que cette fichue mission qui n’avançait
vraiment pas ces derniers temps…
- Je ne t’ai rien demandé que je sache ! » Grogna le bonze alors qu’il se
retrouvait à nouveau sur son lit d’hôpital.
- Mais ce fut un plaisir ! » Répondit ironiquement le roux alors qu’il
retournait sur le fauteuil non loin du lit.
Sanzô grogna, mais n’ajouta rien de plus. Pourquoi ce foutu kappa restait-il
donc dans cette pièce ? Il ne lui avait rien demandé. Oui, il se répétait et
alors ? C’est vrai ça…. Il n’avait pas des filles à draguer, de l’alcool à boire
? Sanzô s’agaça encore plus quand en son sein, il trouvait rassurant de l’avoir
ici. Mais qu’est-ce qu’il lui prenait d’avoir ce genres de pensée Il se redressa
et fixa ce… ce.. rah… Gojyo.
- File moi une cigarette ! »
- Une cigarette ? » Répéta amusé le demi Youkaï. « Mais nous sommes dans un
hôpital. Comme l’ont si bien fait remarquer notre singe et notre chauffeur, il
est interdit de fumer ! »
- Tu as finit ? » Fulmina Sanzô qui bouillonnait plus que sur place là. « Tu me
la files ou je dois venir la chercher ! »
- Je serais bien tenté de voir ça ! » Rétorqua plus qu’amusé Gojyo. « Mais bon,
je vais être gentil avec le malade ! »
Sanzô le regarda avec noirceur mais prit la cigarette que lui tendit le rouquin
et l’alluma en moins de temps qu’il en faut pour dire ouf. Le blond soupira
d’aise à l’évacuation de la fumée nocive, avant de se replonger dans ses
pensées. C’est alors que d’étranges souvenirs lui revinrent. Il y avait la
vielle pie qui le guidait dans une sorte de chemin, non, rêve, enfin, il ne
savait plus trop quoi et qui lui montrait ses compagnons de voyage, alors que
lui, se sentait attiré vers une chaleur apaisante et reposante. Evidement, cela
ne dura pas longtemps. S’il tenait cette soit disante déesse… Grognant, il
essaya de se souvenir des différentes scènes de ce voyage hors du commun…
--- Un
pas, un seul, et je me retrouve devant toi…
Deux pas, et déjà tu es derrière moi…
Je dois trouver la bonne cadence…
Ce rythme qui nous fera entrer en résonnance…
Un demi pas, une porte entrouverte…
Je la pousse, et je te vois, seul, dans un coin.
Alors le silence s’installe avec un étrange soin,
Laissant à ma vue brouillée aucune perte…
Tu es là, silencieux, m’attendant…
Tes pensées sont à moi, je les entends…
Quel est ce déroutant sentiment,
Qui sonne dans mon cœur vaillamment… ---
Il se souvenait d’une porte
qu’il poussa sous les conseils/ordres de la pseudo déesse. Et il était tombé
dans une chambre, cette chambre d’ailleurs, quand il y songeait. Il se rappelait
de se voir allonger avec Gokû qui le veillait sur son lit et Hakkaï non loin,
Gojyo était là aussi, prêt de la fenêtre. Il se souvenait de détail, car il
avait hurlé de tout son saoul sur le rouquin, car il se tenait à sa place. Bien
entendu ce dernier n’avait pas entendu, mais dieu que ça avait fait du bien de
hurler de la sorte. Et alors tout avait changé. Gojyo quittait la pièce sans que
Sanzô ne put comprendre pourquoi. Le problème avec ce voyage/rêve, c’est qu’une
certaine personne avait oubliée de mettre le son. Et dire que ça se disait
déesse… Tss ! De nos jours, même les bons dieux étaient durs à trouver. Enfin
bon, curieux de savoir ce que Gojyo pouvait bien faire. Non pas que cela l’avait
gêné de ne pas le voir à son chevet, mais bon , c’était suspect comme attitude.
Surtout si on se fiait au regard de Hakkaï. Ce genre de regards n’arrivait que
très rarement… et ce n’était jamais très bon.
Donc bien décidé à découvrir le mot de la fin, il suivit le kappa pervers vers…
la salle d’attente ? La déesse semblait beaucoup s’amuser de cela, si on
dénombrait le nombre de gloussements à la seconde. Si elle avait put oublier de
mettre le son aussi pour ça, Sanzô ne lui aurait fait aucun reproche. Cependant,
ne prononçant rien en ce sens, il se contenta d’observer Gojyo, l’entendant
soudainement. Mais pas de vive-voix, non, intérieurement, par pensée. Le moine
songea en premier lieu à une mauvaise plaisanterie de cette fichue déesse, mais
quelque chose lui avait comprendre que non… Et le voyage avait cessé, cette …
enfin Kami-sama avait disparue et lui ouvrait les yeux…
Le moine frappa du poing dans sa main, se souvenant soudainement ce qui clochait
dans tout cela. Cependant, il fut ramené à la réalité par un roux qui avait le
visage presque collé au sien, et qui lui parlait, semble t’il, depuis un bout de
temps si on considérait les derniers mots du dit roux…
- Sanzô… Ca va ? Tu veux que j’appelle le médecin ? »
- Oï… tu as deux secondes pour éloigner ton visage de là ! »
- Ah te revoilà ! » Soupira Gojyo avec un profond soupire de soulagement. « J’ai
vraiment cru sur le coup que je devait te faire du bouche à bouche pour te
réveiller ! »
Bon le soulagement n’était pas pour cela, mais le demi Youkaï songea que c’était
l’argument le plus valable pour s’expliquer. Il se voyait mal exprimer ce qu’il
avait ressentit à l’instant, alors que lui-même avait du mal à le saisir.
Cependant, Sanzô savait pertinemment que cela n’était pas la vérité. Mais il ne
dit rien, résolvant enfin ce qui ne tournait pas rond dans tout cela. C’était
déjà ça de moins. A cette pensée, tant bien que mal, il se glissa hors de son
lit et se dirigea vers cette fenêtre qui était occupée, il y a quelques heures
de cela, par un kappa aux tendances perverses… Il fixa alors l’extérieur,
réalisant que la pluie était de mise. Etrangement, il ne s’en était pas rendu
compte. Pourtant la pluie avait une profonde signification pour lui. Repoussant
cela au fond de lui, ne tenant pas à se prendre la tête sur un nouveau sujet, il
soupira un nuage de fumé avant de se plongé simplement dans ses pensées…
~ Pourquoi cet étrange rêve ? Cette vielle peau avait quoi encore en tête pour
me montrer ça. J’étais parfaitement bien dans cette chaleur ambiante ! ~
De nouveau, à cette pensée, il grogna, avant de sursauter, trop concentré sur
cet étrange rêve, voyage ou autre nom étrange, pour sentir venir quoi que ce
soit, en sentant la main sur son épaule. Il se tourna et fixa alors Gojyo qui le
fixait avec un sérieux bien trop rare pour signifier quelque chose de bon.
Notant bien le fait qu’il ne pourrait échapper à cette prise de parole, il prit
le paquet de cigarettes du demi Youkaï et en alluma une autre, venant de
terminer la sienne à l’instant… Quelque chose lui disait qu’il en avait besoin,
mêmes s’il éviterait bien cette conversation qui allait promettre… Son début de
maux de tête lui hurlait à outrance. Ou était-ce des restes de son petit coma de
grand blessé ? Qui sait…
- Sanzô ! Nous devons parler ! »
Il l’avait dit… Les minutes, heures qui allaient suivre, allaient être longues,
très longues… et douloureuses… Pour sa tête ! Car le bonze savait parfaitement
ce que voulait dire Gojyo. Et comprenait maintenant bien le jeu de cette foutue
déesse.
- Et bien ? Accouche ! Tu veux peut-être que je te tienne la main ? » Grogna le
blond avec sa sympathie légendaire…
--- Un
mot est parfois douloureux…
Deux sont signes d’un avoué…
Mais une phrase entière est un engagement…
Est-ce que je souhaite entrer dans ce jeu ?
Entrer et voir si je vais me faire tuer ?
Ou simplement connaître un déroutant firmament ?
Je ne sais pas, j’écoute alors cette phrase.
Peut-être qu’après cela, je serais en phase.
Mais je n’y crois pas, n’y crois plus…
Car l’espoir à toujours été peine perdue ! ---
A
suivre …