Au détour d'un chemin ...
( Saiyuki )




Titre :  Au détour d'un chemin...
Auteur : Ten'shi
Chapitre : 4
Genre : Yaoï, Romance, Lime Soft ( lemon par la suite … )
Couple :  Gojyo/Sanzô
Disclamer :  Un quatrième chapitre demandé avec Harcèlement lol ! Les pingouins sont vraiment dangereux pour la santé quand ils sont fans -__-‘’…
Ps : les poèmes sont de moi ;)


Révélation ?

Une ombre sur le chemin se dessine,
Illusion d’un rêve, ou fin d’une réalité ?
Lentement elle m’absorbe pour me capturer,
Je lutte, me débat, mais perds devant un signe.

Signe de la défaite, obscurité omniprésente.
Signe de la perdition, tourbillon enivrant.
Signe de l’illusion, réalité troublante.
Signe de l’être aimé, choix d’en temps.

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- Sanzô ! Nous devons parler ! »

Il l’avait dit… Les minutes, heures qui allaient suivre, allaient être longues, très longues… et douloureuses… Pour sa tête ! Car le bonze savait parfaitement ce que voulait dire Gojyo. Et comprenait maintenant bien le jeu de cette foutue déesse.

- Et bien ? Accouche ! Tu veux peut-être que je te tienne la main ? » Grogna le blond avec sa sympathie légendaire…

Le rouquin grimaça à la remarque de Sanzô. Qu’il lui tienne la main hein ? Voilà une chose que Gojyo ne voulait plus qu’on lui fasse. Depuis longtemps, il s’était débrouillé seul, alors ce n’était pas maintenant qu’il allait laisser quelqu’un l’aider. Lui tenir la main… Non mais franchement, ce qu’il ne faut pas entendre parfois. A cette pensée, il prit la cigarette du moine borné et s’en aida pour allumer la sienne avant de lui redonner, tout simplement. Il savait pertinemment que le temps qu’il prenait pour lui répondre devait le faire bouillir sur place. Simple petite vengeance pour avoir suggéré, même si c’était de la pure ironie, de lui tenir la main. Quoi que, dans un certain sens, il voulait bien lui tenir sa main. Mais là, d’un coup, il sentait que Sanzô ne voudrait plus… Allez savoir pourquoi… Cette pensée lui tira un sourire digne de lui. Ce qui lui donna le courage - enfin, si on pouvait appeler parler de ses sentiments du courage -, de dire ce qu’il avait à dire !

- Non merci ! Mais c’est gentil de le proposer Sanzô ! » Commença t’il avec un sourire qui disait, attend, y’a une suite à ces mots. « Mais ça ne se fait pas d’abuser d’un malade. A moins que ce malade veuille un peu de réconfort ! »

Ce qui devait arriver, arriva. Un déclic, une détonation, et étrangement, Gojyo n’entendait plus de l’oreille gauche. Aucun humour ce moine tout de même. Le rouquin soupira, remit une mèche rougeâtre en place, avant de sourire. Cela avait quelque chose de charmeur, mais sérieux en même temps. Un je ne sais quoi qui laissa Sanzô avec une cigarette au bec et de l’étonnement plein la tête. Il n’y a vraiment pas à dire. Cette déesse avait bien joué son jeu. A merveille. S’il la tenait… Il en ferait des confettis !! Un soupçon dépité, et au trois quart agacé, il mit en visé de nouveau le demi-youkaï, qui agitait les bras, sourire au lèvres, mais sérieux en même temps…

- Parle ou meurs ! »

Il n’avait franchement pas le temps, l’humeur ou la volonté d’attendre patiemment que la volonté de cette déesse de pacotille continue de se mettre en place le capturant complètement. Il ne faut pas rêver non plus, il n’était pas un certain singe. Retirant sécurité et armant son pistolet, Sanzô s’apprêta à tirer à nouveau avant d’être coupé – dommage, selon les pensées de Sanzô, le tuer l’aurait bien arrangé sur le coup – par un demi-youkaï toujours aussi agité mais aussi trop sérieux pour ne pas être louche. Et s’il le tuait finalement ? Son doigt peut déraper après tout… Mais il ne dérapa, il se contenta d’écouter comme le reste du corps du bonze…

- Du calme ! Du calme ! Et arrête la clope, ça te monte à la tête. Je t’offre un verre pour te calmer. »

Un petit sourire narquois avait accompagné ces mots dits avec une ironie plus que visible. Gojyo avait des envies suicidaires semble t’il. Ou alors ce qu’il avait à dire était bien plus dur que de recevoir une balle anti Youkaï, au choix… Bref, il tournait autour du pot, en était conscient pourtant ne cherchait pas changer cela.

- Je suis certain que ça te fera le plus grand bien. Il serait dommage que notre bonze national fasse une syncope. Il nous est si préci… »

Gojyo n’eut guère le temps de finir sa phrase qui se retrouva à faire une acrobatie pour éviter, de justesse, une balle. Il faut dire qu’il l’avait cherché celle-là. Mais toujours sourire aux lèvres, il reprit son équilibre, visant le canon encore fumant de l’arme de Sanzô avant de le regarder lui, remarquant la veine pulsante et le regard meurtrier. Un « oops » serait bienvenue, si Gojyo n’avait pas d’autres idées en tête. Il s’amusait au lieu de parler. Le rouquin avait quelque peu oublié ses objectifs sur le coup… Chassez le naturel et il revient au galop. Une certaine Kami-sama devait hurler de son coin d’observation là…

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Pourtant, tout n’est pas si noir…
Pourtant, tout n’est pas désespoir.
Une lumière triomphe dans cette obscurité.
Un chant, des mots restent réalité.

Je n’ose pourtant pas les dire,
N’ose pas les avouer, par crainte.
Je me cache donc avec feinte,
Et joue ainsi les grands martyres.

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- Crève ! » Hurla presque Sanzô qui voyait plus rouge que jamais.

Il perdait son temps, c’était tout ce qu’il voyait. Ce temps si précieux qui le menait vers l’Ouest. Cette quête qu’on lui avait imposée mais que pour rien au monde il ne renoncerait. Sanzô savait pourtant qu’une autre scène avant le départ devait se jouer. Un dieu avait joué les curieux et avait fait en sorte que le destin soit celui dont il avait envi. Un simple jeu qui était cauchemar pour ce moine solitaire que ne désirait rien de plus qu’une bonne bière, son paquet de cigarette et la paix. C’est bien pour cela que son arme état toujours en joue. C’était pour cela que deux balles manquaient dans son chargeur. Et surtout pour cela qu’il savait qu’une troisième serait également manquante. Il ne voulait plus jouer. Terminé. Son cœur allait se la fermer une bonne fois pour toute. Ce kappa pervers allait gentiment rentrer dans sa chambre. Ainsi l’obscurité et le calme seront enfin ses compagnons de fin de nuit. Il ne désirait rien de plus, rien de moins…

Mais cela c’était sans compter un certain rouquin qui avait décidé sans vraiment s’exécuté de dire ce qu’il ressentait ? Pourquoi ? Embêter Sanzô très certainement, mais aussi pour exprimer un poids qu’il était temps de libérer. Il n’avait pas que cela à faire. Se torturer l’esprit à cause de choses qu’il n’était même pas censé ressentir. Elle en prenait un coup sa réputation de dragueur sans faille. Bien que s’il réussissait à mettre ce blond grincheux dans son lit, sa réputation risquait de monter en flèche. Etrangement, cette idée revigora le roux qui s’approcha sans peur de cette arme fumante et la dévia sur la gauche avant de saisir le menton d’un certain moine hors de lui, si on mesurait son regard et cette petite veine sur sa tempe gauche, pulsante. Là, il approcha son visage et frôla ses lèvres aux siennes et se reculer tout bonnement rapidement, satisfait de l’effet ressenti. Bon, il savait aussi que l’effet boomerang de son geste serait douloureux, même s’il ignorait en quoi, mais ça valait franchement le coup…

Et le « en quoi » vint simplement s’imposer à lui avec un certain baffeur qui s’écrasa contre sa joue. Ce fut douloureux mais bien moins qu’une balle entre les deux yeux. Amusé, il n’y avait pas en douté, rassuré, même si rien ne se voyait, il s’arma de son plus grand sourire et restant égal à lui-même – peut-être un peu trop – se lança dans une prise de parole pleine d’entrain.

- Ô un bonze tout rouge. C’est de la rage ou le fait que tu as aimé ? Tu veux peut-être que je recommence et plus franchement ? Tu dois être tellement novice là dedans ! »

Gojyo offrit son plus beau sourire alors que pour la troisième fois, une balle siffla prêt de son sublime corps. Et vu la précision là, il était peut-être temps de se calmer avant de passer de vie à trépas avant d’avoir dit ce qu’il avait à dire. Ce qui serait assez ironique, il fallait bien le dire. Ce fut donc un Gojyo sérieux qui prit la place du kappa pervers. Il devait cesser de jouer avec le feu. Il le savait pertinemment. Mais que voulez-vous, mettre en colère est un Sanzô est tellement amusant, qu’il est difficile d’y résister. Ce n’était pourtant pas faute d’essayer…

- Oï ! Tu vas finir par blesser quelqu’un ! Et surtout réveiller le singe ! »

Gojyo croisa les bras et s’appuya contre le mur. Son regard fut happé par la lune le temps d’un instant. Juste assez longtemps pour se souvenir de toutes ces questions qui l’avaient envahit quand Sanzô était mal au point. Tous ces doutes. Toutes ces pensées néfastes. Mais aussi ces joies ressenties. Ce soulagement. Cette assurance qu’il avait quand IL n’était pas loin… Il ne devait pas fuir cette réalité. L’accepter et l’affronter. Comme il affrontait ce passé qui le hantait… Son regard se tourna alors vers le blond à l’arme toujours pointée sur lui. Il était d’un sérieux, cela en troublait Sanzô qui se demandait ce qui venait de se passer, tout en le sachant parfaitement en même temps…

- Cesse de jouer et parle ou crève… » Fit toujours aussi menaçant le bonze qui trouvait que la limite avait vraiment été passé, pour ne pas dire outrepassée…
- Baisse cette arme… » Soupira le roux. « - … le temps du jeu est terminé ! »

A ces mots, il se décolla du mur et se dirigea vers la fenêtre afin de mieux voir la lune, silencieusement, trop silencieusement pour être honnête, selon Sanzô…

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Mais cela doit cesser,
Cela doit vraiment changer.
Un pas me sépare de la lumière.
Un pas simple comme une prière.

Le faire est un avouer,
Le fuir n’est que faiblesse.
Faiblesse mourante en tristesse.
Faiblesse que je dois balayer.

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Cependant, Sanzô ne dit rien, il l’observa, arme finalement abaissée. Il choisit de se rallumer une cigarette, la sienne s’étant consumée seule, sans son aide. Il ne perdait pas des yeux le demi-youkaï se demandant comment ce dernier allait s’y prendre et surtout si c’était réellement pour les raisons qu’il pensait. Si cela n’était pas, il risquerait de faire un meurtre gratuit. Et l’équipe ne compterait donc plus que trois membres. Déjà que ça l’agaçait au plus haut point de s’être attaché pour ne pas dire enticher de ce roux agaçant, alors si ce dernier n’était pas d’accord et qu’il lui parle d’autre chose… Bref, il ne le quitta pas des yeux, fixant l’ombre rouge mélangée de noirceur, capturée par les rayons de lune. La scène avait quelque chose d’irréel ce qui ne plaisant encore moine à Sanzô. Alors quand finalement Gojyo se tourna sur lui-même et s’avança d’un pas lent vers lui pour finalement se figé à quelques millimètres de sa zone sécuritaire, il manqua d’oublier sa résolution de l’écouter avant de l’achever, pour l’achever directement…

Finalement, il ne fit rien, prit son mal en patience. Gojyo assez surpris de cela, hésita un instant avant que son instinct suicidaire ne reprenne le dessus. Si bien qu’il fit deux pas de plus, et saisit une nouvelle fois la cigarette de Sanzô. Cette fois-ci là pas pour allumer la sienne, mais pour la jeter. Et, simplement, et assez rapidement, ne souhaitant pas voir un moine bouddhisme lui échapper, il lui saisit le menton et lui donna un simple, mis sincère baiser. Ni plus, ni moins, avant de se reculer à distance raisonnable. Tout du moins, loin du baffeur. Pour l’arme c’était autre chose. D’ailleurs, il ne laissa pas le temps à Sanzô de la sortir, prenant la parole avant. Pas fou le demi-youkaï. Il savait pertinemment ce qu’il faisait…

- Avant de me tuer sans sommation, écoute ce que j’ai à te dire. »

Sanzô avait déjà l’arme pointée, étant rapide dans ce genre de geste, tout en le fixant avec une rage compréhensible qui cachait un certain rassurement. Au moins il ne s’était pas fait de fausses idées, s’il considérait le regard sérieux du rouquin. Mais ce n’était pas pour cela qu’il allait accepter qu’il l’embrasse à tout va. Il n’avait pas le temps pour ce genre de niaiserie. Et surtout, il n’allait pas donner ce plaisir à cette déesse irritante qui se jouait un peu trop de lui et de cette mission !!!

- Tu as une minute pour t’expliquer ou sinon tu devras le faire avec elle ! »

Il avait montré son arme du regard. Arme déjà prête à tirer une quatrième balle. Et la définitive… Gojyo en était parfaitement conscient. Il ne pouvait qu’en être conscient. Sanzô n’avait pas un regard qui conduisait à l’hésitation. Cependant, comment dire en une minute tout ce qu’il avait en tête ? Comment le formuler tout bonnement. Il était un dragueur pas un poète. Il laissait ce genre de truc à Hakkaï, si tenté qu’Hakkaï dis ce genre de débilités. Bref, il chercha et sentant que la minute arrivait à sa fin, il prit la parole, laissant son instinct parler, tout en croisant les doigts. Son instant avait tendance à dire de sacrées bêtises quand il s’y mettait quelques fois.

- Désolé, mes lèvres m’ont suppliées de te goûter et je n’ai hélas… »

Hélas…. pas put finir sa phrase, car une balle siffla suffisamment prêt de lui pour lui écorcher la joue droite. Il le savait que son instinct serait de se protéger lui. Mais voilà, face un moine fou, son dit instinct avait des réactions suicidaires. Gojyo, pour plus de sûreté sortit son arme pour désarmer Sanzô tout en prenant la parole et se rapprochant rapidement de lui…

- Je t’ai dit d’arrêter avec ton arme ! Tu vas réveiller le singe ! »

Un fin sourire arriva alors qu’il était à présent face à lui…

- Ce que j’essaie de te dire, c’est que je t’aime foutu moine dépravé !!! » Hurla Gojyo réalisant qu’il n’avait pas voulu le dire comme ça…

Mais que dire de plus que : Trop tard ? Il l’avait dit et avait été entendu si on constatait le regard mi-enragé, mi-troublé du dit moine dépravé …

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Aube naissante au bout du chemin.
Avoué lancé dans un élan de courage.
Tournez enfin cette sombre page,
Et offrez ce bonheur pas si vain.

Ces mots, je les ai entendus.
Mon cœur leurs a à peine survécus.
Pourtant au fond de moi règne,
Des joies que jamais s’éteignent…

Je t’aime…




A suivre …

(Pas taper les gens, mais suite au prochain épisode ^^; )