Akaitsuki
(Chroniques
de Yakuza)
Titre
:
Akaitsuki
Auteur : Val-rafale et Tenshi
Chapitre : 17
Genre : Yaoï. Policier / Intrigue / Action.
Couple : Toujours mystérieux
Disclamer : Ils leurs appartiennent toujours - ~
Pensée ~ :
Troisième Interlude
Un homme,
vêtu d’un costume trois pièces parfaitement bien taillé, ouvrit une porte
donnant sur une grande salle de réunion. Il s’inclina avec respect devant la
personne, son patron, qui franchit l’entrée pour immédiatement s’installer à une
place, en bout de table. Presque aussitôt après, l’employé ferma la porte,
laissant le directeur de cette grande entreprise, seul en tête à tête avec un
écran géant se dressant devant lui. L’homme saisit alors une télécommande et mit
en marche la télé devant lui. L’écran resta noir un instant avant de finalement
faire apparaître l’image d’un autre homme, imposant, au regard bleu glacial que
quelques mèches brunes venaient cacher. Une cigarette coincé entre ses doigts,
se consumait doucement, laissant une petite volute de fumée s’élever dans l’air.
En voyant son contact apparaitre sur l’écran, le propriétaire de la salle de
réunions eut un étrange sourire. Il s’installa plus confortablement dans son
fauteuil tout en ouvrant un dossier devant lui. Il reporta ensuite son regard
sur l’écran.
- Carter-san. Comment vous portez vous ? »
- Très bien, monsieur Tsubasa. Je présume qu’il en ait de même pour vous.
Cependant, i l’un ni l’autre ne sommes ici pour échanger ce type de banalités. »
- Effectivement. »
James Carter eut un sourire malsain alors qu’il ouvrait lui aussi un dossier. Il
écrasa sa cigarette puis croisa les mains sous son menton, tout en fixant
Kensaku Tsubasa. Ce dernier prit l’une des feuilles de son dossier entre ses
mains afin de la parcourir avec calme avant de reporter son attention sur son
contact.
- Les derniers tests n’ont guère été concluants. »
- Mes scientifiques continuent de travailler. Nous parviendrons à trouver une
issue. Je vous l’assure. En attendant, j’ai eu vent d’un accident dans votre
ville. »
- Hm… Effectivement… »
Kensaku sortit alors un journal datant de quelques jours. Il l’ouvrit à la page
des faits divers. L’un des articles faisait référence à un crime commis dans une
rue moyennement fréquentée de la ville. Un homme, travaillant dans un pressing,
semblait avoir tué de sang froid trois personnes sans motif apparent avant
d’être abattu par la police. Ces derniers enquêtaient toujours sur ce qui avait
pu se produire. Cet homme, devenu tueur, n’avait pas un sous d’agressivité selon
les personnes qui le connaissaient. Il n’avait pas de raison d’agir de la sorte…
De faire du mal à des innocents… D’après les dires de tous les témoins, cet
homme paraissait avoir perdu la tête… Mais rien dans les prélèvements de sang
n’indiquait l’absorption d’une quelconque substance illicite. Cette folie
passagère avait donc été mise sur le dos d’un stress important.
Reposant le journal sur le bureau, un sourire étira les lèvres de Kensaku. Il
reporta son attention sur son contact tout en allumant une cigarette. James
croisa les jambes sans le quitter des yeux, le regard froid comme toujours.
Cependant, une impression de respect pour son vis-à-vis émanait de lui.
- Comment cet homme a pu obtenir un échantillon d’Akaitsuki ? »
- J’ai mis des hommes sur l’affaire pour le découvrir. Néanmoins, je pense que
le responsable n’est autre qu’un petit flic des stupéfiants qui met son nez un
peu partout dans nos affaires. Je suis prêt à mettre ma main à couper qu’il a
obtenu une dose de notre drogue. J’ignore encore comment mais je finirais par le
savoir. Quoiqu’il en soit, j’ai fait doubler la surveillance des échantillons
d’Akaitsuki. »
- Et ce flic ? »
- Il ne peut faire grand chose. Son patron travaille pour la mafia et il est
bien payé pour fermer les yeux sur nos affaires. Il s’assure que ce petit flic
ne mette pas son nez partout. »
James fit un signe de tête, indiquant qu’il était en accord avec cette façon
d’agir. Il referma alors le dossier devant lui puis se redressa. Kensaku imita
son geste puis écrasa sa cigarette dans le cendrier avant de reporter son regard
sur l’américain.
- Qu’en est-il de votre fils ? »
- Comme je vous l’ai dit, il est bien à Kyoto. Cependant, l’homme que j’ai
envoyé n’a pas réussi à le ramener. Il semble avoir été tué par quelqu’un.
J’ignore qui. Mes hommes ne sont pas parvenus à trouver le responsable de cela.
»
- D’après mon enquête, votre fils travaille pour Asaki Yamasu. Il est son
serviteur. Je suis certain qu’il sait qui est votre fils. C’est pour cela qu’il
l’a choisi. Il faut s’attendre à ce qu’il le protège aussi. Quant à l’homme qui
a empêché votre tueur de le ramener, je ne pense pas qu’il travaille pour notre
ennemi. Nous ignorons encore qui il est. Mais, il doit être un professionnel
pour parvenir à brouiller les pistes. »
- Je pense que je vais devoir me déplacer moi-même alors. Je vais ramener
Mickael de gré ou de force. Je vous avertirai de mon arrivé. »
- Je vous donnerai le meilleur accueil, Carter-san. »
James fit un signe de la tête en guise de remerciement. Finalement, les deux
hommes, après un rapide salut, coupèrent la communication...
Kensaku se leva doucement de son fauteuil tout en allumant une nouvelle
cigarette. Il reprit son dossier sous le bras avant de quitter la salle de
réunion. Il avait pas mal de travail maintenant… Il devait préparer la venu de
James Carter en ville, assurer sa sécurité. Mais aussi faire en sorte que le
flic gênant, ne le soit plus. Il devait aussi s’occuper de son frère… Cette fois
ci, il devait agir vite et bien pour assurer sa domination sur la ville. Ainsi,
même les Yamasu ne pourraient plus lui faire face et seraient contraint de se
plier à sa volonté. Sa drogue allait l’aider dans ce sens…
A suivre …