Une marque indélébile
( La vie d’un ange de la mort))
Titre :
Une marque indélébile
Auteur : val-rafale
Chapitre : 14
Genre : Yaoi / Policier / Fantastique / Angst
Couple : ????
Disclamer : Tous les personnages de cette histoire son fictif et crée
par moi même. Merci de ne pas les utiliser sans mon consentement.
Culpabilité
Seigyo et Eike arrivèrent plusieurs dizaines de minutes plus tard au domicile du
Professeur Leblanc. Toujours dans le plus grand silence, les deux hommes
descendirent du véhicule. Ils entrèrent dans la maison après frapper un petit
coup contre la porte. Seigyo franchit le couloir le séparant de son apprenti
avec rapidité, ignorant le Professeur qui s’apprêtait à l’interpeller. Il
pénétra dans la pièce puis fit un signe de la tête indiquant à Lou, présente, de
sortir. La jeune femme quitta son fauteuil, obéissant sans discuter. Elle savait
parfaitement que le tueur avait besoin d’être seul avec le petit, certainement
pour tenter de se faire pardonner de ce qui s’était produit, même s’il n’y était
pas vraiment responsable.
Quittant donc la pièce, elle aperçut dans l’entrée la présence d’un autre tueur
qu’elle avait déjà vu une ou deux fois, peut être plus, ainsi que son père qui
regardait tous dans sa direction. Soupirant elle leur fit un signe de la main,
les poussant à se rendre dans le salon. Seigyo avait besoin de rester seul avec
le jeune homme. Pour le moment, personne ne devait les déranger, pas même son
père. De toute façon, que pourrait-il faire ? Il fallait juste attendre que
Seishi se réveille. Son état psychologique ne pourrait être mesuré qu’à cet
instant. En ce qui concernait celui de Seigyo… Il valait mieux attendre aussi
que le choc soit passé. Il ne faisait aucun doute que pour le moment, il éprouve
une grande culpabilité vis-à-vis de ce qui s’était produit. Ce n’était pas à eux
de lui affirmer me contraire. Seul Seishi pouvait le convaincre de cela. Lou
espérait au fond d’elle-même qu’il en serait ainsi. Elle craignait un peu que le
petit lui reproche tout… Restait à savoir si leur lien serait suffisamment fort
pour ne pas laisser place au doute.
Dans la chambre, Seigyo s’installa sur le bord du lit. Il regarda son jeune
apprenti et serra les poings de colère. Il s’en voulait plus que jamais de ce
qui lui était arrivé. C’était sa faute si Danny l’avait battu ainsi. Du moins
tel était sa première impression. Pourtant, le tueur lui avait bien fait
comprendre que toute cette histoire était une affaire entre le commanditaire et
Seishi. Qui était donc celui qui avait demandé à faire subir un tel sort à un
gamin comme lui ? Qu’avait-il donc fait pour mériter les foudres de quelqu’un
visiblement puissant ? Avait-il vu quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir ?
Avait-il tué quelqu’un proche de cette personne ? Tout cela demeurait un mystère
pour Seigyo. Quoi qu’il en soit, s’il n’avait pas accepté cette mission, jamais
son ami ne se serait fait battre à mort. Il ne serait pas couché là, incapable
de bouger.
La respiration de Seishi était régulière et calme. Il paraissait serein. Mais
tout ceci n’était que l’effet d’un calmant. Lorsqu’il reprendrait conscience,
Seishi souffrirait à nouveau et pas uniquement physiquement. Pas ces tortures,
Danny avait dû le briser. Il allait être difficile de lui faire remonter la
pente. Le brun passa une nouvelle sa main dans la chevelure châtain du garçon.
Il cherchait à le réveiller, à attirer son attention sur lui. Il était hors de
danger. C’était ce que lui avait dit le Professeur Leblanc. Mais Seigyo n’en
serait convaincu que lorsque le garçon se réveillerait. Ce dernier commença à
s’agiter un peu au contact de la main sur ses cheveux. Un gémissement de douleur
s’échappa de ses lèvres et Seigyo grimaça. Il lui écarta une mèche de cheveux
puis passa une main sur le bandage qui enroulait sa tête.
Comment Danny avait-il pu accepter un tel contrat ? Torturer un gosse de l’âge
de Seishi, c’était inhumain.
Inhumain…
Ce mot avait-il encore un sens pour des personnes comme eux ? Ils étaient des
tueurs professionnels. Ils abattaient des gens à la demande, sans vraiment se
soucier si c’était bien ou mal. Ils n’éprouvaient aucun remords à le faire.
C’était devenu un quotidien très funeste et macabre. L’humanité demeurerait-elle
dans ce cas ? C’était difficile à dire. Seigyo, dans son cas, ne se verrait
jamais capable d’abattre un enfant par exemple. Ses patrons le savaient et
jamais il ne lui avait donné une mission impliquant des gosses. Ce que Seishi
avait subi, il n’aurait pu le faire subir à un enfant. Il se demandait s’il
aurait été capable de le faire à un adulte.
Seigyo ferma les yeux en s’interrogeant sur sa nature profonde. Il se rendait
compte maintenant que lui aussi aurait pu faire ça. Lui aussi possédait cette
capacité à torture quelqu’un. Il l’avait déjà fait. Lorsqu’on tuait par
vengeance, le désir de faire souffrir la cible était bien plus fort que la
raison. Seigyo avait déjà ressenti ce sentiment. Cependant, jamais, il n’aurait
pu torturer quelqu’un avec autant de détachement que l’avait fait Danny.
Pourquoi lui avait-il laissé le garçon ? Seigyo aurait dû sentir le piège. Il
aurait dû lire les pensées de Danny. S’il avait, un temps soit peu, eut la force
d’aller contre ses principes, il aurait pu lire l’esprit de son ancien ami et
voir son projet. Il était stupide avec ses principes que personne d’autres que
lui ne respectait. Il avait la capacité de lire les esprits, les pensées et il
ne le faisait que lorsqu’on lui avait donné l’autorisation. Il était responsable
aussi de ce qui était arrivé à Seishi. Ce dernier aurait bien des raisons de lui
en vouloir pour ce qu’il avait subi. Lui-même ne se pardonnait pas… Comment le
regarder en face après ça ?
Lâchant un soupir, Seigyo s’apprêtait à se lever pour quitter la chambre quand
une main le saisit au poignet. Il tourna lentement la tête pour voir le jeune
garçon éveillé. Ses yeux étaient à demis ouverts et un gémissements de douleur
franchit ses lèvres.
- Ne fais pas d’effort Seishi… » conseilla le brun en le fixant.
- Hm… Mal…
Seigyo serra les dents en sentant un vague de rage monter en lui. Il devait se
maîtriser. S’il commençait à s’énerver, il ne pourrait plus contrôler son
empathie et celui qui en souffrirait le plus serait Seishi. Il en avait
suffisamment vu pour le moment, inutile d’en rajouter plus…
Il le fixa encore en s’essayant sur le bord du lit, prenant garde de ne pas
faire mal à son élève. Il lui passa une main sur le front, écartant encore
quelques mèches. Le garçon se laissa faire mais ne put retenir une grimace.
Seigyo lâcha un soupir.
- Je suis désolé Seishi…
- Pour… quoi ?
- Pour ce qui t’es arrivé… Je n’aurai pas dû te laisser avec lui. Si j’avais
utilisé mon pouvoir…
- Stop… Pas votre… faute… C’est moi…
Le brun le fixa en penchant légèrement la tête sur le côté. Qu’avait-il dit ?
C’était totalement insensé. Comment Seishi pouvait-il se rendre lui-même
responsable de cela ? Que lui avait donc dit Danny ? Sûrement la même chose qu’à
lui. Néanmoins, Seigyo ne pouvait toujours pas croire cela. Il avait peine à
imaginer quelqu’un demandant à son ancien ami de torturer un jeune homme. Il en
revenait toujours au même point. Il ne comprenait pas les motivations du
commanditaire. Toute cette histoire le dépassait totalement…
La porte de la chambre s’ouvrit sur le professeur Leblanc. Il les fixa tour à
tour puis lui fit un signe de la tête, l’invitant à sortir. Seigyo soupira et
dédia un fin sourire à son apprenti.
- Je te laisse entre les mains du Professeur Leblanc… Il va te donner un
calmant…
Seishi lui répondit d’un simple signe de la tête puis ferma les yeux. Il sembla
partir, se rendormir. Les médicaments devaient encore agir sur lui. Il avait de
toute façon grand besoin de repos pour récupérer. Il lui fallait être en forme
physiquement parlant pour faire face moralement au contre coup.
Arrivé à la porte, Seigyo regarda une fois de plus le corps couvert de bandage
puis sortit de la pièce, suivant le Professeur Leblanc dans le salon. Là, Lou et
Eike le fixèrent. Le brun s’installa aux côtés de son ami, maître des ombres et
le fixa avec calme.
- Merci Eike pour ce que tu as fais. Tu devrais peut être retourné auprès de ton
patron maintenant…
- Je vais avant tout terminer ce délicieux capuccino. Sinon comment va ton ami ?
- Comme le dit le Professeur, il s’en sortira… Physiquement parlant… Moralement
je l’ignore…
Leblanc, après avoir soigné Seishi, s’installa face à Seigyo et se pencha un peu
en avant. Il lui prit sa main blessée et la soigna doucement. Ceci fait, il
lâcha un long soupir. Il comprenait l’inquiétude du tueur. Aucun des deux ne
pouvaient dire comment Seishi réagirait au choc. Il semblait avoir un fort
caractère… Mais ce dernier avait des limites pour chaque être. Quelles étaient
les siennes ? Difficile de le dire maintenant… Ils devaient attendre que le
garçon prenne conscience de toute l’horreur. Cela arriverait bien plus vite
qu’ils ne le pensaient tous. Chacun devait se préparer à passer des nuits
blanches à veiller sur un jeune garçon apeuré. Ce ne serait pas facile…
Le professeur releva la tête et regarda Eike ses lèvres s’étirant en un fin
sourire.
- Tu ne changeras jamais Eike… » déclara-t-il pour essayer de faire oublier un
peu à tous l’état du blessé qui se reposait.
- Hm ? Vous trouvez ?
- Il suffit de te proposer un capuccino pour t’amadouer.
- Comment résister à cette boisson si douce !
- Arrives-tu à dormir ?
- Bah ! Biensûr voyons !
Le professeur le fixa avec sérieux. Il savait qu’il venait de lui mentir.
Inutile de savoir lire les pensées pour le deviner. Cela se lisait sur le visage
du maître des ombres. Ses yeux étaient un peu rouges, signalant le manque
évident de sommeil. Depuis combien de temps n’avait-il pas fermé l’œil ? Une
semaine ? Deux ? Un mois ? Voir plus… Leblanc, ni aucun scientifique de
l’organisation n’avait trouvé de solution pour permettre aux peu de personnes
comme Eike de pouvoir dormir. C’était pourtant, l’un des travaux sur lequel
beaucoup se penchaient. Un jour, ils parviendraient à faire quelque chose pour
eux.
- Bon ! Moi je vais retourner auprès de mon protégé ! » déclara brusquement Eike
en se levant. « Dommage je n’aurai pas vu en personne ce garçon ! Un de ces
jours, je pense ! Merci pour le capuccino ! Bye !! »
Sans laisser le temps à personne de répondre, le jeune homme quitta la maison en
courant. Parler de lui le mettait mal à l’aise. Surtout parler de son don… Il ne
voulait pas paraître faible. Il ne l’était pas. Certes, son pouvoir lui donnait
quelques inconvénients. Mais il n’était pas le seul dans cette situation. Toute
personne possédant un don avait un problème de santé ou autre… Le corps humain
n’était pas fait pour supporter certain excès. Enfin bon, il n’avait pas besoin
d’argumenter là-dessus face au Professeur Leblanc. Ce dernier était bien placé
pour savoir tout cela. Cette avec cette pensée que Eike retourna auprès de
l’homme qu’il devait protéger et surveiller.
Après son départ, Seigyo porta son attention sur le médecin.
- Vous l’avez fait fuir, je crois…
- Je pense aussi. Mais soyons réaliste, il n’a pas dormi depuis longtemps.
- En même temps, il ne peut pas trop. Si personne ne le surveille, il meurt. Et
puis, vous le connaissez, il n’aime guère parler de ça. En plus, je pense qu’il
ne veut pas se plaindre, après ce qu’à subit Seishi. Il ne veut pas avoir l’air
faible, face à un garçon de quinze ans.
- Certes… Mais passons… Je m’arrangerais pour qu’il dorme un de ces jours. Ou du
moins, qu’il tente…
Seigyo lâcha un soupir en secouant la tête de gauche à droite. Il savait le
Professeur Leblanc capable de tout. Quand il avait une idée derrière la tête, il
ne l’avait pas ailleurs. Il était certain aussi qu’il attendrait d’en avoir fini
avec Seishi avant de s’attaquer à Eike. A moins qu’il n’envoie Lou s’en occuper…
Sa fille était peut-être plus dangereuse que lui.
Enfin, là, c’était le problème de Eike. Son ami était assez grand pour se
défendre tout seul. Il avait la puissance nécessaire pour calmer n’importe qui.
Seigyo ne faisait pas de soucis à son sujet. Tout comme il ne s’inquiétait pas
trop pour son manque de sommeil. Il savait qu’il trouverait un moyen de
compenser d’une façon ou d’une autre.
- Sinon, comment pensez-vous qu’il va réagir ?
- Qui « il » ?
- Seishi !
- Oh ! Eh bien ça, nous ne pouvons le dire maintenant. Nous verrons quand il ira
mieux. Mais entre nous, je pense que cela le traumatisera à vie. J’ai d’ailleurs
une petite question à te poser.
- Sur quoi ?
- Sais-tu ce qui est arrivé à ton protéger ? Je trouve qu’il a beaucoup de
cicatrices sur le corps.
Seigyo fronça les sourcils. Il avait remarqué les marques qu’il portait partout
sur le corps. Il ne lui avait jamais posé la question de leurs origines. Il
n’avait jamais été certain que son élève apprécie la question. Il était
tellement mystérieux, introverti. Le brun se rendait compte qu’il ne savait
quasiment rien de son passé. C’était une chose à laquelle il devrait remédier.
- Vu ton silence, j’en déduis que tu ne sais rien.
- Depuis quand lisez-vous les pensées ?
- Oh… Je ne les ai jamais lues. Mais vu ta tête, ça se comprend que tu ne sais
rien. Je vais donc t’informer que j’ai fait une petite recherche sur ton cher
apprenti.
- Alors ?
- Et bien, aussi bizarre que cela puisse paraître, je n’ai rien trouvé avant son
entrée à l’école de l’organisation.
- Rien ?
- Rien ! C’est comme s’il était né à l’âge d’une dizaine d’années.
- C’est très étrange… Il ne peut pas avoir été trouvé à cet âge là, on l’aurait
vu avant.
- A toi de lui demander !
Seigyo lâcha un nouveau soupir. Cela faisait beaucoup de questions à poser à
Seishi. Peut-être un peu trop… Mais pour sa futur sécurité… Et aussi par
curiosité… Il lui demanderait. Néanmoins, il attendrait qu’il aille mieux,
physiquement comme moralement.
Le brun ferma les yeux, tout en se massant les tempes. Il avait un peu mal à la
tête. C’était certainement le contrecoup du blocage de Danny. Généralement, les
effets étaient douloureux. Un peu de repos ne lui ferait guère de mal. Il avait
la sensation d’avoir abusé de sa télépathie. Ce qui n’était pourtant pas le cas.
Il détestait être malade.
- Va te reposer Seigyo. Si tu perds le contrôle de tes pouvoirs à cause de la
fatigue, tu risques de mettre en danger tout le monde dans cette maison. Tu ne
voudrais pas qu’il arrive encore malheur à Seishi ?
- C’est bon, je vais me coucher.
- Repose-toi bien !
Lâchant un grognement, le brun se rendit dans une chambre indiquée par le
Professeur Leblanc. Il défit sa veste qu’il jeta sur un fauteuil avant
d’entendre un bruit de froissement de papier. Intrigué, il se redressa et tourna
sa veste. Il vit l’enveloppe que Danny lui avait donnée, il y a quelques heures.
Il l’avait complètement oubliée. Il devait la remettre à Seishi. Cependant, vu
l’état de ce dernier, il préféra attendre.
S’allongeant sur le lit, il regarda l’enveloppe à la lumière de la lampe de
chevet. Il tenta de regarder à travers, mais l’enveloppe était trop sombre. Il
la tourna entre ses doigts et regarda l’autre côté. Dessus était inscrit dans
une très belle écriture faite à l’encre : « Pour Seishi ».
La personne qui avait écrit cette lettre irait vraiment que Seishi se rappelle
de lui. Sinon, il ne se serait pas donné cette peine et juste commandé les
tortures. Cela sous entendait donc que son apprenti avait déjà subit des
maltraitances de ce type. Ses cicatrices devaient certainement provenir de là.
Seigyo ne comprenait juste pas les motivations du commanditaire. Tout cela le
dépassait complètement.
Le brun soupira et posa l’enveloppe sur la table de chevet. Il glissa ses mains
derrière sa tête puis regarda un instant le plafond avant de fermer les yeux. Il
ne mit pas beaucoup de temps avant de s’endormir. Malgré tous les évènements
survenus, il était épuisé.
Combien de temps s’écoula, il ne le sut le dire. Mais ce fut le Professeur
Leblanc qui vint le réveiller doucement. Ouvrant les yeux avec mal, il se
redressa puis fixa le français.
- Quelle heure il est ?
- Il est une heure.
- Du matin ?
- Non, de l’après-midi.
- Hm… J’me lève.
Joignant le geste à la parole, Seigyo fut vite sur ses pieds avant d’être pris
d’un léger vertige. Il se rassit sur le lit et lâcha un long soupir en se
massant les tempes. Il était encore épuisé, mais cela importait peu.
- Est-ce que ça va aller ? » demanda le Professeur inquiet.
- Oui… Oui… Ca ira ! Un bon café, et tout ira pour le mieux.
- Lou t’en prépare.
Seigyo fit un signe de la tête en guise de remerciement. Il redressa et remit sa
veste. La manche accrocha l’enveloppe et la fit tomber au sol. Leblanc se pencha
pour la ramasser et la fixer. Il la regarda sous toutes les coutures puis porta
son attention sur son ami.
- Tu ne comptes pas te suicider tout de même.
- C’est pas mon écriture…
- J’essayais de détendre l’atmosphère.
- C’est loupé.
- Je vois cela. Ce n’est pas non plus le bon moment pour faire de l’humour.
Quelle est donc cette lettre ?
- Aucune idée… Danny me l’a donné pour Seishi. Il semblerait que ce soit le
commanditaire qui lui ait fournie.
- Ton affaire est très étrange ! Quoi qu’il en soit cette écriture m’est
familière.
Le Professeur observa attentivement les courbes des lettres. Il savait qu’il
l’avait déjà vu quelque part, il en était persuadé. Cependant, il ne se
souvenait plus où. Il avait le nom du propriétaire sur le bout de la langue,
mais il ne voulait pas sortir. Peut-être que Lou saurait. Elle avait une
meilleure mémoire que lui, pour les noms.
Fin prêt, les deux hommes descendirent au salon. Leblanc avait discrètement
glissé la fameuse enveloppe dans la poche de sa blouse.
- Quand vous aurez fini avec elle… Vous me la rendrez ! » déclara Seigyo loin
d’être dupe du manège de son ami.
- Je croyais que tu ne lisais jamais les pensées des gens sans leurs
autorisations ?
- Je ne l’ai pas fait.
- Alors comment sais-tu que j’ai caché l’enveloppe dans ma poche ?
- Je vous connais… Tout simplement… Est-ce que je peux aller voir Seishi ?
- Après avoir pris un bon café.
- Hm…
Seigyo lâcha un nouveau soupir. Il s’installa dans le salon sur un des canapés.
S’affalait aurait été le terme le plus juste. Il pencha la tête en arrière, se
sentant vraiment mal. Ce n’était pas vraiment une douleur physique, mais plus
morale. Il s’en voulait toujours d’avoir laissé Seishi entre les mains de Danny.
Sa bêtise le hantait de plus en plus. Comment avait-il pu être aussi stupide ?
Il n’aurait jamais du faire confiance à Danny. Il n’aurait jamais du accepter le
contrat qu’on lui avait donné. S’il était resté, rien de tout cela ne se serait
passé. Comment arriverait-il à vivre avec cela maintenant ?
A suivre …