Un employé pas comme les autres
( La vie d’un ange de la mort )
 





Titre :  Un employé pas comme les autres
Auteur : Val_rafale
Chapitre : 11
Genre :
Yaoï / Policier / Intrigue
Couple :  Euh ... SURPRISE !!
Disclamer :  
Histoire originale qui j'espère vous plaira...


Deuxième interlude


La sonnerie d’un téléphone retentit dans le grand bureau rendu sombre non seulement par les stores descendus mais aussi par la nuit tombée depuis quelques heures maintenant. Le seul et unique éclairage provenait de l’écran d’un ordinateur dont on pouvait entendre le léger ronronnement accompagné par le bruit commun de doigts tapant sur un clavier. Il était possible de distinguer la silhouette d’un homme confortablement installée dans un fauteuil. Cependant, la pénombre ne permettait pas de voir son visage dans sa totalité. Seul la partie inférieure était visible. Il semblait plongé dans son travail avec le plus grand sérieux lorsque le téléphone commença à sonner. Il se détourna légèrement de son ordinateur afin de saisir le combiné, le portant lentement à son oreille.

- Oui… » fit-il simplement d’une voix grave et relativement froide.

Quelques instants de silence s’écoulèrent durant lesquels son correspondant lui exposait quelque chose que seul le propriétaire du bureau pouvait entendre. Pendant que l’autre personne au bout du fil lui expliquait ce qu’il avait à dire, cet homme saisit un paquet de cigarette, posé sur son bureau. Il en sortit une avant de l’allumer. L’espace de quelques secondes, le feu du briquet illumina son regard froid couleur améthyste.

- Hm… Parfait… » répondit-il à son contact toujours sur le même ton. « Merci… »

Sans attendre de réponse, il raccrocha le combiné puis posa sa cigarette dans le cendrier avant de souffler un nuage de fumée. Il se tourna à nouveau vers son écran mais ne reprit pas son travail où il l’avait laissé, fixant juste l’écran.

- Cette situation te dérange à ce que je vois… » déclara alors une voix douce mais froide.

Le fumeur, installé dans son fauteuil, leva les yeux vers un coin de la pièce. Une ombre apparut puis s’avança lentement vers le bureau avant de se planter juste devant le maître des lieux. Ce dernier fixa froidement le visiteur imprévu qui se tenait là puis reprit sa cigarette et la cala entre ses lèvres.

- Que veux tu ? » demanda-t-il de façon assez dur.
- Prendre des nouvelles de notre petit ami infiltré. » répondit avec calme le nouveau venu. « Visiblement, sa mission se passe plutôt bien. Il a sut attirer l’attention sur lui et a gagné en partie la confiance de notre cible. »

L’homme aux yeux améthyste ne répondit pas, tournant simplement son fauteuil pour se tourner vers la fenêtre. Il observa le paysage urbain qui se dessinait devant ses yeux. Sa cigarette se consumait doucement entre ses lèvres. Il entendit alors un mouvement derrière lui puis observa son compagnon qui venait de se placer à ses côtés, une main cachée dans une poche de son pantalon.

- Je sais ce qui t’inquiète. » affirma celui-ci avec assurance. « Il est tout à fait son genre si je ne me trompe pas. Tu crains que le petit ne puisse résister à cet homme… Mais la question que je me pose c’est… Est-ce par rapport à la mission que nous lui avons confiée ? Crains tu qu’il ne puisse pas la remplir à cause des sentiments qu’il pourrait avoir pour lui ? Ou bien est-ce plus personnel ? »

Les améthystes du fumeur commencèrent à briller d’une étrange lueur de colère, sentiment qu’il réprima bien vite. S’énerver contre son ami ne lui apporterait rien, et ne changerait pas ce qui s’était passé, il n’y était pour rien dans tout ça. De plus cela créerait des conflits dans leur organisation qui deviendrait alors fragile. Leurs ennemis n’hésiteraient pas à profiter d’un instant de faiblesse… Détruire le groupe à cause d’une histoire passée était une chose que le propriétaire du bureau ne pouvait tolérer.

- Tu ne te poses pas une question mais trois… » répondit-il avec plus de calme, arrachant un petit rire à son compagnon. « Je pensais que tu me connaissais mieux que ça… »

Le jeune homme toujours debout tourna la tête vers son ami. Ce dernier planta son regard dans le sien, froid et semblant vide de tous sentiments. Il retira sa cigarette d’entre ses lèvres puis souffla un nuage de fumée.

- Je ne te cache pas ce que je ressens vis-à-vis du petit. Cela serait bien inutile. » ajouta-t-il d’une voix neutre. « Cependant, je ne suis pas du genre à laisser mes sentiments interférer avec le travail. Tu devrais le savoir depuis le temps. Si un jour, il venait à nous trahir pour cet homme, je me chargerai personnellement de le punir comme il se doit. »
- Je le sais… » avoua le jeune homme avec un fin sourire. « Je tenais juste à l’entendre de ta bouche. »
- C’est chose faite. » répliqua le fumeur en croisant les jambes. « Autre chose ? »

Le visiteur fit un signe négatif de la tête alors qu’il se tournait pour s’éloigner de son compagnon. Cependant, il s’arrêta et lui refit face, tout sourire ayant disparut de ses lèvres. Il le fixa avec calme.

- Si… Il y a une chose… » déclara-t-il avec gravité. « Alesso n’arrive pas à apercevoir l’issue de cette mission. Il y a un épais brouillard qui masque tout. Ses visions se limitent à ce qui va se produire dans les prochains jours ou la semaine prochaine. Mais une fois encore, ce n’est jamais très clair. »
- Je vois… » répondit le maître des lieux en soupirant. « Si Alesso lui-même ne peut prévoir ce qui va se passer, c’est que rien n’est encore écrit. Et bien pour une fois, nous devrons avancer en aveugle… »
- Oui… Cela va donner un intérêt à ce travail… » termina le jeune homme en souriant. « Je te laisse maintenant, j’ai du travail moi aussi… »

L’homme aux yeux améthyste fixa son ami qui se dirigea vers le coin de la pièce par lequel il était arrivé. Il disparut de sa vue. Après son départ, il se retourna vers son ordinateur et fixa l’écran avant de se remettre au travail sérieusement en pensant à cette affaire. Cette dernière allait aussi être longue et difficile que l’issue était incertaine. Cependant, il ferait tout afin que l’organisation puisse arriver à ses fins. Peu importait le prix à payer pour cela.

 


A suivre …