Un employé pas comme les autres
( La Vie d'un ange de la mort )





Titre :  Un employé pas comme les autres
Auteur : Val_rafale
Chapitre : 19
Genre :
Yaoï / Policier / Intrigue
Couple :  Euh ... SURPRISE !!
Disclamer :  
Histoire originale qui j'espère vous plaira...


Troisième interludes


Le soleil se levait tout juste sur la capitale de la France. Paris, aux premières lueurs de la journée, était déjà une ville vivante, grouillant presque de monde s’afférant dans les rues ou dans les bouches de métro. La plupart des habitants marchaient rapidement, sans prendre le temps de regarder devant eux, courant de temps à autre pour rattraper leur retard. Les rames du métro se remplissaient tant, qu’elles donnaient la sensation de pouvoir éclater à tout moment. Les personnes, à l’intérieur, étaient entassées comme des animaux, se bousculant au moindre freinage ou démarrage. Malgré le fait que chaque wagon soit plein, les gens s’engouffraient dedans, pressant un peu plus la masse informe déjà présente. Lorsque le métro s’arrêtait à certaines stations, c’était une vague sombre et rapide qui jaillissait des rames. Les parisiens se pressaient vers les sorties, courant parfois comme s’ils étaient poursuivit par une quelconque menace imaginaire.
C’est parmi ces personnes qu’évoluait un homme vêtu d’un élégant costume trois pièces, ne laissant rien paraître de son physique de sportif. Cigarette coincée entre les lèvres, il s’assurait de ne pas être pris dans la vague déchaînée de travailleur, marchant donc sur les bords, restant ainsi dans l’ombre. Ne se souciant guère des regards assassins des personnes n’appréciant la présence de la cigarette dans les métros, son regard violacé les scrutait tous avec une certaine froideur. C’était un peu comme s’il cherchait quelqu’un dans cette foule monstrueuse, ou, tout simplement, comme s’il désirait arrêter le brouhaha régulier qui s’élevait. Il cessa son évolution un instant, le temps d’écraser sa cigarette dans un cendrier et de se passer une main dans sa chevelure brune. Il reprit ensuite sa marche avec calme, d’un pas lent. Il sortit enfin à l’air libre mais loin d’être pur. Une fois de plus, il observa les alentours avant de reprendre sa marche en direction d’un immeuble de bureau neuf, laissant son esprit vagabonder à son gré.
La sonnerie de son téléphone portable interrompit cependant ses pensées. Avec des gestes calculées, le brun saisit l’objet puis le regard avec attention. Finalement il décrocha après avoir laissé quelques secondes s’écouler. Tout en portant le combiné à son oreille, ses sourcils se froncèrent, rendant son regard plus dur qu’il ne l’était déjà.

- J’écoute… » fit-il d’une voix aux intonations neutres.

Le silence s’installa pendant que son interlocuteur lui parlait. Il écoutait attentivement ce qu’il avait à lui dire, sans l’interrompre. A aucun moment son regard ne changea, aucun sourcillement ne trahit une quelconque émotion. Aucun geste ne montra ne l’agacement ou de l’impatience. C’était comme si cet homme ne ressentait aucun sentiment. Il possédait une parfaite maîtrise de lui.
Tout en continuant d’écouter son interlocuteur, l’homme s’arrêta non loin l’immeuble où il se rendait. Il se glissa à l’entrée d’une ruelle, s’appuyant contre un mur. Il semblait presque inattentif à ce que la personne lui racontait. Il regardait les passants circuler dans la rue principale, sans vraiment les voir. Pourtant malgré ce détachement évident, il ne laissait passer aucunes informations.

- Merci pour ces renseignements, Jean Philipe. » murmura-t-il finalement toujours sur le même ton.

Ces quelques mots dit, il referma son portable puis le rangea dans la poche intérieure de sa veste. Il leva les yeux au ciel tout en inspirant profondément. Il resta ainsi quelques minutes, sans bouger, réfléchissant à tout ce qu’il venait d’apprendre. Ces informations ne semblaient guère le troubler, un peu comme s’il s’y attendait.
Alors que l’homme allait repartir, une ombre derrière lui fit son apparition. Le brun se retourna brusquement tout en sortant son arme, menaçant celui qui venait de le surprendre. Celui-ci sourit tout en levant les mains, démontrant qu’aucune menace ne le guettait. En reconnaissant son vis-à-vis, l’agressé baissa son révolver, soupirant légèrement.

- Ne recommence plus cela Adrian tu sais très bien que je ne supporte pas ce genre d’attitude. » reprocha-t-il de façon glaciale.
- Tu es bien agressif, Adam. » fit remarquer l’interpellé resté dans la pénombre du mur. « Que se passe-t-il ? Un souci avec le petit ? »
- Non.

Un sourire étira les lèvres de l’homme de l’ombre dévoilant des dents d’un blanc presque lumineux. Son regard vert intense semblait chercher à lire en Adam, sans pour autant y parvenir. Ce dernier restait de marbre. Sa main plongea dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir un paquet de cigarette. Il planta ses yeux améthyste dans l’émeraude de son vis-à-vis, semblant presque le défier du regard.

- Je te déconseille de tenter à nouveau ce genre de chose avec moi, Adrian » prévint-il froidement. « Je n’apprécie guère ce genre d’attitude. Si la nouvelle que je viens de recevoir, était jugée dangereuse ou méritait d’être mentionnée, je le ferai sans hésiter. Je n’ai rien appris de plus que je ne savais déjà. Alesso nous a déjà tout révélé avec ses visions. La mission, le test, la blessure et j’en passe. »
- Donc tout se passe comme prévu pour le moment. Bien…

Sans un mot de plus, l’homme de l’ombre tourna le dos à Adam puis disparut aussi subitement qu’il était apparut. Le brun fixa le vide puis baissa les yeux vers le paquet qu’il tenait toujours. Il porta une cigarette à ses lèvres et l’alluma. Il souffla ensuite un nuage de fumée avant de reprendre sa marche en direction de l’immeuble qu’il devait rejoindre à l’origine. Arrivant devant la porte, le brun écrasa sa cigarette dans un cendrier proche de l’entrée. Il scruta le bâtiment imposant aux baies vitrées puis s’engouffra à l’intérieur, toujours sans se soucier du monde extérieur.
 


A suivre …