Un employé pas comme les autres
( La Vie d'un ange
de la mort )
Titre
: Un employé pas comme les autres
Auteur : Val_rafale
Chapitre : 28
Genre : Yaoï / Policier / Intrigue
Couple : Euh ... SURPRISE !!
Disclamer :
Histoire originale qui j'espère vous plaira...
Retour à la normale
Kouji et
ses trois hommes de mains et amis étaient finalement rentrés à la société
Shinohara après avoir quitté le professeur Leblanc. L’aîné des quatre, avait
conduit avec délicatesse Seishi dans sa chambre, l’installant confortablement
dans le lit. Il avait ensuite rejoint Eike et Gen qui l’attendait dans son
salon, avant d’ordonner au dernier valide de raccompagner son bras droit chez
lui et de s’assurer qu’il se soignerait convenablement. Le jeune tueur ne
s’était pas fait prié, et avait reconduit son patron, décidant de rester avec
lui le temps qu’il guérisse.
Après leur départ, Kouji était retourné dans son bureau, laissant cependant la
porte, entre ce dernier et son appartement, ouverte. Il ne voulait pas laisser
son amant, seul, dans son état. Il lui fallait être prêt à intervenir au moindre
problème. Néanmoins, il ne pouvait pas non plus rester tout le temps à son
chevet. Il avait une société à faire tourner, des dossiers importants à régler,
des rendez vous à accueillir, des coups de téléphones à passer et beaucoup
d’autres choses. S’il ne le faisait, qui s’en chargerait ? Il n’était pas
certain que Seishi apprécie de passer après son travail… Mais, hélas, il n’avait
pas le choix non plus…
Saisissant le combiné de son téléphone de bureau, le brun contacta sa
secrétaire. Il n’eut pas attendre longtemps pour que celle-ci décroche en
entendant la sonnerie typique, signalant que l’appel venait de son patron, et
non pas de l’extérieur.
- Shinohara-sama ?
- Pourriez-vous contacter l’inspecteur Bill Mac Dana et lui dire que j’aimerai
qu’il vienne à la société.
- Je fais cela de suite monsieur.
Sans répondre, le brun raccrocha le combiné puis alluma une cigarette. Sans
perdre de temps, il ouvrit le premier dossier se trouvant devant lui et commença
à le parcourir du regard. Il travailla dessus pendant une demi-heure avant de le
régler et de passer au suivant. Ce fut ainsi toute la matinée.
Sa secrétaire l’avertit aussi que l’inspecteur passerait en début d’après midi
et qu’il semblait impatient de le rencontrer. Kouji ne se demandait pas
pourquoi. Il savait très bien ce que voulait l’Irlandais. Non seulement, il
désirait les informations trouvées sur la famille Hosono, mais aussi un petit
bonus si possible le concernant. Chose que le brun n’était pas prêt de lui
donner. Ce serait se livrer… Il n’était pas assez stupide pour donner à la
police un moyen de le mettre derrière les barreaux.
Kouji décida le midi de faire une pause afin de s’assurer que son compagnon
aille bien. Il changea sa perfusion puis lui caressa les cheveux, se demandant
quand il reprendrait enfin connaissance. Leblanc ne lui avait pas dit si cela
arriverait rapidement ou non. Tout devait dépendre de l’état d’épuisement de son
organisme. Ce pouvoir qu’il possédait, avait certain avantage non négligeable,
mais aussi beaucoup d’inconvénient. Notamment, celui de lui faire frôler la mort
en cas d’utilisation exagérée. Kouji avait l’impression, au final, que c’était
bien plus un fardeau qu’une aide. Il craignait de le voir disparaître à cause de
lui. C’était une chose à laquelle il lui faudrait se préparer afin de ne pas en
souffrir, comme il avait souffert de la perte de son père. Mais se faire une
raison, sur ce genre de chose, n’était pas si évident que cela. Il ne suffisait
pas de le dire pour y parvenir… Et même en essayant de s’en convaincre, il
doutait d’arriver au résultat escompté. Il avait beau être froid et dur, tenter
de garder ses distances, ses sentiments pour Seishi, Gen, Eike et d’autres
personnes, étaient trop fort pour qu’il puisse accepter la mort de l’un d’eux.
Grognant en voyant qu’il se plongeait encore de ce genre de pensées inutiles,
puisqu’elles tournaient en rond, il quitta la chambre pour regagner son bureau,
laissant tout ouvert derrière lui. Il en oublia de se faire à manger. Il fallait
dire qu’il n’avait guère faim. Son inquiétude pour son amant lui coupait toute
envie, tout besoin. Kouji se réinstalla donc à son bureau pour se replonger dans
ce qu’il savait faire de mieux. Travailler…
Comme prévu en début d’après midi, l’inspecteur Mac Dana arriva à la société
Shinohara. La secrétaire le reçut ainsi que la personne l’accompagnant et les
conduisit dans le bureau de son patron. Ce dernier ne fut pas surpris de le voir
arriver assez tôt mais resta quelque peu interdit devant la présence d’une belle
femme japonaise l’accompagnant. Elle portait un tailleur bleu nuit qui lui
allait à ravir, faisant ressortir la légère pâleur de sa peau. Elle avait de
longs cheveux noirs comme les ténèbres qui détachés, retombaient en cascade sur
ses épaules.
Sortant de sa contemplation, Kouji se leva et s’inclina avec respect devant ses
visiteurs.
- Bonjour, inspecteur Mac Dana.
- Monsieur Shinohara, je suis ravi de vous revoir. Je me permets de vous
présenter ma femme Emiko. Veuillez m’excuser mais je lui ai promis de lui
consacrer mon après midi. Comme je ne pouvais pas passer plus tôt…
- Ne vous en faites pas. Ce n’est pas grave.
Le brun tendit une main vers les fauteuils devant lui, invitant Mac Dana et sa
femme à s’installer. Il se dirigea ensuite vers le mini bar et les fixa,
cigarette coincée entre les lèvres.
- Désirez-vous boire quelque chose ?
- Ce sera avec plaisir. Un whisky, si c’est possible.
- Et pour vous, Madame ?
- Un simple jus de fruit, s’il vous plait.
Kouji inclina la tête et servit les deux boissons avant de se préparer lui aussi
un whisky. Il amena les verres à ses invités puis s’installa dans son fauteuil
derrière son bureau. Il croisa les jambes tout en déposant sa cigarette dans son
cendrier. Mac Dana suivit chacun de ses gestes qu’il trouva extrêmement précis
comme s’il calculait tout. Un sourire étira ses lèvres, amusé de cette
constatation, fort peu surprenante en soi.
- Alors monsieur Shinohara. Je ne pense pas que vous m’ayez convié à venir ici
pour boire un simple verre.
L’interpellé le fixa sans répondre avant de porter son regard sur sa femme.
Effectivement, il ne lui avait pas dit de venir pour cette raison, mais bien
pour lui remettre le disque qui se trouvait dans son coffre. Cependant, la
présence de son épouse le dérangeait un peu. Il n’aimait guère parler affaire
devant des personnes étrangères au monde dans lequel il vivait. De plus, il
savait que son vis-à-vis allait lui poser des questions gênantes sur la façon
dont il était parvenu à récupérer les informations. Il commençait à connaître ce
flic. C’était une vraie teigne dans son travail… Dans certain pays, il serait
comparé à un pitbull, ce fameux chien dont la réputation, de part le monde,
n’était plus à refaire.
- Monsieur Shinohara. » appela Mac Dana, faisant sortir son vis-à-vis de ses
pensées. « Je vous écoute. Quel est la raison de ma présence en ce lieu ? »
- Vous devez vous en douter. Je dois vous remettre ce que vous m’aviez demandé
il y a quelques semaines.
- Vous avez réussi ? Ce fut plus rapide que je ne l’espérais !
Kouji posa sa cigarette dans on cendrier puis se leva en silence, ne faisant
aucun commentaire sur la rapidité de la mission. Pour lui, elle avait été
beaucoup trop longue et lui avait causé, et lui en causait toujours, pas mal de
souci. Mais, son vis-à-vis n’était pas censé savoir les risques que ses hommes
avaient pris pour lui ramener cela. Bien qu’il ne fasse aucun doute qu’il soit
au courant du danger de ce travail. Après tout n’était-ce pas pour ce motif
qu’il avait fait appel à lui plutôt que d’envoyer des policiers ?
Préférant ne pas penser à cela, le brun se dirigea vers son coffre afin de
récupérer le fameux disque. Il s’approcha ensuite de l’inspecteur et le lui
tendit. Mac Dana observa l’objet un court instant avant de s’en saisir, un
sourire étirant ses lèvres.
- Je suppose que si je vous demande comment vous avez pour l’avoir, vous
refuserez de me répondre.
Le patron de la société Shinohara s’apprêtait à rétorquer lorsqu’il vit la femme
du flic mettre un petit coup derrière la tête de ce dernier. Il les fixa quelque
peu surpris de cette attitude. Il la vit se tourner vers l’inspecteur, tout en
agitant un doigt devant son nez, en signe de mécontentement alors que le rouquin
se massait doucement l’arrière du crâne.
- Bill Mac Dana ! Que t’ai-je déjà dit ?
- Je sais ma chérie…
- Cesse d’importuner Shinohara-san. Je pense au contraire que tu devrais le
remercier d’avoir fait cela pour toi. Il n’était pas forcé d’accepter. Je suis
certaine que ses hommes ont pris beaucoup de risques pour t’aider.
- Mais Emiko…
- Bill !
- D’accord ! D’accord !
Soupirant longuement, le rouquin leva les yeux au ciel. Décidément il n’avait
pas de chance. Il pensait que les femmes japonaises étaient douces et serviables
envers leur mari, lui était tombé sur une possédant un sale petit caractère.
Cependant il n’allait pas non plus s’en plaindre. C’était ainsi qu’il aimait
Emiko. Après tout, n’était-ce pas ceci qui l’avait fait craquer ?
L’inspecteur reporta son attention sur Kouji avant de faire un signe de la tête.
- Je vous remercie pour votre aide.
- Je vous en prie.
- J’espère que vous n’aurez pas eut trop de souci.
- Ne vous en faites pas. Rien qui ne soit pas soignable.
- Vos hommes ont été blessés ?
- Je vous ai dis de ne pas vous inquiéter. Faites votre travail maintenant.
Bill sourit doucement, amusé de voir que Kouji restait toujours le même. Il ne
laissait personne entrer dans sa monde, surtout pas un flic comme lui. Pourtant,
il ne lui avait rien demandé qui aurait pu le trahir. A moins qu’il ne cache
quelque chose, ce qui ne surprendrait le rouquin. Avec cet homme, il s’attendait
à tout surtout au pire. Il connaissait sa réputation dans le milieu de la mafia
même si aucune preuve n’avait jamais été trouvée contre lui. Mais il ne perdait
pas espoir d’un jour, parvenir à le faire arrêter…
Terminant son verre, le rouquin se leva en souriant toujours. Il prit la main de
sa femme qui se redressa aussi.
- Nous vous laissons à votre travail, monsieur Shinohara.
- Merci…
- Merci pour accueil et passez une bonne journée. »ajouta Emiko en s’inclinant
avec respect devant le brun.
L’irlandais lâcha un soupir puis la tira doucement vers la sortie, laissant le
brun seul dans son bureau.
Après leur départ, Kouji lâcha un long soupir soulagé. Il n’aimait guère voir
cet homme qui fouinait un peu trop dans ses affaires. Dans un sens, il
remerciait le sort d’avoir fait en sorte que sa femme soit présente. Elle
l’avait plutôt bien défendue. Pourtant, vue son caractère, elle devait ne pas
être dupe et savoir qu’il était le chef d’une famille yakuza. Pourtant elle
semblait s’en moquer ou bien partait-elle du principe que cela ne la regardait
pas. En tout cas, son intervention avait été la bienvenue.
Le brun décida de laisser tout cela de côté et se replongea dans son travail. Ce
fut vers la fin de la journée que le bruit d’un objet tombant au sol, lui vint
aux oreilles. Se redressant, il se dirigea aussitôt vers son appartement pour
trouver Seishi dans la cuisine, en train d’essayer de se faire à manger.
Fronçant les sourcils, Kouji s’approcha de lui et le soutint doucement jusqu’au
canapé où il l’installa. Il le fixa ensuite froidement, visiblement mécontent de
son attitude.
- Je pouvais me débrouiller seul…
- Le professeur Leblanc m’a ordonné de faire en sorte que tu ne bouges pas. Et
toi… Qu’est-ce que tu fais ? Tu te lèves. Alors, tu vas rester sur ce canapé
jusqu’à nouvel ordre. Je t’apporte à manger.
- Mais…
- Tais-toi, Seishi.
Le jeune obéit sans discuter. De toute façon, il ne se sentait pas la force de
tenir tête à son patron et amant. De plus, s’il agissait ainsi, c’était qu’il
devait vraiment s’inquiéter de son état. Le jeune homme ne se souvenait plus
vraiment ce qui avait pu se passer, mais pour qu’il soit aussi mal et épuisé, il
devait être passé pas très loin de la mort. Tout ce qu’il se rappelait, c’était
d’être avec le professeur Leblanc qui le soignait. Après, le vide…
Se passant une main sur le visage, le châtain se laissa tomber sur le canapé,
trouvant un peu de force pour s’allonger correctement dessus. Il ferma un peu
les yeux, se sentant réellement épuisé. Il avait grand besoin de dormir encore.
Mais lorsqu’il s’apprêtait à repartir dans le pays des songes, quelque chose de
froid se posa sur son front. Il rouvrit les yeux pour voir devant lui, une
canette d’un jus de fruit très sucré, dans laquelle trempait une paille.
Souriant difficilement, il saisit cette dernière entre ses lèvres et commença à
aspirer le liquide. En le sentant entrer en lui, il sentit comme un léger regain
d’énergie qui fit hélas temporaire. Il allait lui falloir bien plus pour
récupérer. Refermant les yeux après avoir finit de boire, il poussa une petite
plainte inaudible.
Kouji le fixa puis passa une main dans ses cheveux châtain.
- Repose toi encore… Je veille…
- Merci… Kouji…
L’interpellé lui caressa doucement les cheveux, le fixant avec sa froideur
naturel. Il se pencha pour venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres.
Celui-ci donné, il se redressa et, sans un mot de plus, retourna dans son bureau
afin de se remettre au travail, tout en le veillant.
Plusieurs jours passèrent… Puis une semaine… Suivit de deux…
Tout ce temps, Seishi le passa à errer dans l’appartement de son amant, tel un
zombie. Son état de fatigue avait été bien plus important qu’ils ne l’avaient
tous pensé. Le manque de sucre accumulé à une utilisation excessive de son
pouvoir, avait eut raison de lui et aurait presque pu le tuer. Mais, il avait
survécu, grâce avant tout au professeur Leblanc puis à Kouji qui l’avait veillé
tout en travaillant.
Finalement, le jeune homme avait décidé de reprendre un peu le boulot, même s’il
n’était pas encore tout à fait en état de le faire. Il n’était pas le seul à
avoir pris cette décision. Gen, malgré une légère douleur persistante dans le
ventre, était lui aussi retourné à la société afin de prêter main forte à son
patron et ami. Personne ne voulait rester sans rien faire. Le brun pouvait
comprendre cela. Lui-même était ainsi…
Quelques jours après la reprise du travail de ses amis, alors qu’il travaillait
dans son bureau avec sérieux, la visite incongrue de Gen, fit sortir Kouji de
ses dossiers. Celui-ci, venait d’entrer sans frapper, comme à son habitude et de
déposer devant lui un journal. Ne pouvant faire autrement que le regarder,
l’aîné fut attiré par le gros titre qui mentionnait l’arrestation du chef de la
famille Hosono, le père de Mitsuo. D’après le contenu de l’article, des preuves,
de sa participation à un important trafic d’humain, avaient été trouvées. Il
avait donc, de suite, été écroué en attendant de passer en jugement.
Sa lecture terminée, Kouji releva les yeux vers son bras droit, tout en haussant
un sourcil.
- Depuis quand la famille Hosono se livre à du trafic d’humain ?
- Depuis aujourd’hui vraisemblablement. Même nous, on ne donne pas là-dedans.
- Mitsuo… Il nous a bien bernés… » grogna l’aîné en allumant une cigarette,
agacé, relisant encore l’article.
- Il semblerait… Ce qui explique la facilité avec laquelle Fumei a récupéré les
informations. Je pense qu’il voulait se débarrasser de son père qu’il devait
trouver trop… faible pour diriger un clan. Ou bien avait-il d’autres motifs… Que
nous ne saurons jamais… Quoi qu’il en soit, il est arrivé à ses fins et nous
avons été l’instrument de sa réussite.
Kouji lâcha un nouveau grognement avant de faire pivoter son fauteuil vers la
fenêtre. Il se leva doucement puis regarda la ville en soupirant. Le fait de
s’être fait manipuler, lui restait en travers de la gorge. Depuis le début, il
pensait tout contrôler. Il était certain de surprendre Mitsuo, de le mettre
contre le mur et enfin de se débarrasser définitivement de son clan. Mais il
s’était bien trompé… Il n’avait été finalement qu’une vulgaire marionnette entre
les mains de son rival. Mais pire que tout, cela avait failli coûter la vie à
deux de ses meilleurs employés…
Agacé, il donna un violent coup dans la fenêtre. La colère sourde qu’il
ressentait, ne lui permit pas de sentir la douleur de la rencontre entre
l’épaisse vitre et sa paume. Sentant une main sur son épaule, le patron de la
société Shinohara tourna la tête et fixa son adjoint qui lui souriait doucement.
Celui-ci soupira à son tour, tout en portant aussi son attention sur
l’extérieur.
- Ce n’est pas si grave que ça… Nous aurons notre revanche un jour ou l’autre.
Je ne m’inquiète pas pour ça. Et puis au final, nous avons un ennemi de moins…
Cela ne peut qu’arranger nos affaires. Dis-toi que tout aurait pu être bien
pire.
- Je sais… Mais je n’arrive pas à accepter de m’être fait manipuler de la sorte.
- J’en ai conscience…
Posant à nouveau une main sur l’épaule de son patron, Gen la lui tapota
doucement avant de s’écarter. Il se dirigea vers la sortie, préférant laisser
Kouji seul, à ruminer cette mission qui, au final, n’était qu’un échec pour eux.
- Ne dis rien à Seishi…
- Pas de souci. Il serait capable de se faire justice seul. Par contre, je tiens
Eike au courant.
- Oui…
- Ah ! Au fait… Hitoshi m’a appelé pour me dire que tout se passait pour le
mieux pour Akiko et Kenji. Ils s’adaptent bien.
- Parfait…
- Il m’a dit aussi de te faire part de son mécontentement, quant au fait que tu
ne l’appelles pas.
- La prochaine fois, dis-lui que je n’ai pas le temps.
- C’est déjà fait.
Kouji le remercia d’un simple signe de la tête, ne quittant pas la ville des
yeux. Il entendit la porte derrière lui s’ouvrir puis se refermer, lui indiquant
que son ami était sorti, le laissant de nouveau seul dans son bureau. Grognant
une nouvelle fois, le brun tira sur sa cigarette avant de souffler un nuage de
fumée dans les airs. Il était, cette fois ci, déterminé à trouver une façon de
le faire payer à Mitsuo. Il ne laisserait pas passer ce qu’il prenait pour une
sorte de défi. Il lui ferait, en même temps, payer les blessures de Gen et de
Seishi…
Dans la société Shinohara, tout le monde continua ou repris son activité
habituelle. Pour la plupart, il ne s’agissait que d’un travail administratif,
plus ou moins passionnant en fonction des postes. Ces personnes faisaient leur
boulot sans se soucier du reste, n’ayant pas conscience des affaires illégales
que traitait leur patron, ou préférant tout simplement les ignorer. C’était,
justement, certaines de ces activités, dont s’occupait ce jeune homme aux
cheveux châtain qui venait de sortir du bâtiment. Un dossier sous le bras, il
fit quelque pas dehors avant de lever son regard bleu gris vers le ciel. Un fin
sourire étira ses lèvres alors que ses yeux semblaient chercher quelque chose au
dernier étage de l’immeuble. Sa peau pâle lui donnait un faux air maladif que
les rayons du soleil ne faisaient accentuer.
Calant bien les documents qu’il tenait sous le bras, il glissa ses mains dans
ses poches avant de s’avancer dans les rues de Tokyo. Se fondant dans la masse…
Devenant une personne comme les autres…
A suivre …